Thomas Voeckler s'explique dans "Vélo club" ce jeudi 20 juillet 2023 sur France 2.

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Transcript
00:00 - Alors Thomas, je pense qu'on a le temps, donc on va vraiment expliquer à nos téléspectateurs,
00:04 parce qu'on en a beaucoup parlé, puis alors ça fait jaser, depuis hier,
00:08 ce qui vous est arrivé dans le Code de la Lose sur la moto de France Télévisions,
00:11 cette moto qui a calé, vous avez été...
00:15 Non ? - Elle n'a pas calé.
00:16 - Elle s'est arrêtée ?
00:18 - Ouais, non, non, on n'a pas calé, on n'a pas calé, il y a une voiture...
00:21 il y a une moto qui s'est arrêtée, une voiture de dépannage neutre qui s'est arrêtée,
00:24 il y avait une autre moto de l'organisation, une trois-roues qui s'est arrêtée,
00:26 et donc nous, forcément, on s'est arrêtés derrière, mais on n'a pas calé. - Oui, mais c'est pour ça que c'est bien que vous nous expliquiez
00:30 ce qui s'est passé, réellement.
00:33 - Eh bien, les véhicules que je viens de citer se sont arrêtés,
00:36 donc nous, forcément, on s'arrête derrière, la route est étroite, et puis on doit respecter, on ne double pas, de toute façon,
00:41 et après, avec le poids de la moto, il y avait déjà beaucoup de kilomètres d'ascension de passé,
00:46 la moto fait plus de 350 kg à vide, il y avait 25 % à ce moment-là, peut-être 30 à l'intérieur,
00:52 on n'a pas pu redémarrer, après, avec le public qui est venu pour nous aider, pour pousser,
00:57 mais vous voyez bien, ça arrive tout d'un seul coup, en voulant bien faire, et les coureurs arrivaient en même temps,
01:01 donc c'est pas de la moto... Déjà, le pilote Joël Chary a réussi à ne pas qu'elle se couche,
01:05 parce que les gens poussaient de chaque côté, donc il a fallu... - C'est une catastrophe, ça se couche, hein !
01:09 - Ah oui, là, je pense que... Bon, c'est plus qu'on peut, c'est encore pire.
01:12 Donc, voilà, on a fait... On était... On avait le droit d'être à cet endroit-là,
01:16 on était là où on devait être par rapport aux règles de régulation de la circulation derrière la course,
01:22 et puis, bien sûr, après, oui, on n'a pas pu repartir, donc on a été responsable du fait que des coureurs étaient gênés,
01:28 on a été sanctionnés, c'est normal. - Non mais, c'est vrai, vous n'avez pas fait de faute,
01:32 vous avez été sanctionnés, mais est-ce qu'on le vit mal, la sanction ?
01:35 - Notre faute... - On n'avait pas fait de faute...
01:37 - Notre faute, c'est qu'on n'a pas pu repartir, donc on a gêné la course, ça, oui, on a gêné la course,
01:41 et puis, encore, Dieu merci, Pogacar n'était pas parti à ce moment-là pour reprendre.
01:46 À la limite, là, il n'y a presque pas de conséquences, puisque de Jonas Vingegaard, je ne pense pas qu'il serait revenu.
01:51 Ça aurait été quand même dramatique, imaginer que Pogacar ait 1 minute 30 d'avance à ce moment-là,
01:56 que ce soit Vingegaard en perdition et qu'il reperde du temps à cause de nous, à cause du fait qu'on n'ait pas pu repartir,
02:00 mais on n'était pas... Enfin, on était... Là où on était, on avait le droit d'être à cet endroit-là, et après, bon...
02:05 On peut en parler pendant des heures, parce que je pense qu'il n'y a pas que nous qui avons été bloqués,
02:11 il y a plein de motos qui ont... Alors, elles n'ont pas gêné le maillot jaune,
02:13 mais ça a été une montée très compliquée pour les motos, demandées à Briz Bobby, par exemple.
02:17 - Oui. Est-ce qu'il y a un problème avec le public ? Parce que Thierry Gouvenoud, le directeur de la course,
02:22 dit qu'il va falloir revoir un peu les choses, on a affaire à un nouveau public,
02:26 qui est peut-être plus pressant auprès des coureurs, de vous, des voitures, etc.
02:31 Est-ce que vous le ressentez comme ça ?
02:33 - Moi, je trouve qu'il n'y a pas de problème avec le public. Après, il y a peut-être des choses à adapter, ça, ce n'est pas à moi de le dire.
02:38 Ce que je remarque sur ce tour, il y a peut-être un public plus festif.
02:44 Moi, ça ne me gêne pas, il faut juste adapter les choses.
02:47 Peut-être nous-mêmes, les gens ont envie de fêter...
02:50 Mais on ne va quand même pas se plaindre d'avoir du monde qui vient pour, peut-être un rajeunissement,
02:54 qui vient pour faire la fête, il faut juste s'adapter.
02:56 On ne va quand même pas se plaindre qu'il y ait plus de monde encore sur le tour.
02:59 Après, le col de la Loze, la route, elle fait 2 mètres de large,
03:02 et avec des passages à 25-30%, il faut aussi se rendre compte que dans ces montées-là,
03:07 les coureurs vont plus vite qu'avant.
03:08 Il y a plus de motos qu'avant aussi, on a des caméras partout,
03:15 donc il faut bien les mettre quelque part, ces caméras.
03:17 Et donc l'accès au public, c'était ouvert.
03:19 Ce sont des circonstances particulières.
03:22 - Laurent ?
03:23 - Oui, moi je crois que Thomas l'a très bien expliqué,
03:26 mais après, c'est vrai que pour l'avoir parcouru, ce col de la Loze,
03:29 effectivement, la route, elle est très étroite, ce n'est même pas une route, c'est un chemin goudronné.
03:33 Et pour le coup, faire passer des voitures, des motos,
03:36 avec la présence du public, ça devient quand même...
03:38 - D'ailleurs, Laurent, c'est une route qui est fermée à la circulation ?
03:40 - Oui, normalement, oui, il y a des barrières en bas, oui, bien sûr.
03:43 Mais voilà, comme ça se fait sur Paris-Roubaix, par exemple, à la Trouée d'Arambé,
03:46 où on met le public derrière des barrières,
03:48 peut-être que sur des montées aussi spécifiques,
03:51 il faudrait prévoir quand même de contenir le public derrière des barrières
03:55 et que la chaussée, qui n'est déjà pas large,
03:56 soit réservée uniquement aux coureurs et aux véhicules suiveurs.

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