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Le Slovène de l'équipe Bahrain Victorious, Matej Mohoric, vainqueur d'étape ce vendredi sur le Tour et à l'arrivée de la 19e étape du Tour de France à Poligny ce vendredi.

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Sport
Transcription
00:00 C'est vraiment difficile d'être un cycliste professionnel.
00:04 Tu souffres beaucoup en préparation, tu sacrifices ta vie, ta famille,
00:09 et tu fais tout ce que tu peux pour te préparer.
00:12 Après quelques jours, tu réalises que tout le monde est tellement fort
00:16 que c'est difficile de suivre les voiles.
00:19 L'autre jour, sur Col de la Loz, j'étais complètement fatigué et fatigué.
00:24 Je ne pouvais plus faire de sport.
00:26 Tu sais que tu dois aller jusqu'au bout et jusqu'à la fin,
00:30 et puis refaire de nouveau le jour suivant.
00:32 Tu vois les employés qui se réveillent à 6h,
00:35 qui vont courir une heure,
00:38 et puis ils finissent leur travail à 11h du matin ou midi,
00:41 et ils ferment la voiture mécanique parce qu'il faut changer de pneus,
00:44 de moteur, tout le temps, en physiotherapy, en massage, tout ça.
00:48 Parfois, tu te sens comme si tu n'étais pas là,
00:50 parce que tu n'as pas de place ici.
00:52 Tout le monde est tellement fort que tu te sens mal pour tenir les voiles.
00:56 Même aujourd'hui, je me suis demandé tout le jour,
00:59 comment...
01:00 Et tu sais que le gars qui pousse souffre autant que toi,
01:03 mais c'est juste cruel de pouvoir suivre l'attaque décisive
01:07 quand Kasper est parti.
01:08 Je ne sais pas, il était tellement fort.
01:10 Il est parti sur l'attaque hier et a gagné la scène.
01:12 Et aujourd'hui, avoir la volonté et la détermination de le faire encore,
01:15 tu te sens...
01:17 Tu te sens comme si tu étais en train de faire un tour.
01:20 Tu te sens...
01:22 Tu te sens comme si tu n'étais pas là.
01:24 Et j'ai suivi lui, je savais que je devais faire tout parfait.
01:27 Et j'ai fait tout mon possible, parce que je me suis matché
01:30 pour moi-même, pour Gino et pour l'équipe.
01:32 Et à la fin, tu te sens presque comme si tu les trahissais,
01:35 parce que tu les as battus, pas pour la ligne.
01:37 Mais c'est juste...
01:38 La façon de jouer au sport professionnel, c'est que tout le monde veut gagner.
01:40 Et évidemment, si je veux gagner, je dois prendre la volonté de Kasper
01:43 et essayer de le battre sur la ligne, les 50 mètres.
01:46 Mais oui, je me sens comme...
01:48 J'ai tellement de choses à faire.
01:50 Où as-tu trouvé la détermination ?
01:53 Je ne sais pas, je ne veux pas avoir de regrets
01:56 quand je suis dans le bus de l'équipe.
01:58 Je sais que je ne gagne pas souvent,
02:00 parce que je ne suis pas aussi fort que les autres,
02:02 mais je peux garder le calme et le focus
02:05 dans les moments cruciaux.
02:07 Et quand Kasper a fait cet attaque sur la ligne,
02:09 j'étais en très grand souffle,
02:11 mais je savais que c'était un mouvement décisif.
02:13 Et je trouvais de la force fondamentale
02:16 pour suivre la ligne.
02:18 Et j'essayais de pousser l'envoi jusqu'au bout,
02:20 et de rester dans la ligne.
02:22 Et je n'étais pas au courant.
02:24 J'essayais aussi de contribuer à nous en restant loin,
02:26 parce que si je ne l'avais pas fait, nous ne nous serions pas restés loin.
02:29 Et à un moment donné, je me suis déçu de Ben,
02:31 car je savais qu'il n'avait pas de chance dans la course,
02:33 mais il a toujours poussé pour rester loin,
02:35 car il veut aussi contester la victoire,
02:37 même s'il sait qu'il risque de perdre.
02:39 Mais oui, dans les mètres de fin,
02:41 quand Ben est parti, c'était sa seule chance.
02:43 Donc je savais que Kasper allait réagir,
02:45 car il était le plus fort.
02:47 Et je suivais sa direction.
02:49 Il m'a laissé sortir. Je n'ai pas eu de forte course,
02:51 mais après un jour si difficile, on ne sait jamais.
02:53 Je suis heureux pour moi-même, pour l'équipe,
02:55 et pour tout ce qui s'est passé ces dernières semaines.
02:58 - Vous avez arrêté de croire ?
03:01 - Je ne m'en souciais pas.
03:03 Tout le jour, je voulais juste faire de mon mieux.
03:05 Je savais toujours que je pouvais gagner
03:07 jusqu'à la scène de l'avant,
03:09 car j'avais déjà gagné deux.
03:11 Je sais que je suis fort,
03:13 mais je ne suis pas le seul à gagner.
03:15 Je ne suis pas le seul à gagner à la scène de l'avant.
03:17 Chaque pilote, à ce moment-là,
03:19 devait gagner, car je l'ai vu
03:21 dans l'équipe de l'autre jour,
03:23 sur la Col de la Loz.
03:25 Et vous savez ce que tout le monde
03:27 est en train de vivre.
03:29 Et vous aimeriez,
03:31 car je sais combien ça peut changer votre vie,
03:33 gagner à la scène de l'avant.
03:35 J'aimerais que tout le monde
03:37 puisse gagner à la scène de l'avant,
03:39 mais ce n'est pas possible, et c'est cruel.
03:41 C'est pourquoi c'est tellement émouvant
03:43 pour vous, maintenant ?
03:45 Oui, et aussi parce que nous sommes
03:47 tellement fiers de l'équipe,
03:49 et nous avons vécu des moments difficiles
03:51 avec tout ce qui s'est passé.
03:53 Je suis super heureux et fier de m'en sortir.
03:55 Merci.
03:57 Merci.
03:59 Merci.
04:01 *Chorale*
04:03 Sous-titrage Société Radio-Canada

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