Les 800 policiers de la Loire en colère

  • l’année dernière
Plus d'un mois après la mort du jeune Nahel, et la mise en détention provisoire de deux fonctionnaires de police, la colère grandit dans les rangs de la Police. Ils regrettent un manque de considération de leur métier.

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00:00 Le mouvement de colère qui existe dans la police nationale n'échappe pas à la Loire
00:04 après la mise en détention provisoire de deux fonctionnaires,
00:09 notamment après la mort du jeune Naël à Nanterre fin juin.
00:12 Les policiers qui, s'ils n'ont pas le droit de grève,
00:15 ont décidé de ne plus effectuer certaines interventions.
00:19 C'est appel 17, puisque le fonctionnaire a l'obligation d'intervention et de porter secours.
00:24 Le reste, c'est du pas d'initiative.
00:27 Tout ce qui est contrôle d'identité, on sait ce que ça peut donner.
00:31 Les contrôles routiers, pareil, on les limite, on n'en fait même plus.
00:35 Ça évite bien les refus d'obtempérer.
00:39 Une grande majorité des 800 fonctionnaires qui sont employés sur la DDSP de la Loire,
00:45 à savoir les trois zones police de Saint-Etienne, Rouen et Firmini,
00:50 sont donc dans ce mouvement de contestation.
00:54 Pour eux, on aurait pu faire autrement que de placer leurs collègues en détention provisoire.
00:59 On n'est pas au-dessus des lois.
01:01 Et comme le dit notre secrétaire général aussi, on ne doit pas être en-dessous des lois.
01:06 On a un statut particulier du policier.
01:10 On a des cadres légaux d'intervention.
01:12 Une situation qui aurait pu être, il nous semble, gérée d'une autre manière,
01:16 avec un contrôle judiciaire, sous bracelet électronique ou autre chose.
01:21 Les policiers qui en ont assez, désormais, que leurs faits et gestes soient disséqués,
01:25 notamment par des personnes qui ne connaissent pas forcément toutes les règles juridiques.
01:28 Je prends mon cas pour moi.
01:30 Je suis officier de police judiciaire.
01:32 Je suis également formateur en technique de sécurité intérieure.
01:35 Si je me suis mis de côté, c'est parce qu'effectivement,
01:38 quand on dit à un collègue que juridiquement, il est mis en sécurité
01:43 parce qu'on lui dit, parce qu'on lui donne comme texte,
01:45 et techniquement, par rapport à ce qu'on lui apporte,
01:48 effectivement, on se rend compte qu'aujourd'hui, c'est faux.
01:50 Dans certaines conditions, si l'interprétation est faite d'une autre façon
01:56 ou est faite par une personne qui est un peu loin du terrain,
02:01 qui ne connaît pas réellement les conditions d'intervention des fonctionnaires de police,
02:05 eh bien, peut mettre le policier en difficulté.
02:08 Et notez qu'à l'heure où nous enregistrons, une dizaine de policiers stéphanois
02:12 se sont mis en arrêt maladie.
02:14 Un mouvement et une dynamique qui est en évolution.

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