Comme plusieurs commissariats de France, celui de Rennes tourne au ralenti, en réaction au placement en détention provisoire d'un policier à Marseille, soupçonné de violences sur un jeune homme en marge des émeutes.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 confirmer qu'à Rennes, effectivement, ce mouvement est suivi ?
00:04 Oui bien sûr il est suivi, mais il est suivi sur l'ensemble de la Bretagne, je pense qu'il
00:08 est même suivi sur l'ensemble de la zone ouest et sur l'ensemble du territoire, parce
00:12 que depuis des années on dit qu'il y a vraiment un malaise et une colère des policiers, et
00:17 aujourd'hui c'est vrai qu'il y a des déclencheurs, et les affaires de Marseille et de Nanterre
00:22 sont le véritable déclencheur de la colère des policiers, encore une fois qui se sentent
00:27 à chaque fois jetés au chien quand il y a une intervention de police et qu'il y a une
00:32 blessure qui est constatée.
00:33 Vous-même vous êtes en code 562, vous en faites le minimum ?
00:37 Vous savez nous les syndicalistes on est toujours à 200% de nos moyens, donc je ne
00:42 peux pas dire 562, mais évidemment nous on n'est pas en code 562, mais simplement on
00:50 fait évidemment attention à ce que nos collègues puissent en tout cas effectuer quand même
00:56 leur mission chaque jour, parce qu'il ne faut pas oublier que les policiers républicains
01:01 chaque jour ils ont des missions à faire et des missions essentielles pour nos concitoyens
01:05 évidemment qu'on ne peut pas balayer.
01:06 Donc nous en tout cas on a lancé le mouvement, mais c'est un mouvement aussi spontané de
01:13 beaucoup de collègues qui nous suivent, et voilà donc aujourd'hui il y a levé le pied
01:16 sur le chiffre, levé le pied sur l'initiative, et c'est suivi, c'est très bien suivi par
01:21 les collègues encore une fois, parce que nous on est dans le cadre, et vous l'avez
01:25 bien compris, ça a déjà été dit sur plusieurs antennes, nous on a des revendications précises
01:30 pour...
01:31 - Justement, que demandez-vous au ministre de l'Intérieur puisque votre syndicat, vos
01:35 représentants rencontrent ce soir Gérald Darmanin ?
01:38 - Ce qu'on demande à notre ministre de l'Intérieur déjà c'est d'avoir une écoute attentive
01:43 mais pas qu'une seule écoute.
01:44 Aujourd'hui on sait bien que ce n'est pas le ministre de l'Intérieur qui pourra répondre
01:47 à toutes nos revendications puisque vous l'aurez bien compris si on veut un statut
01:50 spécial qui protège les policiers il faudra légiférer donc on a déjà fait le travail
01:56 en amont, unité GP, puisqu'on est les seuls et les premiers à avoir lancé cette initiative
02:02 mais aussi porter ces projets.
02:03 On a aussi des projets concernant des magistrats qui seraient dédiés parce qu'encore une
02:07 fois appréhender une situation de police ce n'est pas évident pour un magistrat et
02:12 d'avoir un magistrat dédié et qui connaît bien en tout cas la police et l'usage des
02:16 armes du côté police pour nous c'est essentiel.
02:18 Et encore une fois aussi on a la protection fonctionnelle et aussi l'anonymisation.
02:23 On est quand même encore dans un cadre où les policiers, on l'a vu dernièrement, où
02:26 leur nom, leur adresse paraissent même dans certains journaux ce qui est inadmissible
02:31 et qui met en danger leur vie, la vie aussi de leur famille.
02:35 Donc voilà on est sur tous ces sujets, on demande un appui du ministre de l'Intérieur,
02:40 on a déjà eu l'appui du DGPN mais ensuite il faudra aussi, on a déjà rencontré pas
02:45 mal de parlementaires et de sénateurs pour faire évoluer les choses mais voilà où
02:49 on en est aujourd'hui, les policiers ils veulent être mieux protégés par l'État.