Surfeuse professionnelle, Vahine Fierro vient de décrocher son ticket pour les JO de Paris 2024. Née en Polynésie, elle attend avec impatience de pouvoir concourir chez elle, sur la vague de Teahupoo. Engagée dans la protection de l'océan, elle revient sur l'importance de l'écologie dans le surf.
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00:00 Pour protéger notre planète, je pense que chaque petit geste compte et ça fera un grand impact.
00:05 Bonjour, je m'appelle Vahine Fiero, j'ai 23 ans, je suis Tahitienne et je suis surfeuse professionnelle.
00:16 Venant d'une petite île qui s'appelle Hua Hiné, on est entouré de la mer, donc j'ai tout de suite été attirée par l'océan.
00:23 Mes parents ont toujours surfé, donc ils m'ont amenée avec eux dès le plus jeune âge sur le bateau.
00:29 J'ai commencé à surfer à l'âge de 5 ans, puis mes soeurs sont arrivées quelques années plus tard
00:34 et c'est devenu un rituel de famille où tous les jours après l'école, on allait surfer.
00:38 C'est comme ça que ma passion a grandi et j'ai pu en faire mon métier.
00:43 J'avais 18 ans, c'était ma dernière compétition junior et j'ai pu la remporter avec mon team manager de Roxy et des amis à moi.
00:52 J'étais bien entourée et c'était une belle compétition.
00:55 J'y suis en 2024, c'est un de mes plus grands rêves. Que ça se déroule à la maison, c'est déjà un rêve réalisé
01:01 parce que ce n'est pas tout le monde qui a la chance d'avoir les Jeux chez eux.
01:05 Je m'entraîne à fond au niveau surf, au niveau physique, mental.
01:10 L'état d'esprit du surf, je pense que ça dépend des personnes.
01:14 On est tous assez différents et on a une personnalité différente.
01:17 Pour moi, l'état d'esprit du surf, c'est plus une passion.
01:20 J'adore l'océan, j'adore les vagues. C'est comme si on dansait avec l'océan, avec beaucoup de grâce,
01:25 mais aussi beaucoup de puissance et de force.
01:28 Le surf véhicule beaucoup de valeur au niveau de l'écologie parce qu'on vit dans un environnement qui est l'océan.
01:37 Donc on fait attention à notre terrain de jeu.
01:40 On essaie toujours de ramasser des déchets en sortant de l'eau.
01:44 On fait toujours attention lorsqu'on est à la mer. Donc je pense qu'on véhicule beaucoup au niveau de l'écologie.
01:51 Je suis une des ambassadrices de Coral Gardener, qui est une petite compagnie locale
01:56 qui devient de plus en plus grande et populaire, qui a été fondée sur l'île de Morea,
02:01 où ils protègent les coraux et ils reconstruisent le récif qui s'éteint tout doucement à cause du réchauffement climatique.
02:08 Ils font repousser les coraux, ils font de l'agriculture et ils font aussi de la prévention.
02:13 C'est un des mouvements dont je fais partie et dont je suis super fière parce qu'on apprend beaucoup.
02:19 C'est un respect aussi avec l'océan.
02:21 Pour protéger notre planète, je pense que chaque petit geste compte, ça fera un grand impact.
02:26 Le milieu du surf aujourd'hui, au niveau féminin et masculin, a totalement progressé comparé à avant.
02:33 Premièrement parce qu'on est un des seuls sports à avoir l'égalité sur le price money.
02:39 Donc on touche autant que les hommes, ce qui est grandiose mais normal.
02:43 Je trouve qu'on a beaucoup progressé.
02:47 C'est sûr que peut-être certaines mentalités restent un peu comme avant, mais je pense qu'on va vers la bonne direction.
02:53 Et aussi on a la chance de pouvoir concourir dans les mêmes conditions que les hommes, sur les mêmes vagues,
02:59 ce qui ne se faisait pas auparavant. Ça aussi c'est un grand changement.
03:03 La compétition qui s'est déroulée à Terre-Houpeau, ça faisait plus de 10 ans que les femmes n'avaient pas pu concourir
03:11 parce que la vague était trop dangereuse.
03:13 Donc j'étais vraiment honorée d'avoir été invitée à cette compétition, au retour de la compétition.
03:18 J'ai pu terminer 3ème. J'étais vraiment contente de mon parcours parce que c'est une vague que je connais bien,
03:24 que je suis à l'aise et j'ai pu battre quelques surfeuses assez renommées qui sont aussi une de mes surfeuses préférées.
03:31 Donc j'ai pu battre la première mondiale, la deuxième mondiale pour arriver en demi-finale.
03:36 Donc j'étais fière de mon parcours.
03:38 Mes surfeuses préférées sont Stephanie Gilmore, 8 fois championne du monde, elle est australienne,
03:42 et Kelly Amoniz, qui est 2 fois championne du monde de longboard.
03:45 Elles m'inspirent grâce à leur talent, leur grâce sur la planche de surf. On dirait qu'elles dansent.
03:52 Elles font tout ça avec le plus grand sourire et avec beaucoup d'humilité.
03:56 J'ai toujours été inspirée par leur valeur.
03:59 [Musique]