Histoire de l'aviation
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00:00 Brillant travail d'ingénieur.
00:02 Tout a été sacrifié à l'essence, à commencer par la visibilité.
00:06 L'énorme réservoir empêche le pilote de voir devant lui.
00:10 « Ça ne fait rien », dit Lindbergh, « je me pencherai par la portière ».
00:15 Le pilote est en train de se déplacer.
00:17 Il est en train de se déplacer.
00:20 Il est en train de se déplacer.
00:23 Il est en train de se déplacer.
00:26 Il est en train de se déplacer.
00:29 Il est en train de se déplacer.
00:32 Il est en train de se déplacer.
00:35 Il est en train de se déplacer.
00:38 Il est en train de se déplacer.
00:41 Il est en train de se déplacer.
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00:46 Il est en train de se déplacer.
00:49 Il est en train de se déplacer.
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01:04 Il est en train de se déplacer.
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01:10 Il est en train de se déplacer.
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02:31 Il est en train de se déplacer.
02:34 Il est en train de se déplacer.
02:37 Il est en train de se déplacer.
02:40 Au bout des 5810 km à la moyenne de 173 km/h,
02:44 il se pose au Bourget le 21 mai à 22h22,
02:48 devant une foule déchaînée qui croit assister à un miracle.
02:52 Ce sera vraiment l'exploit du siècle.
03:02 Et ce qui le marquera le mieux en ce temps-là,
03:05 c'est l'image de Louis Blériot venant embrasser Charles Lindbergh.
03:10 L'aviation avait franchi une première étape avec Blériot,
03:13 avec Lindbergh, elle franchit la seconde.
03:16 Lindbergh reste comme toujours étonnamment calme,
03:22 comme détaché, quand il reçoit la Légion d'honneur.
03:26 Quand il entreprend un véritable marathon.
03:29 Bruxelles, Londres.
03:33 Puis retour par Cherbourg vers l'Amérique,
03:36 à bord du croiseur Memphis.
03:38 C'est sa maman qui vient l'accueillir pour l'amener à une mémorable parade
03:46 où les New-Yorkais lui jettent 1800 tonnes de confettis.
03:50 Un record qui ne sera égalé qu'à en temps prévu.
03:54 Mais il y a un autre secret.
03:58 Les confettis sont les plus chers des confettis.
04:01 Un record qui ne sera égalé 40 ans plus tard que pour Neil Armstrong,
04:06 revenu de la Lune.
04:08 Lindbergh avait lui aussi eu son petit mot historique.
04:20 De mon voyage en France, en Belgique et en Angleterre, d'Europe,
04:27 vous avez vu l'affection du peuple de France pour le peuple d'Amérique.
04:32 Son exploit aura un impact prodigieux.
04:42 Il va vendre l'aviation au monde.
04:45 Voyager en avion devient soudain possible.
04:49 Les aérogares sortent de terre, comme Croydon à Londres,
04:55 le Bourget à Paris ou Tampelhof à Berlin.
04:59 Les passagers sont pesés avant les bagages,
05:07 qui ont droit à une modeste charrette.
05:10 On embarque sur un escabeau,
05:16 on monte dans le Farman Goliath, appelé ainsi parce que cet avion géant
05:21 de 5 tonnes transporte 12 passagers dans des fauteuils d'osier.
05:27 ...
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06:06 ...
06:11 Inberg est engagé comme directeur technique
06:14 de la Transcontinental Air Transport, ancêtre de la TWA.
06:18 Il continue, partout où il passe, à faire une énorme publicité
06:22 pour le transport aérien.
06:24 Les premiers passagers pour la Californie n'en croient pas leurs yeux.
06:27 C'est l'Inberg.
06:29 Son extraordinaire popularité va paradoxalement le briser.
06:36 Il épouse une brillante aviatrice, Anne Moreau,
06:41 mais leur premier enfant est kidnappé et tué.
06:47 Il ne s'en remettra jamais.
06:49 Il s'aigrit, se laisse aller à de mauvaises fréquentations,
06:53 celles des nazis, dont il apprécie les idées.
06:56 Revenu de Berlin, il prononce des discours impardonnables.
07:05 Il se rachètera pendant la guerre et nous ne garderons de lui
07:09 que ce souvenir de triomphe.
07:15 Le 1er septembre 1930.
07:17 La foule des grands jours entoure un pilote d'exception,
07:21 Dieu donné Kost, que sa femme bichonne avant l'exploit.
07:25 Son avion, un breguet, porte seulement un point d'interrogation
07:30 car le financier de l'opération, le parfumeur Coty,
07:33 a voulu rester discret.
07:43 On murmure que Kost n'est pas en bons termes avec son navigateur,
07:47 Maurice Bellonte.
07:49 Aussi, lorsqu'après 37 heures de vol, ils atterrissent à New York,
08:03 les actualités enregistrent une déclaration de Kost inattendue.
08:10 Nous avons fait quelque chose, on peut bien ici, devant les caméras,
08:14 se donner la colère.
08:16 Ces triomphes des années 30 sont aussi lourdes menaces.
08:21 Les grands raids sont là pour démontrer que les nations
08:24 qui peuvent les accomplir en ont les moyens industriels,
08:27 donc militaires.
08:29 Les régimes totalitaires étalent leur puissance dans les airs.
08:33 Les actualités soviétiques montrent les faucons de Staline
08:37 qui craignait surtout les dangereuses lubies du dictateur
08:40 comme de développer le parachutisme avec des avions inadaptés.
08:45 Le deuxième tyran, c'était Hitler.
09:03 Arrivé au pouvoir en 1933 dans une Allemagne en plein redressement,
09:07 la Lufthansa était déjà la première compagnie du monde,
09:10 mais il fallait plus.
09:12 Transporter des passagers en Amérique,
09:14 ce dont aucun avion n'était encore capable.
09:17 Hitler s'entêta dans une entreprise d'un autre âge,
09:21 lancer sur l'Atlantique des dirigeables.
09:24 Les Zeppelin.
09:26 Des monstres de 300 mètres de long, la taille d'un paquebot,
09:30 glissant dans le ciel à 100 km/h.
09:33 Quel spectacle !
09:46 Leurs gigantesques enveloppes étaient gonflées à l'hydrogène,
09:50 un gaz plus léger que l'air, mais inflammable et dangereux.
09:54 Le 6 mai 1937, à l'arrivée à New York,
09:58 le Hindenburg explosa avec ses malheureux passagers,
10:03 dont quelques-uns seulement réussirent pourtant à se sauver.
10:07 C'était le plus grand des dirigeables, et le dernier.
10:22 Mussolini, le Duce, le chef des fascistes,
10:27 faisait régner sur l'Italie une dictature souvent tempérée de bonhomie
10:32 et parfois de folie, comme il se doit dans ce pays.
10:35 Il avait développé l'industrie aéronautique italienne
10:42 avec le groupe Fiat et quelques jeunes constructeurs ambitieux
10:45 comme Gianni Caproni, trop en avance sur son temps,
10:49 quand il se lançait dans une sorte d'Airbus pour 100 passagers.
10:54 Mussolini affectionne les grands coups,
10:57 comme de faire étaler sur un même terrain 1000 avions.
11:01 Un chiffre record.
11:03 Mussolini peut compter sur un pilote et organisateur hors pair,
11:07 Italo Balbo, qu'il va faire ministre de l'air et maréchal.
11:12 Fasciste de la première heure, Balbo est un héros populaire.
11:19 Il finit par faire de l'ombre à Mussolini.
11:22 Hostile à l'alliance avec l'Allemagne,
11:25 il sera abattu par la DCA italienne.
11:29 En 1931 et 1933, Balbo organise deux traversées de l'Atlantique
11:36 par une escadrille d'hydravions Savoia-Marketi.
11:39 On les voit ici survoler Rio de Janeiro, puis New York,
11:43 comme à la parade.
11:46 D'être ainsi à la portée d'une formation aérienne d'un allié de l'Allemagne,
11:50 qui plus est commandé par un maréchal,
11:52 donne à réfléchir aux militaires américains qui réclament des crédits.
11:57 Ils n'ont qu'une maigre aviation de chasse démodée,
12:02 de Boeing P-26,
12:04 et commencent seulement à construire des porte-avions
12:07 où les pilotes manquent, à l'évidence, d'entraînement.
12:13 (Musique)
12:16 C'est ainsi que la paix va s'achever.
12:32 La paix, c'est un visage de femme,
12:35 celui d'une aviatrice italienne,
12:37 la marquise Carina Negroni,
12:39 qui bat le record du monde.
12:41 Carina Negroni, qui bat le record du monde d'altitude, 12 043 m.
12:47 Lena Bernstein, qui bat le record du monde de durée en volant seule,
13:05 35 heures 46 minutes.
13:09 Hélène Boucher, qui bat tous les records de vitesse.
13:13 Elles sont magnifiques.
13:21 On voudrait les citer toutes.
13:24 Jeanne Batten, la Néo-Zélandaise, surnommée la Greta Garbo du ciel,
13:31 vole seule à 24 ans d'Angleterre en Australie sur un petit biplan.
13:36 Elle avait appris le pilotage en donnant des leçons de piano
13:39 et vendu le piano pour acheter l'avion.
13:42 Il faut comprendre ce qu'exigeait un raid si long sur un avion si léger,
13:46 ce qu'il fallait de force, de caractère et de science de la navigation.
13:50 Et cela, avec l'humilité des très grands,
13:54 qui lui fait dire simplement à son arrivée en Australie,
13:57 « Je suis heureuse d'être à Sydney cet après-midi. »
14:02 Dans l'enregistre posé, Ruth Elder, mannequin puis starlette,
14:05 se sert de l'aviation.
14:07 Elle va échouer dans sa traversée de l'Atlantique,
14:10 mais réussira à atteindre Hollywood.
14:13 Ce qui est très significatif de l'époque.
14:24 Être une femme, être une femme,
14:27 c'est être une femme,
14:29 c'est être une femme,
14:31 c'est être une femme,
14:33 c'est être une femme,
14:35 c'est être une femme.
14:37 Ce qui est très significatif de l'époque.
14:40 Être pilote, pour une femme, était devenir célèbre.
14:44 Le destin tragique d'Amelia Erhardt
14:48 commence par présenter des analogies avec celui de Ruth Elder.
14:52 Amelia se sert aussi de l'aviation et de sa popularité,
14:55 et sa productueuse est un éditeur new-yorkais, George Putnam.
14:59 Il va devenir le soutien, le financier, l'emprésario.
15:03 Amelia Erhardt fut la première femme à traverser l'Atlantique.
15:14 D'abord comme passagère dans le trimoteur Fokker,
15:17 avec lequel l'amiral Byrd avait tenté de survoler le pôle Nord.
15:21 L'avion avait beaucoup souffert de son remontage sur la banquise.
15:25 Il avait été racheté d'occasion par Wilmer Stultz,
15:37 qui refusa, même en l'état d'ébruïété,
15:39 de laisser les commandes à Amelia.
15:42 D'où son air renfrenié à l'arrivée.
15:49 En pleine prohibition, l'alcoolisme semble répandu chez les aviateurs.
15:54 Amelia aura d'autres problèmes de ce genre avec ses équipiers.
15:58 Elle se venge à superbement deux ans plus tard,
16:03 avec la première traversée féminine de l'Atlantique.
16:15 L'Angleterre lui réserve un accueil royal.
16:18 Elle est aussitôt surnommée Lady Lindy,
16:21 en référence à Lindbergh, auquel elle ressemble étonnamment.
16:25 Un journaliste l'interroge sur les ennuis de moteur qu'elle a rencontrés.
16:36 « Vous êtes-vous sentie en danger ? » lui demande-t-il.
16:39 « S'il y avait eu quelqu'un avec moi, je réfléchirais à ça.
16:44 Si il y avait eu quelqu'un avec moi, j'aurais fait demi-tour.
16:47 Mais seule, je me sentais moins responsable. J'ai continué. »
16:51 Trop célèbre, Amelia va se perdre en mondanité.
17:00 Son amie Paul Manson se lui reproche de ne pas piloter assez.
17:04 Elle court de conférences dans les universités,
17:07 en dîner de gala qui rapporte beaucoup d'argent,
17:10 pour financer un dernier grand coup,
17:12 le tour du monde dans le sens ouest-est,
17:15 d'Amérique en Europe, puis en Asie, au niveau de l'équateur.
17:19 40 000 kilomètres.
17:21 Elle a un bon avion, de la série des Lockheed,
17:31 qui a déjà permis aux milliardaires Howard Hughes
17:34 d'établir un record de vitesse autour du monde.
17:39 Amelia veut embarquer un navigateur, mais ils refusent tous.
17:42 Le pari leur semblant trop risqué.
17:44 C'est finalement un type assez douteux,
17:46 chassé d'une grande compagnie aérienne pour l'alcoolisme,
17:49 Fred Noonan, qui va accepter.
17:52 Pas le meilleur choix.
17:54 Elle décolle le 1er juin 1937.
17:58 Un dernier geste d'affection, peut-être d'adieu à son mari.
18:03 Et voici ses dernières images.
18:06 (musique)
18:09 Amelia pratique mal la radio,
18:14 en un temps où l'on passe du morse à la phonie
18:16 sans bien maîtriser les fréquences.
18:19 Cela va peser lourd dans son destin.
18:22 Ce qui est finalement dérisoire dans sa tentative,
18:25 c'est que le progrès l'a rattrapé.
18:28 Elle va croiser le Douglas DC-3,
18:34 un avion qui fera date.
18:36 Il va permettre l'essor des lignes aériennes
18:38 en Amérique et en Europe.
18:41 La route du Pacifique, elle, est déjà largement défrichée
18:51 par les hydravions de transport de la Paname,
18:54 les Clippers, sur lesquels aime voyager l'Inmerg,
18:58 ou les luxueux paquebots volants des impériales Air West britanniques.
19:04 (musique)
19:07 L'ère de l'aviation commerciale s'est ouverte
19:20 et la grande aventure des raids s'est refermée.
19:23 Amelia ne l'a pas compris à temps.
19:26 Elle a presque réussi son tour du monde,
19:28 elle a déjà parcouru plus de 30 000 km,
19:30 elle n'arrive pas à garder le contact radio.
19:33 La dernière étape, la plus longue, au-dessus du Pacifique,
19:36 est un cauchemar.
19:38 Noonan est ivre la plupart du temps.
19:40 Elle doit aussi faire elle-même la navigation,
19:43 ce qui achève de l'épuiser.
19:45 Elle se perd dans l'immensité de l'océan.
19:47 On sait maintenant qu'à court d'essence,
19:49 elle a réussi à se poser sur le récif de corail d'Anatol.
19:53 Manque de chance, c'est une possession japonaise.
19:57 Ils construisent des fortifications,
20:00 préparent leur guerre en secret.
20:03 Ils décapitent Noonan,
20:06 jettent Amelia dans une infecte prison
20:09 où elle meurt de dysenterie.
20:11 Tous les porte-avions de l'US Navy la recherchent en vain.
20:23 Pour eux, ce sera bientôt Pearl Harbor,
20:26 l'attaque japonaise et l'enfer des kamikazes.
20:30 Le 7 décembre 1941, le Japon, allié de l'Allemagne,
20:41 avait attaqué les Etats-Unis.
20:43 Trois ans après, le Japon et Moribond,
20:45 la flotte américaine à 100 km de ses côtes.
20:48 Le commandement japonais tente de l'arrêter par une action désespérée,
20:52 l'attaque suicide de toute son aviation.
20:56 Les kamikazes, des étudiants,
20:59 bien peu sont volontaires.
21:01 Ils sont sacrifiés à la folie des généraux japonais.
21:04 Ils seront enfermés dans un cercueil d'acier
21:08 avec leur cockpit boulonné et, bien entendu, sans parachute.
21:12 Une gorgée de saké,
21:18 une gorgée de chocolat,
21:20 une gorgée de pâtes,
21:22 une gorgée de saké,
21:25 et ils n'ont pas d'autre choix
21:27 que de se lancer sur la flotte américaine.
21:31 (bruit de moteur)
21:35 (bruit de moteur)
21:38 (bruit d'explosion)
22:03 (bruit d'explosion)
22:06 Nous ne pouvons pas ne pas associer le destin des kamikazes
22:23 à celui des jeunes aviateurs alliés
22:25 jetés eux aussi dans la fournaise de la guerre aérienne
22:28 au-dessus du Pacifique ou de l'Allemagne
22:30 de 1939 à 1945.
22:33 Eux aussi étaient des étudiants.
22:45 Ils avaient une vague idée d'une guerre, très lointaine.
22:49 Tout ce qu'ils en savaient, c'était par les dessins animés.
22:52 Hitler pas content ou Superman qui sauve New York
22:56 sur lequel les espions japonais veulent précipiter un avion.
23:00 Ce qui nous rappelle quelque chose.
23:03 Un jour à la sortie de l'université, ils ont trouvé des affiches.
23:12 "Engagez-vous dans l'aviation".
23:14 Pourquoi pas ?
23:15 Leurs idoles leur montrent l'exemple,
23:17 comme Clark Gable qui vient de faire un malheur
23:19 dans "Autant en emporte le vent"
23:22 ou James Stewart qui vient de triompher
23:24 dans "Monsieur Smith au Sénat".
23:27 James Stewart va devenir pilote
23:29 et participer à l'effort de recrutement
23:31 en employant des arguments plutôt machistes.
23:35 L'engagement dans l'air force va vous apporter
23:37 un prestige irrésistible auprès des filles.
23:40 Regardez celle-là.
23:41 Elle est avec un type de l'infanterie,
23:43 mais il n'a aucune chance.
23:45 Dès qu'elle verra les ailes sur votre poitrine,
23:48 elle fondra.
23:51 [Musique]
23:54 Les meilleurs d'entre eux étaient devenus pilotes de chasse.
24:05 Leur rêve.
24:07 Les voici encore en 1944,
24:09 filmés comme des vedettes par deux metteurs en scène d'Hollywood,
24:12 William Wyler et John Sturges.
24:15 Des images uniques en technicolore
24:17 d'une base près de Bastia
24:19 qui abrite deux groupes de chasse.
24:22 Un français, avec les fameuses escadrilles Lafayette
24:25 à l'insigne à la tête de Sioux,
24:29 et Cygogne qui décorait les avions de Guinemere ou de Fonk,
24:34 et le 57e groupe américain,
24:36 dont l'emblème est un coq furieux.
24:41 Ces jeunes pilotes français et américains frîment comme ils se doutent.
24:46 Ils sont fiers de voler sur le plus puissant chasseur,
24:49 le P-47 Thunderbolt, la foudre.
24:53 Il mérite son nom avec ses huit mitrailleuses lourdes et ses bombes.
25:00 Ils n'ont pas intérêt à vexer leurs mécanos,
25:03 un autre héros obscur et sans grade.
25:06 Au décollage, les mécanos guident les pilotes
25:09 qui ne voient rien devant eux avec leur gros moteur de 2500 chevaux.
25:21 En bout de piste, les pilotes attendent le signal
25:23 donné ce jour-là par un farceur de mauvais goût.
25:41 Ils sont chargés de soutenir le front d'Italie
25:43 et de préparer le débarquement de Provence.
25:46 Tous les jours, ils partent mitrailler et bombarder les Allemands.
25:50 Pas un seul convoi ne leur échappe.
26:05 Les P-47 ont détruit 86 000 wagons, 9 000 locomotives et 6 000 avions ennemis.
26:16 Au fur et à mesure de l'avance des Alliés vers l'Allemagne,
26:19 la perte due à la terrible décès à Allemande, la flaque augmente.
26:24 Ce pilote français a réussi à rentrer,
26:27 mais la chance parfois les abandonne.
26:44 Alors ils se retrouvent, français et américain mêlés,
26:47 au bar de l'escadrille pour écouter un accordéoniste
26:50 qui jouait dans une guinguette à Babelwed avant la guerre.
26:55 Tous les pilotes de toutes les guerres et de toutes les armées
26:57 se retrouvent au bar de l'escadrille
27:00 pour pleurer leurs copains morts et finir à la bière.
27:17 Le lendemain, repos exceptionnel.
27:20 On se réveille tard, on traîne... interminablement.
27:31 Les pilotes sont tous très soignés,
27:34 comme Pierre Freynais dans La Grande Illusion
27:36 qui lavait ses gants blancs avant d'affronter la mort.
27:43 Les deux as de la base, l'américain et le français,
27:45 se racontent leur victoire avec les gestes de la main
27:48 à tous les chasseurs du monde pour figurer les combats.
27:52 Les autres se partagent entre les différents cultes
27:54 et la baignade dans la rivière, le fiume Alto,
27:57 ou la plage où tout le monde est plus ou moins à poil.
28:04 Tous pensent à la même chose, bien sûr.
28:10 Un peu de brillantine...
28:14 et hop, les Ray-Bans.
28:17 Une invention de la guerre destinée, comme son nom l'indique,
28:20 à bannir les rayons nocifs du soleil en altitude.
28:23 Elles sont devenues un accessoire de séduction essentiel.
28:29 Tout est prêt pour la chasse aux proies locales,
28:31 rares dans ce pays de vendetta.
28:34 Quand la France sera libérée,
28:35 les occasions seront infiniment plus nombreuses
28:37 pour les beaux aviateurs.
28:42 La bataille dans le ciel continue.
28:45 Ce que Pierre Klosterman, as des as de la chasse française,
28:48 a appelé "le grand cirque"
28:51 dans un livre qui a bouleversé des générations.
28:54 Aujourd'hui, la mission est une escorte de B-17,
28:56 les forteresses volantes sur l'Allemagne.
28:59 Les bombardiers lourds volent très haut,
29:01 laissant les traînées de condensation qui paraissent belles,
29:04 mais que les pilotes n'apprécient pas.
29:06 Elles les désignent à la flaque,
29:10 avec ces canons de 88 à la précision redoutable.
29:24 Ce jour-là, les B-17 attaquent une usine de carburant synthétique.
29:28 La Luftwaffe est en l'air.
29:31 Les mitrailleurs des B-17 sont aux aguets.
29:34 Le premier, Clark Gable.
30:01 Le Messerschmitt et les Focke-Wulf attaquent de tous les côtés.
30:11 La flaque et la chasse allemande vont abattre 45 000 appareils,
30:14 un chiffre énorme, et tuer ou blesser 200 000 aviateurs alliés.
30:41 Les asses allemands ont des palmarès impressionnants,
30:44 comme Bobby Hartmann, que l'on pourrait qualifier
30:46 le plus grand pilote de chasse de l'histoire,
30:49 puisqu'il aurait remporté 352 victoires.
30:56 Il faut le voir, Hartmann, au début de 1945,
31:00 recevant des mains de Hitler, la plus haute décoration allemande.
31:09 C'est une cérémonie quasi funèbre.
31:13 L'armée rouge est à 100 km de Berlin,
31:16 les alliés ont franchi le Rhin,
31:18 les as de la Luftwaffe ne peuvent plus empêcher l'Allemagne d'être réduite en sang.
31:34 Le siècle de l'aviation, c'est le siècle du bombardement.
31:38 Les guerres doivent être gagnées par les bombardiers.
31:41 C'est la théorie de Göring qui proclame en 1940
31:45 qu'il va détruire l'Angleterre comme il a détruit Varsovie.
31:48 Il n'y parviendra pas.
31:53 C'est aussi la théorie du général Harris,
31:56 le patron du bomber-commande de la RAF,
31:59 et des grands chefs américains.
32:01 Leur raid de 1 000 bombardiers, jour et nuit,
32:04 le tapis de bombe, tue 2 millions de civils,
32:07 détruisent des villes qui étaient des trésors d'art européen,
32:10 et malgré cela, en 1944,
32:13 les usines nazies produisaient deux fois plus de chars,
32:16 de sous-marins et d'avions qu'en 1940.
32:22 Le bombardement ne semble pas donner les résultats escomptés.
32:27 Les américains ont dévasté le Vietnam avec autant de bombes que sur l'Allemagne
32:31 pour en arriver à une défaite.
32:36 Le vrai résultat, des malheureuses dans les ruines.
32:41 Dans la guerre de 1939-1945,
32:44 les femmes ont payé un prix fort.
32:47 Leurs marées ou leurs fils sont morts au front.
32:50 Elles ont trimé à leur place dans les usines.
32:53 La simple histoire de l'une d'entre elles mérite d'être racontée.
32:57 Fin 1944, en Angleterre, dans les usines Hawker,
33:00 qui produisaient le chasseur Tempest,
33:02 une grève paralysa la production.
33:05 Un cas unique en temps de guerre.
33:07 Une femme refusa, seule, de faire grève.
33:11 Son mari était pilote sur les avions qu'elle fabriquait.
33:19 Ces avions ont été produits par dizaines de milliers.
33:23 Il a d'ailleurs été très difficile d'arrêter les chaînes de montage
33:26 du jour au lendemain à la fin de la guerre.
33:29 Elles ont continué à produire des appareils neufs
33:31 qui étaient immédiatement conduits à la casse.
33:34 Gigantesques gaspillages dont un autre exemple fut l'Hercules,
33:38 l'hydravion géant transporteur de troupes inventé par Howard Hughes.
33:43 Le milliardaire pilote avait couru toute sa vie
33:46 après les records et les jolies fables.
33:48 C'était son chef d'œuvre.
33:50 Le plus gros avion du monde, construit entièrement en sapin.
33:54 Il arrive trop tard.
33:56 Howard Hughes lui fait parcourir un kilomètre,
33:59 un seul et unique vol.
34:02 De ses milliers de bombardiers et de chasseurs,
34:11 il ne reste aujourd'hui que quelques exemplaires dans les musées.
34:15 Une poignée est maintenue en état de vol
34:17 dans des collections comme celle de Jean Salis
34:20 ou de la commémorative Air Force.
34:26 Pour que l'on n'oublie pas les avions et les hommes.
34:30 Les pilotes de la Luftwaffe ont droit aussi aux souvenirs.
34:40 Celui-là vient de poser son Focke-Wulf 190D ultramoderne,
34:45 alors qu'après lui va se rendre un vénérable Stuka,
34:49 l'un de ces bombardiers en piquet qui avait terrorisé
34:51 les fantasains et les réfugiés de 1940.
34:55 Son pilote est le plus célèbre chasseur de chars.
34:58 Il a été amputé des deux jambes.
35:01 Il s'appelle Hans Ulrich Rudel.
35:04 Il part en captivité avec ses prothèses.
35:07 Ces hommes furent des tueurs parce que leurs chefs furent des monstres,
35:23 comme ce Göring, ancien as de la guerre de 1914,
35:26 devenu maréchal nazi, maintenant prisonnier, bientôt condamné.
35:31 Les pilotes de la Luftwaffe qu'il envoyait à la mort
35:36 étaient des aigles, à peine sortis de l'enfance,
35:39 comme Marseille, mort à 23 ans.
35:42 A bord de ses avions de chasse soviétiques,
35:48 il y eut aussi des pilotes français.
35:52 Sur tous les fronts, des héros anonymes sont venus du monde entier pour nous sauver.
35:56 Encore faudrait-il s'entendre sur le mot "héros".
36:12 Et ceux qui, dès la libération, remirent en marche l'aviation commerciale.
36:19 Ne sont-ils pas, eux aussi, des héros ?
36:22 Les stewards, les hôtesses, les mécaniciens
36:26 qui repartirent sur les avions d'avant-guerre dans les conditions les plus difficiles,
36:30 pour montrer que l'aviation était aussi un moyen de gagner la paix.
36:34 Ils ont remis le rêve en marche.
36:39 Leur sourire a invité à toutes les aventures.
36:42 Et à tous les jours, à tous les jours,
36:46 ils ont invité à toutes les aventures.
36:49 Surtout à bord du prestigieux vol régulier de nuit Paris-New York en constellation,
36:53 si justement appelée "Parisien spécial".
36:56 Paris-New York en 17 heures.
36:59 Paris-Saigon en 35 heures.
37:02 Paris-Rio en 29 heures.
37:05 Ainsi, suivant la trace des mermeaux, des saints exupéries,
37:10 nos pilotes de ligne et leur équipage,
37:12 sans gloire officielle, sans consécration tapageuse,
37:15 s'attachent à servir chaque jour en silence.
37:18 Ils perpétuent la tradition d'une race,
37:20 qui dans l'histoire de l'aviation,
37:22 écrivit l'un des chapitres les plus glorieux de la légende des ailes.
37:26 Contact !
37:27 - Paré derrière !
37:33 - Merci !
37:34 - Tour d'Orly, tour d'Orly, à vous !
37:38 - Vous pouvez rouler. - À vous !
37:41 Mais le temps des hélices touchait à sa fin.
37:44 En 1945, lorsqu'ils étaient entrés en Allemagne,
37:47 les Alliés avaient enfin pu approcher,
37:49 en remontant les autoroutes, orgueil du Reich défunt,
37:52 d'étranges appareils.
37:54 Les armes secrètes d'Hitler.
37:57 Des avions à réaction,
37:59 construits dans les forêts pour échapper aux bombardements.
38:02 Les Messerschmitt 279,
38:04 les Messerschmitt 279,
38:06 les Messerschmitt 279,
38:08 les Messerschmitt 262,
38:10 qui décollaient directement de ces autoroutes
38:13 et filaient à 900 km/h.
38:15 Bien plus vite que les meilleurs chasseurs alliés,
38:19 qui les avaient parfois dans leur viseur,
38:21 sans pouvoir les rattraper.
38:23 L'aventure de la réaction avait commencé dès la fin des années 30.
38:29 Des essais avaient eu lieu en secret dans tous les pays,
38:32 comme ici, en Italie, chez Caproni.
38:35 L'air est compressé,
38:37 les comburants injectés et enflammés.
38:40 Une violente poussée propulse l'avion.
38:43 Les Allemands avaient en 1945 des projets extraordinaires,
38:49 reconstitués ici, dans un jeu vidéo.
38:52 Le premier objectif des Alliés fut la chasse aux spécialistes allemands
39:00 de la réaction à des fusées,
39:02 comme ceux qui avaient participé au programme V2.
39:06 Les nazis avaient fabriqué pendant la guerre
39:08 plus de 2000 de ces engins balistiques,
39:10 les premiers du genre,
39:12 qui transportaient une tonne d'explosifs
39:14 et firent des ravages sur Londres et envers.
39:17 Les Américains transportèrent quelques exemplaires
39:27 dans le désert de l'Arizona,
39:29 sans chercher à camoufler leur origine.
39:33 Ils avaient entre leurs mains le plus important responsable allemand
39:36 de ces fusées, un véritable génie du mal,
39:39 Werner Von Braun,
39:41 qui avait fait construire les V2 par les déporter
39:43 dans les camps de la mort, comme le tunnel de Dora.
39:46 Ce qui ne l'empêchera pas de parader aux côtés des présidents
39:51 ou de faire l'ouverture des journaux télévisés,
39:53 quand il aura fait du V2 en 20 ans,
39:56 la fusée Saturne est réussie à l'envoyer sur la Lune.
40:00 Les Russes avaient capturé un nombre équivalent de savants allemands,
40:03 sans doute les meilleurs,
40:05 puisqu'ils permirent à l'URSS de prendre une avance certaine
40:08 en lançant le premier satellite artificiel, Sputnik.
40:12 Les Russes vont aussi transformer le V2 en Scud,
40:16 le missile que l'on retrouvera jusqu'en Irak.
40:19 Les Français, eux, ont été les premiers à l'envoyer
40:25 dans les camps de la mort,
40:27 et ils ont été les premiers à l'envoyer dans les camps de la mort.
40:30 Les Français, eux, s'étaient adjugés les techniciens de BMW
40:35 qui fabriquèrent notre premier réacteur national, l'Atar.
40:39 Il équipera le Mirage de Marcel Dassault,
40:41 l'un des plus grands succès de l'industrie aéronautique française.
40:45 Marcel Dassault.
40:49 Il avait débuté pendant la guerre de 14
40:54 et a été le premier à l'envoyer dans les camps de la mort.
40:57 Il s'appelait alors Marcel Bloch,
41:02 et les avions Bloch furent entre les deux guerres
41:04 des appareils solides et performants.
41:07 Chasseurs, bombardiers, avions de transport,
41:10 ils avaient ce quelque chose de plus
41:12 qu'on appelle l'avance sur son temps.
41:15 C'était un personnage impressionnant et discret.
41:20 Ces quelques images exceptionnelles de sa vie
41:22 sur l'aviation française.
41:24 Mais la guerre s'abat sur cette famille,
41:27 comme sur tant d'autres, et il est déporté.
41:30 Il réussit à survivre aux camps de la mort,
41:34 mais en est marqué au point de changer son nom en Marcel Dassault.
41:38 Son génie n'a pas été altéré.
41:42 Il repart à zéro, et en quelques années,
41:45 il donne à la France son premier avion de combat à réaction,
41:48 l'Ouragan.
41:51 Parmi ses pilotes, au centre d'essai en vol de Bretigny,
41:55 il y avait, cas unique, une femme.
41:58 Jacqueline Auriole.
42:01 Un destin.
42:07 Belle fille du président de la République de l'époque,
42:09 Vincent Auriole, sa passion, c'est l'aviation.
42:13 Elle devient célèbre comme pilote de voltige.
42:18 Avec maîtrise et cran, Madame Paul Auriole
42:20 effectue les difficiles figures des balais aériens.
42:23 Tonneau, looping, chandelle, vol sur le dos.
42:27 Mais en 1949, un terrible accident dans un avion qu'elle ne pilote pas
42:32 la défigure.
42:35 Elle subit de multiples opérations et sort de cette épreuve encore plus déterminée.
42:41 Elle veut devenir pilote d'essai.
42:45 Marcel Dassault lui confie des prototypes inestimables,
42:48 marque absolue de la reconnaissance professionnelle.
42:51 Dès lors, elle ne veut qu'une seule chose,
42:54 voir son nom sur le tableau des missions.
42:56 On la voit souvent aux actualités du monde entier.
43:02 Elle reçoit des mains du président Truman
43:04 la plus haute distinction aéronautique,
43:06 le Harmon Trophy,
43:08 que méritera aussi sa rivale, Jacqueline Cochrane.
43:12 Ce fut un moment très étonnant de l'histoire de l'aviation
43:15 qui fut appelé "la guerre des Jacqueline".
43:18 Jacqueline Cochrane commence plus tôt.
43:21 Elle remporte le Bendix Trophy, un record de vitesse, dès 1938.
43:26 Pendant le deuxième conflit mondial, elle organise le service des femmes pilotes.
43:31 Chaque fois que Jacqueline Cochrane bat un record,
43:35 Jacqueline Auriole le reprend, ou l'inverse.
43:39 Une femme qui aime les flairs et la musique.
43:43 Et qui est aussi une maîtresse de maisons accomplies.
43:49 Une grande passion calme, l'eau,
43:53 qui permet parfois d'oublier la grande passion du ciel,
43:57 où le pilote d'essai Jacqueline Auriole avait déjà rencontré le drame.
44:02 Être pilote d'essai dans les années 50, un métier très dangereux.
44:08 En fait, les ingénieurs ne savaient pas grand chose.
44:10 Les ordinateurs n'existaient pas, ils tâtonnaient.
44:13 Si ça marche, c'est bon, si ça ne marche pas, ça tombe.
44:17 C'est dur pour le pilote, pour sa veuve et ses orphelins.
44:22 La grande inconnue, c'était ce que l'on appelait avec crainte, le mur du son.
44:32 Les avions avaient tendance à se désintégrer
44:35 s'ils approchaient de la vitesse du son, 1225 km/h.
44:40 Pour comprendre et surmonter le phénomène,
44:43 les américains construisent un avion fusée expérimental, le X-1,
44:47 dessiné d'après la balle de mitrailleuse 12-7,
44:50 qui sort du canon à vitesse supersonique.
44:53 Le pilote du X-1 est le capitaine Charles Sieger, que ses copains appellent Chuck.
45:01 C'est le premier pilote d'essai qui devient un héros.
45:04 Un film l'immortalisera, qui s'appelle justement "L'étoffe des héros",
45:09 une saga des débuts de l'ère spatiale.
45:12 Chuck Sieger était pilote de chasse pendant la guerre.
45:17 Il avait abattu une douzaine d'avions ennemis avant d'être lui-même descendu.
45:22 Il avait été sauvé par la résistance que l'on voit ici remettre en août 44 aux américains,
45:28 leurs aviateurs sortis de leurs cachettes,
45:30 avec leurs vêtements civils et les souvenirs parfois inattendus.
45:34 Dans toute l'Europe occupée, ses filières ont sauvé des milliers d'aviateurs alliés.
45:54 Le 14 octobre 1947, un bombardier B-29 emporte le X-1 qui ne peut décoller par ses propres moyens.
46:01 Chuck Sieger s'installe dans le X-1 pendant le vol.
46:06 Il souffre.
46:07 La veille, il a fait une bringue qui s'est terminée par une chevauchée dans le désert.
46:11 Il s'est cassé deux côtes.
46:13 Il s'installe péniblement dans l'habitacle exigu de son avion.
46:19 Il part pour l'inconnu, en se disant que ça ne peut pas être pire.
46:24 3, 2, 1, drop !
46:27 Il plonge vers la Terre, allume ses fusées et passe le mur du son pour la première fois de l'histoire.
46:37 Au sol, on entend comme un bruit d'explosion.
46:40 C'est le double bang sonique provoqué par une onde de choc autour de l'avion.
46:52 Cet exploit va provoquer une sorte de panique chez les militaires des grands pays.
46:56 Il faut passer au plus vite ce mur du son, sinon c'est avouer son infériorité.
47:01 Chuck Sieger, devenu expert du vol supersonique, vient en France essayer le Dassault Mystère qui passe Mach 1 à son tour.
47:13 L'équivalent soviétique, c'est le MiG-15.
47:21 Chuck Sieger va en essayer un exemplaire capturé pendant la guerre de Corée.
47:25 Les MiG, pilotés le plus souvent par des russes, affrontent les F-86 Sabre dans ses premiers combats entre avions à réaction.
47:37 La Corée, une guerre qui nous a laissé des images terribles.
47:42 (bruit de moteur)
48:07 A bord du porte-avion Horis Cani, un caméraman de l'US Navy, Thomas McGraw, va filmer sa propre mort.
48:13 Un corsaire rentre avec une bombe encore accrochée.
48:16 Elle se détache et va le tuer.
48:21 La Corée est l'un des conflits localisés de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest.
48:32 Staline et ses successeurs rêvent de bombes atomiques, toujours plus puissantes que les bombes américaines,
48:38 jusqu'à fabriquer des monstres mégatoniques, camouflés derrière ses tentures.
48:43 C'était le temps des essais nucléaires dans l'atmosphère.
48:52 Pauvre planète.
48:56 (bruit de moteur)
49:02 La guerre froide n'a pas dégénéré en guerre mondiale parce que chacune des deux superpuissances
49:06 ne pouvait attaquer l'autre sans disparaître à son tour.
49:10 Cet équilibre de la terreur nous a permis de vivre une paix sans cesse troublée,
49:16 mais une paix tout de même, pendant laquelle l'aviation commerciale a prospéré.
49:22 (musique)
49:37 Le premier avion de transport à réaction vraiment réussi est en 1955, Caravelle.
49:44 Une idée simple et géniale copiée dans le monde entier.
49:48 Des réacteurs à l'arrière du fuselage.
49:52 Mais le plus grand progrès de l'histoire de l'aviation aura sans doute été le Boeing 707,
49:59 inauguré ici par William Boeing et son épouse.
50:03 (musique)
50:09 Quel chemin parmi les plus nombreux ?