À Toulouse, rencontre avec un champion du monde de Jiu-Jitsu

  • l’année dernière
Nicolas Randriamihamina a terminé 3e au championnat du monde de Jiu-Jitsu Brésilien le 20 juillet dernier en Mongolie.
La tête dans les étoiles, il ouvre son académie à Toulouse.

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00:00 Je m'appelle Nicolas Randriyami Amina, j'ai 30 ans, je suis Toulousain depuis 3 ans, je
00:07 viens de La Réunion. Le Jiu Jitsu Brésilien c'est quelque chose qui est arrivé dans ma
00:12 vie vraiment par hasard. Un jour j'ai des amis qui m'ont proposé d'aller faire un
00:17 cours de Grappling, qui est en fait la forme de Jiu Jitsu Brésilien sans kimono. J'y suis
00:23 allé sans aucune attente ni expectative et en fait j'ai trouvé énormément de plaisir
00:31 et j'en suis sorti et du coup j'ai jamais pu m'arrêter. Ma vision du Jiu Jitsu a beaucoup
00:38 évolué entre le premier jour où j'arrive dans ce dojo où je découvre ce sport et
00:42 aujourd'hui. Au début je voulais trouver énormément de confrontation, de l'opposition,
00:48 gagner encore plus confiance en moi, apprendre des techniques, connaître un nouvel art martial.
00:53 Je ne prêtais pas tant attention que ça aux valeurs qui étaient véhiculées par ce sport.
00:57 Aujourd'hui je suis toujours du côté athlète mais j'ai aussi changé de place dans l'académie
01:03 Métagy Jiu Jitsu, je suis aussi enseignant et je me rends compte en fait que pour ouvrir
01:08 l'académie, ce sont plusieurs choses qui m'ont poussé à faire ça, c'est que en
01:12 évoluant je commençais à prêter de plus en plus attention aux valeurs qui étaient
01:15 véhiculées, à la façon dont la pédagogie était transmise et aujourd'hui je ne me
01:22 voyais plus collé à des systèmes qui ne me convenaient pas. Donc il était important
01:28 pour moi de créer une académie qui me ressemble et qui véhicule les valeurs et les idées
01:34 que j'ai en moi. Comme dans toutes les choses, comme dans
01:38 le travail, comme dans la vie de tous les jours, il est hyper important d'être dans
01:42 un environnement qui soit sain, c'est-à-dire un environnement où même s'il y a des
01:46 choses qui sont difficiles à dire, il faut que les choses soient dites. Lorsqu'il y
01:49 a des situations qui peuvent être conflictuelles, il faut de suite crever l'abcès et faire
01:55 en sorte que tout le monde soit conscient de la situation ou des situations en question.
02:00 Il faut éviter au maximum les non-dits et ça c'est d'autant plus important quand
02:03 on travaille dans un milieu avec beaucoup de personnes et finalement on est dans quelque
02:07 chose de très relationnel. Au-delà d'enseigner des techniques et un système de combat qui
02:13 est spécifique, le Jujitsu brésilien, il faut surtout apprendre à gérer les différentes
02:18 insécurités, les comportements et les caractères de plusieurs personnes sur un tatami.
02:23 Donc ça c'est hyper important. La deuxième chose c'est la bienveillance.
02:27 Le but du jeu de cette académie c'est de proposer un Jujitsu qui soit efficace d'une
02:31 part mais d'une autre part, c'est de faire en sorte que les gens viennent prendre plaisir.
02:36 Le plus important c'est ça, c'est que je veux que les gens passent absolument un bon
02:40 moment dans l'apprentissage. Le sport en lui-même est super demandant, techniquement,
02:44 physiquement, mentalement. Je veux qu'au-delà de cet aspect-là de frustration, il y ait
02:49 quand même cette compensation sociale où les gens sont contents de se retrouver autour
02:52 de quelque chose qui leur plaît, une activité qui les passionne, une activité qui nous
02:55 rassemble en fait finalement.
02:57 [Bruit de la salle]
03:00 [Bruit de la salle]

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