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Musique
Transcription
00:00 *Chante*
00:07 Chanter c'est une forme de militantisme parce qu'on est visible.
00:11 *Chante*
00:15 On fait passer des messages, on fait entendre nos voix et on le fait par la musique.
00:19 *Chante*
00:26 Equivox c'est le chœur LGBTQIA+ de Paris. C'est un chœur de 80 personnes donc c'est quand même vraiment énorme.
00:32 Et il y a tout type de profils professionnels, des hommes, des femmes, des personnes trans.
00:37 Tu chantais déjà avant ?
00:39 Sous la douche, ouais.
00:40 *Chante*
00:48 Je suis avec Equivox depuis 2000, ça fait 23 ans.
00:51 C'était le chœur gay et lesbien à l'époque quand je suis arrivée, ça s'appelait comme ça.
00:54 Je voulais rencontrer plus de gens, me faire des relations, des amis, l'amour, tout ça.
01:00 Ça a marché ?
01:01 Ouais ça a marché, j'ai rencontré ma compagne avec laquelle je suis depuis 23 ans.
01:06 *Chante*
01:21 C'est mon bracelet de Raon, Kielgazek de 1983-84 et je l'ai retrouvé dans les galeries.
01:29 J'adorais Raon, déjà lesbienne un peu dans l'âme.
01:32 Je suis Magichung dans In the Mood for Love, le film de Ron Carwile.
01:39 Je porte un Zikao qui est la tenue traditionnelle à Hong Kong dans les années 60.
01:44 Ça c'est mon anti-sèche, je suis en 1 sur Oshie, je suis en 3 sur Dalida, je suis en 3 sur Mania.
01:52 *Chante*
01:56 Ouais il y a quand même un peu de trac, ça retombe une fois qu'on commence à chanter.
02:00 C'est chouette de ressentir ça.
02:02 *Chante*
02:18 On ne perd jamais ce regard de lutte.
02:21 C'est un militantisme soft, c'est une manière de faire passer des messages qui ne sont pas dans le discours politique forcément.
02:28 L'intérêt d'une chorale c'est de chanter ensemble et c'est aussi de faire des spectacles, c'est de se montrer.
02:33 Moi je suis à basse 2, donc moi je suis dans les plus graves.
02:39 *Chante*
02:57 Moi je n'ai jamais fait de musique, je ne sais pas lire une partition, je n'ai pas fait de solfège.
03:01 Et direct, on me donnait une partition dans les mains, on m'a tout de suite rassuré en me disant
03:06 "tu n'as pas besoin d'avoir un bagage énorme musicalement parlant".
03:09 En arrivant chez Equivox, j'ai trouvé beaucoup de joie, j'ai trouvé de la chaleur humaine, j'ai trouvé des amis, j'ai trouvé un mec.
03:20 *Chante*
03:25 Le fait qu'il y ait des générations différentes chez Equivox, c'est quelque chose qui m'a frappé.
03:30 Moi, comme je disais, j'ai 31 ans, par exemple, je n'ai pas traversé les anécdotes ou ce genre de choses.
03:37 C'est aussi des façons de voir à quel point certains ont traversé ça, ont survécu à ça.
03:43 On se met un peu à la page aussi, on est confronté à des points de vue différents.
03:48 Cette confrontation-là, elle est vachement importante.
03:50 Il y a quand même des moments de grâce qui sont assez inouïs, qui parfois nous font monter les larmes.
03:56 C'est très gratifiant et c'est très beau d'arriver à, collectivement, construire quelque chose comme ça et qui procure de la joie aux autres.
04:03 C'est vraiment chouette.
04:05 On essaye de se rendre visible en étant beau sur scène, en chantant bien dans la rue.
04:10 Donc c'est beau, ça a de la puissance dans la rue.
04:14 Un regard, tu me traînes jusqu'à l'église. Un regard et tout en tiens, je me brise.
04:21 Oh, oh, oh, mamma mia, here I go again. Mamma, how can I resist you?
04:29 Mamma mia, aujourd'hui je sais. Non, non, j'aurais dû t'apprivoiser.
04:37 [Applaudissements]
04:43 [Applaudissements]
04:45 [Générique de fin]

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