Lorène Jacquet, responsable campagnes et plaidoyer à la fondation Brigitte Bardot était en direct dans Première Edition ce jeudi.
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00:00 - Bonjour Lorraine Jaquet. Le poids de l'inflation, c'est quelque chose que vous voyez actuellement dans les refuges, dans la volonté des gens d'abandonner leurs animaux ?
00:08 - Oui effectivement, il y a vraiment actuellement un poids supplémentaire sur les ménages et effectivement avec un risque pour les animaux d'en faire les frais.
00:17 Donc on voit effectivement qu'il y a plus de demandes d'abandon. Il suffit même de faire un tour sur les réseaux sociaux pour voir que toutes les associations en parlent et disent qu'elles ont énormément de demandes.
00:26 - Mais concrètement, c'est des gens qui viennent vous voir et qui vous disent "je suis désolée, je vous le donne, j'ai plus les moyens de m'en occuper" ?
00:32 - Oui tout à fait, alors il peut y avoir effectivement des personnes qui vont dire "j'ai plus les moyens" au quotidien, mais également ça peut être pour des raisons vétérinaires par exemple,
00:40 des animaux qui ont des problèmes de santé et dont les propriétaires ne sont plus aptes à assumer le coût, puisqu'il faut vraiment aussi se rendre compte que l'inflation pèse aussi au niveau des soins vétérinaires.
00:50 Toutes les dépenses liées à l'animal vont être impactées. Et une fois que l'animal se trouve dans une association, c'est l'association qui est impactée également, puisque les associations subissent aussi le poids de l'inflation.
01:00 - Je crois que si vous cherchez quelqu'un pour adopter Narbonne, il y a un candidat à ma droite.
01:05 - Une question qu'on se pose aussi, quel conseil vous donnez aux personnes qui ont un budget très serré et qui ne veulent pas en arriver évidemment à abander leurs animaux ? Est-ce qu'il y a des conseils, des astuces ?
01:15 - Déjà la première chose, c'est quand on a son animal, c'est d'essayer de réduire effectivement par exemple les frais de garde.
01:21 Une personne qui a un animal, si elle peut partir en vacances avec son animal, ça lui coûtera déjà moins cher que de le faire garder.
01:27 Donc après c'est un aménagement. Des personnes qui jusqu'à présent faisaient garder, il faut qu'ils fassent différemment.
01:32 Et puis effectivement, les frais vétérinaires c'est un coût potentiellement incompressible, donc il faut réellement avoir ça en tête.
01:38 Et peut-être le conseil que je donnerais, c'est surtout de bien réfléchir avant d'acquérir un animal ou d'adopter un animal.
01:43 Ne pas se surcharger, parce qu'un animal c'est déjà beaucoup de potentiel frais, donc il faut vraiment y réfléchir, se responsabiliser avant d'acquérir un animal.
01:52 - Est-ce qu'il y a des animaux ou des races plus ou moins chères ? Je ne parle pas de l'achat de l'animal, je vous parle de l'entretien.
01:59 - Alors l'entretien effectivement va potentiellement dépendre de la race, l'espèce également, mais effectivement certains animaux, certaines races,
02:07 par exemple de chiens ou de chats, sont plus sujettes à certains problèmes de santé.
02:10 Et là une fois de plus, j'insiste sur la responsabilisation avant une acquisition.
02:14 Il faut se renseigner sur l'animal qu'on souhaite acquérir. Il faut se renseigner sur ses spécificités, sur les risques potentiels de maladie.
02:21 Ça c'est vraiment un point extrêmement important.
02:23 - Vous insistez beaucoup sur les frais vétérinaires. Il y a des assurances, ça peut être une solution pour faire des économies ?
02:30 - Alors l'assurance peut être potentiellement une solution. Maintenant il faut savoir que les assurances n'assurent pas tous les animaux.
02:36 Par exemple un animal d'un certain âge ne va pas forcément être assurable.
02:39 Également il peut y avoir des plafonds, il peut y avoir des exclusions de garantie comme pour toute assurance.
02:43 Donc ce n'est pas non plus une solution à tout, mais effectivement déjà c'est, on va dire, peut-être un risque en moins.
02:50 - Lauren Jacquet, c'est un phénomène proprement français qu'on observe avec ces hausses d'abandon, ces abandons qui explosent.
02:56 Ou est-ce qu'il y a d'autres pays européens, peut-être nos voisins, où c'est la même chose ?
03:00 - Alors effectivement la question de l'inflation se pose un peu dans tous les pays.
03:04 Une des caractéristiques de ces derniers temps, c'est la hausse des abandons liées aux animaux qui ont été acquis pendant le Covid.
03:11 Et c'est également quelque chose qui s'est ressenti dans d'autres pays.
03:14 Par exemple en Angleterre où ça a été réellement reconnu comme étant une cause de la hausse des abandons.
03:19 Donc en fait aujourd'hui tous les pays sont plus ou moins impactés.
03:22 En France, une spécificité par contre, et je tiens à en parler notamment sur la question de la responsabilisation,
03:27 c'est qu'on est un pays dans lequel on acquiert beaucoup d'animaux avec des facilités de paiement.
03:31 Et c'est vraiment un réel problème.
03:33 Peu de pays acceptent que les animaux soient achetés en paiement fois 10, par exemple sur 10 mois.
03:39 Et c'est réellement un problème parce qu'effectivement ça va potentiellement créer un souci financier.
03:44 - Vous allez acheter un animal, adoptez-le, les recus sont surchargés en ce moment.
03:49 - Comme Narbonne qui cherche un maître, peut-être qu'il nous regarde d'ailleurs en ce moment.
03:52 - Il est temps de laisser... - Attendez à moi !
03:54 - Faites attention, je crois qu'il va vraiment vous le piquer.
03:58 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
04:00 Excellente journée, bonne journée Narbonne. - Je vous remercie.