Marseille : le policier reste en détention
La justice a décidé du maintien en détention provisoire du policier suspecté d'avoir blessé Hedi lors des émeutes à Marseille, afin de «prévenir toute concertation» avec les trois autres mis en cause. Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a estimé que malgré ses aveux partiels quand ce policier a reconnu un tir de LBD, sa «dénégation fallacieuse» initiale a jeté «le discrédit sur l'ensemble de ses propos».
Transcript
00:00 Il était 23h hier soir, quelques heures seulement après l'annonce du maintien en détention provisoire de leurs collègues marseillais,
00:06 lorsqu'une poignée de policiers s'est réunie devant le ministère de la Justice.
00:10 Nous souhaitons que nos collègues soient libérés de détention provisoire,
00:14 notre collègue de Marseille ainsi que notre collègue de Nanterre.
00:17 Ce n'est pas normal du tout, dans la mesure où des gens qui ont parfois commis un meurtre sont placés sous contrôle judiciaire.
00:25 Depuis la place Vendôme, les policiers s'adressent directement au ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
00:30 Le peu de personnes qu'on a pu être ce soir, en tout cas, on a voulu lui faire passer un message
00:35 comme quoi on aimerait bien qu'il fasse quelque chose quand même à son niveau
00:40 pour évaluer la situation du policier, les principes de détention provisoire.
00:47 Quelques heures plus tôt, à la sortie du tribunal d'Aix-en-Provence,
00:50 pour d'autres collègues policiers, c'est également l'incompréhension.
00:53 C'est cette décision qui est pour nous incompréhensible et très injuste, encore une fois,
00:57 parce que notre collègue n'est pas un voyou et il n'a rien à faire en prison avant un éventuel jugement.
01:03 À Paris et ailleurs, les mobilisations de soutien pourraient à l'avenir être reconduites
01:08 et davantage suivies par les forces de l'ordre,
01:10 fermement opposées au maintien en détention provisoire de leurs collègues de Marseille et de Nanterre.
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