• l’année dernière
Une dizaine de lauréats du concours de l'enseignement du second degré étaient réunis ce vendredi à l'hôtel de Région, aux côtés d'Huguette Bello. Tous déplorent les affectations systématiques des Réunionnais dans les académies de l'Hexagone tandis que des postes seraient vacants sur l'île. Ils prônent plus de transparence, d'humanité quant au traitement des affectations, et un élargissement des possibilités de rester exercer à La Réunion pour les lauréats de l'académie

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Transcription
00:00 [Musique]
00:02 On nous rétorque à chaque fois,
00:05 mais vous avez passé un concours national.
00:09 Doit-on comprendre ?
00:12 Les réunionnais doivent-ils comprendre ?
00:16 Les ultramarins doivent-ils comprendre
00:18 qu'ils ne font pas partie du territoire national ?
00:22 Pour ne pas opter
00:26 pour rester ici à la Réunion,
00:30 enseignés ici à la Réunion ?
00:33 Notre histoire de la mobilité
00:36 est une histoire extrêmement douloureuse.
00:40 Depuis le peuplement de la Réunion,
00:43 qui a été fait de manière criminelle
00:45 à partir de l'esclavage,
00:47 depuis les enfants de la Creuse,
00:50 avec le bumidome,
00:52 l'éducation nationale
00:56 ne doit pas être
00:57 le bumidome de l'éducation.
01:01 Et ces jeunes réunionnais formés
01:05 doivent avoir
01:08 le choix de rester ici,
01:12 sur leur terre,
01:14 et où on les invite
01:17 aujourd'hui
01:18 à sortir
01:22 de presque démissionner
01:24 pour les embaucher ensuite
01:26 en tant que contractuels.
01:29 Ce n'est pas ainsi
01:32 que nous voyons
01:34 l'éducation nationale prospérer ici,
01:37 à la Réunion.
01:38 Ils ont passé un concours national
01:41 à égalité avec les nationaux.
01:44 Est-ce que nous devrions recommencer
01:48 comme cela a été fait à l'époque du bumidome,
01:52 où l'on a rempli nos hôpitaux,
01:54 les hôpitaux de l'Hexagone,
01:56 avec des aides-soignants,
01:58 où on a cherché les femmes de ménage, etc.,
02:02 pour faire le travail aujourd'hui
02:05 que ceux de l'Hexagone ne veulent plus faire ?
02:08 Alors que l'on nous entend,
02:11 qu'on entend notre colère, notre indignation,
02:14 ne faiblira jamais
02:17 face à cette injustice,
02:19 face à cette discrimination,
02:21 à cet un concours national.
02:23 Ils sont à égalité avec les autres.
02:25 Ils ont le choix ici de rester à la Réunion,
02:28 où nous avons 4 000 enfants
02:30 qui sortent de l'école sans diplôme tous les ans,
02:33 où on a un taux d'illettrisme important,
02:36 où ces jeunes aujourd'hui ont des diplômes,
02:39 connaissent la langue,
02:40 peuvent enseigner ici à la Réunion.
02:42 Ce n'est pas ainsi que les choses doivent être faites.
02:45 Ce n'est pas ainsi que nous voyons
02:47 l'éducation nationale,
02:49 qui est un service public
02:51 et ce service public,
02:53 nous, nous n'avons rien
02:55 contre ceux qui viennent ici à la Réunion,
02:59 mais ils sont en fin de carrière.
03:03 Ils viennent, ils ont fait le choix
03:05 de venir ici en fin de carrière,
03:08 profiter de notre gentillesse,
03:10 de notre bienveillance,
03:11 de notre générosité,
03:13 de l'argent aussi, pour l'argent aussi,
03:15 certainement,
03:16 mais les jeunes réunionnais
03:18 qui vous avez entendus
03:20 lorsqu'ils arrivent dans l'Hexagone,
03:22 ils ne sont pas considérés
03:23 comme des nationaux,
03:24 on leur demande d'avoir
03:27 un, quelqu'un,
03:28 qu'il soit leur garant
03:29 sur le territoire national.
03:31 Leur famille réunionnaise
03:32 n'est plus garante, alors maintenant,
03:34 où sommes-nous ?
03:35 Est-ce que nous sommes sur le territoire national
03:37 ou ne nous sommes pas sur le territoire national ?
03:40 Ce concours, il est national,
03:41 donc la Réunion, elle est sur la...
03:43 la carte de la nation,
03:45 ou n'est-elle pas sur la carte de la nation ?
03:47 [Musique]
03:49 [Musique]

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