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Musique
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00:00 [Musique]
00:02 [Musique]
00:04 Des joueurs d'accordéons, de l'étal et les trombons.
00:11 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
00:18 Qui m'ont donné le grand frisson.
00:22 Y a de la joie, y a du soleil et du ciel bleu partout.
00:30 Y a des oiseaux dans mon cork qui fait boum.
00:34 Y a le cou chantant, y a les flûtes.
00:37 Vive la France, des joueurs d'accordéons,
00:44 De l'étal et les trombons.
00:48 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
00:55 Qui m'ont donné le grand frisson.
01:00 Y a des vaches et y a des trains, et y a des vaches qui voient
01:06 Passer les trains et y a dans les bois,
01:10 Les amoureux qui font la joie.
01:14 Vive la France, des joueurs d'accordéons,
01:20 De l'étal et les trombons.
01:26 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
01:32 Qui m'ont donné le grand frisson.
01:36 Le pays qui a versé mon cœur d'ambiance,
01:42 C'est lui qui m'a donné la joie d'aimer,
01:46 C'est lui à qui c'est bon de vivre ici.
01:52 Vive la France, des joueurs d'accordéons,
01:58 De l'étal et les trombons.
02:02 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
02:09 Qui m'ont donné le grand frisson.
02:12 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
02:18 Qui m'ont donné la joie d'aimer,
02:23 Vive la France, les pompiers et leurs vins beaux,
02:29 Qui m'ont donné la joie d'aimer.
02:34 Vous savez que son Midi-chance se termine aujourd'hui,
02:36 vous l'avez demandé pendant toute la semaine, il en a été ravi.
02:39 Alors aujourd'hui, il a décidé de revenir avec la première chanson qu'il a interprétée,
02:42 c'était "Mardi".
02:44 En tout cas, je sais qu'il vous remercie de tout cœur
02:46 de l'avoir accepté comme cela dans l'émission
02:49 et d'avoir exprimé le désir de le revoir tous les jours.
02:52 Bravo Joël Prévost, merci.
02:54 Et maintenant, il vous offre, avec trois sous, des chansons.
03:00 [Musique]
03:16 Moi j'ai fait le tour du monde,
03:20 Avec trois sous et des chansons.
03:24 J'étais clochard aux yeux du monde,
03:28 Personne ne connaissait mon nom.
03:32 Je chantais sur les places publiques,
03:36 Dans les bistrots, sur les vieux ports.
03:40 Personne n'écoutait ma musique,
03:44 Pourtant mon cœur battait très fort.
03:49 Il bat si fort pour la musique,
03:59 Il bat si fort, si fort.
04:06 Il bat si fort pour la musique,
04:16 Il bat si fort, si fort.
04:24 Depuis j'ai fait le tour du monde,
04:28 Avec l'argent de mes chansons.
04:33 Et je reviens dans ce monde,
04:37 Où l'on ne connaît pas mon nom.
04:41 Je chante les places publiques,
04:45 Les bistrots et les vieux ports.
04:49 Je chante cette musique,
04:53 Pour qui mon cœur bat bien plus fort.
04:58 Il bat si fort pour la musique,
05:07 Il bat si fort, si fort.
05:14 Il bat si fort pour la musique,
05:23 Il bat si fort, si fort.
05:31 Il bat si fort pour la musique,
05:40 Il bat si fort, si fort.
05:49 Il bat si fort, si fort.
05:55 Voilà, alors tu vas nous quitter aujourd'hui, tu vas partir, mais tu vas en revenir un jour dans l'émission à l'invité je pense.
06:03 Oui j'espère.
06:04 Ça nous fera plaisir de toute façon parce que tu vas pousser dans Midi 30 là, alors c'est bien.
06:08 Tu pars faire des galas ?
06:10 Oui.
06:11 Tu vas galater ?
06:12 Voilà.
06:13 Et qu'est-ce qu'on sait aujourd'hui ? On est à combien aujourd'hui ?
06:15 C'est le 6.
06:16 Le 6 c'est quoi ? C'est le galater des ?
06:17 Des rois.
06:18 Des rois, bravo, il est très mignon, très gentil. C'est le galater des rois.
06:21 Alors je crois que là-bas il y a deux petites personnes qui vont nous voir, il y a Chantal Goya et puis une petite dame à côté.
06:30 Moi je voulais vous présenter Chantal Goya parce qu'elle rechante, elle n'avait plus chanté depuis un certain temps,
06:37 elle avait abandonné un peu mais elle avait fait autre chose d'intéressant aussi, c'est qu'elle avait fait...
06:42 Enorme.
06:44 Enorme.
06:45 Plus grand que moi.
06:46 Ah oui, maintenant ils ont grandi et maintenant elle revient donc avec une chanson qui s'appelle "Les boules de neige".
06:51 Merci.
06:52 On t'écoute.
06:54 Les boules de neige
06:58 Chantal Goya
07:04 Les boules de neige
07:09 Chantal Goya
07:13 Les boules de neige
07:28 Chantal Goya
07:32 Les boules de neige
07:45 Chantal Goya
07:49 Les boules de neige
08:03 Chantal Goya
08:07 Les boules de neige
08:11 Chantal Goya
08:38 Les boules de neige
08:42 Chantal Goya
08:46 Les boules de neige
09:00 Chantal Goya
09:04 Les boules de neige
09:08 Chantal Goya
09:12 Vous dites si gentiment Chantal Goya, je suis sûre que tous les enfants vont suivre vos conseils.
09:30 Et puis maintenant, Eric, nous accueillons votre invité d'aujourd'hui, il s'agit d'un écrivain.
09:35 Mon invité, je suis encore une fois content parce que cette émission m'a permis de connaître des gens que je n'aurais peut-être pas pu connaître autrement.
09:41 Alors j'avais demandé à Jean Sandi de venir, il m'a fait la joie de venir.
09:45 Alors je présente, Jean Sandi est un écrivain.
09:47 Et il est venu en apportant son dernier livre, "Plaidoyer pour un génocide".
09:54 Oui, c'est un titre inquiétant, mais enfin, c'est un titre inquiétant, mais je ne plaide pas pour qu'on déclenche un génocide.
10:00 On n'a pas besoin de moi pour ça. Je plaide des circonstances atténuantes pour les survivants, s'il y en a.
10:06 Eric, je sais que vous avez lu beaucoup, beaucoup de livres de Jean Sandi.
10:10 Oui, je peux en citer quelques-uns, j'ai lu "La lune qui est la Bible", j'ai lu "L'ère du Verseau", j'ai lu "Les cahiers de cour de Moïse".
10:16 Oui, "Nous autres gens du Moyen-Âge".
10:18 "Nous autres gens du Moyen-Âge". Et je voudrais savoir un petit peu, d'abord, comment vous êtes venu à ce style de livre, et où vous voulez arriver avec cette littérature.
10:30 J'ai une formation scientifique, ce minimum de formation scientifique qui me permet de savoir de quoi il est question dans la conquête de l'espace.
10:39 Et j'ai une formation dans l'enfance qui a fait que je connais la Bible.
10:43 Et je me suis rendu compte que les deux choses semblent aller de pair, c'est-à-dire que la science actuelle a l'air de retrouver exactement ce que la Bible et les autres mythes racontent.
10:53 Des bipèdes mammifères sont venus du ciel, et se sont comportés chez nous comme...
11:00 Les primitifs pensaient qu'ils se comportaient comme des dieux.
11:04 Et maintenant, nous avons quelques raisons de penser qu'ils se sont comportés comme des cosmonautes.
11:08 Alors, il se peut que je me trompe, mais de toute façon, on le saura bientôt.
11:12 Moi, je ne souhaite qu'une chose, c'est que vous ne vous trompiez pas, parce que je suis entièrement de cet avis.
11:16 Ça nous éviterait le génocide, en tout cas.
11:18 Ça serait formidable. Merci beaucoup, Jean Sandi.
11:21 Et puis maintenant, Éric, c'est un autre ami que vous avez à présenter.
11:30 Ah oui, alors là, c'est un monsieur qui chante depuis beaucoup de temps.
11:35 Et c'est étonnant, parce que c'est rare de voir un chanteur qui chante depuis, mettons, 4 ans ou 5 ans,
11:41 et qui depuis 4 ans ou 5 ans, vend beaucoup de disques.
11:43 Alors, je ne sais pas, il y a un mystère.
11:45 En tout cas, c'est mon copain Jean-François Mikaël, qui nous chante "Lady très très belle".
11:50 Lady belle, belle comme le jour Lady belle, belle comme l'amour
12:12 Peu à peu les joceries de ma vie s'effacent Et un vent de folie s'installe à leur place
12:23 Lady belle, belle comme le jour Lady belle, belle comme l'amour
12:35 Je veux vivre au dépens de mon cœur en fête Et rêver que sur nous le bonheur s'arrête
12:47 Toi tu mets partout des fleurs Tu déplaces les objets familiers
12:59 Et repeins d'autres couleurs Les murs de la chambre à coucher
13:10 Lady belle, belle quand tu souris Lady belle, belle quand vient la nuit
13:21 Qui répand sur nos cœurs ces doux artifices Et redonne à la vie de leur complice
13:32 Mais quand je te tiens contre moi Oblivion d'un instant de bonheur
13:44 Je me dis qu'un jour tu partiras Et l'avenir me fait peur
13:55 Lady belle, belle à en mourir Lady belle, belle comme le désir
14:06 Qui redonne à l'amour un goût de victoire Et répand sur nos cœurs ces doux masques noirs
14:17 Lady belle, belle comme le jour Lady belle, belle comme l'amour
14:28 Je veux vivre au dépens de mon cœur en fête Et rêver que sur nous le bonheur s'arrête
14:40 Lady belle, belle comme le jour Lady belle, belle comme l'amour
14:51 Je veux vivre au dépens de mon cœur en fête
14:57 Merci
14:59 Applaudissements
15:04 Vous savez Jean Sandi on ne veut pas vous laisser partir comme ça parce que dans le fond on a énormément de questions à vous poser
15:09 J'avais oublié un petit truc que j'aurais aimé poser à Jean, c'est une grande question mais s'il peut me répondre vite ça me fera plaisir
15:16 Je voudrais savoir les extraterrestres ces fameux bonhommes dont on parle qui viennent d'autre part, c'est un peu vrai ou c'est un peu faux ?
15:26 Il nous faut beaucoup d'orgueil pour les traiter d'extraterrestres comme si c'était les heureux c'est nous qui vivons sur Terre et ceux qui vivent ailleurs n'existent pas
15:35 Nous ne sommes qu'une très probablement une seule des formes de vie parmi les milliers, les millions de formes de vie et probablement assez semblables à la nôtre qui existe dans la galaxie
15:47 Vous ne pensez pas que nous-mêmes c'est-à-dire le genre humain lui-même est un genre extraterrestre justement par rapport à la Terre ?
15:54 Oh non nous sommes là, nous sommes venus par évolution, tout cela est parfaitement naturel
15:58 On est nés sur la Terre vous croyez ?
16:00 Absolument, mais de même que dans les autres systèmes planétaires la vie a dû apparaître de la même façon, c'est un phénomène banal, tout le monde est à peu près d'accord là-dessus
16:09 C'est un phénomène banal et il est probable qu'il évolue à peu près de la même façon partout où les conditions sont semblables
16:17 C'est-à-dire que quelque part, dans des centaines, des milliers, d'après Howell, d'après Fred Howell, en des millions d'endroits peut-être, il y a des gens réunis devant une caméra, à côté d'un piano et sur le point d'écouter de la belle musique
16:31 Ça c'est formidable
16:33 Ils sont peut-être plus en avance que nous, peut-être moins en avance ?
16:36 Ah oui, mais ceux qui nous intéressent surtout ce sont ceux qui sont plus en avance que nous, ceux qui pourraient nous éviter le génocide qui menace
16:46 Alors qu'ils supprimeraient bien sûr un plaidoyer pour un génocide
16:49 On peut toujours plaider pour des non-coupables
16:51 Bien sûr, alors vous parliez de musique tout à l'heure, moi je sais que vous prenez le temps, quand vous n'écrivez pas, quand vous ne cherchez pas, quand vous n'étudiez pas, vous prenez le temps d'écouter de la musique
17:00 Je ne fais pas autre chose, même en travaillant
17:02 Même en travaillant ? Est-ce que vous écoutez du Chardin ?
17:05 Eh bien je dois dire que je savais que ça existait
17:09 C'est pourtant pas un extraterrestre
17:11 C'est un extraterrestre Chardin
17:13 Et puis quand Ferdin m'a invité, j'ai dit "Bon oui bien sûr, c'est mon métier quand on m'invite je viens"
17:18 Et puis j'ai regardé depuis mardi l'émission
17:21 Alors j'ai vu passer le Bonbar, Arnaud Desjardins, Le Père Horaison, je suis très flatté d'avoir été invité
17:30 Un téléspectateur de plus pour notre émission, et tout de suite alors un petit peu de musique Eric
17:34 Parce qu'on parle toujours bien sûr des chansons que vous interprétez avec Stone ou que vous avez interprétées tout seul
17:39 Faut n'oubliez un petit peu de parler du compositeur et vous écrivez pour des tas de gens
17:43 Alors il y a Johnny, il y a Marcel Hamon que nous recevrons demain, et puis il y a Régine
17:50 Et sa dernière chanson c'est "Ça ne s'invente pas"
17:53 Elle est comment cette chanson ?
17:54 J'en fais juste un petit bout
17:56 Un petit bout oui, puis après il y a une surprise, vous verrez qui l'a enregistrée également
17:59 Alors c'est comme ça quoi
18:04 Si j'ai Paris dans les yeux et un air de banlieue, ça ne s'invente pas
18:18 Si j'ai un peu de la Seine qui coule dans mes veines, ça ne s'invente pas
18:31 On peut vivre nos vies de cette façon
18:36 Le prix qu'on doit payer
18:39 C'est un temps précieux qui est en vain
18:44 Oui, on est jeunes et on est vivants
18:49 Il y a tellement de choses à décrire
18:52 De la vie qu'on n'a pas goûtée
18:56 Go and never turn around
19:02 Let nothing bring you down
19:05 Il faut dire que cette interprète des musiques et des chansons de Chardin, c'est Paul Anka
19:14 Il y a aussi Sammy Davis Junior, dites donc, jusqu'en Amérique
19:17 Bon, vous vous souvenez que nous sommes vendredi, 5 janvier je crois
19:22 Oui, une petite séquence
19:24 Oui, ce sont les 5 minutes de Paul Giannoli
19:27 Alors aujourd'hui, je vous présente tout de suite la personnalité de ce vendredi 5 janvier
19:31 A vous Paul Giannoli
19:33 José de Villalonga, soyons francs, il n'y a pas d'actualité irrésistible, flagrante qui justifie que vous soyez là
19:41 Mais je me demande même pourquoi vous m'avez fait venir
19:44 Il fallait boucher 5 minutes
19:46 Et puis de toute façon, je voulais prendre de vitesse le reste des programmes de la télévision puisqu'on va vous voir bientôt
19:52 Mais pas dans le même costume
19:54 Non, dans un costume du 17ème siècle, je crois, c'est la fameuse Duchesse d'Avila qui ne finit jamais de sortir
20:00 Je me demande même si elle va sortir
20:02 Pourtant la Duchesse sort à 5 heures en général
20:04 Oui, pour prendre le thé
20:06 Mais vous n'êtes pas la Duchesse d'Avila
20:08 Non, je suis un gouverneur flamand en Espagne
20:11 Alors, oublions José de Villalonga, l'acteur, et passons à José de Villalonga, l'écrivain
20:16 Puisque je pense que c'est là la notoriété qui vous touche le plus
20:21 Alors, l'année dernière, José de Villalonga a fait parler de lui pour un livre, Golgotha
20:27 Oui, vous savez, c'était une série de portraits de gens très très très connus
20:31 Qui ont été très dénaturés par la presse en général
20:35 Alors, ça m'avait intéressé de savoir si c'était vrai
20:37 Alors, je les ai approchés les uns après les autres
20:39 Et j'ai découvert que c'était des gens beaucoup mieux que leur légende n'était
20:43 Alors, je fais une suite
20:45 Mais je fais une suite beaucoup plus importante et plus sérieuse que la première
20:48 Alors, Golgotha, c'était Brigitte Bardot, c'était...
20:51 C'était Bardot, c'était Fassini, c'était Chaplin
20:53 C'était des gens quand même assez...
20:55 Des gens qui étaient dans leur métier quand même le top, si vous voulez
20:58 Oui, mais pas sérieux, puisque vous me dites que le deuxième tome est sérieux
21:01 C'est-à-dire, c'était le livre qui n'était pas sérieux, c'était en bric-à-brac
21:03 Tandis que cette fois-ci, je fais trois portraits de politiciens
21:06 Dont Madame Indira Gandhi, que je suis allé voir aux Indes
21:09 Et puis, un acteur dont le...
21:12 Jeanne Moreau, puis...
21:13 Enfin, des gens comme ça, je ne vais pas déflorer le livre quand même
21:16 Et puis, un petit livre, si je crois
21:19 Eh bien, un petit livre que je suis en train d'écrire à mes moments perdus
21:22 J'étais très frappé dernièrement de combien on prend au sérieux actuellement
21:25 Les méfaits de l'argent
21:27 C'est-à-dire que les gens commencent à se rendre compte que le rente d'argent
21:30 C'est une chose extrêmement dangereuse dans les mains de n'importe qui
21:34 Alors, j'ai situé une histoire dans une principauté, disons comme Monaco
21:39 Et c'est l'histoire d'une famille
21:41 Pourquoi Monaco ?
21:42 Parce que c'est un endroit irréel, si vous voulez
21:45 Et j'ai inventé une famille qui s'appelle les Castors
21:49 Je les appelle les Castors parce qu'ils sont dans l'immobilier
21:52 Qu'ils construisent, ils construisent, ils construisent
21:54 Ce sont des gens partis de rien
21:56 Et qui ont fait un argent extraordinaire
21:59 Et la tribu est dominée par une espèce de gros monsieur effroyable
22:03 Qui a des enfants plutôt inintéressants
22:06 Et toute cette famille devient vraiment les propriétaires de la principauté
22:11 A ce point qu'on dit William Prince, qui est monsieur machin
22:14 Ce monsieur n'est pas marié à une ancienne actrice, non ?
22:17 Non, non
22:18 Et puis on dit, mais le vrai roi c'est Castor
22:22 Et alors Castor pourrit toute cette principauté
22:25 C'est un petit pays, mais il y a des juges, il y a des magistrats
22:28 Alors au cours d'un procès, il achète des juges, il achète des magistrats
22:31 Il achète des faux témoins, etc.
22:32 Et puis à la fin, il finit par s'acharner sur une femme qui est entrée dans la famille
22:36 Il s'acharne à tel point que tout d'un coup, un journaliste s'intéresse à cette famille
22:40 Et il commence à découvrir des choses
22:42 Par exemple, pendant l'occupation, ils avaient trafiqué avec les allemands
22:45 Enfin, c'est une famille effroyable
22:47 Et par une toute petite faille, elle s'effondre
22:51 Ce qui prouve quand même que l'argent n'achète pas tout
22:54 Et surtout n'achète pas tous les gens
22:56 Est-ce que c'est une allégorie ce livre ?
22:58 C'est un compte moral
23:00 Mais comme je n'ai aucune imagination
23:03 Je me suis basé sur une vraie famille, dans une vraie principauté
23:07 Donc c'est un livre à procès
23:09 J'espère
23:11 Vous espérez pour de mauvaises raisons, c'est-à-dire des raisons publicitaires
23:14 Non, j'espère parce que dans les procès, on peut dire tout ce qu'on ne peut pas dire dans un livre
23:17 J'étais très embêté à cause de Goldwater
23:19 Parce que je m'attendais à trois ou quatre procès
23:21 Qui m'auraient aidé d'ailleurs à expliquer mieux mes personnages
23:24 Mais malheureusement, les gens sont très contents quand on parle d'eux
23:27 Que ce soit bien ou mal
23:29 Alors ils sont ravis quand même
23:31 José de Villalonga, vous qui passez beaucoup de temps de votre vie avec des gens d'argent
23:36 Parce que vous n'en connaissez pas d'autres peut-être
23:38 Vous ne connaissez que des gens riches
23:40 Vous, par exemple
23:42 Vous êtes célèbre, mais vous n'êtes pas riche
23:44 Moi, je ne suis pas riche
23:46 Mais j'approche les gens riches avec quand même l'œil de quelqu'un qui va au zoo
23:50 Je suis toujours intéressé, parce que j'ai eu des amis qui étaient pauvres dans leur jeunesse
23:54 Qui sont devenus riches
23:56 Et qui en le devenant, ont perdu toute leur qualité
23:58 Les vrais
24:00 Qui sont devenus des gens conventionnels
24:02 Parce que la richesse apporte une série de conventions
24:04 Quand on est très riche, il faut habiter dans une certaine maison
24:06 Avoir une certaine voiture
24:08 Et quand on va passer l'été dans un certain endroit, on n'est plus libre
24:10 C'est ce qui vous arrivera, José de Villalonga
24:12 En écrivant des livres pour critiquer les gens riches, vous serez riche à votre tour
24:16 Ça ne m'arrivera jamais, parce que je dépense mon argent à mesure que je le gagne
24:20 Et que je vis toujours au-dessus de mes moyens
24:22 (Applaudissements)
24:28 Si nous en croyons ce que vous venez de nous dire, José de Villalonga
24:32 Vous avez certainement été très très heureux de pouvoir parler de votre livre en compagnie de Paul Giannoli
24:36 Merci à tous deux
24:38 Merci Stony Chardin
24:40 Bon écoutez, on se dépêche parce que je sais que vous allez retrouver dans quelques instants
24:42 Le seul bébé qui ne pleure pas
24:44 Au revoir
24:46 (Applaudissements)
24:48 (Musique)
24:54 Le vent a des parfums de menthe
25:00 La bouche le goût des amandes
25:06 Au dehors il y a du lilas
25:14 Du chèvre poil sur la barrière
25:22 Le seul bébé qui ne pleure pas
25:30 C'est celui que nous venons de perdre
25:38 Et celui-là, il a tes yeux
25:46 Et ton sourire et tes cheveux
25:54 Et dans le soir en colère et douce
26:02 Il dormira sur tes genoux
26:08 Il y a du soleil sur tes épaules
26:16 Ton corps soufflit comme deux saules
26:24 Au dehors il y a du lilas
26:32 Du chèvre poil sur la barrière
26:40 Le seul bébé qui ne pleure pas
26:48 C'est celui que nous venons de perdre
26:56 Et celui-là, il a tes yeux
27:04 Et ton sourire et tes cheveux
27:12 Et dans le soir en colère et douce
27:20 Il dormira sur tes genoux
27:26 Et celui-là, il a tes yeux
27:34 Et ton sourire et tes cheveux
27:42 Et dans le soir en colère et douce

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