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Le pancréas est un organe qui est profondément installé dans notre ventre. Les maladies qui le touchent font très peur : le cancer du pancréas est l'un de ceux que l'on craint le plus...
La pancréatite aigue, la pancréatite chronique et le diabète de type 1 sont d'autres pathologies caractérisées par une détérioration des cellules du pancréas.
Dans cette émission de PuMS, on vous explique simplement comment fonctionne un pancréas normal et quelles sont les causes évitables des maladies qui le touchent. Prévention, dépistage, traitement adaptés sont les clés qui vous permettront de prendre soin de votre pancréas pour une meilleure santé.
Avec Pr Vinciane Rebours, Dr Diane Lorenzo et Dr Solène Dermine

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Transcription
00:00 C'est un organe qui est caché au plus profond de notre corps.
00:03 Sans lui, il n'y a plus de digestion possible.
00:06 Sans lui, c'est le diabète assuré.
00:09 Cet organe, c'est le pancréas.
00:11 Et on va en parler avec deux expertes,
00:13 Vinciane Rebourg et Diane Lorenzo.
00:16 Bonjour et bienvenue dans Pums.
00:18 [Musique]
00:30 Bonjour Vinciane.
00:32 Bonjour Boris.
00:32 Professeure Rebourg,
00:33 vous dirigez un service où on dit qu'on fait de la pancréatologie.
00:38 C'est une nouvelle spécialité ?
00:40 Alors pas du tout.
00:41 La pancréatologie, ça fait partie à part entière de l'hépatogastroenterologie.
00:46 Mais effectivement, en pancréatologie, on ne s'occupe que des maladies du pancréas.
00:49 Une ultra spécialisée ?
00:51 Ultra spécialisée.
00:53 Bonjour Diane.
00:54 Bonjour Boris.
00:55 Docteur Lorenzo, vous êtes également hépatogastroenterologue.
00:59 C'est loin à dire, mais surtout.
01:01 Aujourd'hui, vous vous occupez particulièrement de l'exploration du pancréas.
01:06 Parce que le pancréas, on ne peut pas le voir à l'œil nu.
01:10 On ne peut même pas le palper avec les mains, contrairement au foie par exemple.
01:14 Donc, il faut forcément faire des examens spécialisés ?
01:18 Alors oui, pour le voir, le pancréas, il faut faire des examens soit d'imagerie,
01:22 scanner IRM, soit une échoendoscopie, qui est un examen que je fais.
01:27 Alors, on va tout vous dire sur le pancréas aujourd'hui, presque,
01:30 comment il fonctionne, pourquoi il est essentiel
01:33 et quelles sont les grandes pathologies, les grands problèmes qui peuvent survenir.
01:37 Et puis évidemment, on vous donnera tous les conseils
01:39 pour maintenir votre pancréas en bonne santé tout au long de votre vie.
01:44 [Générique]
01:46 Alors Diane, vous nous avez dit qu'il est caché.
01:48 On va aller chercher le pancréas au sein de Lulu, c'est notre mannequin.
01:52 Alors, je vais enlever ce qu'il y a au niveau du thorax.
01:54 Théoriquement, ce n'est pas nécessaire, mais ce sera plus simple pour le voir.
01:57 Je relève les poumons.
01:58 Ce qu'il faut surtout, c'est enlever le foie, enlever l'estomac.
02:03 Et là, on a le pancréas qui est ici, qui fait en vraie taille 12 à 15 cm,
02:08 pèse 60 à 80 grammes et qui est enchâssé dans l'intestin.
02:12 On pourrait même enlever le côlon pour mieux le voir. Il est juste ici.
02:14 Donc un organe allongé qui fait 12 à 15 cm, c'est petit.
02:19 C'est petit.
02:20 Alors, c'est petit, pourtant il a des fonctions importantes.
02:23 On va retrouver, Vincia, notamment deux grandes fonctions.
02:27 Oui, tout à fait Boris.
02:28 C'est un organe petit, mais très important.
02:31 Il a deux grandes fonctions.
02:32 La première, c'est une fonction exocrine.
02:35 Exocrine, c'est-à-dire qu'il va participer à la digestion des aliments que l'on mange
02:40 en fabriquant des enzymes.
02:41 Alors, on va voir ici ce que ça veut dire exocrine sur ce schéma.
02:45 Alors, exocrine, ça veut dire qu'il fabrique des enzymes qui vont se déverser
02:50 dans un organe creux, un organe creux comme le tube digestif.
02:54 Alors, on va voir de plus près ce pancréas avec cette fois-ci une maquette
03:00 qui est en version agrandie, à peu près une fois et demie la normale.
03:04 Ça fait plus que 15 cm.
03:07 Et là, on peut voir ce fameux canal qui déverse ces enzymes.
03:12 Donc, effectivement, le pancréas, c'est cet organe jaune que vous voyez là.
03:16 Et donc, le tissu, ici, va fabriquer des enzymes qui vont nous aider à digérer.
03:22 Les enzymes vont aller dans le canal.
03:23 Vous voyez cette espèce de tuyau qui traverse le pancréas.
03:27 Ils vont se déverser dans le tube digestif pour se mélanger aux aliments qu'on vient de manger.
03:32 Alors, dans un instant, on va voir ce que font ces enzymes précisément.
03:36 La deuxième fonction, vous avez dit exocrine.
03:38 Donc, on imagine qu'il y a endocrine.
03:41 Exactement.
03:42 Et on voit ici ce que ça signifie.
03:44 Alors, l'effet endocrine, c'est la fabrication d'hormones.
03:48 Il y en a deux grandes, très importantes.
03:51 L'insuline qui va réguler le taux de sucre dans le sang, ce qu'on appelle la glycémie.
03:57 Donc, vous voyez que...
03:59 Le G, ça régule le taux de glycémie.
04:01 Voilà, exactement. Le G, c'est pour le glucose.
04:05 Et donc, l'insuline va faire diminuer le glucose quand il est trop haut dans le sang.
04:09 Et puis, à contrario, il y a une autre hormone très importante qui est le glucagon.
04:14 Et le glucagon, au contraire, ça fait remonter le sucre dans le sang quand il est trop bas.
04:18 Ce qu'on voyait tout à l'heure, la glycémie remontait.
04:21 Peut-être que c'est quelqu'un qui était avec une glycémie trop basse et il fallait réagir.
04:25 Et c'est le pancréas qui a fait son travail.
04:27 Et vous nous expliquiez que ça ne passe plus dans des canaux, mais dans le sang cette fois-ci.
04:32 Exactement.
04:32 Donc, ces hormones, elles sont fabriquées par des cellules qui sont dans le pancréas.
04:36 Et ces hormones se déversent directement dans les vaisseaux, les artères, le sang artériel.
04:41 Et c'est caractérisé ici par les tuyaux rouges que vous voyez sur la maquette.
04:45 Alors, ce pancréas, on l'a dit, il est bien caché.
04:48 Et en fait, ça ne fait pas si longtemps que ça qu'on le connaît ou qu'on le comprend, Diane.
04:53 Alors, le pancréas, c'est vrai qu'il est bien caché.
04:57 Il est jaune, il est graisseux, il est difficile à voir.
04:59 Et jusqu'au Moyen Âge, on pensait que c'était un petit coussin pour l'estomac, pour le soutenir.
05:05 Et puis, un jour, à la Renaissance, on a trouvé le fameux canal pancréatique.
05:09 Et on s'est dit, s'il y a un canal au milieu, ce n'est peut-être pas qu'un coussin.
05:12 Et on a compris finalement, au XIXe siècle, les fonctions que Vincienne vient de nous expliquer, exocrine et endocrine.
05:18 Alors, on va revenir sur la digestion avec toutes ces petites plaquettes-là.
05:22 Expliquez-nous comment ça se passe.
05:25 Il y a des enzymes, vous nous avez dit, qui vont digérer les différents types d'aliments.
05:28 Exactement. Alors, pourquoi c'est aussi important que ça, le pancréas, dans la digestion ?
05:33 Il va fabriquer des enzymes, trois grands groupes d'enzymes.
05:37 Un premier groupe d'enzymes qui vont s'occuper des sucres.
05:42 Des glucides, donc l'huile, les pâtes, la semoule, etc.
05:46 Et ça s'appelle ?
05:47 Alors, la principale, celle qu'on connaît le plus, c'est l'amylase.
05:50 Donc, elle va découper les grosses molécules de sucre pour en faire du glucose.
05:56 On va pouvoir absorber après.
05:58 Ensuite, ça va agir sur les graisses aussi.
06:00 Voilà. Deuxième grand groupe d'enzymes vont couper les graisses.
06:05 Donc, l'enzyme, c'est la lipase.
06:07 Donc voilà, quand on prend de l'huile, quand on mange plein de choses très, très grasses.
06:12 Et donc, ça va transformer ces lipides, ces graisses,
06:16 en des graisses plus petites qu'on va pouvoir assimiler les acides grains.
06:19 Et enfin, il y a des protéines.
06:21 Bon, il y a les œufs, mais c'est aussi la viande, le poisson, les produits laitiers.
06:24 Et donc, les protéases, ce sont ces enzymes spécifiques qui vont couper les protéines
06:29 pour qu'on puisse les absorber en acides aminés.
06:32 En acides aminés.
06:33 Alors, on voit à quel point c'est bien organisé,
06:36 mais qu'est-ce qui va déclencher cette fabrication d'enzymes ?
06:42 Eh bien, ce qui va la déclencher, c'est quand on va s'alimenter.
06:45 Donc, quand on s'alimente,
06:47 on va provoquer tout un système de réaction hormonale, chimique à l'intérieur
06:55 qui vont stimuler le pancréas pour qu'il fabrique ces fameuses enzymes.
06:58 - Alors, il y a autre chose, vous me l'avez dit, Rantène, qui va déclencher…
07:03 En fait, expliquez-moi, si je prends ce biscuit,
07:06 que je le mets devant la bouche, que je le regarde,
07:09 il se passe déjà quelque chose dans mon pancréas ?
07:12 - Exactement.
07:13 - Attendez, je ne vais pas le manger.
07:15 Après, on va vous dire pourquoi je vais éviter.
07:16 De temps en temps, on peut en manger,
07:18 mais ce n'est pas pour vous dire que c'est l'aliment de référence
07:21 pour protéger votre pancréas.
07:22 Ne vous arrêtez pas ici, dans la vidéo.
07:24 Regardez jusqu'au bout.
07:26 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
07:27 - Ce qui se passe, c'est que notre cerveau nous dit
07:29 "Oh, ça a l'air très sympathique à manger"
07:32 et d'un coup, le pancréas va se mettre tout seul,
07:35 avant même qu'on ait commencé à manger,
07:37 à faire les fameuses enzymes,
07:38 en se disant qu'il se prépare au fait qu'on va l'ingérer.
07:42 Et donc, c'est un influx nerveux qui fait ça jusqu'au pancréas.
07:45 - Et quand on regarde une chaîne de cuisine, c'est la même chose ?
07:48 - C'est la même chose, ça fait sécréter le pancréas.
07:50 - Alors, ça c'est quand tout va bien.
07:52 On a vu le fonctionnement habituel,
07:54 mais malheureusement, le fonctionnement du pancréas,
07:56 c'est parfois défaillant,
07:58 notamment quand il y a ce qu'on appelle une inflammation,
08:02 ça s'appelle la pancréatite.
08:04 - Oui, je suis sûre que tout le monde en a déjà entendu parler.
08:07 C'est une inflammation du pancréas.
08:09 Alors, ça a beau être un petit organe,
08:11 quand il se passe une pancréatite,
08:13 ça peut même être parfois sévère.
08:15 Donc, c'est une inflammation aiguë qui se passe dans le pancréas
08:19 parce que les enzymes n'arrivent plus à se déverser
08:22 comme on a vu dans le tube digestif.
08:24 Ça stagne un peu dans le pancréas, si je schématise,
08:27 et ça va faire que les enzymes vont un peu digérer le pancréas.
08:31 Donc, ça va créer une grosse inflammation.
08:33 C'est extrêmement douloureux.
08:35 Les patients vont souvent aux urgences,
08:37 ils ont une douleur très violente, très, très intense.
08:40 Et parfois, ça peut être très sévère.
08:41 Dans 8 cas sur 10, les choses se passent bien assez rapidement.
08:46 Mais dans 2 cas sur 10,
08:49 on peut être amené à aller en réanimation avec des pancréatites sévères.
08:53 - Alors, cette pancréatite, ça donne des symptômes très sévères,
08:57 des douleurs.
08:58 - Douleurs très intenses.
08:59 - Très intenses.
09:00 Et à l'imagerie, on voit des choses.
09:03 On va voir une image de scanner, un pancréas sain.
09:07 Et en dessous, c'est un pancréas atteint de pancréatite.
09:11 Bon, on ne va pas vous enseigner la radiologie,
09:14 mais avec ce type d'examen, on peut voir.
09:18 Venez avec moi, on va aller regarder peut-être ici.
09:22 Qu'est-ce que vous voyez ?
09:23 Pour ceux qui veulent finir la radiologie.
09:25 - Le pancréas sain est ici.
09:28 Ici, vous avez un pancréas malade de pancréatite aiguë,
09:31 ce dont Vinciane vient de parler,
09:32 qui est inflammé, c'est-à-dire qu'il n'a pas la même couleur,
09:35 si on regarde bien.
09:36 Et autour, normalement, c'est tout noir parce que c'est de la graisse.
09:39 Et autour, on voit ici qu'il y a toute une zone qui est gonflée.
09:44 Et ça, c'est la pancréatite.
09:45 - Merci. On va se rasseoir.
09:46 Peut-être qu'on a créé des vocations de radiologue.
09:50 Alors ça, c'est la pancréatite aiguë.
09:52 Et une autre pathologie, c'est la pancréatite chronique.
09:55 On va regarder en chiffres parce que ça représente quand même
09:58 pas mal de cas, cette pancréatite.
10:01 C'est 80 cas pour 100 000 habitants.
10:03 Vous prenez 100 000 personnes, il y en a 80 qui ont une pancréatite chronique.
10:08 C'est plus souvent les hommes que les femmes.
10:10 Je ne sais pas si on sait pourquoi.
10:11 Peut-être que vous allez nous le dire.
10:14 Et dans la grande majorité des cas, c'est lié à l'alcool.
10:17 Et là, l'une des conséquences, et vous l'avez compris avec ce qu'on a dit,
10:20 c'est que ça peut évoluer vers le diabète puisqu'au bout d'un certain temps,
10:25 la pancréase ne peut plus fabriquer correctement l'insuline.
10:28 En un mot, pourquoi plus d'hommes que de femmes ?
10:30 Est-ce que c'est parce qu'ils boivent plus ou ça n'a rien à voir ?
10:33 - Alors si, alors juste pour compléter un petit peu,
10:36 la pancréatite chronique, c'est des pancréatites aigües qui se sont répétées.
10:41 Puis au bout d'un certain temps, le pancréas s'abîme énormément
10:45 puisqu'il a été attaqué, il y a eu des phénomènes inflammatoires
10:48 comme ça qui se sont répétés.
10:49 Et on a la fameuse pancréatite chronique.
10:52 Une des grandes causes, c'est la consommation trop importante d'alcool.
10:56 Et actuellement, en France encore, les hommes consomment
10:59 encore plus d'alcool que les femmes.
11:01 - Ceci explique cela.
11:02 - Voilà.
11:03 Alors il y a une deuxième grande pathologie du pancréas qui fait très peur.
11:08 On va s'y attarder un tout petit peu.
11:10 C'est le cancer du pancréas.
11:12 Là encore, on va regarder en image.
11:15 Le cancer du pancréas, c'est 14 000 nouveaux cas par an en France.
11:20 Ça tue 12 000 personnes par an en France.
11:24 Et c'est diagnostiqué assez tard.
11:26 73 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes.
11:30 Ça ne veut pas dire que ça ne peut pas se voir avant.
11:32 Mais c'est souvent un âge avancé.
11:34 Alors, beaucoup de personnalités ont souffert de cette pathologie,
11:39 comme Claude Nougarou, encore Luciano Pavarotti.
11:42 On diagnostique souvent tardivement ce cancer.
11:45 Qu'est-ce qui en fait sa gravité ?
11:47 Pourquoi si tard ?
11:49 - Alors, pourquoi si tard ?
11:50 Parce qu'au début, le cancer du pancréas donne très peu de symptômes.
11:55 Ou alors des symptômes qui ne sont pas très spécifiques.
11:58 On perd un peu de poids.
12:00 On a quelques douleurs, mais on ne fait pas très attention.
12:03 Et quand on s'en rend compte, quand les douleurs sont vraiment trop importantes,
12:07 on a perdu beaucoup de poids et qu'on va consulter,
12:09 très souvent, le pancréas, le cancer est déjà très développé.
12:14 Dans un cas sur deux, il y a déjà des métastases quand on s'en rend compte.
12:18 Ou alors, il est déjà localement évolué et ça va rendre difficile sa prise en charge.
12:23 - Alors, il y a une autre pathologie, ce que vous allez nous dire,
12:26 une autre chose qu'il y a dans le pancréas.
12:29 C'est le kyste.
12:30 Ça n'a rien à voir, l'imagerie, le kyste et le cancer.
12:33 Vous voyez ça tous les jours ?
12:35 - Ce n'est pas la même pathologie.
12:38 - Alors, ce kyste, on sait qu'en kyste, en médecine,
12:40 souvent, c'est de l'eau avec une membrane autour.
12:42 Est-ce que c'est la même chose au niveau du pancréas ?
12:45 - Alors oui, exactement.
12:47 Des kystes, c'est une poche d'eau avec une sorte de poche
12:50 et avec une membrane, une paroi, comme on dit.
12:53 - On va regarder en image.
12:54 On a une image, vous pouvez aussi également nous montrer ça de près
12:58 parce qu'on n'est pas tous des radiologues avertis,
13:00 ni des pancréatologues.
13:02 - Alors ça, c'est une IRM, une IRM du pancréas.
13:05 Alors, normalement, on ne voit pas toutes ces tâches blanches
13:08 que vous voyez là, ce sont des kystes.
13:11 Donc, ce patient-là, il a beaucoup de kystes.
13:14 Normalement, on ne verrait qu'un petit filet
13:16 qui serait le fameux canal dont on a parlé,
13:18 le grand canal du pancréas.
13:20 Eh bien là, se sont rajoutés tous ces kystes.
13:22 - Et donc, ces kystes, dites-vous, c'est grave, ce n'est pas grave ?
13:25 Ça peut être un cancer ? Ce n'est jamais un cancer ?
13:28 - Alors, les kystes, déjà, c'est très fréquent.
13:31 Donc, il ne faut pas paniquer tous les gens qui nous écoutent.
13:34 On peut trouver des kystes dans la population générale,
13:38 chez 10 % des gens.
13:39 Et puis, plus on avance en âge, plus on peut avoir des kystes.
13:42 C'est normal.
13:43 Alors, quand il y a un kyste, il faut être sûr du diagnostic.
13:47 Donc, il faut aller voir son médecin qui va faire le diagnostic
13:49 parce qu'il y a plein de natures de kystes différentes.
13:52 Et pour certains kystes qui pourraient éventuellement se transformer en cancer,
13:57 là, on va préconiser une surveillance.
13:59 Mais ce n'est pas pour tout le monde.
14:00 - OK. Donc, c'est le médecin qui va dire quand est-ce qu'il faut surveiller
14:02 et comment il faut surveiller.
14:03 Ça, c'est vous qui le faites avec de l'imagerie ?
14:05 - Oui. En fait, il y a trois principales modalités.
14:08 Donc, il y a le scanner.
14:09 C'est souvent comme ça qu'on détecte le kyste.
14:11 Et ensuite, il y a les IRM qu'on vient de voir
14:14 pour voir s'il est évolutif, s'il grossit ou pas.
14:17 Puis, il y a l'écho-endoscopie qui peut permettre soit de le caractériser un peu mieux,
14:22 soit de faire un prélèvement.
14:24 - Donc, sûr, conseil de votre médecin et pas de panique, on l'a dit.
14:27 Dans l'immense majorité des cas, le kyste, c'est quelque chose qui n'évolue pas ou qui évolue,
14:31 mais en restant parfaitement bénin.
14:33 Alors, on a parlé des kystes, on a parlé des cancers, du pancréas.
14:36 Il faut dire un mot de ce qui se passe au niveau, justement, de ces cellules hormonales.
14:42 Parce qu'on n'a pas parlé des pathologies au niveau des cellules qui fabriquent des hormones,
14:45 l'insuline et le glucagon, par exemple.
14:46 - Exactement.
14:48 Là, on a parlé de toutes les maladies qui touchaient la partie exocrine,
14:52 puisque maintenant, tout le monde est expert.
14:55 Mais par contre, effectivement, il y a les cellules endocrines
14:58 qui fabriquent l'insuline et le glucagon, par exemple.
15:01 Et il peut y avoir de façon exceptionnelle des tumeurs aussi
15:04 qui se développent à partir de ces cellules.
15:07 Mais c'est vraiment très rare.
15:09 - Des insulinos, c'est ça, par exemple ?
15:11 - Alors, ça, c'est vraiment des choses rarissimes.
15:13 Donc, c'est des tumeurs qui vont se mettre à fabriquer ces fameuses hormones,
15:16 donc de l'insuline, de l'insulinome, du glucagon, le glucagonome.
15:20 - Et on peut faire la liste comme ça, parce qu'il y en a d'autres.
15:21 - Il y en a d'autres, voilà.
15:22 - Alors, ça permet de rappeler, puisqu'on a parlé de l'insuline,
15:25 il y a quelque chose d'autre, beaucoup plus fréquent, c'est le diabète.
15:29 Ça peut être une maladie du pancréas,
15:31 mais ça, on en parle dans d'autres émissions.
15:33 Le diabète, c'est tout un autre sujet.
15:35 Alors, dans quelques minutes, on vous dira comment réduire les risques
15:39 de tomber malade du pancréas.
15:41 On vous montrera même en pratique comment on peut voir ce pancréas de tout près.
15:46 Mais avant cela, on va parler des conséquences nutritionnelles
15:50 des maladies pancréatiques avec notre invité.
15:52 Bonjour Solène.
15:55 - Bonjour.
15:55 - Installez-vous.
15:56 - Merci.
15:56 - Docteur Dermine, vous êtes également gastro-entérologue
15:59 et vous vous occupez en particulier des problèmes de nutrition
16:04 des malades du pancréas.
16:06 Alors, on a vu le fonctionnement du pancréas.
16:09 Qu'est-ce qui se passe chez un patient
16:11 qui a un pancréas qui se dysfonctionne sur le plan nutritionnel ?
16:15 - Alors, si le pancréas dysfonctionne et notamment la fonction exocrine,
16:20 le patient n'arrive plus à digérer les lipides,
16:22 mais aussi les protéines et les glucides, comme on a vu tout à l'heure.
16:26 Ces protéines, ces glucides, ces lipides non digérés
16:29 se retrouvent donc dans le tube digestif et entraînent une diarrhée.
16:33 Une diarrhée assez particulière puisqu'elle est graisseuse
16:37 et plutôt malodorante.
16:38 - Donc, on va avoir des troubles des sels.
16:41 La consistance des sels, c'est d'ailleurs un moyen scientifique,
16:45 clinique aussi, d'évaluer l'ampleur de l'atteinte.
16:49 Et pour cela, vous disposez d'un outil assez surprenant
16:52 que l'on va voir ici, l'échelle de Bristol.
16:56 Regardez ici et vous allez nous commenter cela.
16:59 - Alors, tout à fait, l'échelle de Bristol, c'est un moyen pour les gastro-entérologues
17:02 de pouvoir un peu définir la consistance des sels chez les patients.
17:06 On voit que dans le type 1, on est plutôt sur un type de constipation
17:09 avec des sels qui sont durs, difficiles à évacuer et de petite taille.
17:14 Alors que dans le type 7, c'est plutôt des sels diarrhéiques liquidiennes.
17:18 En temps normal, on se trouve normalement plutôt dans le type 3-4.
17:22 Si on revient sur nos patients qui ont une maladie pancréatique
17:25 et une insuffisance pancréatique exocrine,
17:28 on est plutôt sur ce type 7 avec la diarrhée graisseuse
17:31 dont on a parlé tout à l'heure.
17:32 - Donc, cela témoigne d'une dénutrition.
17:35 Les sels, c'est assez facile à examiner.
17:39 Et qu'est-ce qui se passe sur le plan de leurs symptômes
17:43 quand ils sont comme ça dénutris ?
17:45 - La dénutrition, c'est une perte de poids.
17:48 Les patients vont perdre, en absorbant moins bien les nutriments,
17:53 vont perdre dans un premier temps leur masse grasse,
17:56 puis après leur masse maigre, ce qui est la masse musculaire.
17:59 Et cela, ça peut aggraver le pronostic des maladies.
18:02 - Donc, ça fatigue, on a plus de mal à se lever par exemple,
18:06 à marcher vite, etc.
18:07 - Tout à fait.
18:08 - Il y a aussi des carences.
18:10 On imagine que les micronutriments sont moins bien digérés ou absorbés ?
18:17 - Oui, puisque une partie des vitamines, par exemple, sont liposolubles.
18:21 Liposolubles, ça veut dire qu'elles ont besoin de lipides
18:24 pour être transportées dans l'organisme.
18:27 Si le malade ne digère plus les graisses, dans ce cas-là,
18:31 les vitamines non plus ne peuvent pas être assimilées par l'organisme,
18:34 notamment la vitamine A, la vitamine D, la vitamine E ou la vitamine K.
18:38 - Donnez-nous un ou deux exemples des effets de ces carences.
18:43 - Par exemple, si on a une carence en vitamine K,
18:45 on a un risque plus augmenté de saignement.
18:48 On peut avoir des saignements de nez, des gencives.
18:50 - Parce que la vitamine K est nécessaire pour la coagulation.
18:53 - La coagulation du sang.
18:54 - Comme coagulation, c'est un petit moyen mnémotechnique, ça ne s'écrit pas A.
18:58 Coagulation, ce n'est pas la caractérisation de K en français.
18:59 - À peu près, on dira.
19:01 Après, la vitamine A, par exemple, permet la vision.
19:04 Donc, si on a une carence en vitamine A, on peut avoir des troubles de la vision.
19:09 La vitamine D, ça permet de solidifier les os.
19:12 Donc, si on a une carence en vitamine D,
19:14 on peut avoir de l'ostéoporose, des fractures osseuses.
19:16 - Alors, ça, on comprend bien.
19:18 Chaque vitamine va avoir, quand elle est déficiente, ses conséquences.
19:24 Heureusement, aujourd'hui, on peut éviter ces carences.
19:28 Vous avez une méthode magique, une potion magique, quelque chose d'efficace.
19:33 - Tout à fait. Il existe des gélules, comme on peut le voir ici,
19:36 qui sont des gélules d'enzymes pancréatiques d'origine porcine.
19:40 Il suffit que les patients qui souffrent d'insuffisance pancréatique exocrine
19:44 prennent ces gélules au milieu du repas pour améliorer leur digestion.
19:49 Effectivement, les enzymes, on comprend bien que les enzymes du pancréas
19:52 qui sont situés dans ces gélules vont se mélanger aux aliments
19:56 et faire office de fonctions digestives comme le pancréas.
19:59 - On peut ouvrir ? - Oui.
20:01 - On imagine que c'est de la... - De la poudre.
20:05 - Effectivement, c'est classique. - D'enzymes pancréatiques.
20:07 - D'enzymes pancréatiques. Vous disiez d'origine porcine.
20:10 Il y a une raison à cela. Pourquoi le porc plutôt que...
20:13 - C'est l'animal qui se rapproche le plus de l'homme dans la sécrétion digestive.
20:17 - Et donc avec ça, c'est efficace et on peut éviter toutes ces carences.
20:20 - Tout à fait. Si on le prend correctement, suffisamment en quantité
20:24 et au milieu du repas, on peut supplier la fonction exocrine du pancréas
20:27 grâce à ces gélules.
20:29 - Une dernière question, parce qu'il y a des personnes qui se disent
20:32 "je vais prendre ça de manière générale pour mieux digérer".
20:35 Est-ce qu'indépendamment d'une maladie du pancréas,
20:39 c'est utile, voire dangereux, de consommer ce type de gélules ?
20:43 - Dangereux, pas forcément, mais utile, ça n'a pas d'intérêt
20:47 puisque le pancréas marche déjà suffisamment bien.
20:49 - Voilà, donc pas besoin de complément alimentaire d'enzymes pancréatiques.
20:53 - Tout à fait.
20:53 - Merci beaucoup Solène pour toutes ces explications.
20:56 On va maintenant vous donner, comme prévu, tous les conseils pratiques
20:59 pour prendre soin de votre pancréas tout au long de votre vie.
21:03 On connaît le dépistage organisé pour certains cancers.
21:09 En France, on surveille le cancer du côlon, du sein systématiquement après 50 ans
21:15 parce qu'on veut détecter très tôt les cancers.
21:18 On va voir s'il y a des examens de surveillance systématique.
21:21 On va d'abord vous montrer un examen qui permet de voir de très près le pancréas.
21:26 On a vu qu'il était au fond du ventre.
21:29 Venez avec moi Diane, vous allez nous décrire cet examen qui s'appelle l'éco-endoscopie.
21:35 - Donc l'éco-endoscopie, c'est un examen dans lequel on met un tuyau de 1 mètre de long.
21:40 Les gens font dodo parce que ce n'est pas très agréable sinon.
21:43 Et au bout de l'endoscope, il y a une sonde d'échographie
21:47 qui permet de voir de très très près le pancréas.
21:49 Ici malheureusement, vous avez une image de cancer pancréatique.
21:52 Et cet examen permet dans le même temps de faire un prélèvement pour confirmer le diagnostic.
21:57 - Alors cet examen, vous nous avez dit un examen sophistiqué,
22:02 ce n'est pas ce qu'on va proposer à tout le monde pour détecter une maladie du pancréas.
22:07 - Alors en pratique, il n'y a pas de dépistage organisé du cancer du pancréas.
22:11 Donc on ne fait pas d'examen à personne.
22:13 Il n'y a pas de prise de sang non plus qui fonctionnerait malheureusement.
22:17 Si un jour quelqu'un le trouve, il aura rendu un grand service à l'humanité disons-le.
22:23 Et finalement, en première intention, c'est surtout des examens d'imagerie en coupe,
22:27 type scanner ou type IRM, quand on suspecte une maladie pancréatique.
22:31 Et cet examen est un examen spécialisé afin de caractériser les lésions.
22:37 - Alors vous avez dit qu'il n'y a pas d'examen de dépistage généralisé.
22:41 Mais dans certains cas, vous recommandez des examens d'imagerie type scanner ou IRM.
22:47 Ça, vous allez nous le décrire.
22:49 - Donc oui, il y a des personnes qui sont à haut risque de cancer du pancréas.
22:52 Donc c'est les personnes qui ont plusieurs cas de cancer pancréatique dans la famille
22:56 ou certaines particularités génétiques qui favorisent malheureusement le cancer.
23:00 Et chez ces personnes-là, il y a une indication à surveiller par IRM
23:04 et pour le coup, écho-endoscopie.
23:05 - Donc uniquement chez ces personnes, des examens pour détecter le cancer.
23:09 Alors, est-ce qu'on peut malgré tout protéger son pancréas avec l'hygiène de vie ?
23:14 On va voir ici une liste de recommandations.
23:17 Ça, c'est Vinciane, vous allez nous le décrire
23:19 parce qu'on veut savoir comment on peut optimiser ses chances.
23:24 - Alors bon, optimiser ses chances, c'est surtout avoir une hygiène de vie la meilleure qui soit.
23:29 On connaît certains facteurs de risque qui vont promouvoir les maladies du pancréas.
23:34 Alors là, il y a une belle photo, là on en a mis plusieurs.
23:37 Alors premièrement, la cigarette. Oui, le tabac est un grand toxique du pancréas.
23:42 Ça peut favoriser la pancréatite chronique dont on a parlé
23:46 et surtout, c'est un gros pourvoyeur du cancer du pancréas.
23:49 20 à 30 % des cancers du pancréas sont dus à la cigarette.
23:53 - Alors ça, c'est totalement inconnu parce qu'on a l'idée du cancer du poumon lié au tabac.
23:59 On ne parle pas beaucoup du rôle pour le cancer du pancréas.
24:02 - Oui, et je pense que ça, c'est vraiment un défaut d'information.
24:06 En tout cas, le tabac est un très très grand pourvoyeur de cancers du pancréas.
24:10 Donc première chose, ne pas fumer.
24:12 - Deuxième recommandation, après le tabac, c'est l'alcool.
24:15 - Alors l'alcool, on a vu que ça expliquait 80 % des pancréatites chroniques.
24:20 Alors c'est bien sûr des gens qui consomment beaucoup d'alcool.
24:24 On a le droit de boire avec modération de l'alcool.
24:27 On ne va pas développer une maladie du pancréas,
24:29 mais il faut rester modéré et suivre les recommandations d'usage.
24:33 - Ces recommandations, vous connaissez tous le second,
24:36 je le fais en chœur ou je le fais tout seul ?
24:37 - Vas-y, on t'écoute.
24:38 - Oh là là, on le sent.
24:40 L'alcool, c'est maximum deux verres par jour et pas tous les jours.
24:44 Mais le tabac, c'est zéro.
24:45 - Voilà, le tabac, c'est zéro.
24:47 Alors donc l'alcool, on a vu que ça pouvait donner des pancréatites
24:52 chez des gros consommateurs d'alcool.
24:56 - Alors troisième recommandation, c'est faire attention à son poids.
25:00 Et là encore, on connaît l'effet du poids sur le diabète et maladies cardiovasculaires.
25:05 On entend peu parler du poids pour le cancer.
25:09 - Oui, et c'est dommage parce que le surpoids et surtout l'obésité
25:14 sont des grands pourvoyeurs du cancer du pancréas.
25:18 Et donc, les gens qui sont en situation d'obésité,
25:22 ce qui est malheureusement de plus en plus fréquent en France,
25:25 mais en Occident, dans tous les pays occidentaux,
25:28 eh bien, va promouvoir le cancer du pancréas.
25:30 Ce qui explique d'ailleurs peut-être que le nombre de cancers du pancréas
25:35 ne cesse d'augmenter dans les pays occidentaux, européens, aux États-Unis.
25:39 - Parce que l'obésité augmente.
25:41 - Et en parallèle, on voit que ça suit la courbe de l'obésité,
25:44 qui est une vraie pandémie malheureusement aux États-Unis et en Europe.
25:49 - Dernière recommandation générale, c'est lié au diabète.
25:55 Là aussi, il y a un lien entre diabète et pancréas.
25:57 - Exactement.
25:58 On a vu que quand on a détruit son pancréas, on devient diabétique,
26:02 quand on a une pancréatite chronique.
26:04 - Mais on sait aussi que les gens qui sont diabétiques depuis longtemps,
26:08 c'est un gros facteur de risque également de cancer du pancréas.
26:12 - Alors maintenant, on va rentrer dans des choses pratico-pratiques, l'alimentation.
26:17 Dans chaque type de cancer, on a des conseils.
26:18 Est-ce qu'ils vont être différents ?
26:19 Est-ce qu'il y a des conseils à donner sur le plan diététique ?
26:22 - Alors oui, déjà la première chose,
26:24 on a vu que le diabète et l'obésité étaient pourvoyeurs de maladies du pancréas.
26:28 Donc la première chose à faire,
26:30 c'est évidemment de manger avec des proportions qui soient raisonnées
26:36 et raisonnables en fonction de son activité de tous les jours
26:39 parce que les gens sont de plus en plus sédentaires.
26:41 Donc la première chose à faire, c'est bien sûr avoir une activité physique régulière
26:46 et puis avoir une alimentation qui fasse qu'on ait un poids qui soit dans la norme.
26:53 - J'aime beaucoup que vous répondiez à ma question sur l'alimentation par l'activité physique
26:57 parce que souvent, on se rue sur les conseils diététiques
27:01 et on oublie que le pendant de l'alimentation, c'est l'activité physique.
27:05 - L'un ne va pas sans l'autre.
27:07 - Alors maintenant, les aliments.
27:08 - Alors les aliments, il n'y a pas d'aliment à proscrire de façon nette et définitive.
27:14 Il faut manger de façon équilibrée.
27:16 On a besoin de tous les aliments, que ce soit des protéines, des glucides,
27:22 mais également des lipides.
27:23 Il y a des lipides très importants.
27:25 Le docteur Dermine nous l'a dit.
27:26 Dans certains lipides, il y a la vitamine D.
27:28 C'est un lipide et ça fait qu'on a des os plus solides.
27:31 Donc, il faut manger de tout équilibré.
27:33 - Donc, on peut donner cette recommandation qu'on donne toujours dans PUMS,
27:36 qui marche encore ici, c'est le régime méditerranéen,
27:39 la diète méditerranéenne qui est un modèle d'équilibre alimentaire
27:43 qui est plutôt agréable à suivre.
27:45 Après, voilà, l'autre modèle végétarien.
27:47 Vous retrouvez tout ça dans PUMS, mais il n'y a pas d'aliment magique.
27:51 C'est ce qu'on a bien compris.
27:54 Diane, les aliments ultra transformés,
27:57 est-ce qu'aujourd'hui, il faut les éviter pour protéger son pancréas ?
28:01 J'ai donné tout à l'heure ces biscuits.
28:03 Ça, c'est le prototype d'aliments ultra transformés.
28:06 On peut en manger de temps en temps, mais qu'est-ce que vous en pensez
28:09 des effets sur le pancréas ?
28:10 - On suspecte, mais on ne peut pas le prouver,
28:13 en tout cas, on ne l'a pas encore prouvé,
28:15 que c'est pourvoyeur, effectivement, de micro-inflammations pancréatiques
28:20 et donc de problèmes pancréatiques des aliments ultra transformés.
28:23 Donc il faut en manger avec modération, comme Ady Vincennes.
28:26 Tout avec modération, il faut essayer d'éviter,
28:29 mais ça, c'est la recommandation pour finalement tous les organes
28:32 et pas que pour nous.
28:33 - D'ailleurs, on a une émission sur ce sujet,
28:36 sur les aliments ultra transformés, pour savoir les reconnaître en particulier.
28:40 On parle beaucoup de la pollution et de ses effets sur la santé.
28:43 Est-ce que la pollution provoque le cancer du pancréas ?
28:46 Ou d'autres maladies pancréatiques, d'ailleurs.
28:48 On est sur le pancréas en général.
28:50 - Pour les autres maladies du pancréas, ça n'a jamais été démontré.
28:53 Donc les autres maladies, que ce soit l'échyste ou la pancréatite,
28:57 aigus ou chroniques.
28:58 Pour ce qui est du cancer, il y a des études épidémiologiques.
29:01 Donc on va étudier sur des grandes populations et sur du long terme,
29:06 pour voir s'il y a un effet de la pollution sur la survenue du cancer.
29:10 Il a été montré que chez les patients qui développaient des cancers du pancréas,
29:14 on trouvait chez eux, dans leur organisme,
29:17 plus de polluants que l'on trouve dans la pollution.
29:20 C'est pour ça qu'on fait ce lien.
29:22 A priori, la partie de nos modes de vie,
29:27 au niveau citadin, dans des situations avec beaucoup de pollution,
29:30 pourraient y participer,
29:31 pourraient participer à cette flambée du cancer du pancréas, malheureusement.
29:35 - Alors on ne peut rien faire contre la pollution environnementale.
29:38 Par contre, les recommandations classiques au quotidien,
29:41 éventuellement d'éviter les bouteilles en plastique.
29:44 On sait qu'il y a des micro-plastiques.
29:46 Et donc les remplacer par des bouteilles en verre,
29:49 avec de l'eau du robinet,
29:51 très bien, l'eau du robinet,
29:53 des gourdes, qui ne sont pas en plastique, bien sûr.
29:57 Éviter de consommer des aliments trop traités aux pesticides.
30:02 Ça ne veut pas dire qu'il faut dire non aux fruits et légumes traités.
30:06 C'est encore une fois une question d'équilibre.
30:09 Et à la question du poisson,
30:10 parce que le poisson, traditionnellement, c'est une bonne source de protéines et d'acides gras.
30:14 On dit qu'il est contaminé.
30:16 Est-ce que les polluants du poisson doivent être gras ?
30:21 Alors bon, ça n'a jamais...
30:23 Pour le coup, il n'y a pas d'études qui le démontrent.
30:25 Maintenant, on sait, il y a des recommandations qui nous disent
30:28 qu'il faut limiter à deux fois par semaine notre consommation de poisson,
30:32 parce que malheureusement, on trouve énormément de métaux lourds et de polluants dans les poissons.
30:38 Et je reviens sur ce que tu as dit sur les pesticides.
30:41 Il y a des études également qui montrent que les patients qui ont développé un cancer du pancréas
30:45 retrouvent plus de particules en lien avec les pesticides dans leur organisme.
30:51 Si les finances le permettent à chacun, privilégier les aliments, les fruits et légumes sans pesticides,
30:57 plutôt de culture bio, je crois que ça, c'est mieux.
31:01 Ça fait partie des recommandations de privilégier ces fruits et légumes,
31:05 sans que ce soit bien sûr interdit.
31:07 Il faut manger des fruits et légumes de toute façon.
31:09 Et on privilégie quand on peut ceux qui ne sont pas traités.
31:12 Et pour le poisson, on ne vous dit pas de ne pas manger de poisson.
31:14 Mais la recommandation, c'est deux fois par semaine,
31:18 dont une fois d'ailleurs du poisson gras tel que le mackerel ou encore ce beau saumon.
31:24 Pour terminer, en un mot, concernant les kystes du pancréas,
31:28 beaucoup de personnes qui nous regardent ont des kystes.
31:31 Qu'est-ce qu'on peut leur dire en pratique ?
31:34 On peut leur dire qu'il faut d'abord faire un bon diagnostic
31:38 et donc avoir vu un gastro-entérologue qui pourra clairement faire le diagnostic
31:42 et éventuellement préconiser une surveillance.
31:45 Voilà, donc le message est clair.
31:47 Merci beaucoup Diane.
31:48 Merci beaucoup Vincian d'avoir été avec nous.
31:51 Merci Boris.
31:52 Merci à vous.
31:53 Et on vous recommande de continuer à nous suivre,
31:56 de vous abonner, d'activer les notifications, de partager, de liker, de commenter.
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