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Mathias Kakou Président du Parti pour le Progrès et le Socialisme (PPS) à coeur ouvert
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Rébellion de 2002, Guillaume Soro, Municipales et Régionales 2023, Mathias Kakou, président du PPS se prononce
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Transcription
00:00 Mesdames et Messieurs, bonjour.
00:01 Nous recevons aujourd'hui dans le cadre de l'invité de la rédaction,
00:04 M. Mathias Kaku.
00:06 Il est le président du Parti pour le progrès et le socialisme, PPS.
00:10 Avec lui sera question des grandes lignes de la politique du PPS,
00:14 mais également du RHDP.
00:15 Comment justifiez-vous ce rapprochement entre un parti de gauche
00:22 et celui du président Alassane Ouattara, qui est un parti de droite ?
00:26 Un parti de gauche, c'est aussi un parti politique comme tout autre.
00:30 Sur la gauche, c'est le respect des droits de l'homme,
00:31 la justice, le développement et tout, tout, tout.
00:34 En tant que parti politique, on peut s'allier à un parti,
00:38 soit libéral ou à un parti démocrate.
00:41 Dans tout, j'ai dit que l'objectif visé est le même,
00:44 c'est-à-dire que le bien-être social des Ivoiriens,
00:47 ainsi qu'en Côte d'Ivoire,
00:48 et pour le respect des droits de l'homme,
00:49 surtout pour nous qui sommes socialistes,
00:52 et la bonne gouvernance.
00:54 Alors, M. Kaku, vous avez soutenu la rébellion en 2002
00:58 avec un certain Guillaume Soro.
01:02 Et aujourd'hui, deux décennies après,
01:04 quand vous regardez avec du récul,
01:06 quelle est votre lecture de tout ce qui s'est passé
01:09 et quelles sont les conséquences ?
01:10 J'ai soutenu la rébellion parce qu'on avait espéré,
01:13 avec l'arrivée du président Gbagbo,
01:15 à l'essor d'une démocratie vraie en Côte d'Ivoire.
01:18 Souvenez-vous, en 1994, nous avons fait des marches contre l'ivoirité.
01:23 J'étais surpris qu'une fois au pouvoir,
01:25 il ramène l'ivoirité.
01:27 Deuxièmement, on avait mené le combat
01:29 pour des élections transparentes.
01:31 Un parti socialiste doit protéger les populations,
01:34 doit respecter les droits de l'homme,
01:35 doit faire des enquêtes pour voir ce qui s'est passé,
01:39 surtout en 2000,
01:40 et il ne doit pas faire la différence
01:42 entre les soldats et la gendarmerie.
01:43 Malheureusement, ça a été le cas.
01:45 Donc, il n'y avait pas de liberté.
01:46 Donc, lorsque Guillaume Soro s'est lancé dans la rébellion,
01:50 nous avons trouvé nécessaire que oui,
01:52 le combat qu'il devait mener était juste.
01:54 Parce qu'en Côte d'Ivoire, nous sommes un,
01:55 il ne faut pas faire la division avec l'ivoirité.
01:58 Moi, j'ai soutenu cette rébellion pour combattre l'ivoirité.
02:01 Pour revenir un peu à votre question,
02:03 pour dire que les difficultés que cette rébellion a engendrées,
02:06 il faut que je parle de ça.
02:08 Et je sais aussi qu'une rébellion,
02:09 ça engendre beaucoup de pertes en vie humaine.
02:12 Vraiment, j'ai voulu me donner l'occasion
02:13 pour présenter toutes mes excuses.
02:16 Et je demande pardon à tous les Ivoiriens
02:18 pour mon choix à cette époque-là,
02:19 en soutenant Guillaume Soro.
02:21 Maintenant, la question de ce que vous posez maintenant,
02:23 écoutez, Guillaume Soro, il est venu à la tête de la rébellion,
02:26 lui seul sait pourquoi.
02:28 Ce n'est pas Guillaume Soro que j'ai suivi en tant que tel,
02:30 j'ai suivi les idées pour un changement qualitatif en Côte d'Ivoire.
02:33 Maintenant, il s'est battu, d'accord,
02:35 mais quand c'est bas, on va jusqu'au bout.
02:37 Et ce qui fait qu'aujourd'hui,
02:39 il n'est pas là où bien il est, à l'exil, etc.,
02:41 lui seul sait.
02:42 Il a fallu attendre un coup d'état en Côte d'Ivoire.
02:44 Il a même suscité une révolution militaire en 2017 ici,
02:48 vous savez ça.
02:48 Et il y a eu des enquêtes, il y a eu un jugement.
02:50 Donc, pour tout ça là, il doit répondre devant le tribunal.
02:53 Mais comme il ne veut pas répondre devant le tribunal,
02:55 il est obligé d'être à l'exil.
02:57 Alors, si vous avez un mot pour Guillaume Soro
02:59 face au président de la République,
03:01 que direz-vous comme conseil à Guillaume Soro ?
03:04 Oui, en 2016, quand j'ai vu un peu le chemin qu'il voulait emprunter,
03:09 j'étais le premier à lui dire que je ne vais pas suivre dans ce chemin
03:13 parce que moi j'estime que la démocratie doit avoir un objectif,
03:19 c'est la paix.
03:20 Et pour être président de la République, il faut passer par les urnes.
03:23 Donc, je ne peux pas être dedans.
03:24 Deuxièmement, lorsque c'est arrivé en 2017,
03:27 précisément avec la découverte des armes,
03:29 je suis allé le voir pour lui dire "Monsieur le président,
03:32 il faut demander pardon au président Ouattara".
03:35 Parce que je ne suis pas des renseignements,
03:37 je ne suis pas militaire, je ne suis rien.
03:39 Mais quand je vois à l'œil nu ce qui s'est passé,
03:43 je considère quand même que c'est grave.
03:45 Passer les tonnes d'armes retrouvées dans un domicile,
03:48 c'est trop grave.
03:49 Au lieu de pavader beaucoup, il faut aller demander pardon au président Ouattara.
03:53 Si vous demandez pardon au président Ouattara,
03:55 cette histoire-là, on peut la gérer en famille et puis ça va passer.
03:59 Quand je l'ai dit, il a accepté sur place.
04:01 Quand je suis bougé, on m'a appelé d'un côté et m'a dit
04:04 "Attention, le président n'est pas content de toi, fais attention".
04:06 J'ai oublié de partir en France.
04:08 Ah oui, le président Soro.
04:11 Ah oui, j'ai compris le langage politique.
04:14 J'ai dit bon, peut-être que je ne suis pas le bienvenu.
04:17 Alors, après ce moment, j'ai consommé la rupture.
04:20 Et quand je deviens consommé de la rupture, je lui ai dit
04:22 "Bon, je ne peux pas vous suivre dans cette histoire.
04:24 Moi, j'ai fait une conférence de presse et je demande pardon au président Ouattara.
04:28 Je l'ai faite au nom du PPS, cette conférence de presse.
04:31 Vous dites que ce qui s'était passé en 2017 avec le soulèvement militaire,
04:36 ce n'était pas normal.
04:37 Il fallait le condamner et je l'ai condamné fermement.
04:39 Voilà la cause de notre rupture.
04:41 Si je conseille à lui de donner, simplement, il a été un combattant.
04:44 Il a apporté beaucoup de choses et il ne doit pas gâcher ça.
04:47 Il doit demander pardon.
04:48 L'actualité, c'est également les élections municipales et régionales
04:52 qui auront lieu dans quelques semaines.
04:54 Quelle analyse portez-vous sur les chances de différents partis politiques ?
04:58 Au bon, à ce niveau-là, chaque parti politique a fait ses armes.
05:02 Mais je pense que dans l'ensemble, les élections seront très favorables
05:06 au RADP parce que c'est un parti organisé.
05:10 Vraiment, ils n'ont plus le temps de préparer ses élections
05:12 en réorganisant même le parti.
05:13 Deuxièmement, ce qu'il faut au RADP aujourd'hui,
05:16 c'est qu'il ne faut pas gagner les élections seulement avec les gens du Nord.
05:21 C'est pourquoi j'ai été séduit par le discours du président
05:23 quand il a dit d'étendre la main à tout le monde.
05:25 Le PPSCI, c'est un parti socialiste, c'est un parti de gauche, n'est-ce pas ?
05:30 Mais aujourd'hui, je ne crois pas, sincèrement, qu'il puisse rebondir automatiquement.
05:36 Ça va prendre un peu de temps.
05:37 Maintenant, le troisième grand parti, c'est le PDCI.
05:40 Il ne faut pas le négliger.
05:41 Donc, en somme, c'est un produit des élections présidentielles.
05:46 C'est un véritable test.
05:47 Celui qui gagne les régionales et les municipales
05:51 aura beaucoup de chances à remporter les élections présidentielles.
05:54 D'accord, vous avez parlé tantôt des élections présidentielles de 2025.
05:58 Alors, quels sont les principaux défis et les perspectives politiques
06:01 auxquelles le pays doit s'attendre ?
06:03 Il faut tout faire pour que les élections municipales et régionales
06:07 se déroulent dans la paix.
06:08 Ce serait un véritable test.
06:09 Il faut tout faire pour que ça se passe dans de bonnes conditions.
06:12 Là, c'est le premier défi.
06:13 Le deuxième défi, c'est qu'à partir des résultats de ces élections,
06:19 ça va se dessiner devant.
06:20 Quel parti remportera les élections présidentielles ?
06:23 À ce niveau-ci, il faut créer les conditions d'une paix durable,
06:26 de la sécurité de tout le monde.
06:28 Donc, pour moi, le défi, en réalité, c'est un test pour nous
06:33 que les régionales et les municipales se déroulent dans de bonnes conditions
06:37 pour favoriser la paix et aller à une élection présidentielle sérène.
06:41 Parlons maintenant de votre nouveau mentor,
06:45 on dirait le président Ouattara que vous suivez.
06:48 Qu'est-ce que vous appréciez bien chez ce monsieur ?
06:51 Pour ceux qui sont venus la presse aujourd'hui, c'est le pouvoir.
06:53 Mais moi, je l'apprécie depuis 90, quand il a commencé à arracher
06:56 les véhicules en désordre des membres du gouvernement
07:00 avec les familles à l'époque.
07:02 Il a soutenu l'économie ivoirienne.
07:05 À partir de ce moment-là, j'ai vu que c'est un homme rigoureux.
07:08 Son bilan est largement positif et donc on ne peut que le soutenir.
07:12 Mesdames et messieurs, c'était l'invité de la rédaction.
07:15 Restez sur l'infodrome au cœur de l'actualité.
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