«J'ai diminué les quantités de melons» : les saisonniers manquent à l'appel, les maraîchers s'adaptent

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«J'ai diminué les quantités de melons» : les saisonniers manquent à l'appel, les maraîchers s'adaptent
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00:00 Vous prendrez bien une salade de fruits pour le petit-déj ?
00:02 Pourquoi pas, avec plaisir pour le moment.
00:04 Avant qu'il n'arrive sur la table, il va falloir aller les chercher ces fruits.
00:07 Habituellement, c'est le boulot des saisonniers.
00:09 1 million de paires de bras chaque année pour les récoltes et les vendanges.
00:12 Enfin, ça c'était avant, parce que les agriculteurs ont de plus en plus de mal à recruter avec ce type de contrat.
00:18 Écoutez le reportage de Caroline Baudry.
00:20 Pendant 7 ans, Guillaume a accueilli abricots, raisins, maïs chaque été.
00:23 Mais il raconte que la dernière loi chômage entrée en vigueur il y a 2 ans a mis fin à ce mode de vie.
00:28 Puisque chaque période non travaillée est désormais prise en compte dans le calcul du montant de son allocation.
00:34 Le métier de saisonnier en soi implique nécessairement des périodes de trous.
00:39 Puisqu'il faut se déplacer à droite et à gauche à l'autre bout de la France.
00:42 Avec cette compensation qu'effectivement sur les périodes non travaillées on avait le chômage.
00:46 Si on a plus cette compensation ou que du moins elle est complètement réduite, c'est quand même beaucoup plus difficile.
00:51 Difficile aussi pour Laurent Payat d'avoir des pics d'embauche.
00:53 Alors ce maraîcher dans le Gard également, président de la Nefa, l'agence nationale paritaire pour l'emploi et la formation en agriculture, a adapté son entreprise.
01:01 J'ai pris que des salariés en CDI.
01:03 J'ai supprimé la pêche, j'ai supprimé l'abricot et j'ai diminué les quantités de melons pour que ce soit fait uniquement avec mon équipe de permanent.
01:10 Ça fonctionne tout à fait bien, je dirais même peut-être mieux.
01:13 La nourriture est belle, est indispensable et il faut des hommes et des femmes derrière pour la produire.
01:18 Alors il planche avec ses confrères du principal syndicat agricole, la FNSEA, pour rendre le métier attractif, proposer aux ouvriers une évolution de carrière dans le secteur
01:26 et pourquoi pas des crèches à la ferme pour les jeunes parents employés.
01:30 Caroline Baudry pour ARAP.

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