La parole aux Français Été (Émission du 16/08/2023)

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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte

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Transcription
00:00:00 Il est quasiment 13h, bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:03 Je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:04 Je suis très heureux de vous retrouver, mais je suis aussi très triste aujourd'hui
00:00:07 à l'image de la grande famille de CNews.
00:00:09 Nous sommes tous évidemment sous le choc après la disparition brutalière
00:00:13 de notre ami Gérard Leclerc dans un accident d'avion à Lavaux-sur-Loire
00:00:16 entre Nantes et Labaul.
00:00:18 Nous pensons tous évidemment à Julie, son épouse, ses enfants et ses proches.
00:00:21 Pensez aussi très fort pour Pascal Praud et toute son équipe fidèle à l'heure des pros.
00:00:26 Gérard était là depuis le début de l'aventure de l'heure des pros.
00:00:29 Aux côtés de Pascal, Pascal lui a d'ailleurs rendu un très bel hommage ce matin sur CNews
00:00:34 avec tous ses amis.
00:00:35 Des hommages qui viennent de tous les horizons, du monde politique,
00:00:39 culturel et des médias, télévision, radio et presse écrite.
00:00:42 Merci, oui, merci à tous pour tous ces messages.
00:00:45 C'est bien la meilleure preuve que Gérard était un homme élégant,
00:00:48 bon, profondément chaleureux et surtout un très grand professionnel.
00:00:52 Et puis aussi, pensez pour Serge Neidjar qui dirige CNews
00:00:57 et qui était proche de Gérard et qui était ce matin très proche de nous.
00:01:00 Voilà tout de suite le sommaire.
00:01:02 Encore un refus d'obtempérer.
00:01:06 Il s'est produit en Gironde.
00:01:08 Deux touristes suisses ont trouvé la mort.
00:01:10 Le conducteur du véhicule fautif conduisait sans permis
00:01:13 et était positif au dépistage d'alcool et de stupéfiants.
00:01:16 On sera avec un avocat spécialisé dans la défense des victimes de la route.
00:01:20 On reviendra sur cette agression de ce médecin niçois de 79 ans
00:01:24 qui a marqué tout le monde.
00:01:25 Son agresseur vient d'être remis en liberté.
00:01:27 Son jugement aura lieu en février 2024.
00:01:30 Une aberration selon la victime.
00:01:32 Et puis, attention, attention, les fortes chaleurs vont faire leur grand retour.
00:01:35 On attend jusqu'à 40 degrés chez nous.
00:01:38 Dans les Ehpad, on se prépare.
00:01:40 On sera avec un directeur d'Ehpad qui nous parlera des mesures qu'il prend.
00:01:43 Et puis, on ira en Corse.
00:01:45 On sera avec notre correspondante Cristina Luzzi.
00:01:48 Sur l'île, les habitants sont inquiets et se mobilisent contre les trafics
00:01:52 de drogue qui commencent à gangréner l'île de beauté.
00:01:55 Cristina nous dira tout.
00:01:57 Et puis, on sera également avec le maire de Porto Vecchio.
00:02:00 Mais tout de suite, place à l'info.
00:02:01 Et l'info, c'est Somaya Labidi.
00:02:03 Bonjour, Somaya.
00:02:04 Bonjour Thierry.
00:02:05 Bonjour à tous.
00:02:06 À la une, cet important incendie dans un bâtiment de déchets à Alès, dans le Gard.
00:02:10 Les pompiers sont parvenus à contenir le feu,
00:02:13 évitant qu'il ne se propage aux entrepôts adjacents.
00:02:16 Mais l'opération s'inscrit dans la durée, comme l'explique
00:02:18 le lieutenant colonel Michel Cherbétian.
00:02:21 C'est un feu qui va durer longtemps,
00:02:23 parce que maintenant, le feu est fixé.
00:02:26 Il va falloir analyser la situation avec des engins de sentier
00:02:30 et petit à petit sortir la totalité des matériaux qui sont à l'intérieur
00:02:34 pour pouvoir les refroidir et les mouiller,
00:02:37 pour être sûr qu'il n'y ait aucune reprise.
00:02:38 C'est une action qui peut durer facilement une bonne journée, voire plus.
00:02:42 En bref, le principal suspect de l'incendie de Grasse
00:02:46 s'est passé aux aveux et a été mis en examen.
00:02:50 Durant sa garde à vue, l'homme de 47 ans a reconnu être à l'origine de l'incendie.
00:02:54 Il aurait jeté une cigarette non éteinte dans la cage d'escalier.
00:02:58 Trois personnes sont décédées ce dimanche dans ce drame
00:03:00 et trois autres ont été grièvement blessées.
00:03:03 Direction Ajax-Ciaux, à présent, où des policiers municipaux
00:03:07 ont reçu des menaces de mort par des trafiquants de drogue.
00:03:10 Une situation dénoncée par la mairie qui a décidé de déposer plainte.
00:03:14 Les précisions sur place de Christina Lautier.
00:03:20 Les deux adjointes de la ville qui ont révélé cette affaire sur les réseaux sociaux
00:03:23 ont accompagné les agents de propreté sur leur tournée
00:03:26 afin de leur apporter leur soutien,
00:03:27 mais également pour envoyer un message fort aux dealers.
00:03:30 S'il faut retourner tous les jours sur les lieux avec nos agents,
00:03:33 nous y retournerons.
00:03:34 Il n'y aura aucune zone de nombrage à Ciaux, comme je l'ai dit.
00:03:37 Nous sommes depuis longtemps attelés à faire de ces quartiers
00:03:40 des lieux conviviaux, des lieux de vie.
00:03:43 Et il est hors de question que certains individus viennent troubler l'ordre.
00:03:45 En dépit d'importants travaux de rénovation urbaine réalisés par la mairie,
00:03:50 un habitant du quartier qui a préféré garder l'anonymat
00:03:53 nous confie y avoir vu les conditions de vie se dégrader.
00:03:55 C'est scandaleux, mais ce n'est pas vraiment surprenant.
00:03:58 Ça fait quelques années, on sent un changement dans ces quartiers.
00:04:01 Il y a eu une forte population étrangère qui est arrivée,
00:04:05 qui n'arrive pas, qui ne peut pas s'assimiler.
00:04:08 Et forcément, on ne se sent plus vraiment en Corse dans ce quartier comme dans d'autres.
00:04:12 Et ça génère des nouveaux problèmes de société
00:04:15 comme on voit sur le continent.
00:04:17 Et on aimerait bien que ça ne devienne pas pareil ici.
00:04:20 En novembre dernier, le procureur de la République, Nicolas Sept,
00:04:23 annonçait le démantèlement d'un point de deal dans ce secteur de la ville.
00:04:26 Un trafic qualifié de véritable stand à ciel ouvert,
00:04:29 alimentant tout le bassin ajaxien et estimé à près d'un demi million d'euros.
00:04:33 Durant quelques semaines, les agents de la propreté urbaine
00:04:36 seront accompagnés par la police municipale lors de leur tournée matinale.
00:04:39 Dans le reste de l'actualité, la ville de Toulouse interdit sous bracelet
00:04:44 le dernier spectacle de Dieudonné.
00:04:46 Le maire Jean-Luc Moudin a pris un arrêté municipal
00:04:49 qui sera signé aujourd'hui pour empêcher la tenue de l'événement.
00:04:52 D'ailleurs, ni la date ni le lieu exact n'ont été dévoilés.
00:04:57 Direction Mayotte à présent, où l'opération Wambushu se poursuit.
00:05:02 Depuis le mois d'avril, les autorités ont procédé à la destruction
00:05:05 de 81 habitations illégales.
00:05:08 Au cœur de cette opération, la lutte contre la délinquance.
00:05:11 Le bilan avec Kylian Salé.
00:05:13 Des terrains vierges d'ici la fin de la semaine.
00:05:17 C'est l'objectif des autorités dans ce village au sud-est de Mayotte.
00:05:21 Ce lundi, des bulldozers ont détruit ce campement illégal.
00:05:25 Au total, 36 familles ont été recensées et 81 habitations démolies.
00:05:31 Parmi ces familles, 7 ont accepté d'être relogées.
00:05:34 Depuis le lancement de l'opération en avril,
00:05:36 c'est le plus gros coup de force des autorités.
00:05:39 L'État souhaite se débarrasser des logements insalubres sur l'île
00:05:42 et expulser les personnes en situation irrégulière.
00:05:45 La grande majorité d'entre elles viennent de l'archipel des Comores,
00:05:49 un État voisin de Mayotte.
00:05:51 Depuis juin, près de 500 habitations de fortune ont été détruites
00:05:55 et le gouvernement ne compte pas s'arrêter là.
00:05:57 D'ici la fin de l'année, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:06:02 a fixé l'objectif de démolition à 1250 logements insalubres.
00:06:06 Et puis cette image, pour terminer, à un peu moins d'un an
00:06:13 maintenant des JO de Paris 2024, les préparatifs vont bon train.
00:06:17 Des tests grandeur nature des futures épreuves sont effectués
00:06:20 en ce moment même dans la capitale.
00:06:21 Conséquence, des restrictions de circulation sont à prévoir jusqu'au 20 août.
00:06:27 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 13h, Thierry.
00:06:30 Merci beaucoup, chère Sommail.
00:06:32 On vous retrouve dans une heure pour un prochain point.
00:06:34 Allez, Parole au français été, c'est parti.
00:06:37 Jusqu'à 15h avec moi pour commenter cette actualité.
00:06:40 Alberto Toscano, journaliste écrivain,
00:06:42 soyez bienvenu, c'est toujours un plaisir de vous avoir avec moi,
00:06:44 mon cher Alberto.
00:06:45 Un plaisir également partagé de vous retrouver, mon cher Benjamin Morel,
00:06:48 maître de conférence en droit public.
00:06:50 Soyez le bienvenu.
00:06:52 Vous teniez à dire quelques mots à l'attention de notre ami Gérard, Benjamin.
00:06:57 Oui, en même temps, ça se passe de mots parce que Gérard, c'était quelqu'un...
00:07:00 Je crois qu'il y a peut-être deux mots qui le caractérisaient particulièrement.
00:07:04 Quand vous regardez l'histoire de Gérard, quand vous regardez son CV,
00:07:08 c'est quelqu'un qui a eu une carrière impressionnante.
00:07:10 Et pourtant, c'était quelqu'un d'une simplicité, d'une gentillesse.
00:07:13 Même quand vous arriviez, que vous étiez tout jeune et que vous voyiez en lui
00:07:16 une forme de légende, il avait cette gentillesse, cette accessibilité
00:07:19 et cette humanité.
00:07:21 Et au-delà de la simplicité, je crois que c'est vraiment l'humanité
00:07:23 qui caractérisait Gérard.
00:07:25 Et aujourd'hui, toutes les personnes qui l'ont connu de près ou de loin,
00:07:27 je n'étais pas un proche, mais je crois, ressentent réellement,
00:07:30 profondément un pansement au cœur.
00:07:32 C'était une personne vraiment exceptionnelle.
00:07:34 Ce que j'y dis quand je vois tous les hommages que nous recevons
00:07:36 depuis cette annonce terrible, c'est le symbole que c'est un homme
00:07:40 bien et bon et un super professionnel.
00:07:42 Alberto.
00:07:43 Je rajoute un autre terme, libre.
00:07:47 C'était un esprit libre.
00:07:49 Il parlait librement.
00:07:51 Ce métier de journaliste est un métier qui est devenu compliqué
00:07:57 parce qu'il est entouré comme dans un brouillard.
00:08:01 Il y a plein de monde qui pense être journaliste
00:08:05 et on dit souvent des choses qui ne sont pas vérifiées.
00:08:09 Nous parlons d'un journaliste sérieux et libre
00:08:13 qui disait les choses qu'il avait vérifiées et qui les disait librement.
00:08:17 Il n'y avait pas un label sur sa tête.
00:08:21 On ne pouvait pas prévoir quand on parlait d'un sujet ce qu'il aurait dit.
00:08:26 Il disait ce qu'il pensait.
00:08:28 Et il pensait les choses qu'il croyait et qu'il avait vérifiées,
00:08:34 qu'il croyait avoir vérifiées parce qu'il les avait vérifiées
00:08:37 et il les disait librement.
00:08:39 Et on a besoin de cette respiration, de cet oxygène de liberté dans ce métier
00:08:44 parce que nous devons protéger et quelque part relancer ce métier en crise.
00:08:51 Je fais ce métier depuis presque 50 ans.
00:08:54 Parfois j'ai la sensation d'une dégradation de la qualité.
00:09:01 Évidemment, je ne parle pas de ceux qui sont sur cette antenne,
00:09:06 mais en général, l'opinion publique a comme la perception
00:09:10 du fait que le journalisme est en train de perdre de qualité.
00:09:15 Et des hommes comme Gérard contribuaient à donner un signal dans le sens contraire,
00:09:21 dans le sens de la qualité de ce métier qu'on doit bien défendre
00:09:25 parce qu'il n'y a pas de liberté tout court sans la liberté de l'information.
00:09:30 Il n'y a pas de liberté de l'information sans une information de qualité.
00:09:34 Merci pour ce bel hommage, Alberto.
00:09:37 L'information se poursuit évidemment et ça aurait été le souhait de Gérard.
00:09:41 On va commencer notre émission avec ce drame à présent en Gironde.
00:09:45 Deux touristes suisses de 21 ans sont mortes après un accident à Sainte-Hélène, dans le Médoc.
00:09:50 Les deux voitures se sont percutées de face.
00:09:52 Le conducteur du second véhicule venait d'échapper à un contrôle de gendarmerie.
00:09:55 Âgé de 38 ans, il a été testé positif au dépistage d'alcool et de stupéfiants.
00:10:00 Rappel des faits avec Mathilde Ibanez et on sera avec Maître Vincent-Juliet Parade,
00:10:04 qui est avocat spécialisé dans la défense des victimes de la route.
00:10:07 Mais tout d'abord, le reportage.
00:10:10 Un refus d'optempérer qui se termine en drame.
00:10:13 Les faits se sont déroulés lundi dans la soirée à Sainte-Hélène en Gironde.
00:10:17 Un homme au volant d'une voiture refuse de se soumettre à un contrôle de gendarmerie.
00:10:22 Sur sa route, il percute un autre véhicule immatriculé en Suisse,
00:10:26 tuant deux jeunes femmes de 21 ans en vacances dans la région,
00:10:30 selon le quotidien régional sud-ouest.
00:10:32 On a encore une fois les conséquences d'un refus d'optempérer,
00:10:36 en sachant que j'ai envie de parler plutôt de criminels de la route.
00:10:40 Ils prennent tous les risques, les risques de renverser un policier,
00:10:43 les risques de renverser un piéton,
00:10:46 de ôter la vie de personnes qui arrivent à contresens et c'est ce qui s'est passé.
00:10:51 Le conducteur, âgé de 38 ans, conduisait sans permis.
00:10:54 Il a été testé positif au dépistage d'alcool et de stupéfiants
00:10:58 et était déjà connu pour des précédentes infractions routières.
00:11:02 Je me demande même s'il ne faudrait pas carrément créer une infraction pénale
00:11:07 déterminée par le refus d'optempérer.
00:11:09 C'est-à-dire que le refus d'optempérer est une constance aggravante de l'homicide routier,
00:11:14 mais de la même façon que la conduite sans permis,
00:11:16 de la même façon que les stupéfiants.
00:11:18 Alors est-ce qu'il ne faudrait pas créer une infraction autonome
00:11:20 pour alourdir les sanctions en cas de refus d'optempérer ?
00:11:24 L'homme a été placé en garde à vue.
00:11:26 Une enquête a été ouverte par le parquet de Bordeaux.
00:11:30 Bonjour Vincent-Julie Parade, soyez le bienvenu.
00:11:32 Je rappelle que vous êtes avocat spécialisé dans la défense des victimes de la route.
00:11:36 Que vous inspire ce nouveau refus d'optempérer qui se termine à nouveau par un drame ?
00:11:42 Si vous voulez, on est encore face à l'illustration de ce qu'est la violence routière.
00:11:45 C'est-à-dire que vous avez quelqu'un qui d'abord conduit sans permis,
00:11:49 qui est initialement dans le cadre d'une infraction grave
00:11:53 et qui met la vie d'autrui en danger,
00:11:55 et qui ne voulant pas se soumettre au contrôle auquel il doit se soumettre,
00:12:00 prend la fuite et provoque un accident.
00:12:02 On va mettre tout en œuvre pour causer la mort.
00:12:05 Et je pense véritablement qu'on est face à la caractérisation de comportements
00:12:09 qui sont totalement inacceptables
00:12:11 et face auxquels la justice doit avoir un message sans aucune mensuitude possible.
00:12:16 Il faut que ce type de comportement soit très lourdement sanctionné
00:12:20 parce que ce sont des prises de risques totalement volontaires
00:12:25 et qui coûtent la vie malheureusement à plusieurs personnes chaque semaine.
00:12:29 Qu'est-ce que vous souhaitez très concrètement ?
00:12:31 Vous avez vu dans le reportage, votre confrère dit
00:12:33 qu'il faut créer une infraction autonome
00:12:35 pour alourdir les sanctions en cas de refus d'obtempérer.
00:12:39 C'est une piste de réflexion,
00:12:41 mais je pense que déjà si on appliquait les peines qui sont prévues
00:12:45 dans leur plus stricte rigueur,
00:12:47 aujourd'hui ce type de comportement est passible de 10 ans d'emprisonnement
00:12:50 et on ne les a jamais prononcées par les tribunaux.
00:12:52 Donc je pense déjà commencer par appliquer les règles qui existent
00:12:56 et au travers des décisions de justice et de leur fermeté,
00:12:59 envoyer le message que ce type de comportement ne peut pas être acceptable.
00:13:03 Ça a coûté la vie à des policiers il y a de cela quelques mois.
00:13:07 Aujourd'hui ce sont deux jeunes filles qui ne demandent rien à personne.
00:13:11 On est face à des gens qui d'abord, la plupart du temps,
00:13:14 n'ont plus de permis parce qu'ils ont déjà été sanctionnés
00:13:18 pour des faits d'élinquence routière,
00:13:20 qui décident de passer outre cette interdiction
00:13:22 et qui en plus remettent la vie des autres en danger
00:13:24 en refusant de se soumettre à un contrôle.
00:13:27 Donc je pense que véritablement il faut qu'il y ait une sévérité
00:13:30 la plus ferme possible et qu'enfin on applique les lois qui existent.
00:13:34 Je vous garde avec nous, on prolonge le débat, Alberto Toscano.
00:13:37 C'est vrai, les lois existent.
00:13:40 Qui plus est, dans le cas spécifique, on pourrait même imaginer le fait que
00:13:45 la personne est responsable de ce nouveau délit,
00:13:51 de ce nouveau crime dont on parle, l'homicide routier.
00:13:56 Parce que si la personne, après le refus d'interperer,
00:14:00 provoque la mort de quelqu'un dans un incident routier,
00:14:04 il y a l'homicide routier,
00:14:06 pour lequel la peine pourrait bien être plus sévère
00:14:09 que l'homicide involontaire, pour l'instant c'est le même,
00:14:12 mais elle pourrait bien devenir plus sévère et ce serait juste.
00:14:15 L'expérience italienne dans le cadre de l'homicide routier
00:14:19 est une expérience absolument convaincante
00:14:23 et les résultats sont bons de l'application de cette nouvelle qualification.
00:14:30 Pour le reste, il faut appliquer la peine,
00:14:32 comme l'avocat a très bien dit, malheureusement,
00:14:35 les peines parfois ne sont pas appliquées avec la nécessaire sévérité.
00:14:40 - Jean-Marc Morel, vous étiez notre invité hier dans Punchline.
00:14:43 On a évoqué très rapidement ce refus d'intempérer.
00:14:46 Qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'effectivement, le feuilleton se poursuit
00:14:48 et on a l'impression de commenter toujours malheureusement
00:14:51 les mêmes images, les mêmes histoires.
00:14:54 Et là, malheureusement, il y a deux jeunes femmes de 21 ans qui en sont mortes.
00:14:59 - Je vais redire encore un truc un peu désagréable,
00:15:00 mais on en revient à la question des moyens.
00:15:03 Quand vous discutez avec les policiers,
00:15:04 pour éviter un refus d'intempérer, il faut trois fonctionnaires de police.
00:15:07 Or, on ne peut pas en mettre trois sur le terrain pour immobiliser un véhicule.
00:15:10 Et ensuite, en effet, il faut faire appliquer les peines.
00:15:12 C'est-à-dire que même si, en effet, qualifier d'homicide routier n'est pas inutile,
00:15:16 mais en soi, c'est purement symbolique.
00:15:18 Dès lors que vous n'attachez pas une application des peines plus grande derrière,
00:15:22 qu'est-ce qu'on fait depuis des années ?
00:15:24 Justement, on change la loi.
00:15:25 On aggrave éventuellement l'échelle des peines, on crée de nouvelles qualifications.
00:15:28 Mais si vous ne faites pas appliquer les peines, ce n'est pas plus dissuasif.
00:15:30 Donc, pour que la loi soit dissuasive,
00:15:33 il faut que les peines encourues soient réellement appliquées.
00:15:36 Et là encore, on peut discuter idéologie de la justice, etc.
00:15:39 Tant qu'on veut, mais le vrai problème aujourd'hui,
00:15:41 c'est un problème de moyens de place de prison.
00:15:44 Parce que si jamais vous avez quelqu'un qui a commis un crime ou un délit
00:15:47 qui serait éventuellement passible de quelques mois de prison ferme,
00:15:50 mais que vous n'avez pas de place de prison,
00:15:52 ce sont les délits, les crimes les plus graves qu'on va envoyer en prison.
00:15:55 Et donc, la personne qui aurait pu éventuellement faire de la prison,
00:15:58 mais qu'on va renoncer à incarcérer parce qu'il n'y a pas les moyens,
00:16:01 elle, elle va avoir le sentiment qu'il n'y a pas de paye en cas de crime ou de délit.
00:16:07 Et que donc, ce faisant, il n'y a pas de sanctions,
00:16:10 il y a une forme d'impunité et elle va recommencer.
00:16:13 Si on n'est pas capable de faire appliquer les peines,
00:16:15 on peut modifier toutes les lois qu'on veut, on peut se faire plaisir.
00:16:17 C'est bien, ça fait de l'actualité pour les ministres qui disent
00:16:19 "Regardez, j'ai tout changé", mais en fait, on ne réglera pas le problème.
00:16:22 Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites,
00:16:26 mais dans le cas d'homicide involontaire,
00:16:29 l'accent pour l'opinion publique est sur les mots "involontaire".
00:16:34 Dans le cas d'homicide routier, l'accent est sur les mots "homicide".
00:16:38 Je vous dis, ce n'est pas inutile parce qu'en réalité,
00:16:40 l'homicide routier permet notamment de considérer la victime.
00:16:43 Or, dans "homicide involontaire", on oubliait quelque peu la victime.
00:16:47 Évidemment, là, il y a une considération de la victime,
00:16:48 mais en revanche, du point de vue de la dissuasion
00:16:50 qui pourrait être celle vis-à-vis des conducteurs,
00:16:53 là, encore une fois, la question, c'est l'application des peines.
00:16:57 Ce changement était important, ce dont parle Benjamin Amoral,
00:17:01 de transformer cet homicide involontaire en homicide routier,
00:17:03 mais in fine, quel est le résultat ?
00:17:06 Écoutez, si vous voulez, c'est une revendication d'associations victimes et de victimes
00:17:10 que j'entends parfaitement pour les défendre au quotidien.
00:17:14 Maintenant, si vous voulez, je pense que malheureusement,
00:17:16 ce n'est pas un changement de sémantique qui va changer la donne sur les routes en France.
00:17:21 Comme vous le disiez très justement, on a aujourd'hui des peines encourues
00:17:28 qui vont au plafond de ce qu'on peut encourer en matière délictuelle
00:17:30 qui ne sont pas prononcées.
00:17:33 Donc, encore une fois, je pense que la justice, au travers des décisions qu'elle rend,
00:17:37 est un facteur de régulation sociale.
00:17:39 C'est la justice qui, au travers des décisions qu'elle rend,
00:17:41 va mettre l'accent sur ce qui est inacceptable.
00:17:44 Et aujourd'hui, malheureusement, on pourra appeler un homicide involontaire
00:17:48 à un homicide routier si on continue à appliquer des quantums de peines
00:17:52 qui sont bien en-dessous, en trouvant des excuses,
00:17:55 en disant que c'est monsieur, madame, tout le monde,
00:17:59 que c'est une prise de risque qui a abouti à un résultat
00:18:03 qui n'est pas volontairement recherché.
00:18:05 Malheureusement, on n'avancera pas.
00:18:08 Et aussi, le problème qui a été pointé, c'est aussi un problème de moyens.
00:18:12 Et je pense que là, on a aussi un vrai souci,
00:18:14 c'est qu'il faut qu'on puisse assurer aux contrôles routiers
00:18:18 et des effectifs permanents, est-ce suffisant ?
00:18:20 Parce que vous pourrez renforcer les sanctions en matière de stupéfiants au volant,
00:18:25 d'alcool au volant, de conduite sans permis,
00:18:28 s'il n'y a pas les contrôles qui vont derrière,
00:18:31 les gens qui les pratiquent auront toujours l'impression
00:18:33 de passer au travers de la maille du filet.
00:18:34 C'est exactement ce que souligne d'ailleurs Benjamin Borel.
00:18:37 Merci beaucoup, Maître Vincent-Juliet Parran.
00:18:39 Je vous rappelle que vous êtes avocat spécialisé
00:18:41 dans la défense des victimes de la route.
00:18:43 Merci pour votre témoignage.
00:18:45 On va rester justement sur les problèmes routiers avec nos journalistes
00:18:49 qui étaient en immersion avec une patrouille de gendarmerie
00:18:52 hier le 15 août, qui était synonyme, vous le savez, de retour de long week-end.
00:18:55 Mais nous, nous travaillons, mon cher Benjamin.
00:18:57 Les contrôles routiers ont donc été renforcés sur tout le territoire.
00:19:00 Et vous allez le voir, certains automobilistes étaient pressés de rentrer chez eux.
00:19:04 Regardez le reportage de Mathilde Libanès.
00:19:07 Est-ce que vous savez pourquoi on vous contrôle ou pas du tout ?
00:19:10 Bonjour.
00:19:11 Ah, je vous... Ah.
00:19:12 Eh bien là, pour le moment, on était là.
00:19:15 Pas de jour férié pour ces gendarmes, vigilants sur les bords de route.
00:19:19 De toute façon, monsieur, la voiture, elle ne va pas...
00:19:22 Elle ne va pas monter pour vous.
00:19:24 Avec ce jour de retour de long week-end, la circulation s'annonçait difficile
00:19:28 et les excès de vitesse ont été nombreux.
00:19:31 En l'espace d'une heure et de six véhicules contrôlés,
00:19:34 cinq dépassaient la limite des 50 km/h.
00:19:37 Il va déjà avoir une rétention du permis de conduire.
00:19:39 Il va prendre certainement un minimum de six mois de suspension.
00:19:42 Et bien, j'imagine que personne ne va pouvoir récupérer la moto.
00:19:48 Donc, elle va partir en fourrière.
00:19:50 Aout est l'un des mois les plus meurtriers sur les routes.
00:19:53 En 2022, 105 personnes avaient perdu la vie,
00:19:56 soit une hausse de 12% par rapport aux années précédentes.
00:20:00 Avant la rentrée, les forces de l'ordre sont donc attentifs
00:20:03 pour que le retour des vacances se fasse de la meilleure des manières possibles.
00:20:07 Nous sommes avec Benjamin Cuc, journaliste spécialisé dans l'automobile.
00:20:12 Bonjour Benjamin, soyez bienvenu.
00:20:15 On commence cette émission avec une thématique routière hélas.
00:20:19 Et on le voit, notre équipe de journalistes qui était en immersion,
00:20:22 on voit que visiblement, au cours de ce reportage,
00:20:25 les automobilistes étaient pressés de rentrer et ne respectaient pas trop les règles.
00:20:30 Et ça, c'est un constat.
00:20:31 C'est le problème, c'est que le mois d'août,
00:20:35 on est pressé de rentrer et on ne respecte aucune règle.
00:20:38 Et ça entraîne des infractions.
00:20:43 Et le signal donné par le gouvernement il y a peu va dans ce sens.
00:20:47 C'est-à-dire que la suppression des retraits de points pour les petits excès de vitesse
00:20:54 était une bonne chose sur les autoroutes.
00:20:58 Mais sur les routes secondaires et sur les villes, c'est une catastrophe.
00:21:02 On va assister à une vraie catombe, à une recrudescence des infractions
00:21:06 et de la mortalité routière.
00:21:08 Quand on voit que Gérald Darmanin n'a pas supprimé le point
00:21:12 pour les excès de vitesse en ville dans les zones à 30 km/h,
00:21:15 c'est extrêmement inquiétant pour les petits excès de vitesse de moins de 5 km/h.
00:21:19 C'est extrêmement inquiétant, parce que, comme je le répète,
00:21:23 150 km/h sur autoroute, c'est rien du tout.
00:21:27 35 km/h en ville à côté d'une école, c'est criminel.
00:21:31 Vous avez le sentiment qu'il n'y a aucune prise de conscience
00:21:34 des conducteurs français par rapport aux mesures ?
00:21:37 Non, aucune, absolument aucune.
00:21:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui les voitures ont largement progressé
00:21:42 depuis la mise en place des limitations de vitesse en 1974.
00:21:46 C'est-à-dire que vous avez une Renault dernier modèle
00:21:49 qui est beaucoup plus fiable que la plus luxueuse des luxueuses des années 70,
00:21:55 et on continue de rouler comme dans les années 70.
00:22:00 Et ça, c'est extrêmement dangereux, ça devrait être revu en sécurisation,
00:22:04 parce qu'on pourrait rehausser sur la route pour que les gens aient le sentiment
00:22:08 de ne pas être bridés, de ne pas être limités.
00:22:11 Et en même temps, en ville, il faut appliquer une coercition maximum,
00:22:15 mettre des radars devant les écoles, mettre des radars dans toutes les zones où ils piétonnent.
00:22:21 Et là, ce serait une bonne chose.
00:22:23 Mais sur autoroute, honnêtement, que vous percutiez un mur à 130 ou à 160,
00:22:29 le résultat sera exactement le même.
00:22:32 Ce ne sera pas la mort assurée.
00:22:34 Donc, on pourrait rehausser un peu sur autoroute et raffermir là où il y a des vrais dangers,
00:22:41 c'est-à-dire en zone urbaine, et surtout renforcer les contrôles de stupéfiants et d'alcool.
00:22:45 Les morts sur la route en France, c'est 50 % d'alcool et de stupéfiants.
00:22:50 Et ça, on ne le mesure pas.
00:22:52 Il y a 700 morts à cause de la drogue, du shit en particulier.
00:22:55 Et ça, ce n'est pas contrôlé.
00:22:57 Il y a encore 800 morts à cause de l'alcool.
00:23:01 Et combien de fois on a été contrôlé pour de l'alcool ?
00:23:04 Vous tous, avez-vous un souvenir d'avoir été contrôlé pour de l'alcool,
00:23:07 à part le fameux contrôle de gendarmerie en sortie de boîte de nuit en province,
00:23:11 à 2h du matin, qui ne concerne finalement que très peu de monde ?
00:23:16 Personnellement, ça m'est arrivé un jour à Nantes, à 17h d'après-midi.
00:23:19 Et j'étais positif.
00:23:21 Évidemment non.
00:23:23 Le fait que vous en souveniez est bien la preuve que c'est tout à fait marginal.
00:23:31 C'est vrai que ça ne m'est pas arrivé souvent, depuis que j'ai mon permis.
00:23:33 Je ne suis pas d'une prime jeunesse.
00:23:35 Réaction Benjamin Morel, Alberto Toscano.
00:23:38 Vous êtes, pour ce que dit Benjamin Cuc,
00:23:40 parce qu'on sait très bien que la limitation à 30 km/h dans les villes, ça fait débat, inconstablement.
00:23:45 Évidemment, ça fait débat.
00:23:47 En effet, c'est un impératif de sécurité.
00:23:49 Il faut regarder ce que font notamment nos voisins européens.
00:23:51 Je parle sous le contrôle de votre invité, évidemment, qui là-dessus est bien plus offé.
00:23:55 Mais justement, vous avez une limitation plus sévère dans les villes,
00:23:58 voire une restriction d'accès aux villes par les véhicules.
00:24:01 En revanche, sur autoroute, les limitations de vitesse sont beaucoup plus larges,
00:24:05 avec évidemment l'Allemagne et la Suisse en grand modèle.
00:24:09 Donc je crois que là-dessus, il faut peut-être en effet un peu changer de paradigme.
00:24:13 Après, sur la question des drogues et de l'alcool,
00:24:16 encore une fois, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure.
00:24:18 Et désolé d'être abat-joie, mais il y a une question de moyens.
00:24:20 Il faut arriver à déployer des effectifs de gendarmerie et de police pour faire ces contrôles.
00:24:24 Le fait est qu'on ne les a pas actuellement.
00:24:26 Donc là, encore une fois, des moyens, des fonctionnaires et des recrutements.
00:24:30 - Alberto, debout.
00:24:31 - J'ai mon permis de conduire depuis l'année 1966.
00:24:34 Je n'ai jamais eu un contrôle d'alcool ou de drogue.
00:24:40 Drogue, je n'utilise pas d'alcool, quelque part.
00:24:44 De toute ma vie, j'ai un permis de conduire français depuis l'année 1987.
00:24:51 Je n'ai jamais eu un contrôle, ni en Italie, ni en France.
00:24:55 C'est dire, si quand même, évidemment, ces contrôles ne sont pas systématiques.
00:25:01 Sinon, une fois ou l'autre, je serais tombé dans un contrôle.
00:25:05 C'est vrai que je ne vais pas à boite de nuit.
00:25:07 Je ne sors pas à 2 heures du matin de nuit.
00:25:11 Mais quand même, effectivement, les contrôles sur l'alcool et les stupéfiants,
00:25:16 évidemment, ne sont pas suffisants.
00:25:18 - Deux mots de conclusion, Benjamin Cuc.
00:25:20 Qu'est-ce qu'il faut, alors, très concrètement, selon vous ?
00:25:23 - Ce qu'il faut, c'est ficher la paix aux automobilistes sur la route.
00:25:27 Parce que même ce 15 août, ce week-end du 15 août,
00:25:30 globalement, les gens, en rentrant de vacances,
00:25:32 ils vont être dans les embouteillages.
00:25:34 Ils ne vont pas faire de gros excès de vitesse.
00:25:36 Il y a des contrôles routiers.
00:25:37 Je voyais en Vendée, on a augmenté les contrôles routiers.
00:25:41 Dans toutes les zones touristiques, on augmente les contrôles routiers.
00:25:43 Donc, les gens sont relativement prudents.
00:25:45 Et c'est surtout dans les centres-villes.
00:25:47 Au lieu de limiter la circulation des automobiles,
00:25:51 comme on peut le voir à Paris par Madame Hidalgo,
00:25:54 on ferait mieux de mieux contrôler la circulation
00:25:57 et d'éviter les farfelus qui font des rodeos sur les Champs-Élysées le samedi soir.
00:26:01 Il n'y a pas de policier pour ça.
00:26:03 Et un de ces cas, on a déjà vu des gens renversés.
00:26:06 Il faudrait peut-être contrôler,
00:26:08 raffermir la sécurité routière en ville
00:26:11 et l'assouplir sur les grands axes.
00:26:13 Parce qu'effectivement, les grands axes, on est moins mortifères.
00:26:16 Merci de votre témoignage, Benjamin Cuc.
00:26:19 Je rappelle que vous êtes un journaliste spécialisé dans l'automobile.
00:26:22 Merci pour votre éclairage.
00:26:24 On va marquer une pause dans cette parole au français été.
00:26:27 On reviendra dans quelques instants et on parlera de cette histoire
00:26:30 de ce médecin niçois, vous le savez,
00:26:32 qui avait été agressé par un patient alors qu'il contrôlait tout simplement son arrêt maladie.
00:26:35 Eh bien, écoutez, son agresseur vient d'être remis en liberté.
00:26:38 Son jugement aura finalement lieu en février 2024.
00:26:41 Et on comprend aisément que ce médecin agressé
00:26:44 ne soit pas très heureux et soit même très inquiet.
00:26:47 On en reparlera dans quelques instants. A tout de suite.
00:26:49 Soyez les bienvenus, c'est la parole au français été jusqu'à 15h avec moi
00:26:56 pour commenter cette actualité. Alberto Toscano, avec plaisir d'être avec nous.
00:27:00 Bonjour.
00:27:01 Benjamin Morel, toujours aussi un plaisir.
00:27:03 Bonjour. Farod, bonjour.
00:27:05 Allez, on va prendre la direction de Nice, comme je vous le disais.
00:27:08 On en parlait la semaine dernière avec l'histoire de ce médecin niçois
00:27:11 agressé par un patient alors qu'il contrôlait son arrêt maladie.
00:27:14 Rappelez-vous, le médecin avait été ouvert à la pommette
00:27:18 et blessé au poignet. Eh bien, son agresseur, on l'a appris,
00:27:21 vient d'être remis en liberté. Son jugement aura finalement lieu
00:27:25 en février 2024. Explication d'Aminata Demme.
00:27:28 Et on en parle après.
00:27:30 L'audience aura donc lieu en février 2024.
00:27:34 Six mois durant lesquels l'agresseur du médecin niçois n'aura pas le droit
00:27:38 de quitter le territoire des Alpes-Maritimes, ni d'approcher l'octogénaire.
00:27:42 Insuffisant pour rassurer le médecin, abasourdi par la nouvelle.
00:27:47 Il me semble que c'est quelqu'un qui est dangereux.
00:27:50 Je ne vois pas pourquoi il faut six mois de réflexion pour juger cette personne
00:27:53 et puis l'empêcher de nuire.
00:27:55 Ça m'inquiète beaucoup cette histoire.
00:27:57 Je prends des précautions. J'essaie de ne jamais rester trop seul.
00:28:01 Le médecin vient notamment de déposer une nouvelle plainte
00:28:04 après des insultes en ligne.
00:28:06 Je suis harcelé carrément sur les réseaux sociaux.
00:28:09 J'ai le droit à des insultes. On me prétend que je suis un mauvais médecin maintenant.
00:28:13 Alors que jusqu'à présent, sur les réseaux sociaux, j'étais très apprécié.
00:28:17 Poursuivi pour des violences aggravées, l'homme de 45 ans a demandé
00:28:21 le renvoi de son dossier pour pouvoir préparer sa défense.
00:28:25 Le renvoi avec une mise en liberté, ça peut paraître une mesure un peu laxiste.
00:28:30 Ça ne veut pas dire que le jour du jugement, il n'y aura pas une peine ferme.
00:28:34 Il est possible qu'il soit condamné à de l'emprisonnement ferme
00:28:37 compte tenu de la gravité des faits.
00:28:39 Traumatisé par l'agression, le médecin avait bénéficié
00:28:42 d'une incapacité totale de travail de dix jours.
00:28:45 Bonjour Raphaël Dachicourt.
00:28:49 Vous êtes médecin généraliste à Croix dans le Nord.
00:28:52 Cela et président du syndicat Réagir.
00:28:55 On voulait absolument vous avoir dans la parole au Français Eté.
00:28:58 Comment vous réagissez déjà à cette agression et à cette décision,
00:29:04 cet agresseur qui a été remis en liberté ?
00:29:07 On le voit, le docteur Olivier, 80 ans, qui est particulièrement inquiet.
00:29:12 Ce n'est pas un épiphénomène, cette augmentation des violences envers les médecins.
00:29:17 On avait justement en mai 2023 l'Observatoire de la sécurité des médecins
00:29:21 qui était sorti, publié par l'Ordre des médecins,
00:29:24 qui montrait une augmentation de 23% de ces incidents.
00:29:27 Majoritairement, ça reste des agressions verbales, 7 fois sur 10,
00:29:31 mais on a quand même des cas qui augmentent d'agressions physiques.
00:29:35 Tout cela qui arrive dans un contexte de tension du système de santé,
00:29:39 avec d'un côté des patients, des usagers,
00:29:42 qui cherchent à avoir une réponse tout de suite, immédiate.
00:29:45 C'est une évolution aussi sociétale de la vision de la santé.
00:29:48 Et de l'autre côté, des médecins qui doivent assurer un rôle de contrôleur,
00:29:52 un rôle de contrôleur pour les dépenses de l'assurance maladie,
00:29:55 pour les employeurs, et du coup, forcément, ça crée des tensions.
00:29:59 Cette situation, elle est tout à fait inacceptable,
00:30:02 elle doit être dénoncée et il doit y avoir justement un renforcement,
00:30:05 non seulement de la sécurité mise en place pour les médecins,
00:30:08 mais surtout des mesures préventives.
00:30:10 C'est pouvoir faire en sorte que le médecin n'ait pas à être mis en difficulté,
00:30:15 systématiquement, à devoir proposer des choses au nom de contrôle,
00:30:20 de la maîtrise des dépenses.
00:30:22 C'est notamment ce qui arrive en ce moment avec des vagues de mises sous objectifs,
00:30:26 c'est-à-dire qu'on dit aux médecins qui prescrivent trop d'arrêt de travail,
00:30:30 qu'ils doivent prescrire moins d'arrêt de travail.
00:30:33 Donc, ils se retrouvent en difficulté face à des patients
00:30:35 ou devant dire non, ce qui n'est pas acceptable.
00:30:38 Ce qui est terrible, et on le voit dans le reportage,
00:30:40 c'est que ce docteur Olivier, non seulement il a été brutalement battu,
00:30:44 mais en plus, il est menacé sur les réseaux sociaux.
00:30:48 Et la personne qu'il a agressée est dehors.
00:30:51 Exactement, c'est tout à fait anormal.
00:30:55 Nous, ce qu'on demande, c'est vraiment qu'il y ait des plaintes systématiques
00:30:58 qui soient déposées par les médecins dès qu'il y a une agression et qu'il y ait des suites.
00:31:02 On ne peut pas sincèrement se dire qu'un patient peut agresser un médecin
00:31:08 et sortir libre comme ça.
00:31:11 Benjamin Morel, je vous garde avec nous Raphaël.
00:31:15 On poursuit le débat avec nos deux invités,
00:31:17 Benjamin Morel et Alberto Toscano.
00:31:19 Benjamin Morel.
00:31:20 Si vous voulez, on est dans deux problématiques en réalité.
00:31:24 On a une hausse des violences vis-à-vis des médecins,
00:31:27 on a une hausse également des violences vis-à-vis de l'hôpital
00:31:29 parce qu'il y a une tension de plus en plus grande sur la santé.
00:31:32 Alors là, ça ne présage pas évidemment de ce cas singulier,
00:31:35 mais on voit que vous avez des usagers de l'hôpital
00:31:38 ou que vous avez des patients, des médecins
00:31:41 qui sont de plus en plus à cran dans une situation de tension particulière,
00:31:44 ce qui crée évidemment une forme d'animosité et de tension globale
00:31:47 qui conduit à une hausse des violences,
00:31:49 nonobstant le fait que cette violence est montante dans la société.
00:31:53 De l'autre côté...
00:31:54 Mieux c'est qu'on parle des médecins, mais il y a les infirmières,
00:31:55 il y a les pompiers, il y a les poli...
00:31:57 Exactement. De l'autre côté, on est encore,
00:32:00 et ça rejoint le débat qu'on avait tout à l'heure sur la question
00:32:03 de l'application des peines et de leur continuation.
00:32:05 Parce que lorsque vous avez quelqu'un qui, en effet, n'est pas obligé
00:32:08 d'être en prison, soit parce qu'on arrive en fin de peine
00:32:11 et qu'il faut aménager la peine, soit parce qu'il est condamné
00:32:14 dans une situation où on peut aménager la peine en amont,
00:32:17 notamment à moins d'un an, vous avez des juges qui vont préférer
00:32:21 le laisser sortir parce qu'il y a une file de l'attente,
00:32:23 c'est-à-dire qu'on en revient encore là.
00:32:25 Donc si on n'arrive pas à avoir une réforme globale de la justice
00:32:28 qui implique des moyens et qui implique probablement également
00:32:32 la revue d'un certain nombre de dispositions du code pénal,
00:32:35 on n'arrivera pas à régler ce type de situation.
00:32:38 Et en effet, on a des gens qui, une fois agressés,
00:32:40 se sentiront ex poste encore menacés.
00:32:42 Mais ce qui est terrible, Alberto, c'est que, c'est ce que dit ce médecin,
00:32:45 c'est que, un, il a été agressé, mais ça continue en fait.
00:32:49 Ou alors cet agresseur a plein d'amis, mais il se fait insulter,
00:32:52 alors que ça n'a jamais été le cas.
00:32:53 Moi, j'entends très bien ce que le médecin, monsieur le médecin, dit,
00:32:58 mais je vais dire une chose qui ne va pas lui plaire.
00:33:05 Parce qu'on ne peut pas faire...
00:33:06 Il réagira, je vous préviens.
00:33:09 On ne peut pas faire, mettre ensemble, faire un amalgame
00:33:14 entre la gravité d'un fait qui est indiscutable, un fait odieux,
00:33:21 ce que cette personne mis en examen aurait fait à ce médecin.
00:33:27 Et de l'autre côté, on ne peut pas faire un amalgame avec la détention préventive.
00:33:33 Parce que la détention préventive n'est pas la solution au problème de menace.
00:33:39 La solution au problème de menace est de protéger la personne qui est objet de menace,
00:33:45 qui d'ailleurs peut arriver aussi de personnes qui ne sont pas en prison.
00:33:49 Donc, le fait de mettre en détention préventive ne résout pas le problème de menace.
00:33:54 La détention préventive, et je répète ce que je dis dans le cas de ce policier,
00:33:59 qui à mon avis, injustement, a été gardé en détention préventive.
00:34:05 La détention préventive n'est pas une façon d'obtenir des aveux,
00:34:10 n'est pas une façon de garantir la sécurité.
00:34:13 Il y a des cas spécifiques.
00:34:14 La détention préventive ne peut pas devenir la règle
00:34:17 et il n'y a pas un rapport entre l'idée de la détention préventive et la gravité,
00:34:21 mais je parle sous contrôle d'un juriste, et la gravité d'une mise en examen,
00:34:27 de l'acte qui a provoqué la mise en examen.
00:34:30 C'est le procès qu'on attend.
00:34:35 On attend le jugement.
00:34:38 La détention préventive n'est pas une façon d'anticiper un jugement.
00:34:42 Raphaël, Raphaël Deschicourt, petite réaction.
00:34:46 Oui, moi je ne me prononcerai pas sur la détention, ce n'est pas mon domaine.
00:34:50 Moi ce que je vois en tant que médecin, c'est l'image que ça renvoie.
00:34:53 Ça renvoie une image où on peut dire qu'on peut agresser son médecin physiquement et sortir libre.
00:34:59 C'est ça en fait le souci.
00:35:00 C'est que derrière, quand on a une augmentation des violences,
00:35:03 si on dit qu'il n'y a pas de soucis, ça se passera bien derrière,
00:35:08 forcément vous allez avoir des médecins qui vont déserter la médecine de ville
00:35:12 parce qu'aujourd'hui 73% de ces incidents sont en médecine de ville et 23% en établissement.
00:35:17 Donc quand on a des tensions sur la médecine de ville,
00:35:20 si on ne peut pas exercer en sécurité, forcément on a des gens qui vont déplaquer et quitter cet exercice.
00:35:26 Benjamin.
00:35:27 Oui, alors la question de la détention préventive, je rejoins ce qui a été dit.
00:35:30 Vous ne mettez quelqu'un en détention d'un point de vue préventif que s'il représente une menace,
00:35:34 pour lui-même, soutenez-vous l'affaire Pierre Palmade,
00:35:36 ou pour évidemment sa victime ou autrui.
00:35:39 Ce n'est pas une sanction.
00:35:41 Donc le fait de sortir n'est pas non plus une façon de dire "c'est bien, tu n'as rien fait".
00:35:45 Non, il y a une sanction, mais cette sanction arrive une fois que la culpabilité est établie
00:35:50 et une fois qu'une peine a été prononcée, si peine de prison il doit y avoir.
00:35:53 Le problème en l'occurrence n'est en effet pas qu'il y ait un télescopage entre sanctions et prison.
00:35:58 Le problème c'est est-ce que vraiment cet individu est dangereux pour sa victime ?
00:36:04 En l'occurrence, si on en croit les menaces, etc., on peut penser qu'il y a des chances.
00:36:09 Et donc à ce moment-là, on revient à l'économie des places de prison que j'évoquais.
00:36:12 Si jamais je pense en tant que juge qu'il y a assez peu de chances qu'il passe à l'acte
00:36:17 et que je n'ai pas assez de places de prison, je vais le laisser sortir.
00:36:20 Si je pense qu'il y a de très très grandes chances,
00:36:22 à ce moment-là je serais tenté de maintenir la détention provisoire.
00:36:26 Mais vous voyez bien qu'entre le bénéfice risque d'une incarcération
00:36:30 au vu de l'économie des places de prison, c'est très cynique ce que je suis en train de vous dire,
00:36:34 mais il faut comprendre comment ça marche.
00:36:36 Pour un juge, il va être rationnel de le laisser sortir.
00:36:39 Donc là, si jamais on veut arriver à rééquilibrer le système,
00:36:42 il faut laisser plus de manœuvres aux juges.
00:36:44 Parce que c'est bien beau de dire que les juges sont idéologues, etc.,
00:36:47 ils ont envie de faire sortir les gens.
00:36:48 Ils n'ont pas non plus envie qu'il y ait des victimes
00:36:51 parce que justement ils ont laissé sortir quelqu'un.
00:36:53 En revanche, ils sont tenus à des impératifs,
00:36:56 qui sont des impératifs, je dirais, de bonne gestion.
00:36:59 Et donc en ce faisant, en effet, on arrive à ce type de situation.
00:37:02 - Raphaël, Alberto.
00:37:04 - Seulement une chose.
00:37:06 Je suis tout à fait d'accord, mais dans un système,
00:37:08 dans une situation où il y a 75 000 personnes en prison,
00:37:13 et des prisons qui sont entre guillemets "overbooking", c'est la moque.
00:37:19 Et dans ce contexte, on ne peut pas systématiquement demander la détention provisoire.
00:37:26 Ça doit être l'hyperexception, pas la règle.
00:37:31 Et il y a une tendance à mettre en relation la gravité des faits
00:37:36 avec le besoin de la détention provisoire.
00:37:39 Et ce lien ne doit pas exister, il n'est pas juste.
00:37:43 - Je suis absolument d'accord.
00:37:44 Et encore une fois, ça rejoint les débats qu'on avait au moment de l'affaire Palmade,
00:37:47 où là, on avait des victimes notamment qui disaient
00:37:49 "ce n'est pas normal, il va sortir".
00:37:51 Oui, mais non, il n'a pas été jugé.
00:37:52 Donc c'est normal dès le moment, sauf si en effet,
00:37:54 il représente un danger, en l'occurrence pas pour eux, mais pour lui-même.
00:37:57 - Ou il peut s'échapper.
00:37:58 - On le garde.
00:37:59 - Je vous rejoins tout à fait, d'un point de vue médiatico-politique,
00:38:02 le lien entre détention provisoire et gravité de la sanction est établi,
00:38:05 alors que d'un point de vue judiciaire, il n'a pas lieu d'être.
00:38:08 - Raphaël, dernière question.
00:38:10 Évidemment, on parle souvent des déserts médicaux, du manque de médecins.
00:38:15 Ce genre d'incident, évidemment, ce n'est pas une bonne image.
00:38:19 Il faut avoir la vocation.
00:38:21 Et quand on est confronté à ce type de violence,
00:38:23 ça ne donne pas une bonne image et ça ne fait pas rêver.
00:38:26 Et ça ne donne pas envie.
00:38:28 - Exactement.
00:38:29 On a une pénurie en médecine de ville, particulièrement,
00:38:32 une pénurie de médecins qui ne fait que s'aggraver.
00:38:34 On a de moins en moins d'installations de médecins.
00:38:37 Si derrière, on se retrouve avec des médecins qui sont isolés
00:38:40 face à des patients de plus en plus violents,
00:38:42 de plus en plus d'agressions, qui augmentent, je le rappelle,
00:38:46 un plus 23% par rapport à 2022, forcément, ce n'est pas attractif
00:38:50 et ce n'est plus un exercice qui attirera les jeunes médecins généralistes.
00:38:55 - Cette violence à l'égard de votre corporation,
00:38:58 elle monte les chaînes d'eau, mais elle a commencé réellement quand,
00:39:03 Raphaël Dachicourt ?
00:39:05 - Elle a toujours existé, mais en fait, elle augmente en même temps
00:39:08 que la tension augmente sur le système de santé.
00:39:11 C'est pour ça qu'il faut aussi penser sur les causes de cette violence.
00:39:15 On a des patients qui ont des difficultés à accéder à des médecins
00:39:20 de plus en plus, qui ont des difficultés à accéder à leurs droits.
00:39:24 Et en même temps, on met la pression sur les médecins
00:39:26 pour réduire et maîtriser les dépenses.
00:39:28 Donc forcément, tout ce cocktail fait qu'on augmente
00:39:31 les situations conflictuelles et du coup, de facto, les incidents, les violences.
00:39:36 - Merci Raphaël Dachicourt. Je rappelle que vous êtes médecin généraliste
00:39:40 à Croix, dans le Nord. C'est une commune de communes d'habitants.
00:39:43 Croix, dans le Nord, c'est situé où précisément ?
00:39:45 - Alors, ça fait partie de la métropole lilloise,
00:39:47 donc je suis très proche de Lille.
00:39:50 - Très bien. Et je rappelle que vous êtes président du syndicat...
00:39:52 - Le plus... - Pardon ?
00:39:54 - Président du syndicat Réagir. Je disais que c'était dans le Nord
00:39:56 qu'il y avait le plus d'incidents, le plus de violences, d'ailleurs,
00:39:59 envers les médecins.
00:40:00 - Merci en tous les cas pour votre témoignage, Raphaël Dachicourt.
00:40:03 On va parler également encore de problèmes de santé,
00:40:06 avec cette information révélée par nos confrères du Parisien,
00:40:09 qui nous a interpellés ce matin au sein de la rédaction de CNews.
00:40:13 La situation serait extrêmement tendue dans les services de réa pédiatrique
00:40:18 à Paris, Necker, Debré ou encore le Kremlin-Bicêtre.
00:40:21 Explication, Somaïa Lallou.
00:40:23 - Ce devait être une intervention classique.
00:40:27 Ce dimanche, un nourrisson est atteint d'obronchiolite.
00:40:30 Son état se dégrade. Il faut le transférer dans un service de réanimation.
00:40:34 Gilles Jourdin, le responsable médical du SMUR pédiatrique des Hauts-de-Seine,
00:40:38 s'occupe du transfert. Il fait cinq fois le tour des services de réanimation
00:40:42 pédiatriques d'Île-de-France, mais ne trouve aucune place.
00:40:45 Les hôpitaux Necker, Kremlin-Bicêtre, Robert, Debré, Trousseau
00:40:49 sont tous surbouqués. Gilles Jourdin explique qu'il manquait ce lundi
00:40:53 en Île-de-France 36 lits sur les 102 de réanimation et de soins
00:40:57 continu pédiatriques. La seule solution a donc été de transférer
00:41:01 l'enfant au CHU de Rouen, à plus de 140 km de là.
00:41:05 Ce transfert inédit de surcroît en dehors d'une épidémie
00:41:09 de bronchiolite illustre les difficultés auxquelles sont confrontés
00:41:12 patients et soignants. Gilles Jourdin est inquiet.
00:41:15 Il pointe une situation très tendue liée au manque de soignants.
00:41:19 Il tient à alerter les pouvoirs publics de façon à ce que l'hiver 2023
00:41:23 ne ressemble pas à celui de l'année dernière, lors duquel plus de 60 enfants
00:41:27 ont dû être soignés dans d'autres régions.
00:41:31 Voilà encore une énième illustration de notre système de santé
00:41:35 qui était à priori l'un des plus performants. Et là, on a un constat
00:41:39 accablant. Une situation difficile pour les bouts de choux.
00:41:43 On est au croisement de trois gros problèmes. Le premier problème,
00:41:47 il est conjoncturel, même s'il revient de manière régulière, c'est les vacances.
00:41:51 On a déjà une pénurie de soignants. Si vous enlevez ceux qui partent en vacances
00:41:55 durant l'été, on arrive en situation de tension. C'est le cas à peu près
00:41:59 tous les étés. Ça pose un problème. Visiblement, on n'arrive pas à le résoudre.
00:42:03 Le deuxième problème, c'est un problème structurel de l'hôpital.
00:42:07 On a joué les cosquilleurs pendant des années. On a construit une couche
00:42:11 à la fois de structure, de normes et sans personnel opérationnel
00:42:15 sur le terrain. Ce qui fait qu'aujourd'hui, on est dans une situation
00:42:19 de grande complexité. C'est le tournant des années 80-90. Les ARS, etc.
00:42:23 ont été créés, pensés pour ça. Il faut revenir sur ce paradigme.
00:42:27 Ensuite, dernier point qu'on a vu pendant le Covid, pendant des années,
00:42:31 on a dit qu'on allait avoir une santé qui va coûter de plus en plus
00:42:35 cher, tout bêtement, parce qu'on arrive mieux à soigner. C'est une bonne nouvelle.
00:42:39 On a besoin de machines, de technologies, etc. On va parier là-dessus
00:42:43 sur les maladies qui vont être les plus difficiles à soigner. Pour le reste,
00:42:47 on va faire de l'ambulatoire. On va supprimer des lits. Ça ne sert à rien.
00:42:51 Les gens vont se soigner chez eux. En Allemagne, ils ont gardé les lits.
00:42:55 Ils disent que c'est dysfonctionnel. Ils reviennent là-dessus.
00:42:59 Malgré tout, ils avaient gardé les lits. C'était un avantage.
00:43:03 Nous, on a supprimé les lits parce qu'on voulait faire de l'ambulatoire.
00:43:07 On voulait quand même garder les gens. Si vous n'avez pas de lits, si vous n'avez pas de personnel,
00:43:11 d'infirmiers pour les accompagner, ça ne peut pas marcher.
00:43:15 L'allocation des dépenses a été une allocation des dépenses pas idiote, mais en réalité très partielle.
00:43:19 Mais quand vous réduisez les dépenses parce que vous constatez que la santé,
00:43:23 de toute façon, doit coûter moins cher, vous êtes obligés de faire des choix.
00:43:27 La santé va coûter plus cher, qu'on le veuille ou non. Ça ne nous plaît peut-être pas.
00:43:31 Il va peut-être falloir plus d'impôts pour la payer. Mais on a une population vieillissante.
00:43:35 Plus par définition, les coûts de santé coûtent cher. Par ailleurs, je le disais tout à l'heure,
00:43:39 soigner aujourd'hui coûte plus cher parce que c'est une bonne nouvelle. On a des machines
00:43:43 qui fonctionnent et qui permettent de soigner une nouvelle pathologie. Donc quoi qu'il arrive,
00:43:47 il va falloir mettre de l'argent. Sinon, il ne faut pas se plaindre.
00:43:51 Alberto, on a évoqué sur ce même plateau, je ne sais plus si c'était hier ou avant-hier,
00:43:55 mais les problèmes de Samu, on voit bien que tous les secteurs de la santé sont touchés en France.
00:43:59 Et c'était encore une fois, c'est ce que je disais avec Benjamin, c'était notre valeur sûre.
00:44:03 Justement pour la performance de sa santé, du service de la santé.
00:44:07 Mais là, les constats sont quand même difficiles.
00:44:10 Je suis totalement d'accord avec ce que Benjamin a dit. Pour cette question, oui, c'est vrai.
00:44:16 Peut-être que les choses aujourd'hui sont plus difficiles qu'avant, aussi en France.
00:44:22 La santé est chère. Je trouve absurde faire des économies dans le secteur de la santé.
00:44:30 Parce que vraiment, c'est là qu'on voit le degré de civilisation d'un pays.
00:44:36 C'est l'un des vrais révélateurs, le respect de la santé pour tous.
00:44:41 Et les garanties de santé pour tous, indépendamment de leur revenu.
00:44:45 Donc, on voit qu'un hôpital psychiatrique, des hôpitaux psychiatriques,
00:44:52 qui plus est des services d'urgence d'hôpitaux psychiatriques,
00:44:56 font des économies et sont aujourd'hui en difficulté.
00:45:00 On a envie de dire que la France n'est plus ce qu'elle était.
00:45:04 Mais la France n'est pas le seul pays, malheureusement,
00:45:09 à faire des économies parfois injustes dans le secteur de la santé.
00:45:14 Benjamin ?
00:45:15 Oui, on discute beaucoup de sécurité. Je rejoins ce que vous disiez notamment sur la psychiatrie.
00:45:18 On discute beaucoup de sécurité sur nos plateaux.
00:45:20 En réalité, beaucoup de troubles à l'ordre public sont liés à des gens
00:45:25 qui sont en situation de fragilité psychologique,
00:45:28 et qui ne sont pas soignés, qui ne sont pas traités.
00:45:30 On envoie des gens en prison qui auraient souvent plus leur place dans des hôpitaux psychiatriques,
00:45:34 mais on n'a pas les moyens de les traiter.
00:45:35 Et donc, quand ils sortent, comme on ne les a pas soignés, ça ne va pas mieux.
00:45:38 Donc, vous voyez qu'il y a un impératif qui, à côté, est un impératif de sécurité publique.
00:45:42 Ce qu'on a vu tout à l'heure sur le médecin agressé, là aussi,
00:45:46 on dit beaucoup aujourd'hui qu'il faudrait des vigiles aux urgences,
00:45:49 parce que les patients des urgences sont des gens qui vont agresser les médecins,
00:45:53 et qui ne sont pas pour agresser les médecins, en règle générale, ils sont malades.
00:45:55 Seulement, quand vous avez attendu 15 heures aux urgences,
00:45:58 ce n'est pas la faute du personnel hospitalier,
00:46:00 que vous êtes persuadé que vous avez une pathologie grave,
00:46:02 et souvent c'est le cas,
00:46:04 eh bien, évidemment, il y a un moment où la cocotte minute explose.
00:46:06 Donc, vous voyez qu'il ne faut pas juste avoir cette focale.
00:46:09 Vous avez raison.
00:46:10 Le dysfonctionnement des services publics, ça n'excuse rien,
00:46:13 les gens qui agressent les médecins aux urgences.
00:46:15 Mais le dysfonctionnement du service public,
00:46:17 ensuite engendre des tensions qui peuvent engendrer des violences,
00:46:20 et qui peuvent avoir ensuite des conséquences dramatiques.
00:46:22 Donc, si jamais on n'arrive pas à sauver ça,
00:46:24 c'est toute la société qui dysfonctionne,
00:46:26 et je rejoins ce que vous dites,
00:46:27 la santé c'est l'un, justement, l'un des facteurs
00:46:30 qui permettent de jauger le degré de civilisation.
00:46:33 Dossier également prioritaire pour la rentrée gouvernementale, évidemment.
00:46:36 Je ne parle pas de l'éducation, etc.
00:46:38 Allez, messieurs, on va marquer une pause,
00:46:40 il est quasiment 13h50,
00:46:41 on va se retrouver pour la deuxième partie
00:46:43 de la Parole aux Français dans quelques instants.
00:46:46 Et vous savez quoi ?
00:46:47 Il va faire chaud.
00:46:48 On annonce du 40° sur l'Hexagone.
00:46:52 Alors, pour les vacanciers, c'est peut-être une bonne note,
00:46:56 c'est plutôt sympa.
00:46:57 En revanche, pour les personnes dites d'âgées,
00:46:59 dans les EHPAD, il faut s'y préparer.
00:47:01 Et on parlera de tout ça juste après.
00:47:04 Allez, on marque une pause.
00:47:05 Sous les bienvenus, il est 14h,
00:47:10 c'est la dernière heure pour la Parole aux Français été.
00:47:13 Je vous présente mes camarades de jeu aujourd'hui,
00:47:16 dans quelques instants,
00:47:17 mais tout de suite, place à l'info, avec Somaya Dabili.
00:47:20 Rebonjour, Somaya.
00:47:21 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:47:23 À la une de l'actualité,
00:47:24 le principal suspect de l'incendie de Grasse est passé aux aveux.
00:47:28 Durant sa garde à vue,
00:47:29 l'homme de 47 ans a reconnu être à l'origine de l'incendie.
00:47:33 Il aurait jeté une cigarette non éteinte dans la cage d'escalier.
00:47:36 Trois personnes sont décédées ce dimanche dans ce drame
00:47:38 et trois autres ont été grièvement blessées.
00:47:41 Les précisions d'Adrien Spiteri.
00:47:43 Nous l'avons appris ce mardi soir,
00:47:45 le principal suspect de l'incendie est mortel.
00:47:47 De Grasse a été mis en examen,
00:47:49 notamment pour dégradation volontaire par incendie,
00:47:52 ayant entraîné la mort.
00:47:54 Il a été provisoirement incarcéré
00:47:56 dans l'attente de l'audience devant le juge des libertés.
00:47:59 Elle aura lieu ce vendredi après-midi.
00:48:01 Tout s'est accéléré dans cette affaire hier,
00:48:04 au cours de la garde à vue du principal suspect.
00:48:07 Il a reconnu être à l'origine de l'incendie,
00:48:10 mais de façon involontaire.
00:48:11 Après avoir jeté une cigarette non éteinte,
00:48:14 il avait d'abord nié les faits.
00:48:16 L'homme a été interpellé dimanche en début de soirée
00:48:20 après l'utilisation de la vidéoprotection de la ville.
00:48:23 L'examen psychiatrique pratiqué au cours de sa garde à vue
00:48:27 conclut à ce stade l'entière responsabilité pénale
00:48:30 de cet homme de 47 ans.
00:48:32 Enfin, selon le parquet de Grasse,
00:48:34 les trois victimes décédées dans cet incendie
00:48:37 sont toujours en cours d'identification.
00:48:39 Des comptes macabres dans la cité phocéenne.
00:48:43 Depuis le début du mois, Marseille fait face
00:48:45 à une recrudescence de violences.
00:48:47 Près d'un mort toutes les 48 heures.
00:48:49 Une violence décuplée par l'usage quasi systématique
00:48:52 des armes à feu.
00:48:53 Le récit de Sarah Fenzari.
00:48:55 Grenoble, Lyon, Marseille ou même Cavaillon.
00:49:00 Cette année, la France fait face à une augmentation de la violence.
00:49:03 Depuis le début de l'année, dans la deuxième ville de France,
00:49:06 près de 35 personnes ont perdu la vie
00:49:08 lors d'affrontements entre bandes rivales
00:49:10 sur fond de trafic de drogue.
00:49:12 En tant qu'antonnée au quartier Nord,
00:49:14 cette violence s'est généralisée à l'ensemble de la ville.
00:49:17 Maintenant, il n'y a plus de lieu dit de règlement de comptes.
00:49:23 Avant, on se réglait à coups de poing ou à coups de batte.
00:49:27 Maintenant, automatiquement, on se règle à coups de calibre.
00:49:33 Dernier événement date ce mardi.
00:49:35 Un homme âgé d'une trentaine d'années
00:49:37 a été tué par balle dans un quartier populaire
00:49:39 du nord de Marseille.
00:49:40 Il s'agit du huitième mort par arme à feu
00:49:42 dans la seconde ville de France depuis le début du mois d'août.
00:49:45 Ça fait une quinzaine de jours.
00:49:47 C'est tous les soirs, tous les soirs, tous les soirs,
00:49:50 plusieurs coups de feu dans les cités marseillaises.
00:49:53 On a des blessés par balle et on a de nombreux décès par arme à feu.
00:49:58 Et face à ça, on a des colichés qu'il faut le reconnaître en ce moment.
00:50:01 Ils sont assez désemparés, dans un désarroi profond.
00:50:04 Dans la cité phocéenne, les forces de l'ordre sont dépassées.
00:50:08 Désormais, ce ne sont plus deux, mais bien plusieurs clans
00:50:11 qui s'affrontent au quotidien.
00:50:13 Les suites de l'agression de ce médecin généraliste à Nice.
00:50:16 À présent, son agresseur présumé a été auditionné
00:50:19 en comparution immédiate lundi.
00:50:21 L'homme a demandé le renvoi de son procès pour préparer sa défense.
00:50:25 A été remis en liberté.
00:50:27 Une décision que ne digère pas la victime.
00:50:30 Cet individu continue à circuler comme il veut
00:50:34 alors qu'il a failli me tuer il y a une semaine.
00:50:36 Sincèrement, je croyais qu'il allait m'achever.
00:50:38 S'il y a un passé encouragé, mais qui n'était pas interposé,
00:50:41 je ne sais pas ce qu'il serait advenu.
00:50:43 Il était comme un fourselet.
00:50:45 Je suis très inquiet, je sors accompagné, j'essaie de faire attention.
00:50:48 Je ne comprends pas la décision du juge.
00:50:50 C'est une personne extrêmement dangereuse.
00:50:52 Je ne comprends pas qu'il soit encore en liberté.
00:50:55 Sur le plan des principes, je trouve que c'est presque justifier la violence,
00:50:59 en tout cas la banaliser, que de ne pas prendre des dispositions immédiates.
00:51:03 Au cœur de l'actualité internationale, la situation au Niger.
00:51:08 Plusieurs pays ont appelé à une résolution pacifique de la crise
00:51:11 avant une réunion militaire ouest-africaine.
00:51:14 C'est le cas notamment des États-Unis
00:51:16 qui continuent de croire à la résolution du conflit par la voie diplomatique.
00:51:20 Et puis, l'arrivée de Neymar met déjà en ébullition l'Arabie saoudite.
00:51:25 Son contrat de quatre ans à peine signé.
00:51:27 Les maillots floqués au nom du joueur se vendent comme des petits pains.
00:51:31 De nombreux supporters ont fait le déplacement dans les boutiques spécialisées du Royaume
00:51:35 pour se procurer un bout de la star.
00:51:38 J'ai mis à jour le compte Twitter d'Alilal pendant plus de deux heures,
00:51:44 jusqu'à ce que je vois la bonne nouvelle.
00:51:46 Quand j'ai vu que le maillot de Neymar était disponible sur le site,
00:51:51 je suis allé directement au magasin, avant qu'il n'y ait trop de monde.
00:51:54 Mais j'ai quand même attendu 15 minutes pour l'avoir.
00:51:58 Neymar, son nom se suffit à lui-même.
00:52:03 C'est Neymar et c'est pour ça qu'on est venu.
00:52:07 Je ne m'attendais pas à ce que Neymar arrive,
00:52:10 mais après Cristiano Ronaldo, nous nous attendons à ce que tout se passe en Arabie saoudite.
00:52:14 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 14h, Thierry.
00:52:19 Merci Soumaya.
00:52:21 C'est pas vous dans une heure, c'est féliciter Kindoky.
00:52:23 Absolument.
00:52:24 Merci, c'était un plaisir de vous avoir en tous les cas.
00:52:26 Dernière ligne droite pour la parole aux Français.
00:52:29 Et t'es avec moi pour commenter l'actualité.
00:52:31 Alberto Toscano, journaliste écrivain, toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
00:52:34 Benjamin Morel, toujours aussi un plaisir de vous avoir à mes côtés,
00:52:37 maître de conférence en droit public.
00:52:40 Je vous préviens, on ne parle pas du classement des universités françaises.
00:52:43 C'est dommage, je vous pose pas des questions et j'aurai mes réponses.
00:52:45 Évidemment, je ne vous en doute pas.
00:52:47 Deux secondes et demie.
00:52:48 Vous le savez, nous sommes au mois d'août.
00:52:51 Ce n'est pas un scoop, mais on l'attendait, il va faire chaud.
00:52:53 On annonce du 42°C en France.
00:52:56 Soit attendu, ça peut faire plaisir évidemment aux vacanciers,
00:52:59 ceux qui en profitent sur les plages, etc.
00:53:01 Mais en tous les cas, dans les Ehpad, gérer la canicule,
00:53:04 c'est un véritable défi car les personnes âgées sont les personnes,
00:53:06 on le sait, hélas, les plus à risque.
00:53:08 Pour protéger les pensionnaires, les maisons de retraite doivent s'organiser.
00:53:11 Regardez ce reportage d'Aminata Demphal.
00:53:14 Et on sera avec Danny Forster, qui est directeur d'Ehpad à Paris, mais au Havre.
00:53:18 Il nous expliquera tout le dispositif qu'il a mis en place.
00:53:21 Mais tout d'abord, le reportage.
00:53:23 Face aux températures élevées, les Ehpad sont sur le pied de guerre.
00:53:27 Nous sommes armés pour faire face à la canicule.
00:53:31 Nous avons renforcé le personnel aide-soignants et aux cuissières de vie
00:53:35 pour inciter les résidents à aller faire boire,
00:53:38 parce qu'ils n'ont pas cette sensation de soif.
00:53:40 Avec l'activation de son plan bleu, son Ehpad a pu mettre en place des mesures
00:53:44 allant de l'organisation du rythme de vie à l'alimentation des résidents.
00:53:49 Les volets des fenêtres seront fermés dès le matin
00:53:53 pour être ensuite réouverts le soir à partir de 21h.
00:53:58 On va proposer des repas à base d'eau.
00:54:01 Le directeur de cet Ehpad reconnaît tout de même la difficulté à recruter des infirmiers
00:54:05 quant au suivi de l'état clinique des résidents.
00:54:08 C'est une denrée rare.
00:54:10 Il faudra revoir comment on peut rendre attractifs ces métiers du rentage,
00:54:15 parce que le personnel infirmier, on ne le trouve quasiment plus sur le marché.
00:54:19 Depuis la terrible canicule de 2003,
00:54:22 plusieurs mesures ont été mises en place par le gouvernement.
00:54:25 Des mesures incomplètes selon ce directeur.
00:54:28 Pour accompagner dignement les résidents,
00:54:31 je pense qu'il est important d'équiper toutes les chambres de climatisation,
00:54:36 d'autant plus lorsqu'il faut accompagner les résidents en soins palliatifs.
00:54:39 L'été dernier, les fortes chaleurs ont fait près de 5000 morts en France.
00:54:44 Bonjour, Dany Foster, soyez le bienvenu.
00:54:47 Je rappelle donc que vous dirigez deux établissements,
00:54:49 l'un à Paris et l'autre au Havre, c'est cela ?
00:54:52 Exactement.
00:54:53 Alors je le disais, effectivement, on annonce des 40 degrés,
00:54:57 alors c'est top pour les gens qui sont en vacances.
00:55:00 En revanche, pour vous qui dirigez les Ehpad,
00:55:03 évidemment, on le sait, je le rappelais,
00:55:05 les maisons de retraite doivent s'organiser.
00:55:08 Qu'est-ce que vous avez mis en place dans vos deux établissements très précisément, Dany ?
00:55:12 Bonjour, merci. C'est vrai que nous, on a renforcé notre personnel soignant
00:55:16 pour inciter les résidents à boire, parce que c'est important,
00:55:19 puisqu'ils n'ont pas cette sensation de soif.
00:55:21 Et donc les soignants font un tour d'hydratation toute la journée
00:55:24 pour vraiment les inciter et accompagner également des fruits.
00:55:28 Et donc c'est ce qu'on fait actuellement pour accompagner au mieux les résidents dans les Ehpad.
00:55:32 Et puis peut-être derrière moi, vous voyez, on fait une animation,
00:55:35 c'est-à-dire pour les rafraîchir, on propose d'aller dans les petites piscines,
00:55:41 c'est-à-dire se rafraîchir les membres inférieurs,
00:55:44 et ils peuvent se rafraîchir et profiter un peu, je vais dire, de l'extérieur,
00:55:49 puisqu'il ne fait pas très chaud ici, on est à l'ombre, à peu près 25 degrés,
00:55:52 donc c'est correct.
00:55:54 Et puis je tiens aussi à préciser qu'il y a le droit à l'autorisation en images,
00:55:57 donc je vais me décaler légèrement pour que vous puissiez bien regarder.
00:56:02 Vous voyez derrière, il y a la piscine, je baisse un peu la caméra,
00:56:06 et vous voyez qu'ils ont les pieds trempés dans l'eau,
00:56:10 et grâce à nos mobilisations aussi des soignants,
00:56:13 qui œuvrent justement à les accompagner dignement durant l'été.
00:56:16 Ce sont toujours des périodes assez sensibles et importantes, Danny,
00:56:20 effectivement, ces périodes de forte chaleur.
00:56:23 Exactement, puisqu'on sait que les personnes sont extrêmement sensibles,
00:56:27 et puis ils n'ont pas cette sensation de soif,
00:56:29 ou parfois on a même des résidents qui s'habillent un peu trop avec des tricots,
00:56:32 donc vraiment, il faut négocier, si on peut dire ainsi,
00:56:35 pour qu'ils puissent se rafraîchir au mieux,
00:56:38 et c'est le travail des soignants, et également du psychologue,
00:56:41 qui essaye d'entamer une discussion avec ces résidents,
00:56:44 pour les faire comprendre qu'ils s'exposent à un danger
00:56:47 s'ils ne prennent pas toutes les mesures adéquates.
00:56:50 Est-ce que durant ces périodes-là, vous embauchez davantage de personnes,
00:56:54 justement, pour être encore plus près de vos résidents ?
00:56:57 Comment ça se passe ?
00:56:59 Alors, évidemment, du personnel soignant, aide-soignant et aux serfs de vie,
00:57:03 c'est vrai que pour ces personnels-là, on n'a pas de difficultés durant cet été,
00:57:07 mais par contre, c'est vrai qu'on a besoin d'une surveillance clinique
00:57:10 avec des infirmiers, et là, c'est vrai que c'est une difficulté supplémentaire,
00:57:13 puisqu'on ne trouve plus sur le marché des infirmiers,
00:57:17 et là, il faudra revoir la question comment rendre les métiers du grand âge attractifs,
00:57:22 et ça, c'est une vraie question, et en plus, on est en train à la fois de jongler
00:57:25 entre la canicule et la Covid, parce que vous savez que le variant Omicron-Aries
00:57:30 circule encore dans les EHPAD, et qu'on fait tout pour éviter les confinés,
00:57:34 parce qu'on sait que c'est une situation extrêmement douloureuse pour les résidents,
00:57:38 mais également pour les familles.
00:57:40 On a ouvert dans cette émission une large page santé, vous aussi,
00:57:43 vous avez des problèmes dans votre domaine, évidemment ?
00:57:48 Évidemment, on a des difficultés, et puis le problème, c'est qu'on ne peut pas faire hospitaliser
00:57:52 certains résidents, puisque l'hôpital est actuellement également saturé,
00:57:57 donc nous renvoie nos résidents, et c'est un peu un jeu, voyez,
00:58:00 où on les hospitalise, mais quatre heures après, on nous les renvoie
00:58:04 parce qu'ils n'ont pas assez de personnel, et faute de moyens humains,
00:58:08 ils ne peuvent pas prendre correctement en charge les résidents.
00:58:12 Donc oui, la situation, elle est compliquée à l'heure actuelle,
00:58:15 elle est d'autant plus que l'année dernière, et c'est vrai que le gouvernement doit s'atteler
00:58:20 à revoir comment on peut aider au mieux le personnel soignant dans les hôpitaux et dans les EHPAD.
00:58:26 Je vous garde avec nous encore, Dany, quelques minutes, Benjamin Morel,
00:58:30 on a une grande page santé dans cette parole au Français été,
00:58:34 on est toujours dans cette même problématique, le manque de moyens,
00:58:38 et là on est au niveau des EHPAD, et c'est vrai, c'est encore un constat un peu accablant.
00:58:44 Encore un constat accablant, et ça renvoie en réalité, je dirais,
00:58:47 à un double aveuglement social, le premier aveuglement, on l'évoquait tout à l'heure,
00:58:51 mais c'est l'éveillissement de la population, donc évidemment que là aussi,
00:58:54 ça va coûter plus cher, et évidemment que là, il va falloir investir.
00:58:58 Et donc ensuite, on peut penser à comment est-ce que l'on va investir.
00:59:01 Est-ce qu'il faut se dégager d'autres dépenses publiques pour pouvoir mieux entretenir
00:59:06 nos services publics qui ont été les parents pauvres pendant des années ?
00:59:08 Parce que vous savez, quand vous voulez faire des économies, c'est facile.
00:59:10 Si jamais vous faites des réformes sociales, vous avez tous les gens dans la rue.
00:59:13 Si jamais vous réformez les services publics locaux,
00:59:15 c'est les collectivités territoriales qui ne sont pas contentes.
00:59:17 Donc il y a des budgets qui sont faciles à sabrer, c'est les budgets de l'État.
00:59:21 C'est le seul budget qui, en matière notamment en nombre de fonctionnaires, a été décroissant.
00:59:26 On n'a pas augmenté les fonctionnaires depuis 2010,
00:59:28 et l'augmentation du point d'indice depuis deux ans est résiduelle par rapport à l'inflation.
00:59:32 Donc évidemment, vous avez des métiers, la fonction publique hospitalière,
00:59:37 qui sont assez peu attractifs, même s'il y a eu le Ségur.
00:59:40 Du côté du privé, souvent ça suit un petit peu quand même.
00:59:43 Donc on a de toute façon un problème d'investissement et un problème de traitement.
00:59:48 De l'autre côté, vous avez un problème également, je dirais, de structuration,
00:59:53 de la façon dont on conçoit notre rapport au grand âge aujourd'hui.
00:59:56 Si vous regardez ce qui se passe, je parle sous le contrôle de mon camarade de plateau,
01:00:00 mais notamment en Italie, où en fait, encore une fois, je parle sous votre contrôle,
01:00:04 mais souvent les anciens sont accueillis dans les familles.
01:00:07 Et les EHPAD, etc., il y en a évidemment, mais sont beaucoup moins courus.
01:00:12 En France, on a un rapport beaucoup plus distancié vis-à-vis de nos anciens.
01:00:16 Et donc on a un sous-effectif en matière d'EHPAD,
01:00:20 mais en même temps, on ne garde plus nos anciens chez nous.
01:00:22 Et donc, ce faisant, évidemment, on a un problème de saturation.
01:00:26 Donc aujourd'hui, la façon dont on conçoit, justement,
01:00:30 c'est un mot qui peut paraître étrange, mais le travail de nos anciens mériterait d'être réenvisagé.
01:00:37 Est-ce que justement nos grands-mères, nos grands-pères n'apportent rien à nos enfants
01:00:41 lorsqu'ils les éduquent, lorsqu'ils les aident, etc.?
01:00:44 En réalité, une personne âgée à la maison, c'est une vraie source de richesse.
01:00:49 Et donc peut-être que la façon dont on conçoit, dont on structure nos familles extrêmement nucléaires en France
01:00:54 devrait être revue et s'inspirer parfois un peu plus de ce qui se passe en Espagne ou en Italie.
01:00:58 Alberto, c'est pour vous ça.
01:01:00 Je suis tout à fait d'accord avec Benjamin.
01:01:02 Effectivement, cette situation critique en France est aussi un révélateur d'un rapport plus difficile
01:01:11 entre les personnes âgées et leur propre famille.
01:01:14 Effectivement, en Italie, la famille prend soin des personnes âgées aussi,
01:01:21 parce qu'il est plus difficile de trouver des EHPAD en bon état de fonctionnement et à des prix acceptables.
01:01:29 Donc il y a deux choses ensemble.
01:01:31 D'un côté, les liens de famille sont plus solides, et de l'autre côté,
01:01:35 les structures publiques dans l'ensemble du pays ne sont pas toujours extrêmement performantes.
01:01:42 Mais effectivement, la famille est plus présente comme dimension sociale en Italie qu'en France.
01:01:50 Une fois qu'on a dit ça, dans le cas spécifique des EHPAD dont on parle,
01:01:55 je crois qu'il y a un problème de personnel, il y a un problème, une fois de plus,
01:02:00 d'investissement dans le secteur de la santé, et il y a le problème dont Benjamin parle,
01:02:06 qui n'est pas du tout un problème, le fait qu'on vit plus longtemps.
01:02:09 Vieillir est la seule façon qu'on a découvert pour vivre longtemps, donc heureusement qu'on peut vieillir.
01:02:15 Danny Fusser, une dernière réaction.
01:02:18 Quels sont vos besoins très concrètement dans votre domaine Profitez-en ?
01:02:22 Vous êtes en direct sur CNews.
01:02:24 Merci.
01:02:25 C'est vrai, on a besoin d'avoir plus de personnel, mais aussi les formés.
01:02:30 Et ça c'est important, on parle beaucoup de soins palliatifs,
01:02:32 et c'est vrai que je pense que nous ne sommes pas suffisamment armés pour accueillir les personnes en soins palliatifs,
01:02:38 alors même que notre établissement repose sur les soins pour la matière.
01:02:46 Je pense qu'on met davantage les soignants en soins palliatifs,
01:02:50 et également pour des personnes qui ont des troubles cognitifs.
01:02:54 Merci, désolé parce qu'à la fin de votre liaison, c'était un peu difficile,
01:02:58 mais on vous a compris, rassurez-vous, on vous a compris.
01:03:01 Merci beaucoup Danny Fusser.
01:03:03 On lui demande de dire bonjour de notre part à toutes les personnes qui sont derrière.
01:03:06 Et oui, et saluer à la demande d'Alberto Toscano tout le groupe derrière, qui ont Atelier Piscine.
01:03:15 Ils peuvent nous dire bonjour, on les salue.
01:03:18 Ciao.
01:03:20 Merci Danny Fusser, et bon courage évidemment, puisqu'on annonce 40 degrés,
01:03:26 et c'était aussi l'objet de cette rencontre avec vous. Merci mille fois.
01:03:29 Allez, on va prendre la direction de la Corse messieurs, si vous voulez bien.
01:03:32 Pourquoi la Corse ? Parce que les habitants sont de plus en plus inquiets face au trafic de drogue qui monte.
01:03:38 Deux agents municipaux ont été menacés de mort à Jacqueschoux, alors qu'ils effectuaient leur tournée matinale.
01:03:44 C'était dimanche et des trafiquants leur ont carrément interdit de revenir sur les lieux.
01:03:49 On va retrouver tout de suite notre correspondante en Corse, notre correspondante permanente, Christina Luzzi.
01:03:55 Et juste après, on sera avec Jean-Christophe Angélini, qui est le maire du parti de la nation Corse, de Porto Vecchio,
01:04:02 pour savoir ce qui se passe concrètement en Corse. Mais tout d'abord, Christina Luzzi.
01:04:07 De mémoire d'enquêteur, c'est la plus importante saisie jamais réalisée en Corse, confirme le procureur d'Ajaccio Nicolas Sepp.
01:04:13 A ce stade, ce sont plus de 100 kg de résine de cannabis et près de 3 kg de cocaïne qui ont été saisis à la descente d'un navire de la Corsica Linea.
01:04:22 La drogue a été dissimulée dans deux véhicules, dont un appartenant à un marin qui a été arrêté au volant d'un véhicule de luxe dans lequel 70 kg de drogue ont été retrouvés.
01:04:31 Ça faisait un petit moment que les enquêteurs suspectaient des compromissions et des complicités possibles de la part de marins des compagnies de transport maritime
01:04:39 pour permettre l'acheminement des produits stupéfiants dans l'île, même si ce moyen est loin d'être exclusif.
01:04:46 Quatre interpellations ont eu lieu hier et de nouvelles interpellations ont eu lieu ce matin encore.
01:04:51 Diverses perquisitions ont été effectuées et ont permis de retrouver encore plus de 30 kg de résine de cannabis, de la cocaïne et différentes armes non factices et approvisionnées.
01:05:01 Selon le procureur, le démantèlement de ce réseau, qui avait plusieurs ramifications et qui devait alimenter différentes régions de l'île,
01:05:08 a notamment permis d'assécher quatre points d'eau d'île du quartier de Pietralba et des Cannes, à Ajaccio.
01:05:13 - Christina Luzi, notre correspondante en Corse.
01:05:16 Alors, Alberto Toscano, la Corse confrontée au trafic de drogue avec des points de plus en plus visibles,
01:05:22 ce qui n'était pas foncièrement le cas il y a quelques années, mais là, ce trafic se déroule aux yeux des Corses.
01:05:29 On sent effectivement une certaine inquiétude, comme vient de nous le raconter Christina, et elle faisait référence à une saisie de drogue ce matin à Ajaccio, plus de 100 kg de résine de cannabis.
01:05:40 - Oui, mais de l'autre côté, la drogue est malheureusement partout.
01:05:45 Sincèrement, on a du mal à imaginer la Corse faire exception, c'est-à-dire la drogue arrive par la mer, la Corse est entourée de la mer.
01:05:57 Je ne sais pas combien de bateaux privés arrivent en Corse, mais en Sardaigne, en Sicile, partout, sur la côte d'Azur ou sur la côte de Toscane, en transportant malheureusement de la drogue.
01:06:09 C'est une réalité partout, et évidemment, il faut trouver une organisation efficace, commune, pour faire face à ce fléau,
01:06:19 sans jamais oublier celui qui est le point faible, à mon sens, de toutes les organisations criminelles mafieuses, et c'est le blanchiment de l'argent.
01:06:28 Il faut, là, à mon avis, en France, on ne prête pas assez d'attention à cet élément, qui est là où les organisations mafieuses qui s'occupent de la drogue sont vraiment vulnérables,
01:06:45 au-delà évidemment des saisies et des contrôles.
01:06:48 On voit cette inquiétude, Benjamin, c'est ce que nous disait Cristina Luzzi, et la Corse, effectivement, on n'aime pas trop ça.
01:06:57 Même si j'étais avec certains corses ce matin pour préparer cette émission, et le fait nouveau, c'est-à-dire qu'en fait, le trafic existe, mais on ne le voyait pas.
01:07:08 L'élément nouveau, me dit-on, c'est que ces points de deal sont visibles, et ça, ça suscite une énorme inquiétude.
01:07:17 Oui, parce que c'est l'une, si ce n'est la plus grosse entreprise de France aujourd'hui, le trafic de drogue, c'est 3 milliards par an.
01:07:24 Et bonne nouvelle, depuis 2017, c'est intégré dans le PIB, donc ça participe à la richesse nationale, selon l'INSEE.
01:07:29 Mais, c'est une demande européenne, parce qu'il fallait comptabiliser les trafics illégaux, mais 3 milliards d'euros, imaginez-vous.
01:07:36 C'est-à-dire que vous avez une masse de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
01:07:41 Ça permet d'employer des gens, ça permet de structurer des organisations, et ça permet, eu égard à la porosité des frontières de l'Est de l'Europe, d'importer des armes.
01:07:49 Donc, vous avez une situation qui, d'ailleurs, est pire dans certains autres États européens, je pense notamment à la Belgique ou aux Pays-Bas, où là, vous avez vraiment des États dans l'État.
01:07:57 Donc, si jamais on n'arrive pas à régler cette question-là, vous pouvez démanteler tous les points de deal que vous voulez.
01:08:03 Vous pouvez dire "Ah, là, ce territoire-là, il n'est pas concerné", comme la Corse, en réalité, ils finiront tous par l'être, et ils le sont déjà tous.
01:08:09 On a plein de sujets sur des zones rurales qui étaient tranquilles, mais dans lesquelles le trafic de drogue se déplace,
01:08:13 parce que vous avez des ministres qui démantèlent des points de deal en milieu urbain, qui sont très très contents, mais les 3 milliards, ils sont toujours là.
01:08:19 Et donc, le problème n'est pas réglé. Il y a plusieurs solutions. Soit vous frappez sur le consommateur.
01:08:24 C'est compliqué, parce que des consommateurs, vous en avez plusieurs millions. Mais on peut toujours essayer.
01:08:31 Soit vous avez une vraie porosité aux frontières, notamment européennes, mais le problème actuellement, c'est que cette porosité n'est pas très très bien assurée,
01:08:38 notamment du côté du Maroc et de l'Espagne. Donc, vous avez une drogue qui se déverse.
01:08:43 Soit vous légalisez, et si vous légalisez, vous faites passer l'argent que vous gagnez dans le palliatif.
01:08:49 Ça marche dans certains États, ça marche moins dans d'autres. Dans tous les cas, la vision qui est aujourd'hui la nôtre,
01:08:54 qui est extrêmement répressive, avec des démantelages de points de deal qui ne servent à rien, c'est une vision qui a strictement clairement échoué.
01:09:01 On est le premier consommateur en Europe, donc il va falloir changer de logiciel.
01:09:05 On me signale qu'il y aura une mobilisation citoyenne demain à 17h à Ajaccio,
01:09:12 parce qu'effectivement, suite au fait que ces deux agents municipaux ont été menacés de mort à Ajaccio,
01:09:17 les Corses n'aiment pas trop, ils ne plaisantent pas avec ce genre de choses.
01:09:20 Oui, ils ont raison. Le problème, entre guillemets, de la mobilisation citoyenne, c'est que c'est bien, encore une fois.
01:09:26 Ça conduit des gens à se mobiliser contre un phénomène. Ça permet également de le dénoncer.
01:09:31 Dans le pire des cas, ce sont également des gens qui risquent quand même quelque chose,
01:09:35 parce qu'évidemment, derrière, vous avez des dealers qui n'aiment pas trop qu'on les dénonce et qui n'aiment pas trop qu'on les mette en visibilité.
01:09:41 Donc ce sont des honnêtes citoyens, mais qui prennent un risque. Dans le meilleur des cas,
01:09:45 ils parviennent en effet à juguler le trafic parce que les dealers, justement, n'aiment pas la lumière.
01:09:50 Et ce trafic, il ne va pas disparaître. C'est le quartier d'à côté qui paiera les pots cassés parce qu'il ne fera que se déplacer.
01:09:55 Vous voyez que le problème, il est structurel, il n'est pas local.
01:09:58 Le problème, encore une fois, c'est qu'on apprécie ce sujet-là uniquement d'un point de vue local,
01:10:02 avec des démantelages de points de deal, des chiffres qui remontent au ministère de l'Intérieur,
01:10:05 et quelques personnes des quartiers qui parfois, ils ont raison, se mobilisent et arrivent à faire bouger le point de deal.
01:10:11 Mais en faisant ça, vous ne réglez rien.
01:10:14 - Alberto Toscano ? - Tout à fait d'accord.
01:10:16 C'est un problème majeur, mais dans son ensemble.
01:10:20 Évidemment, pour ceux qui se trouvent en Corse ou dans d'autres réalités locales, ça fait mal quand on découvre certaines situations.
01:10:30 Mais les solutions, où elles sont générales ?
01:10:35 Au niveau d'un pays et au niveau de l'Europe, et même plus international que l'Europe, vers le Maroc, vers d'autres pays du monde entier ?
01:10:43 Ou on fait comme ça, ou on acceptera que la situation devienne endémique, parce que la façon de résoudre le problème est à la racine.
01:10:55 - Qu'est-ce qu'on fait concrètement alors, Benjamin Morel ?
01:10:58 - Je vous ai donné, je dirais, quelques pistes.
01:11:01 Soit vous légalisez, ce qui en soit pas idiot, parce qu'aujourd'hui on a une grande partie des effectifs qui sont mobilisés là-dessus,
01:11:06 notamment sur les drogues dites à tort, à mon avis, douces, notamment le cannabis.
01:11:10 Ça permet de réallouer des moyens de policier, et de l'autre côté, ça permet évidemment de mettre l'argent que vous allez gagner,
01:11:15 puisqu'il ne s'agit pas seulement de dépénaliser, mais vraiment de légaliser, donc de taxer, dans la prévention.
01:11:20 Or, aujourd'hui, la prévention est très mal faite en matière de cannabis.
01:11:24 Donc ça, c'est une première option.
01:11:25 Soit vous êtes dans un volet plus répressif, auquel cas taper sur le consommateur est à peu près la seule marge de manœuvre qu'on a au niveau franco-français.
01:11:34 Le problème, évidemment, c'est qu'on l'a déjà fait, on a dépénalisé en contraventionnalisant le port, notamment, de cannabis.
01:11:45 Mais on voit que ce n'est pas très efficace, tout bêtement, parce qu'il y a un nombre de consommateurs extrêmement important.
01:11:50 Donc il s'agirait de frapper à la racine, et notamment d'un certain pays comme le Maroc,
01:11:55 mais vous avez des régions entières qui dépendent de ça, notamment la région du Rif.
01:12:00 Qu'est-ce que vous faites ? Le Maroc va vous dire "oui, mais on a d'autres partenariats avec le Maroc,
01:12:04 notamment en matière de lutte contre le terrorisme, d'économie, c'est un État dont nous sommes proches,
01:12:08 donc rentrer dans un bras de fer va être extrêmement compliqué, vous rendez étanche les frontières".
01:12:13 Mais là, aujourd'hui, on voit bien que Frontex n'a pas les moyens, et que quand bien même elle l'aurait, vous êtes face à un phénomène tellement important.
01:12:21 Je vous ai donné le chiffre au niveau français, imaginez ce que c'est au niveau européen,
01:12:24 que vous aurez toujours des possibilités de contournement.
01:12:27 Donc en effet, c'est un problème qui est structurel, le problème c'est qu'on a une approche de ce problème
01:12:31 qui est uniquement palliatif et conjoncturel.
01:12:33 Avec le point faible de ces organisations qui est le blanchiment.
01:12:36 On va retrouver, priori tout direct, parce qu'on a établi la liaison avec Jean-Christophe Angelini,
01:12:42 qui est le maire du parti de la nation Corse de Porto-Vec, bonjour Jean-Christophe Angelini,
01:12:48 soyez le bienvenu, on est ravi de vous accueillir.
01:12:50 Que se passe-t-il en Corse Jean-Christophe Angelini ?
01:12:54 Je serais tenté de vous dire ce qui malheureusement se passe,
01:12:58 avec peut-être un peu plus de retard et dans d'autres proportions par ailleurs,
01:13:03 à savoir que l'on a bien sûr des phénomènes de trafic,
01:13:07 des phénomènes liés aujourd'hui à des dérives de la société,
01:13:11 et ça ne nous a pas échappé, il y a une forme de mobilisation qui s'opère sur le terrain,
01:13:16 avec des acteurs qui agissent et donc qui tentent, avec les moyens qui sont les leurs,
01:13:21 de circonvenir et de régler un certain nombre de situations.
01:13:24 Alors en préparant cette émission, je connais bien votre île, certains corses me disaient,
01:13:30 le trafic il a existé, mais il était caché,
01:13:35 l'élément nouveau depuis quelques années c'est qu'aujourd'hui il est quasiment aux yeux de tous.
01:13:41 Vous me confirmez cette information ? C'est une information corse que je vous donne.
01:13:45 Alors peut-être et sûrement, je vous prends sur parole,
01:13:48 mais je ne suis pas certain que l'on puisse poser les choses en des termes aussi catégoriques.
01:13:52 La Corse depuis maintenant des décennies, il faut le dire, sans langue de bois et sans faux fuyants,
01:13:57 elle vit à l'heure des difficultés liées au trafic de stupéfiants,
01:14:01 à l'heure liées aux addictions, et elle connaît, c'est vrai, peut-être dans des proportions différentes,
01:14:07 plus ou moins ça se discute, mais des problèmes de cet ordre-là.
01:14:11 Et je crois que pendant longtemps, le politique a voulu, à tort, mettre un voile public sur ces questions,
01:14:16 et ne pas les aborder frontalement, comme me semble-t-il est en train de le faire aujourd'hui,
01:14:20 notamment à travers nous.
01:14:22 Donc oui, il y a un phénomène qui est posé dans sa réalité, dans sa difficulté,
01:14:26 auquel c'est malheureusement vrai, la Corse n'échappe plus,
01:14:30 et donc je crois qu'il est temps maintenant que l'on réagisse.
01:14:33 Donc est-ce que c'est plus visible, socialement, littéralement, qu'auparavant ?
01:14:38 Je ne sais pas, peut-être, mais en tout état de cause c'est posé.
01:14:42 Et je crois qu'aujourd'hui, la jeunesse corse, elle ne peut pas s'affranchir d'une analyse au fond de cette situation,
01:14:48 pas plus d'ailleurs que les élus politiques, dont je suis modestement, ne peuvent en exonérer.
01:14:52 Il y a urgence à agir, et la Corse, que l'on disait à tort, préservée de ce genre de phénomène,
01:14:58 elle est aujourd'hui entrée, et il n'est plus que temps de verbaliser, de mettre des mots,
01:15:03 et bien sûr d'apporter des solutions, qui sont aussi des solutions concrètes, opérationnelles et immédiates.
01:15:09 On me dit qu'il y a une certaine tension sur l'île, justement, dû à cela.
01:15:13 Vous me confirmez ou pas Jean-Christophe Angelini ?
01:15:16 On a une saison estivale qui est un peu en trompe-l'œil, de ce point de vue-là,
01:15:20 et les dizaines de milliers, peut-être les centaines de milliers de visiteurs que nous recevons,
01:15:25 avec l'activité économique qui bat son plein, donnent à la situation une impression un peu contrastée.
01:15:31 Et on n'est pas véritablement dans quelque chose de tendu, comme on pourrait le dire,
01:15:35 mais on a dans les quartiers, dans les zones qui sont aujourd'hui visées par ces trafics
01:15:40 et par les événements récents que vous avez pu aborder dans votre reportage,
01:15:44 on a, c'est vrai, une forme d'électricité et une claire volonté de la part des habitants,
01:15:49 de manière, je le pense, pacifique, rationnelle, raisonnable, d'aborder ces problèmes,
01:15:54 et je le redis, de les régler.
01:15:56 Donc on est en gros, en dehors des tensions, des images d'épinal, des caricatures,
01:16:02 où des réalités passées d'une situation où la Corse était décrite comme étant à l'abri
01:16:07 de plusieurs phénomènes, à un moment où clairement, la Corse, comme tant d'autres,
01:16:11 dans des proportions dont je redis qu'elles peuvent être variables, y est entrée,
01:16:15 et avec des politiques et des citoyens qui tentent d'apporter des réponses.
01:16:18 Et demain, donc, un rendez-vous à 17h, une mobilisation citoyenne pour lutter contre ça
01:16:23 et pour dénoncer justement ces deux menaces des agents municipaux.
01:16:27 Vous me confirmez cette manifestation ?
01:16:29 Oui, le PNC, le groupe Avant-Decembre, où que j'ai l'honneur de présider à l'Assemblée de Corse,
01:16:33 ont été parmi les tout premiers à soutenir ces agents, à soutenir la commune d'Ayage,
01:16:38 à soutenir ces et ceux habitants, citoyens, agents publics, municipalités,
01:16:44 qui ont été visés, directement ou pas, par ces phénomènes.
01:16:48 Moi, je dis tout simplement, sans populisme, ni racisme, sans démagogie,
01:16:52 ni volonté de caresser qui que ce soit dans le sens du poil,
01:16:56 qu'on ne peut pas se lever le matin, à l'aube, travailler et être prêt à partir dans ce genre de circonstances.
01:17:02 Donc oui, il faut une réaction et j'espère de tout cœur qu'elle sera pacifique, mesurée
01:17:07 et que l'on aura quelque chose de digne, qui sera à la hauteur des attentes de notre peuple
01:17:12 et de nos concitoyens qui, dans des quartiers urbains, sont maintenant soumis à des phénomènes
01:17:17 que l'on peut encore juguler parce que la Corse, nous l'avons dit,
01:17:20 n'a pas vocation à s'inscrire dans une trajectoire de banlieue, de grande métropole.
01:17:24 Elle est un pays avec une identité, une spécificité, une forme de sérénité
01:17:29 et nous voulons, encore une fois, sans ostracisme, les préserver à tout prix.
01:17:33 Merci beaucoup Jean-Christophe Angelini.
01:17:36 Je rappelle que vous êtes le maire du parti de la nationale, de la nation Corse, de Porto Vecchio,
01:17:41 une bien jolie ville en tous les cas.
01:17:43 Vous avez bien la chance d'être le maire de cette belle station.
01:17:46 Et bon courage pour la suite et on suivra évidemment ce qui va se passer demain du côté d'Ajaccio.
01:17:52 Messieurs, on va marquer une pause et juste après la pause, je vous amène dans une belle commune.
01:17:57 Vous voulez savoir où ?
01:17:58 - Bien évidemment.
01:17:59 - Saint-Emilion.
01:18:00 - Ah oh !
01:18:01 - Pas mal non ?
01:18:02 - Il y aura une dégustation aussi.
01:18:03 - Toute consommation.
01:18:05 Vous connaissez le refrain.
01:18:06 Allez, on marque une pause, on se retrouve juste après.
01:18:09 A tout de suite.
01:18:10 Soyez les bienvenus, il est 14h33, c'est la dernière ligne droite de La Parole au français été
01:18:19 avec moi toujours Alberto Toscano et Benjamin Morel.
01:18:23 Allez, messieurs, on va commencer par une petite séquence.
01:18:26 On va donner un petit coup de projecteur sur un héros qui a sept ans et demi.
01:18:33 Vous allez découvrir cette séquence en même temps que moi.
01:18:35 C'est Benjamin Cuneo qui m'aide à préparer cette émission avec l'or para,
01:18:42 qui me signale cette petite séquence incroyable, comme quoi des miracles peuvent se produire.
01:18:47 C'est un petit garçon, je vous l'ai fait courte, qui a sept ans et demi,
01:18:50 qui voit sa maman inanimée.
01:18:52 Et qu'est-ce qu'il fait ?
01:18:53 Il décroche son téléphone et il appelle les pompiers sur le fameux numéro 18.
01:19:00 On écoute et on verra que grâce à cet acte héroïque, il a réussi à sauver sa maman.
01:19:05 Écoutez ce dialogue et puis on en parle juste après.
01:19:09 - Les pompiers, bonjour.
01:19:12 - Bonjour, ma mère, elle n'arrive pas à se réveiller.
01:19:16 Venez dans le...
01:19:18 - Dans le...
01:19:19 - Oui.
01:19:20 - Sur laquelle âge est ta maman ?
01:19:22 - 34 ans.
01:19:24 - C'est une maison ou un appartement ?
01:19:25 - Une maison.
01:19:26 - D'accord.
01:19:27 Et ta maman, elle est sur le ventre ou elle est sur le dos, là ?
01:19:29 - Elle est sur le ventre parce qu'en fait, elle n'arrive pas à se réveiller.
01:19:33 - Et peux-tu la mettre sur le dos, ta maman, s'il te plaît ?
01:19:36 - Non, non, je ne peux pas.
01:19:37 - Elle te répond quand tu l'appelles ?
01:19:39 - Non, elle ne répond pas.
01:19:41 - Quand tu dis "maman" dans son oreille, "maman" ?
01:19:43 - Maman !
01:19:44 - Je ne peux pas.
01:19:45 - D'accord, mets-la sur le dos, s'il te plaît.
01:19:47 - C'est bon.
01:19:48 - Elle est sur le dos, ta maman ?
01:19:50 - Oui.
01:19:51 - Est-ce que tu peux mettre ton oreille à côté de son nez et me dire s'il y a de l'air qui sort de son nez ?
01:19:55 - Oui, il y a de l'air qui sort de son nez.
01:19:57 - Est-ce que tu connais... Tu as quel âge ?
01:19:59 - 7 ans et demi.
01:20:01 - 7 ans, d'accord.
01:20:02 Est-ce qu'on peut essayer de mettre maman sur le côté ?
01:20:03 Tu la mets sur son épaule, tu la mets sur le côté.
01:20:05 Est-ce que tu arriveras à la mettre sur le côté ?
01:20:07 Comme si elle faisait dodo, mais sur le côté.
01:20:09 - C'est bon.
01:20:10 - Tu as réussi à mettre maman sur le côté ?
01:20:11 - Oui.
01:20:12 - D'accord.
01:20:13 Est-ce que tu es le seul enfant, tu es tout seul à la maison ?
01:20:16 - Non, je suis avec ma petite soeur.
01:20:18 - Avec laquelle ?
01:20:19 - Elle a 4 ans et demi.
01:20:20 - D'accord.
01:20:21 Est-ce que tu peux aller à un chien de tes voisins ?
01:20:23 Voir un de tes voisins, s'il te plaît.
01:20:25 - D'accord.
01:20:26 - C'est très bien ce que tu fais.
01:20:28 - Oui, maman, elle est soûlée, elle me l'appelle.
01:20:32 Parce qu'en fait, ma mère, elle n'est pas...
01:20:35 Elle n'arrive pas à surveiller.
01:20:36 - D'accord, je vais aller voir...
01:20:37 Allô ?
01:20:38 - Oui, madame, bonjour, c'est compliqué,
01:20:39 vous pouvez suivre l'enfant et aller voir la maman, s'il vous plaît.
01:20:41 - C'est pas difficile, je vais tout de suite.
01:20:43 - S'il vous plaît.
01:20:44 - Elle est consciente ou pas ?
01:20:46 - Non, elle a dû fermer.
01:20:48 - D'accord, est-ce qu'elle respire ?
01:20:49 Vous connaissez votre maman sur son ventre ?
01:20:51 - Oui, elle respire.
01:20:52 - D'accord.
01:20:53 Vous la laissez en PLS ?
01:20:55 Vous la surveillez, les pompiers, ils arrivent, d'accord ?
01:20:57 - Ça marche.
01:20:58 - Vous pouvez la surveiller ?
01:20:59 - D'accord, il y a des suivis sur technologie sur le ventre,
01:21:01 vous pouvez féliciter son fils, je pense que c'est grâce à...
01:21:03 Son fils, je sais pas si il est reconnu, mais c'est grâce à lui.
01:21:05 - Merci.
01:21:06 - Félicitez le nôtre par sa très bonne circulation.
01:21:08 - Ok, je raccroche, c'est bon ?
01:21:09 - Oui, vous pouvez raccrocher, mes collègues arrivent.
01:21:11 - D'accord.
01:21:12 - C'est incroyable, cette séquence.
01:21:14 - Incroyable.
01:21:15 - On parle tellement de choses, parfois avec une actualité très difficile,
01:21:21 et je trouve que c'est un coup de projecteur énorme,
01:21:24 sur ce petit bout de chou de 7 ans et demi,
01:21:26 et ce sang-froid, etc.
01:21:28 Quel réflexe d'appeler les pompiers,
01:21:30 enfin, Benjamin, c'est incroyable, non ?
01:21:31 - C'est une très très belle histoire.
01:21:33 - Une belle histoire.
01:21:34 - Un grand grand sang-froid, un grand sens de responsabilité,
01:21:36 il faut saluer cet enfant.
01:21:37 - Et Alberto ?
01:21:38 - Ça donne de l'espoir pour l'avenir.
01:21:40 - Mais ouais, ça donne de l'espoir pour l'avenir.
01:21:41 - J'espère qu'il y aura de nouvelles générations
01:21:44 avec une capacité de se débrouiller dans des situations difficiles.
01:21:48 Moi, j'avais peur, quand j'entendais ça,
01:21:51 je disais, "mais envoyez tout de suite la brûlure,
01:21:53 qu'est-ce que vous attendez ?"
01:21:54 - Mais en fait, là, il y a...
01:21:56 - Parce qu'on entre dans cette situation de peur.
01:22:00 - Alors, je découvre cette histoire en même temps que vous, évidemment,
01:22:03 grâce à Benjamin Cuneo et à leurs paras.
01:22:06 On ne sait pas, effectivement, on peut subodorer
01:22:08 que cet enfant ait été sensibilisé,
01:22:10 parce que 7 ans et demi, on n'a pas toujours le réflexe d'appeler le 18.
01:22:13 Donc, on en saura peut-être un petit peu plus,
01:22:15 on en parlera au cours de cette journée.
01:22:16 - Et la mère, elle va bien ?
01:22:17 - Et apparemment, tout va bien.
01:22:18 Et je vous lis le communiqué du préfet de Versailles,
01:22:21 que je découvre également,
01:22:22 "Bravo et fierté pour cet enfant de 7 ans et demi,
01:22:25 héroïque et remarquable,
01:22:26 qui compose le numéro de secours d'urgence le 18.
01:22:28 Merci aux opérateurs pompiers spécialement formés
01:22:31 à l'écoute des personnes en détresse
01:22:33 et à la mise en œuvre de secours
01:22:35 sous le commandement de Stéphane Millot.
01:22:36 Il constitue le premier maillon de la chaîne de secours."
01:22:39 Et grâce au sang-froid de ce petit garçon
01:22:40 qui a suivi les indications de l'opérateur,
01:22:42 la maman a pu être mise en position latérale
01:22:44 des sécurités avant l'arrivée des pompiers.
01:22:46 Je trouve que c'est une très, très belle histoire.
01:22:48 - C'est à Versailles ?
01:22:49 - Apparemment, c'est à Versailles, oui.
01:22:50 - Versailles.
01:22:51 - Belle histoire, non ?
01:22:52 - Magnifique.
01:22:53 - Voilà.
01:22:54 - Belle histoire.
01:22:55 - Je voulais qu'on commence cette dernière partie
01:22:56 avec ce petit coup de projecteur.
01:22:57 On y reviendra, je pense qu'on y reviendra évidemment
01:23:00 dans "Punchline" tout à l'heure à 17h.
01:23:02 Allez, je vous amène, chose promise, chose due,
01:23:04 on va prendre la direction de Saint-Emilion,
01:23:06 un des plus beaux sites de France, évidemment.
01:23:08 Vous connaissez Saint-Emilion, Alberto ?
01:23:09 - Oui.
01:23:10 - Vous y êtes allé ?
01:23:11 - J'étais...
01:23:12 - Jamais allé, non.
01:23:13 - Jamais ? Ah, mais il faut aller à Saint-Emilion, c'est une...
01:23:15 - Délocalisons la prochaine émission.
01:23:17 - Je vais en parler à Serge Neyser, je vais lui poser la question,
01:23:19 je vais lui suggérer, s'il nous regarde,
01:23:21 il peut m'envoyer un SMS pour me dire s'il donne son accord ou pas.
01:23:24 Mais sans la consommation, évidemment.
01:23:26 - Évidemment.
01:23:27 - Ça peut très vite monter.
01:23:28 - Avec modération.
01:23:29 - Oui, avec modération.
01:23:31 En tous les cas, évidemment, Saint-Emilion affiche complet.
01:23:35 L'été, les rues sont bondées, alors difficile pour la commune
01:23:37 d'accueillir tout le monde.
01:23:38 Regardez ce reportage de Jérôme Rampenoux
01:23:40 et on posera la question à Joël Manuel,
01:23:43 qui est premier adjoint à la mairie de Saint-Emilion.
01:23:45 Comment on organise ? Ailleurs, nous étions à La Baule.
01:23:48 Eh bien, aujourd'hui, direction Saint-Emilion.
01:23:50 D'abord, le reportage de Jérôme Rampenoux.
01:23:53 - Au mois d'août, lorsque l'on veut venir visiter Saint-Emilion,
01:23:57 la première étape, c'est de réussir à trouver une place pour stationner.
01:24:00 - Ah oui, c'est compliqué.
01:24:01 On vient d'arriver, on a essayé notre chance ici,
01:24:03 mais on ira plus loin, il y a des paris, normalement, il y a de la place.
01:24:05 On va voir, on n'est pas encore allé dans les autres.
01:24:07 - La cité médiévale est connue à travers le monde pour son vin
01:24:10 et elle est régulièrement prise d'assaut.
01:24:12 Ici, les ruelles ne sont pas larges,
01:24:14 mais on a vite l'impression de ne plus avoir la place pour circuler.
01:24:17 - Je trouve qu'il y a du monde, oui.
01:24:18 Après, c'est très concentré dans le cœur du village.
01:24:21 Donc, voilà, on va faire la petite découverte.
01:24:23 - Saint-Emilion, j'ai lu ça il n'y a pas longtemps,
01:24:25 que c'était le village le plus connu au monde.
01:24:28 Donc, je ne vois pas comment on va pouvoir réguler le nombre de visiteurs.
01:24:32 Puis, c'est tellement beau.
01:24:34 - Pour les professionnels, réguler le nombre de touristes dans la cité
01:24:37 paraît impossible et ils ont besoin de ces visiteurs
01:24:40 car l'hiver, Saint-Emilion s'endort.
01:24:42 - Le problème, c'est le stationnement.
01:24:43 C'est que quand il y a un amas de touristes,
01:24:45 on a du mal à les accueillir et ils ont du mal à se stationner.
01:24:49 Donc, ce n'est pas facile.
01:24:51 - Souvent, nous, quand on débauche qu'il n'y a plus de place pour circuler en voiture,
01:24:56 c'est plus compliqué.
01:24:57 Ça fait partie du jeu et on a besoin de cette clientèle-là
01:25:00 et on sait qu'ils vont arriver à ce moment-là.
01:25:01 - Ici aussi, l'afflux de touristes dépend beaucoup des conditions météo.
01:25:04 Au mois de juillet, les professionnels ont remarqué
01:25:07 qu'il y avait 30% de fréquentation en moins par rapport à l'année dernière.
01:25:11 - Voyons, on se balade pas mal dans la Pôle-Horloge.
01:25:14 En France, hier, nous étions à La Bôle.
01:25:16 Aujourd'hui, nous sommes à Saint-Emilion avec cette problématique
01:25:18 pour toutes ces stations, pas à Baldéherre, mais c'est haut lieu touristique.
01:25:22 On peut faire référence évidemment à l'île de Bréhat,
01:25:24 on peut faire référence au Mont-Saint-Michel.
01:25:26 Ce n'est pas toujours simple de gérer parce qu'il faut penser à cet afflux de population.
01:25:30 Et il y a plein de facteurs à gérer.
01:25:33 - Il y a plein de facteurs.
01:25:34 Il faut évidemment des infrastructures qui sont des infrastructures extrêmement saisonnières en réalité.
01:25:38 Parce que comme ça a bien été dit, ensuite, hors saison, vous avez des villes qui s'endorment.
01:25:42 Et malgré tout, il faut avoir cet investissement-là.
01:25:44 Vous avez également des gens qui vivent et qui aujourd'hui sont parfois en délicatesse
01:25:49 avec cette augmentation de la fréquentation touristique,
01:25:52 alors qu'eux-mêmes sont des habitants à l'année.
01:25:55 Donc, vous avez des tensions nouvelles qui sont en train de se créer.
01:25:58 Et il y a un point qu'il faut souligner, c'est évidemment la préservation des sites.
01:26:02 On a des sites qui, d'un point de vue naturel, d'un point de vue patrimonial,
01:26:05 souvent ne sont pas tout à fait faits pour accueillir une aussi grande masse de touristes.
01:26:11 Et parfois, ils sont dégradés.
01:26:13 Donc, il faut avoir un rapport qui est un rapport rationnel au tourisme.
01:26:16 Ça implique le développement d'infrastructures.
01:26:19 Je rappelle que le tourisme, c'est environ 4 % du PIB.
01:26:22 Donc, c'est une source économique extrêmement importante.
01:26:25 Et de l'autre côté, il faut également avoir une stratégie de développement de l'ensemble du territoire.
01:26:30 Parce que c'est vrai que l'un des problèmes que l'on a aujourd'hui,
01:26:32 c'est une hyperconcentration sur quelques territoires, alors que la France est belle.
01:26:37 Oui, la France est belle. Et Saint-Émilion, c'est très beau.
01:26:39 Alberto Toscano.
01:26:41 Saint-Émilion, en plus, comme toute cette partie de la France,
01:26:44 a une saison touristique qui continue à la période des vendanges.
01:26:51 C'est très intéressant, c'est très séduisant, c'est beau.
01:26:55 Moi, j'aime beaucoup la zone de production du pomme-rolle,
01:26:59 qui est une partie absolument séduisante de la France,
01:27:04 et particulière même par rapport à la ville de Saint-Émilion.
01:27:08 Donc, là, on a besoin d'infrastructures,
01:27:12 mais je crois sincèrement que dans cette partie de la France,
01:27:16 l'organisation est excellente,
01:27:18 et leur capacité d'accueillir les touristes est tout à fait remarquable.
01:27:23 Alors, on devait être en relation avec Joël Manuel.
01:27:26 On l'aura peut-être dans le cadre de Punchline, un petit problème de connexion,
01:27:30 mais on voulait donner un petit coup de projecteur sur Saint-Émilion.
01:27:34 On va terminer cette émission avec problème d'argent, évidemment,
01:27:38 puisque, alors que des millions de Français ne partent pas en vacances cet été,
01:27:42 ils sont nombreux à profiter des fêtes foraines partout en France,
01:27:46 un événement abordable financièrement, on va le voir.
01:27:50 A tous les cas, à Paris, au Jardin des Tuileries,
01:27:52 vous allez vouloir la fête de Basson-Plein.
01:27:54 Vous avez fait la grande roue, Alberto Toscano ?
01:27:56 - Il n'y a pas de danger que moi je monte sur ce qu'on a vu tout à l'heure.
01:28:03 - La grande roue ?
01:28:04 - Non, la grande roue, ce n'est pas pour vous.
01:28:06 - Non, la grande roue, oui, mais l'autre qui monte, qui descend,
01:28:10 j'aurais des problèmes cardiaques.
01:28:13 - Et Benjamin, je le sens capable de faire le...
01:28:15 - Moi, j'aime bien, oui.
01:28:16 - Moi aussi.
01:28:17 - C'est aussi pour la délocalisation du studio dans la fête foraine des Tuileries.
01:28:21 C'est moins loin, ça peut être plus...
01:28:23 - Mais ça va être un budget, parce qu'on va voir combien coûte les manèges.
01:28:26 - Exactement.
01:28:27 - Combien ça coûte ?
01:28:28 Réponse avec Gilles Bedeau et Corentin Bouillaud.
01:28:30 Je vous amène.
01:28:31 On voyage pas mal dans cette émission.
01:28:33 Entre la pêche aux canards et la grande roue,
01:28:38 les allées de la fête foraine sont bien remplies.
01:28:41 Parmi les visiteurs, certains qui n'ont pas pu partir en vacances cet été,
01:28:45 mais qui profitent de cet événement pour passer des bons moments en famille.
01:28:50 - C'est un compromis, les budgets, qu'on n'a pas mis sur les vacances, sur les voyages.
01:28:54 On les met ici, voilà.
01:28:57 Donc on profite quand même de ces moments d'été.
01:29:00 La fête foraine, un événement considéré comme abordable sur le plan financier.
01:29:05 - Bien sûr, il y a des gens qui viennent à la foire parce que, justement, ils peuvent pas partir.
01:29:09 Ils viennent se détendre, et puis l'avantage qu'on a à la foire, c'est que l'entrée est gratuite chez nous.
01:29:14 Mais qui a dû aussi augmenter ses prix face à l'inflation.
01:29:17 - Pour une personne, si on fait quelques manèges et puis manger, il faut compter un budget de 40 euros.
01:29:24 Donc il peut y avoir 50 centimes d'augmentation, peut-être 1 euro d'augmentation.
01:29:28 Mais ça va pas plus loin.
01:29:30 En 2023, c'est près de 40% des Français qui ne partent pas en vacances cet été.
01:29:36 - Bon, 40 euros, c'est abordable ou pas abordable ?
01:29:39 Je sais pas, c'est pour une famille nombreuse ?
01:29:43 - Pour une famille nombreuse, c'est en effet un peu cher, surtout dans les milieux populaires
01:29:46 surtout quand vous voyez aujourd'hui les restes à vivre.
01:29:48 Mais il faut également comprendre que beaucoup de ces manèges fonctionnent à l'électricité.
01:29:51 Vous connaissez les coûts de l'électricité.
01:29:53 - 10% de hausse, ça !
01:29:54 - Voilà, vous avez un investissement de base qui est important, la location du site.
01:29:57 Donc évidemment, il ne s'agit pas de dire que les forains en profitent.
01:30:03 C'est en effet à l'image d'une société dans laquelle les loisirs sont devenus un luxe.
01:30:07 - Alberto Toscano, c'est vrai que lorsqu'on ne part pas en vacances, qu'on est bloqué à Paris,
01:30:12 qu'on a des moutons, etc., qu'on a des occupations.
01:30:15 Les mois d'août à Paris, les mois d'août n'ont pas terminé.
01:30:19 Bon, je dirais peut-être aux Tulleri. Je vous dirai la prochaine fois.
01:30:23 - Ah oui, mais moi ce que je souhaite, c'est que vous puissiez vous filmer.
01:30:26 - Ah ben d'accord, pourquoi pas !
01:30:28 - Et si jamais vous vous filmez dans la grande roue, évidemment, nous on est promeneurs
01:30:32 et sur CNews, on veut vous voir dans la grande roue.
01:30:34 - D'accord, si j'ai servi !
01:30:35 - Mais si vous êtes courageux, vous faites le train fantôme.
01:30:37 - Non, le train fantôme, non ! La grande roue, oui ! D'accord !
01:30:42 - Mais attendez, c'est vrai que plus sérieusement, lorsqu'on n'a pas les moyens
01:30:46 financiers de partir en vacances, et c'est le cas parfois, et d'un grand nombre de Français,
01:30:50 hélas, il faut essayer de trouver des occupations.
01:30:52 - Oui, et en plus, à Paris, c'est une tradition.
01:30:54 Cette idée, le mois de septembre, cette période de l'année, la fête foraine,
01:31:00 ça fait partie des meubles, des traditions.
01:31:03 Il y a quelque chose d'agréable aussi, parce que ça entre dans nos habitudes.
01:31:08 Même si on ne va pas forcément les voir, mais on les voit en passant par ce quartier
01:31:14 au centre de la capitale, devant le Louvre, oui, ça fait plaisir.
01:31:19 Si une année, ça n'existait plus, je serais un peu triste.
01:31:23 - L'autre phénomène aussi, qui va dans le même sens, Benjamin,
01:31:27 c'est qu'on l'a constaté cette année, c'est que les Français partent de moins en moins loin
01:31:31 de leur lieu d'habitation.
01:31:33 Ils font 30 à 40 kilomètres maximum, ils trouvent des campings pas très loin, etc.
01:31:37 Parce que, évidemment, l'inflation est là, l'essence coûte cher.
01:31:41 On essaie de trouver des solutions.
01:31:43 J'avais vu l'autre jour un magazine où, effectivement, il y avait un camping
01:31:47 où chaque campeur participait pour que ça coûte moins cher.
01:31:52 C'est quand même le reflet de notre société qui ne va pas très bien.
01:31:55 - On est dans une crise structurelle du pouvoir d'achat.
01:31:57 Il y a plusieurs facteurs.
01:31:59 Il y a des facteurs en termes de coût, notamment le prix du logement ces dernières années
01:32:02 a pesé de plus en plus dans le panier des Français.
01:32:06 Et là, on a une vraie réflexion à avoir sur, notamment, les rapports entre propriétaires-locataires.
01:32:10 Vous avez le coût de l'énergie, évidemment, qui s'est envolé.
01:32:13 Et ces coûts-là, on pourrait agir dessus avec des politiques intelligentes sur le long terme.
01:32:17 Et ensuite, vous savez, le gouvernement dit beaucoup
01:32:20 "Attention, regardez, on a eu l'une des inflations les plus faibles d'Europe".
01:32:23 C'est vrai.
01:32:24 On est l'un des rares pays européens où les salaires et les traitements des fonctionnaires
01:32:28 ont aussi peu augmenté.
01:32:29 Et donc, oui, les prix ont moins augmenté qu'ailleurs.
01:32:32 Mais en revanche, les salaires et les traitements, eux, n'ont quasiment pas augmenté.
01:32:35 Donc, on a eu un différentiel de pouvoir d'achat beaucoup plus défavorable
01:32:38 que certains de nos voisins, comme la Belgique.
01:32:40 Donc, ce faisant, en effet, aujourd'hui, on est dans une situation
01:32:44 où le politique joue sur ce qu'on appelle de la déflation compétitive.
01:32:48 On devient de moins en moins cher, donc on attire les entreprises,
01:32:51 on dit "Youpi, on est plus attractif".
01:32:53 Mais in fine, qui est-ce qui paye ? Eh bien, c'est les Français durant les vacances.
01:32:56 Ce qui n'a vraiment pas augmenté, c'est les retraites.
01:33:00 Là, vraiment, c'est l'un des pays européens où, je crois, les retraites...
01:33:04 Alors, on les a indexées sur l'inflation, ce qui est moins pire quand même
01:33:07 qu'en effet pour les salaires et les traitements.
01:33:09 Mais oui, en effet, les retraités sont...
01:33:11 Pas complètement indexés, mais pas complètement.
01:33:14 Les retraites n'ont pas complètement rattrapé,
01:33:17 corrigez-moi si je me trompe, l'inflation.
01:33:19 Alors, il y a eu une indexation, quand même, ces dernières années, si.
01:33:22 Mais en effet, il y a une perte de pouvoir d'achat global pour les retraités
01:33:26 parce qu'il faut voir que tout n'augmente pas au même niveau.
01:33:29 C'est-à-dire que ce qui a beaucoup augmenté, ce sont les produits de base.
01:33:32 Et donc, vous n'achetez pas un nouveau téléphone ou...
01:33:36 C'est tout le problème de la manière dont on calcule l'inflation.
01:33:39 Vous n'achetez pas un four à micro-ondes, un nouveau téléphone ou un jet ski
01:33:43 si vous achetez un jet ski tous les quatre matins.
01:33:45 En revanche, la nourriture, oui.
01:33:47 Alors, qu'est-ce qui a augmenté ces dernières années ?
01:33:49 L'énergie et l'alimentation.
01:33:51 Messieurs, merci.
01:33:53 On ne peut pas jouer à les prolongations.
01:33:55 Je suis le maître des horloges.
01:33:56 Benjamin Cuneo me parle, il est temps de rendre l'antenne.
01:33:58 Merci, en tous les cas, c'était un plaisir de vous avoir.
01:34:00 Alberto Toscano, Benjamin Morel.
01:34:02 Merci évidemment à Benjamin Cuneo, donc, à leur para,
01:34:05 aux équipes de la promotion qui ont fait un énorme travail ce matin,
01:34:08 comme tous les jours d'ailleurs.
01:34:09 Merci aux équipes en OG.
01:34:10 Bravo aussi.
01:34:11 Vous pouvez relivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:34:15 Tout de suite, c'est 120 minutes info qui vous est présentée par l'excellent
01:34:18 Michael Dos Santos.
01:34:19 Et moi, je vous dis bye bye.
01:34:20 Je vous retrouve tout à l'heure à 17h pour Punchline.
01:34:23 A tout à l'heure.
01:34:24 de la France.
01:34:25 ♪ ♪ ♪

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