Dominique Besnehard répond aux questions du «5,4,3,2,1, Promo !»

  • l’année dernière

À 10h10, place à "5, 4, 3, 2, 1 Promo !" Le principe ? Caroline Speller pose cinq questions très personnelles à l’invité. S’il répond à tout, Caroline Speller se charge de lui faire la plus belle promotion de sa vie !
Retrouvez "Le point de vue de Clément Lanoue" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-point-de-vue-de-clement-lanoue
Transcript
00:00 - Le Club de l'été avec Dominique Bessenaire, tout va bien ? - Tout va bien, très bien.
00:03 - La promo c'est un truc qui vous plaît ? - Moi j'aime bien, on rencontre des chroniqueurs ou des journalistes,
00:10 ça me fait toujours plaisir de parler.
00:14 Moi j'aime bien le côté un peu comme ça, où on s'amuse un peu, où c'est un peu léger et profond.
00:20 Quand ça n'est prise de tête, j'aime pas trop.
00:22 - On va essayer de tout faire pour ce soir. - Non mais il faut alterner, il faut toujours profondeur et divertissement.
00:29 - Alors justement, profondeur et divertissement, est-ce que c'est le programme de ce festival que vous avez ?
00:33 - Exactement.
00:35 - Elégant et populaire. - Angoulême, donc ça démarre mardi, le festival du film francophone.
00:39 - C'est la 16ème édition et cette année le pays invité c'est la Suisse, dont Jean-Luc Godard.
00:45 Mais il n'y a pas que Jean-Luc Godard, parce que la suite romande a proposé beaucoup de cinéastes à travers les années,
00:57 parce qu'en dehors de Godard, il y a Souter, Tanner, Goretta, et on les a un peu oubliés.
01:04 Et je sais, c'est des cinéastes des années 70, même jusqu'à 80, essentiels.
01:10 - Oui, Tanner, je vous coupe, mais Tanner qui avait fait découvrir, en tout cas moi je ne la connaissais pas,
01:15 c'est Karine Viard, et Karine Viard, si ce n'est débutée en tout cas, s'est fait découvrir.
01:18 - Non mais il a fait surtout Bullogier, avec la salamande, qui est un film formidable.
01:25 Et ces films-là témoignent bien d'une époque, des sentiments.
01:29 Moi j'aime bien quand ce cinéma aussi vous replonge dans une société,
01:35 et donc on est ravi que des jeunes découvrent ce cinéma.
01:38 Et puis plus près de nous, il y a Ursula Meyer, "L'enfant d'en haut", qui était une scénastre très importante,
01:44 et Lionel Bayer, mais il y en a d'autres qu'on n'a pas pu prendre.
01:48 Mais il y a une première avec le film de Delphine, "Le hérissé", qui s'appelle "Last Dance",
01:54 avec un film suisse avec... je vais vous dire qui, j'ai oublié, mais ça va me revenir.
02:01 - Donc mardi, le début de ce festival du film francophone, avant que la mémoire ne vous revienne,
02:07 c'est le 5/4/21 promo pour l'instant, donc un questionnaire compte-arbours,
02:11 qui si vous le réussissez, Dominique, vous donne droit à une magnifique promo,
02:14 une promo avec que des adjectifs positifs.
02:17 Caroline, c'est à vous, on y va.
02:19 - Alors je coupe, c'est François Berléand qui joue dans le film.
02:21 - François Berléand, d'accord.
02:22 - Parce qu'il est tellement incroyable dans ce film, et tellement un contre-emploi que j'avais oublié, pardon.
02:28 - Très bien, alors on y va. 5, donc 5 actrices pour vous.
02:32 Incontournables, de cœur.
02:34 - Alors pour moi, je dirais Sarah Bernard, parce que j'ai vu l'exposition Sarah Bernard,
02:40 et il reste quelques jours, allez-y, parce que c'était tout le sale.
02:44 Sarah Bernard, Sarah Bernard, Marlène Dietrich, Daniel Darieu,
02:50 on va mettre un peu, je les ai entre Daniel Darieu et Micheline Prelz,
02:54 parce que je les aime toutes les deux, on peut en mettre 6 ?
02:56 - Oui, allez-y, 6, j'accepte.
02:59 - Marlène Jaubert, Laetitia Casta.
03:03 - Oh, que de belles femmes.
03:04 Quatre conseils que vous donniez en tant qu'agent à vos actrices ?
03:09 - Pas de faire de chirurgie esthétique.
03:12 - C'est vrai, pourquoi ?
03:13 - Parce que ça défigure les emplois.
03:16 Et un jour, moi je me souviens que Daniel Darieu m'avait dit à propos d'une actrice
03:23 avec laquelle elle tournait, qu'on voyait un peu plus loin, je gérais pas son nom,
03:27 elle a dit "mais pourquoi elle a mimé son visage ?"
03:30 Non, je lui dis "pourquoi elle a mimé son visage ?"
03:32 Elle me dit "Dominique, c'est le mauvais âge."
03:34 Et le mauvais âge à l'époque, c'était 50 ans.
03:39 Maintenant on s'en fout, le mauvais âge pour une actrice,
03:42 elle travaille jusqu'à 100 ans maintenant.
03:44 Non mais à l'époque, à 40 ans, vous voyez aux Etats-Unis,
03:48 à 40 ans une actrice a moins de rôle.
03:50 Et donc en France, nous en Europe, et on ne parle même pas du cinéma anglais,
03:55 quand on voit Hélène Myrène ou toutes ces grandes actrices,
03:59 elles ont passé tous les âges, on voit Nézaret Greve.
04:02 Nous, en fin de compte, on est moins...
04:05 Il y a les âges et puis il y a l'histoire d'une actrice sur le visage.
04:09 Et c'est mieux d'avoir son visage...
04:12 Mais c'est très difficile de vieillir pour une actrice.
04:15 Moi je me souviens des séances de rush,
04:17 maintenant on ne voit plus les rushs,
04:18 mais à l'époque, toute l'équipe allait après le tournage
04:21 voir les rushs de la veille.
04:23 Et bien je peux vous dire qu'une actrice, c'est pas possible.
04:26 Alors elle s'attaque à l'opérateur d'abord,
04:29 après elle s'attaque au maquilleur,
04:31 et elles ont oublié de dire que les années passent.
04:34 - Donc premier conseil, est-ce que vous avez un autre conseil ?
04:37 - Bien sûr, j'ai cette éthique de faire des bons choix.
04:41 Comme dit Nathalie Baye,
04:43 on fait une carrière, pas avec ses acceptations, avec ses refus.
04:48 - Trois jeunes actrices ou acteurs que vous considérez
04:51 comme être l'avenir du cinéma français ?
04:53 - Et bien je dirais Annalise Lemoustier,
04:57 je dirais Rebecca Marder,
05:00 et la petite qui est aussi dans le film,
05:04 Nadia Tekhichéville, j'arrive pas à dire son nom,
05:07 elle aurait dû prendre un pseudonyme qui est dans un film.
05:10 - Un nouveau conseil, prenez un pseudonyme.
05:13 - Non mais en même temps, moi j'ai un jour eu une actrice appelée Del Arby,
05:17 je lui ai dit "tu pourrais pas prendre un autre nom ?"
05:20 Elle me dit "mais c'est l'histoire de mon père".
05:23 À un moment donné ça fige, parce que tout d'un coup,
05:26 voilà, à l'époque, c'était une autre époque,
05:29 mais comme elle s'appelle Anouk Emmeh,
05:32 elle s'appelle Anouk Dreyfus, elle s'appelle Françoise Dreyfus.
05:36 Et elle s'appelait pas parce qu'elle refuse, c'est d'où elle vient.
05:40 Mais Anouk Emmeh, c'est plus facile.
05:43 Et puis à l'époque, c'était peut-être l'époque,
05:44 il y avait des relents un peu...
05:48 - Oui c'est compliqué.
05:49 Deux chansons de Sylvie Vartan.
05:52 - "Par amour, par pitié",
05:55 et "Par amour, par pitié",
05:59 je dirais pas la plus belle pour aller dans, je sais,
06:01 mais pourquoi pas, parce que tout le monde la connaît.
06:02 - Oui, celle-là oui.
06:03 - Non, non, non, "Par amour, par pitié" et "Irrésistiblement".
06:08 C'est une chanson géniale qui est un hymne au Japon
06:12 par rapport à une publicité, je sais plus laquelle.
06:15 - Un rêve que vous n'avez pas encore accompli.
06:17 Et pourtant vous en avez accompli déjà beaucoup.
06:19 - Eh bien je vais produire une pièce de théâtre à la rentrée.
06:22 - Ça y est ?
06:23 - Oui, qui s'appelle "Les garçons de la bande",
06:25 qui est une pièce où il y a eu un film fait par William Friedkin
06:30 qui vient de partir,
06:32 qui avait fait "L'exorciste" et "Frank Connection".
06:35 Et là c'est un film qui s'est passé juste avant 68.
06:41 C'est une communauté d'homosexuels à New York,
06:45 à l'époque où c'était interdit.
06:47 Et c'est une fête de garçons qui jouent au jeu,
06:51 "Les garçons de la bande", au jeu de la vérité.
06:53 Il y en a qui cachent ce qu'ils sont, d'autres.
06:56 Et donc c'est une pièce qu'on a reconsidérée
07:00 et surtout qui se passe à l'époque.
07:02 On n'a pas voulu mettre un autre époque.
07:04 Mais l'époque, ça a été un combat.
07:06 Et donc c'est très drôle.
07:08 Et c'est la pièce qui a permis...
07:10 C'est le premier rôle de Gérard Depardieu à l'époque.
07:13 Il faisait le cadeau dans cette pièce.
07:15 Et c'est sa première pièce de théâtre.
07:18 - Et du coup, mon cadeau, c'est une super promo.
07:21 Dominique Besneard, vous êtes un homme aux mille visages,
07:24 directeur de casting, agent artistique, acteur, producteur,
07:28 écrivain, patron de festival.
07:30 J'en ai le tournis, vous êtes une tornade, un zébulon,
07:33 un bourreau de travail passionné, estimé et espiègle.
07:36 Vous êtes un amoureux du cinéma et ça se voit.
07:39 On ressent de l'amour dans tout ce que vous faites,
07:41 dans tous vos projets, dans votre regard sur les actrices.
07:44 Vous êtes de ceux qui préférez le cœur à la raison.
07:47 Oui, c'est le mot qui revient sans cesse au milieu
07:50 de toute l'effervescence de votre vie.
07:52 Celui qui, à mon sens, vous définit parfaitement, c'est amour.
07:56 - Oui, mais dans mon dictionnaire de ma vie,
08:01 je commence par Angoulême.
08:02 Et Marie-France me dit "t'es culottée,
08:04 t'aurais pu mettre amour".
08:06 - Il manque peut-être une entrée.
08:08 Harry Styles, tout de suite, on continue en musique
08:10 le Club de l'été.
08:11 Vas-y, toi, c'est pour le titre.
08:13 Tout de suite dans le Club de l'été.
08:15 [Musique]

Recommandée