́- ?Le football dans toute sa globalité n’a cessé d’évoluer au fil des années. À tel point qu’on pourrait se demander si le foot c’était pas mieux avant ?

  • l’année dernière
́- ?

Le football dans toute sa globalité n’a cessé d’évoluer au fil des années. À tel point qu’on pourrait se demander si le foot c’était pas mieux avant ?
Transcript
00:00 C'est un rêve, une passion, un espoir, une émotion.
00:04 Depuis près d'un siècle, ou peut-être plus selon l'endroit,
00:07 difficile de trouver un sport plus populaire et fédérateur que le football.
00:10 Que ce soit dans les cours de récré, les bidonvilles, chez soi devant la télé ou même à la radio,
00:15 quasiment tout le monde a eu affaire avec le ballon rond au moins une fois dans sa vie.
00:19 Et avec le temps, c'est devenu de plus en plus vrai.
00:21 Rares sont les journées qui passent sans qu'un nouveau média spécialisé n'apparaisse,
00:25 qu'un énième débat sur les réseaux sociaux entre les fans de Ronaldo et de Messi ne s'empare des tendances,
00:30 ou qu'un match, voire un fait de jeu, ne fasse parler de lui.
00:33 C'est presque une évidence.
00:34 Au fil des générations, le football s'est émancipé de sa condition de simple divertissement
00:39 et s'est imposé comme un véritable objet public.
00:42 Le problème, c'est qu'à force d'être discuté, débattu ou convoité,
00:46 les gens semblent avoir oublié ce qui faisait l'essence même de ce sport.
00:49 Ce pourquoi, ils en sont tombés amoureux, le jeu.
00:53 A tel point qu'on pourrait se demander s'ils foutent, c'était pas mieux avant.
00:56 Mais avant ça, n'oublie pas de t'abonner à CupFootball.
00:59 Alors, quels sont les problèmes du football d'aujourd'hui ?
01:04 Et d'abord, c'est quoi le football d'avant ?
01:06 En réalité, ce n'est pas si facile que ça à définir.
01:09 Tout simplement parce qu'il y a autant de football d'avant qu'il n'y a de gens, de souvenirs ou de joueurs.
01:15 De l'ère Pelé en passant par celle de Johan Cruyff, de Diego Maradona ou de R9,
01:20 jusqu'à aujourd'hui, chaque icône du ballon rond est le reflet d'une époque et de problématiques liées à cette époque.
01:26 Mais si l'on observe attentivement le siècle d'avant et qu'on le compare avec celui-ci,
01:30 le nôtre, peut s'apercevoir que certains aspects de ce sport n'ont cessé d'évoluer,
01:34 à commencer par sa notoriété et son économie.
01:37 Quelque part, ces deux notions vont généralement de pair aujourd'hui.
01:39 Quand quelque chose marche, quand quelque chose est populaire, il y a de l'argent à se faire.
01:43 Ça, les businessmen l'ont bien compris, rassurez-vous.
01:46 Attention, je dis pas que les footballeurs d'avant étaient payés avec des cailloux,
01:49 mais quand on prend le temps de jeter un oeil à l'état du marché des transferts, la fracture est plutôt balèze.
01:54 50 ans en arrière, le FC Barcelone était dans la capacité d'acheter un joueur de la classe et du calibre de Johan Cruyff,
02:00 contre à peine plus d'un million d'euros.
02:02 10 ans plus tard, les Catalans se feraient même la tête de Maradona pour environ 7 millions de dollars.
02:07 Et si, à l'époque, les gens pouvaient trouver les sommes dépensées par le Barça excessives ou mirobolantes ?
02:12 Quelle tête aurait-il fait en voyant Anthony Martial débarquer à Manchester United pour 80 millions ?
02:16 Ou pire encore, est-ce qu'ils auraient fait une syncope lorsque Neymar a signé au PSG ?
02:20 Alors oui, l'arrêt Bosman de 95 y est sans doute pour quelque chose,
02:23 mais ce serait trop simple de s'arrêter ici pour expliquer une telle inflation,
02:27 surtout lorsqu'on voit les sommes dépensées par les clubs anglais depuis l'explosion des droits télé.
02:31 Rien qu'en 2022, à l'occasion du mercato estival, la Première Ligue a lâché plus de 2 milliards d'euros.
02:37 Un chiffre si grand qu'il ne veut plus rien dire pour le commun des mortels, encore moins pour les britanniques.
02:42 Parce qu'au moment où les gros cylindrés anglais s'amusaient à se battre à coup de billet,
02:46 les habitants du pays galéraient à finir leur mois convenablement.
02:49 Néanmoins, ça n'empêchera pas Chelsea et les autres de remettre le couvert 6 mois plus tard lors du mercato d'hiver.
02:54 Cette fois-ci, les clubs anglais n'ont pas osé claquer le milliard, mais presque.
02:58 Pourtant, il y aurait bien des solutions pour freiner ces dérives.
03:01 Les grandes instances du football pourraient, par exemple, limiter la masse salariale de chaque équipe,
03:05 ou alors mettre en place une sorte de fair play financier, ce serait bien non ?
03:09 Puis bon, tant qu'on y est, comment ne pas aborder le cas des investisseurs issus des Etats-Unis,
03:14 de Russie ou du Moyen-Orient qui prennent d'assaut un club pour en faire une machine à sous ?
03:17 Tout ça sans prendre en considération les valeurs de l'institution et de ses supporters.
03:22 Bref, ce phénomène économique a tout de même le mérite de soulever un sacré paradoxe.
03:26 Comment le sport le plus populaire du monde a-t-il fini par se déconnecter du peuple à ce point ?
03:31 Bah figurez-vous que ça ne s'arrête pas qu'aux accotés du football, c'est bien plus profond que ça.
03:39 Ah la Ligue des champions, son hymne, ses matchs de galas, ses soirées de Saint-Valentin gâchées,
03:44 elle vous aura sûrement fait rêver par le passé, et moi aussi.
03:48 Malheureusement, ça ne sera peut-être plus le cas des futures générations.
03:51 Car si le football s'éloigne de plus en plus des supporters qu'il représentait, l'inverse semble être tout aussi vrai.
03:57 C'est ce que tend à démontrer une étude de l'ECA, l'association européenne des clubs parue en 2020.
04:02 D'après celle-ci, seulement 28% des 16-24 ans s'identifient en tant que fan du sport roi.
04:07 C'est peu, en tout cas c'est moins que les générations précédentes.
04:10 Après tout, comment leur en vouloir ?
04:12 Entre l'AC1, l'AC3, l'AC4, les championnats, les coupes, la Ligue des Nations,
04:17 les matchs de calif pour l'Euro ou la Coupe du Monde, les tournois de préparation,
04:21 il y a juste trop de foot, pour les spectateurs comme pour les joueurs.
04:25 Et on peut aller encore plus loin.
04:27 Parce que si on ajoute à ça les médias, les émissions spécialisées ou encore les réseaux sociaux,
04:31 on obtient un cocktail suffisant pour frôler l'overdose.
04:34 Alors imaginez un mondial tous les deux ans.
04:37 Bref.
04:37 De toute façon, est-ce que les grands passionnés peuvent encore se permettre de voir autant de matchs ?
04:42 Rien qu'en France, si l'on veut suivre l'intégralité des compétitions,
04:45 il faut compter une bonne centaine d'euros.
04:47 On est bien loin de l'époque où l'on pouvait suivre les exploits de Zidane,
04:50 Shevchenko ou Ronaldinho en clair sur une chaîne publique.
04:53 Même si c'était occasionnel, les puristes pouvaient se régaler
04:56 et les néophytes disposaient d'une porte d'entrée toute trouvée pour commencer leur édile avec le ballon rond.
05:00 Certes, il existe encore quelques moyens pas très légaux
05:04 qui permettent de suivre son équipe ou les matchs qui nous intéressent,
05:06 mais est-ce vraiment normal d'en arriver là ?
05:09 On parle d'un sport populaire par essence, pas d'un sport qui s'adresse aux élites.
05:14 C'est triste à dire, mais qu'on veuille ou non, l'accès au foot est devenu un privilège.
05:18 Et ce ne sont pas les fous qui ont encore l'audace de vouloir s'aventurer dans un stade pour supporter leur club
05:23 qui vous diront le contraire.
05:25 Le prix des abonnements ou même des places peuvent parfois flirter avec l'indécence la plus totale.
05:29 Il suffit de prendre l'exemple du Parc des Princes, l'écran du PSG.
05:32 En 2010, une place en virage coûtait une petite dizaine d'euros.
05:35 Aujourd'hui, il suffit de faire un tour sur la billetterie pour se rendre compte qu'on en est très, très loin.
05:40 Tout ça pour assister au spectacle avec une majorité de touristes.
05:43 Bon, après, le tout reste de savoir si les gens, et plus particulièrement les jeunes, veulent encore voir des matchs de foot.
05:49 À une époque où n'importe qui peut connaître un résultat ou voir un résumé en quelques secondes,
05:54 est-ce que ça vaut vraiment le coup de payer pour 90 minutes où il ne se passera potentiellement rien ?
05:59 Dit comme ça, peut-être pas.
06:01 C'est un fait.
06:02 Notre rapport au football a changé.
06:04 Notre manière de vivre le football a changé.
06:06 Et si certains aspects de ces changements peuvent être bien pratiques,
06:09 ils ont aussi laissé place à un autre fléau, la culture de l'instant.
06:13 La culture de l'instant, c'est quoi ?
06:19 Eh bien, c'est une manière de penser, de raisonner qui ne se base que sur l'immédiat.
06:23 Ce qu'il vient de se passer.
06:24 Le danger avec ça, c'est que les adeptes de cette philosophie ont une fâcheuse tendance à occulter des choses importantes,
06:31 comme, je sais pas moi, le contexte ou le passé.
06:33 Vous me direz, quel rapport avec le foot ?
06:35 Bon, on y vient.
06:36 Prenons le cas des jeunes pépites, les craques de deux mains,
06:40 ceux qui sont censés reprendre le flambeau des légendes qui nous ont fait vivre.
06:43 En réalité, ce sont les premières victimes de cette culture de l'instant.
06:46 Pour eux, le fameux "temps d'adaptation" n'est qu'une chimère, un fantôme d'une époque révolue.
06:52 Aujourd'hui, lorsqu'un gamin débarque dans un grand club, il doit être performant tout de suite.
06:56 À ce compte-là, Mihaïlo Moudric est un cas d'école.
06:59 Recruté par Chelsea à l'hiver 2023 pour 100 millions d'euros, bonus compris,
07:03 l'ancien prodige du Shakhtar n'a pas attendu très longtemps pour s'attirer quelques railleries de la part des réseaux.
07:08 Au bout d'une poignée de matchs seulement, certains lui collaient déjà la petite étiquette de flop,
07:12 comme celle qu'Odegard a longuement gardée sur le front.
07:15 Et ce, qu'importe si l'Ukrainien vient tout juste de quitter son pays en pro à la guerre.
07:19 Il a coûté tant.
07:20 Donc, il doit marquer.
07:22 Il doit se montrer à la hauteur de la somme et des espoirs investis en lui,
07:25 parce que les instantéistes ont besoin de rendement, de statistiques pour être satisfait.
07:30 À tel point qu'on pourrait se demander si un joueur comme Ronaldinho,
07:32 qui n'a jamais atteint la barre des 30 buts sur une saison en Europe,
07:35 pourrait être apprécié à sa juste valeur de nos jours.
07:38 Puis, si on continue de suivre cette logique,
07:40 est-ce que la Roma aurait dû virer Francesco Totti parce qu'il était moins prolifique sur les dernières années de sa carrière ?
07:45 Car oui, cette politique intellectuelle s'applique également aux légendes.
07:48 Aucun traitement de faveur.
07:50 N'est-ce pas Ikea ?
07:51 Et si ce n'est pas à travers le sacro-saint prisme des stats,
07:54 c'est par le biais de la Ligue des Champions qu'ils jugeront la qualité d'un joueur.
07:57 En l'espace d'une soirée européenne,
07:59 un footballeur peut passer du rang de crack à celui de moins que rien, et inversement.
08:03 Pourtant, ce sport a eu l'occasion de le prouver à de nombreuses reprises.
08:07 Les seules données qui permettent véritablement de mesurer les limites et le talent intrinsèques d'un joueur
08:12 ne sont autre que le temps, la régularité et le recul.
08:15 Mais après plus d'une décennie de ballons marqués par les chiffres lunaires de Lionel Messi et de Cristiano Ronaldo,
08:21 peut-être que la perception des performances a été définitivement déréglée.
08:24 Au début des années 2000, marquer une vingtaine de buts en tant que pensionnaire du Big Five
08:28 suffisait amplement pour être convaincant.
08:31 Aujourd'hui, c'est presque devenu le minimum syndical si l'on veut être considéré comme un bon joueur,
08:35 ni plus, ni moins.
08:37 En revanche, il y a quand même plus de positif que de négatif à retenir de cette rivalité stellaire.
08:42 Ces deux ovnis sont la preuve incontestable que le niveau du jeu n'a cessé de s'élever de génération en génération.
08:50 Le terrain, c'est probablement l'un des seuls gagnants de ce football 2.0.
08:55 On est bien loin du début des années 60, où Pelé et Garrincha ridiculisaient des roturiers ou des pères de famille.
09:00 Désormais, chaque équipe représente un challenge, même pour l'Ecador.
09:05 Car si auparavant, les "petits" passaient le plus clair de leur temps à se faire fracasser par tout le monde,
09:09 notamment lors des rencontres internationales, avec le temps, c'est devenu de plus en plus rare.
09:13 Et il y a plusieurs raisons à ça.
09:14 La professionnalisation du football, des clubs, l'évolution des schémas tactiques et leur compréhension,
09:18 la qualité des infrastructures, des joueurs, le sport roi s'est finalement développé au rythme de son économie.
09:24 Comme quoi, on ne peut pas en dire que du mal.
09:26 Et les prestations du Maroc ou du Japon lors de la dernière Coupe du Monde sont là pour en témoigner.
09:31 La plupart des joueurs qui composaient ces sélections évoluaient en Europe, l'une des places fortes du football mondial,
09:36 ce qui contraste totalement avec le XXe siècle.
09:38 Pour que les Nippons s'exportent, par exemple, il leur aura fallu pas mal de temps.
09:42 On peut noter quelques exceptions, comme Yasuhiko Okudera, le premier japonais à avoir foulé les pelouses du vieux continent,
09:48 ou encore Kazuyoshi Miura, mais ce ne sont que des épiphénomènes.
09:51 Quelque part, ces épopées mettent aussi le doigt sur autre chose de profondément différent.
09:55 À travers elle, on peut se rendre compte que l'empreinte émotionnelle du ballon rond est toujours aussi forte.
09:59 Ce qui, somme toute, est plutôt rassurant.
10:02 Surtout à un moment où les gens ont plus que jamais tendance à trop rationaliser ce qu'il se passe sur le rectangle vert.
10:07 Même si, d'un autre côté, on pourrait presque trouver ça étonnant.
10:10 Reprenons le cas de la reine des compétitions européennes,
10:13 celle qui n'a plus connu de victoire finale surprenante depuis Porto en 2004.
10:17 Cette dernière symbolise l'excès de compétitivité dans le football moderne,
10:21 ce vilain démon qui nous prive de surprises et par extension de certaines émotions.
10:25 Car même si l'on peut parfois percevoir une anomalie s'immiscer dans le dernier carré,
10:29 comme l'Ajax ou Villarreal, on sait pertinemment qu'elles n'iront pas au bout.
10:34 Le maigre panel de vainqueurs est connu d'avance dès le début de la saison.
10:37 Qu'on le veuille ou non, le système économique sur lequel se base la Ligue des Champions et son format
10:42 ne sont plus vraiment propices aux exploits collectifs impossibles.
10:45 Et à force de vouloir devenir de plus en plus compétitive,
10:48 cette scène de prestige ne l'est malheureusement plus vraiment.
10:51 Alors, prions pour que l'immonde projet Super League ne voit jamais le jour.
10:55 Ce serait une catastrophe de ce point de vue.
10:57 Heureusement, on n'en est pas là.
10:59 Il reste donc encore de l'espoir pour le football de demain.
11:02 Est-ce que le football était mieux avant ?
11:07 La réponse à cette question est totalement subjective.
11:09 Cela va de soi.
11:10 Les vieux égris nostalgiques comme moi vous répondront que oui.
11:13 Les nouvelles générations qui découvrent les bons côtés de ce sport,
11:16 ou ceux qui parviennent encore à les voir tout simplement,
11:18 tiendront très certainement le discours inverse.
11:20 Mais il y a bien un point sur lequel tout le monde pourrait se mettre d'accord,
11:23 et c'est le suivant.
11:24 Le foot n'est pas le seul fautif de son état actuel.
11:27 Tout simplement car les problèmes qui ont été évoqués au cours de cette vidéo ne viennent pas que de lui.
11:32 C'est un fait.
11:32 Le sport dans sa globalité a toujours été le reflet des sociétés dans lesquelles il prenait racine.
11:38 Et le football n'échappe pas à cette règle.
11:40 La spéculation économique,
11:42 le consumérisme,
11:43 la lassitude quasi instantanée.
11:45 Quand on prend un peu de recul,
11:47 on se rend facilement compte que le monde du ballon rond a absorbé quelques tards de notre génération.
11:51 Un peu malgré lui.
11:52 Et après avoir dit ça,
11:54 on peut aussi assumer que le football d'avant ne reviendra pas.
11:57 En tout cas, pas tel qu'il était.
11:58 En revanche, on a sûrement le pouvoir de rendre celui de demain un peu plus sain,
12:02 en changeant certains de nos comportements,
12:04 et c'est peut-être l'un des derniers liens qu'il reste entre le peuple et son football.
12:09 Vous l'aurez compris, cette vidéo était plutôt personnelle.
12:12 C'était mon point de vue,
12:13 mon regard sur ce qu'est devenu le football en règle générale.
12:16 Par contre, ça ne veut pas dire qu'il est incontestable,
12:18 donc si vous n'êtes pas d'accord, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire.
12:21 Calmement, je précise, on sait jamais, ne vous énervez pas.
12:24 Et pour ceux qui étaient d'accord avec moi,
12:25 n'hésitez pas à me le dire non plus,
12:27 ça me fera plaisir et je me sentirai moins seul.
12:29 Au passage, c'est la première fois qu'on produit ce genre de contenu sur la chaîne,
12:32 donc si ça vous plaît, n'hésitez pas à nous faire savoir,
12:34 on en produira d'autres, bien évidemment.
12:36 Et puis pour ceux qui ont été jusqu'au bout, je vous remercie,
12:38 on se revoit très vite, ciao !
12:40 [Musique]

Recommandée