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Genève: Ce que les avocats de Sonko ont dit au Haut-Commissaire des nations unies

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00:00 sortie du haut commissariat. Monsieur Babacar Fall, ça va on vous attendait
00:08 de pied ferme, ça va? Bien, alhamdoulilah
00:15 ça va. C'était bon. C'était bon. Alors, ça se passe bien? Il ne veut pas qu'on tourne
00:35 la poste. D'accord. Non, non, il ne veut pas qu'on tourne la poste. Mais là c'est bon,
00:47 c'est pas grave. On ne voit pas ça. D'accord. Alors, dites nous. On a eu l'opportunité
01:11 de rencontrer des responsables du haut commissariat aux droits de l'homme pour leur faire connaître
01:20 les derniers événements qui, chez Mame Soko en particulier, mais plus largement l'ensemble
01:25 des militants politiques sénégalais qui sont détenus ou réprimés arbitrairement
01:31 dans des conditions particulièrement graves, que ce soit des aigus, des avocats, des journalistes,
01:36 des tout simples citoyens qui à Rebus et ailleurs sont dans des circonstances qui sont
01:41 inacceptables. Donc on a parlé évidemment de la situation, et mon coprère Larifou a
01:46 commencé par présenter la situation de Mame Soko, l'urgence absolue à laquelle il est
01:52 confronté et la nécessité d'intervenir auprès des autorités pour mettre fin à
01:56 cette persécution inacceptable. Et on a détaillé l'ensemble des autres éléments. Il faut
02:01 rappeler que le haut commissaire aux droits de l'homme s'était exprimé sur la situation
02:03 sénégalaise déjà, ce qui est un fait particulièrement rare et à souligner, ce qui avait provoqué
02:09 l'embarras des autorités sénégalaises. Et nous avons demandé de s'intéresser plus
02:14 en profondeur à tout l'aspect caché des violences politiques qui sont actuellement
02:19 en cours au Sénégal. Parce que, comme vous le savez, le Sénégal a toujours été un
02:23 exemple en termes de droits de l'homme et d'État de droit, et a montré une forme
02:28 de puissance qui fait qu'il est difficile d'ajuster les perceptions et de se rendre
02:34 compte qu'en fait cet État qui a été magnifique, qui a été à ce point admiré
02:39 et loué, se soit en si peu de temps transformé en une prison à ciel ouvert pour tous ceux
02:44 qui s'engageaient sur la voie d'un changement démocratique, comme le fait le PASTEF. Donc
02:49 on est à six mois d'une élection qui est fondamentale pour non seulement Sénégal,
02:53 et c'est aussi un des points qu'on a abordé, pour la sous-région dans son ensemble, pour
02:57 la stabilité du continent africain et ses rapports avec l'Union européenne. Il y a
03:02 des enjeux très importants à tous niveaux, y compris migratoires, y compris en termes
03:05 de terrorisme, qui sont charriés et qui exigent en fait une forme de stabilité qui ne sera
03:09 obtenue que si on permet à l'ensemble des candidats légitimes de se présenter et par
03:15 un lieu, évidemment, où se mène son cours. Et pour qu'ils puissent se présenter, il
03:19 faut qu'ils soient libres et il faut qu'ils soient vivants. Donc la communauté interpersonnelle
03:23 a une responsabilité à cet égard.
03:25 Vous voulez rajouter quelque chose ?
03:29 L'essentiel a été dit par mon confrère, mais c'est juste un rappel pour dire qu'il
03:35 faut que les autorités sénégalaises sachent que le monde entier a fixé son regard sur
03:44 le Sénégal. Et que rien ne sera impuni. Rien ne sera impuni. En qualité d'avocat,
03:52 nous ferons tout ce qu'il faut. Nous utiliserons tous les instruments juridiques et diplomatiques
04:00 qui sont à notre disposition pour mettre fin à ces pratiques dignes d'une république
04:09 bananière. Et le Sénégal ne mérite pas ce qui se passe en ce moment. Et moi j'ai
04:17 pris l'habitude de souligner qu'il y a un héritage démocratique légué par les
04:25 pères fondateurs de ce grand pays. Et ceux qui sont là ne sont pas dignes de cet héritage.
04:30 Je l'ai dit avec fermeté. Puisqu'ils sont en train de détruire ce qui a été laissé.
04:36 Au lieu de reprendre le flambeau et se mettre à la hauteur de ceux qui ont bâti ce grand
04:44 pays, ils sont en train de le détruire. Et nous avons pour mission, en qualité d'avocat,
04:48 d'utiliser tous les moyens juridiques et diplomatiques qui sont à notre disposition.
04:52 Les instruments existent. Et c'est pour cette raison que le travail au niveau international
04:58 doit être très intense. Ici, on a commencé ici aujourd'hui, mais nous irons dans d'autres
05:04 lieux très prochainement. Très très très prochainement. Comme ça ils sauront que l'impunité,
05:11 c'est zéro, c'est fini. C'est fini. Super. Bon donc nous savons que les organes,
05:16 je l'ai dit avec fermeté, les organes judiciaires, les organes exécutifs et militaires de l'État
05:25 de Sénégal sont devenus des instruments de répression. Et ça c'est inacceptable.
05:32 Et l'État de Sénégal assumera ses responsabilités. Et bon nous sommes là pour activer.

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