Martin Garagnon, vice-président Renaissance 92, à propos des îlots de chaleur dans les villes : «C'est un enjeu colossal mais qui dépasse très largement le cadre franco-français».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 A Marseille, vous avez un clivage nord-sud entre les quartiers nord de la ville et les quartiers sud de la ville.
00:04 Sur l'aménagement de l'espace urbain, on voit à Marseille que les espaces nord sont totalement privés par rapport au sud d'espaces verts.
00:11 Donc il y a aussi une dimension dans la gestion de l'aménagement humain et des effets climatiques, il y a aussi une dimension sociale.
00:18 Il y a aussi une dimension d'équité. Donc c'est aussi un facteur à prendre en considération.
00:23 On a une nouvelle ministre de la Ville qui d'ailleurs est originaire de Marseille.
00:26 Ça fait aussi partie en lien avec le ministère du Logement parce que les deux sujets sont intimement liés.
00:31 Donc c'est un enjeu qui est colossal, mais qui dépasse très largement le cadre franco-français.
00:36 On le voit bien, la gestion des effets des catastrophes climatiques, on le voit bien tout l'été avec les incendies,
00:43 ça nécessite aussi une coordination internationale et notamment européenne.
00:46 La gestion des incendies, des méga-incendies comme on l'a dit, et dont la France est épargnée d'ailleurs, c'est une chance cet été.
00:51 On n'en a pas connu par rapport à il y a un an, mais d'autres pays européens en ont connu comme la Grèce, etc.
00:56 Il y a une coordination européenne qui est indispensable.
00:58 C'est le même sujet, donc là c'est le traitement, on va dire, en aval, une fois que les conséquences sont là et qu'elles sont à gérer.
01:04 Mais il y a effectivement toute la partie à anticiper, toute la préparation de la transition énergétique qui se fait en amont,
01:09 qui se prépare en général sur du temps long, parce que lorsque vous basculez votre mix énergétique sur justement du nucléaire,
01:15 comme on est en train de le faire en France, en pointe en Europe, ça demande des investissements qui sont très importants
01:19 et qui s'inscrivent dans une durée longue, et ça nécessite une coordination.
01:23 On voit aussi les sujets un peu de tension par rapport au prix de l'énergie avec nos voisins allemands,
01:27 et leurs choix énergétiques sur les usines, les centrales à charbon.
01:31 Donc là pareil, ce sera je pense un sujet fondamental au cœur de la campagne des élections européennes qui s'ouvre,
01:36 parce que les élections européennes c'est dans moins d'un an maintenant,
01:39 et il faudra forcément intégrer cette dimension environnementale.
01:42 Mais en France, il faut le rappeler aussi, on est plutôt un pays très bon élève
01:47 sur la gestion et la dimension de transition énergétique, on est en avance, contrairement à ce qu'on peut entendre dire.
01:52 Mais grâce à quoi ?
01:53 Mais grâce à des choix qui ont été faits, qui sont encore faits et qui sont accompagnés aussi financièrement.
01:57 Ça a un coût.
01:58 Entre autres le nucléaire, alors ne comptez pas sur moi pour dénoncer le nucléaire,
02:02 je trouve que c'est évidemment une énergie d'avenir sur laquelle il faut qu'on mise au maximum.
02:06 Si on est un écologiste, on est pour le nucléaire, ça ne peut pas être autrement.
02:09 Et d'ailleurs, j'en profite pour dénoncer la position des écologistes en France,
02:13 qui n'est pas du tout celle des écologistes allemands.
02:15 [Musique]
02:19 [SILENCE]