Denis Deschamps : «Ça voudrait dire qu'il y a une entité supérieure qui décide quels journaux on a le droit de lire ou pas»

  • l’année dernière
Denis Deschamps, analyste et conférencier, à propos de la réaction de Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, après la tribune de Karl Olive, député Renaissance, dans le JDD. Le premier cité a expliqué que «ce journal n’apporte toujours pas la garantie nécessaire de pluralité que notre groupe (Renaissance) attend». «Ça voudrait dire qu'il y a une entité supérieure qui décide quels journaux on a le droit de lire ou pas», a expliqué Denis Deschamps.

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00:00 Cette histoire me trouble un peu parce que ça voudrait dire qu'il y a une entité supérieure qui décide
00:05 quel journaux on a le droit de lire ou pas de lire et d'ailleurs quel journaux on pourrait sanctionner.
00:10 Là, on n'a pas le droit d'aller au JDD.
00:12 Bon, donc tout ça, ça fait le feuilleton de l'été.
00:15 Je trouve ça regrettable.
00:16 Dans les silos, c'est exactement le problème des algorithmes.
00:20 C'est qu'en fait, c'est autoréflexif, cette affaire, c'est-à-dire qu'on s'abreuve que de choses qui ne peuvent que nous convenir.
00:25 Donc, en fait, il n'y a plus du tout de, comment dire, de confrontation.
00:29 Et la presse, c'est trois choses.
00:31 C'est l'information, c'est l'analyse et c'est le débat.
00:35 Et en fait, ils refusent de débattre en interdisant aux uns et aux autres d'aller au JDD.
00:39 Et en fait, je pense que le meilleur censeur, s'il devait y avoir une censure, c'est le lecteur.
00:44 Et comme Philippe me l'a appris tout à l'heure, les ventes du JDD ont augmenté.
00:48 Donc comme ça, il n'y a pas de débat.
00:50 [Musique]
00:54 [SILENCE]

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