• l’année dernière
19 départements sont placés en vigilance rouge canicule par Météo France pour la journée de mercredi de la Haute-Garonne à l’Ain. 37 autres départements seront en vigilance orange. Selon Météo France, l’épisode revêt un caractère exceptionnel du fait de son intensité et de sa durée.

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Transcription
00:00 Chez nous, ce n'est même pas des pannes de clim, c'est qu'il n'y a pas de clim,
00:02 donc on est monté sur certains services et en particulier sur l'hôpital de jour pédiatrique
00:06 à plus de 44 degrés.
00:07 Vraiment, c'est une situation insupportable et ce sont des situations qui ne sont pas
00:13 exceptionnelles, qu'on a déjà vécues.
00:14 Même l'année dernière, on en a beaucoup parlé, on a beaucoup dénoncé à notre direction,
00:18 mais l'année dernière, ça n'a pas été médiatisé parce qu'effectivement, notre
00:22 forêt brûlait en Gironde.
00:24 Mais cette année, c'est l'hôpital public qui brûle.
00:26 Il y en a beaucoup de services où on a une énorme souffrance pour les patients, une
00:30 énorme souffrance pour les agents qui y travaillent et c'est très compliqué.
00:33 Mais attendez, Gilbert Mouna, vous êtes en train de nous dire que c'est monté à 44
00:35 degrés.
00:36 Mais comment vous arrivez ? Qu'est-ce que vous faites ? Quels sont les trucs et astuces
00:42 pour essayer de vous soulager et soulager surtout les patients ?
00:46 Mais là, on a des soignants qui ont travaillé avec des pains de glace dans les poches de
00:51 blouse pour pouvoir retenir.
00:53 Ça, ça a été déjà l'année dernière.
00:54 On l'avait déjà dénoncé à notre direction l'année dernière.
00:56 On a fait des alertes, des fiches d'alerte.
00:58 On a fait des alertes en instance CHSCT qui n'ont pas été prises en compte.
01:03 Donc cette année, effectivement, on rebelote, on revit ça.
01:06 Et c'est terrible pour les patients.
01:08 C'est terrible pour des enfants qui sont hospitalisés.
01:10 Et ce n'est pas supportable, ce n'est pas acceptable dans un hôpital public.
01:14 Donc effectivement, c'est le système B.
01:17 C'est des petits ventilateurs qui brassent de l'air chaud.
01:20 C'est des draps sur les fenêtres.
01:22 Mais là, il n'y a même pas de… sur ce service-là, par exemple, qui est exposé
01:25 en plein soleil, il n'y a même pas de volets au courant.
01:27 Des petits moyens que vous allez mettre chez vous parce que chez vous, quand il fait très
01:30 chaud, la première chose qu'on va faire, c'est fermer les volets.
01:34 Et le matin, on va aérer.
01:35 Là, on ne peut pas aérer parce que c'est des fenêtres en oscillobattant pour éviter
01:39 toute défenestration ou tout accident.
01:41 Donc la température reste dans ce service.
01:44 Et le matin, quand les agents embauchent, il fait déjà 36 degrés, 30 degrés.
01:49 Et l'après-midi, ça monte à plus de 40 effectivement.
01:51 – Qu'est-ce que vous dit la direction alors ?
01:54 – La direction, en lien avec la médiatisation qu'il y a cette année, a commencé à réagir.
02:00 C'est-à-dire que bon, déjà, on met en doute les relevés de température
02:03 qui ont été faits par les agents.
02:04 Je dois dire aussi qu'il y a beaucoup de parents qui ont témoigné par écrit
02:08 de la situation qu'ils vivent pour leurs enfants dans un hôpital public.
02:11 Et la direction a mis une climatisation portable dans le service, dans le couloir.
02:17 Mais c'est insuffisant pour climatiser à 300 mètres carrés.
02:20 Ce n'est pas possible. Donc c'est totalement insuffisant.
02:24 Aujourd'hui, on propose un déménagement en urgence de ce service.
02:28 Mais ça va être compliqué. Tout ça, ça devait se prévoir.
02:31 C'est avant la bataille qu'il faut prévoir et qu'il faut avoir un plan de bataille.
02:34 On doit avoir un plan de rafraîchissement des hôpitaux.
02:37 On a vécu une grosse canicule en 2003. On n'en a pas tiré les leçons.
02:41 On en a parlé pour les EHPAD essentiellement.
02:42 Mais l'hôpital public, c'est pareil.
02:44 C'est des endroits, quand vous êtes alité dans un lit avec un madelas en plastique,
02:48 avec des températures, des fois, corporelles qui sont importantes
02:51 parce que vous avez de la fièvre, ce n'est pas tenable.
02:53 Il y a une altération de l'état général, que ce soit pour les enfants.
02:56 Alors là, c'est médiatisé sur la pédiatrie.
02:58 Mais c'est pareil sur beaucoup de services, la maternité et d'autres services encore.
03:02 Donc on le fait aujourd'hui remonter parce qu'il n'y a que ça pour qu'on en prenne conscience.

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