«Une punition» : la rentrée scolaire le 20 août pour les élèves en difficulté ne convainc pas les syndicats

  • l’année dernière


Retrouvez "Europe 1 Midi" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Avec cet entretien d'Emmanuel Macron dans le journal Le Point qui marque sa rentrée médiatique,
00:04 il a dessiné les contours de son initiative politique d'ampleur.
00:08 Ce sont ses mots.
00:09 Le président de la République a fait plusieurs annonces, notamment envers l'école.
00:13 Il y a trop de vacances scolaires selon lui.
00:15 Le chef de l'État qui veut faire revenir plus tôt les élèves en difficulté dès le 20 août.
00:19 Des propos qui tombent à pic, puisque Louise Salé est à la rentrée du principal syndicat de professeurs en primaire, la FSU-SNU-IPP.
00:27 C'est dans le 20e arrondissement à Paris.
00:29 Alors qu'est-ce qu'on en pense de ces déclarations là-bas ?
00:32 Alors elles ne sont pas bien reçues d'une part parce que cette rentrée anticipée peut stigmatiser certains élèves.
00:37 D'après Guylaine David, elle est secrétaire générale de la FSU-SNU-IPP.
00:41 Faire revenir les élèves 15 jours plus tôt, ça peut être vécu comme une punition.
00:45 Ce sont des élèves qui ont déjà des difficultés à l'école et qui ne seront pas forcément volontaires pour revenir 15 jours avant.
00:52 Il y a une forme de discrimination entre les élèves qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas, qui reviennent plus tôt à l'école.
00:57 D'autre part, beaucoup d'interrogations concernant les profs pour assurer ces stages de pré-rentrée.
01:03 Le temps des vacances des enseignants n'est pas le temps des vacances des élèves.
01:06 Ils ont aussi ce besoin de préparer leur classe.
01:09 Et ces 15 jours avant la rentrée sont nécessaires aussi pour préparer la classe et notamment pour organiser des projets.
01:16 Cette rentrée est également marquée par le pacte.
01:18 Les enseignants qui le signent peuvent être revalorisés en échange de missions supplémentaires.
01:23 Les enseignants ont besoin, d'abord ils travaillent 43 heures par semaine et ce qu'on leur demande c'est de travailler encore plus.
01:30 Et ils ne sont pas enclin à le faire.
01:31 Les enseignants ne sont pas volontaires pour faire ces missions-là.
01:35 Et que le ministère tablait sur 30% d'enseignants et on sait qu'on est très en deçà des 30%.
01:40 Dans ce pacte très critiqué, les professeurs des écoles sont chargés des heures de soutien dans les collèges en 6ème.
01:47 Mais cela semble compliqué à organiser, faute de personnel et pour des raisons logistiques.
01:51 Les concours enseignants aussi n'ont pas fait le plein.
01:54 1500 postes n'étaient pas pourvus avant l'été.
01:57 Et c'est une inquiétude parce que cela nécessite le recours au contractuel.
02:01 La réponse des professeurs en primaire. Merci Louis Selle.

Recommandée