Une habitante de Nîmes témoigne, suite aux récents événements à Nîmes : «Ce n'est plus la colère qui nous guide, c'est la rage».
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00:00 - Et comment vous voyez cette situation ?
00:02 - Ça a changé. On ne peut pas dire...
00:04 Comme tout le monde.
00:06 On ne va pas dire... Tout le monde nous pose la question "Est-ce que vous êtes en colère ?"
00:08 Nous, on a dépassé la colère.
00:10 Ce n'est plus la colère qui nous guide maintenant.
00:12 C'est la rage.
00:14 Parce que c'est tout à fait un sentiment,
00:16 un sentiment naturel d'être en colère,
00:18 d'avoir perdu un enfant de 10 ans.
00:20 Mais maintenant, on est révoltés.
00:22 Il faut que ça se passe quelque chose, parce que c'est pas possible
00:24 que ça va durer comme ça.
00:26 C'est pas possible. C'est impossible.
00:28 - La rage contre qui ?
00:30 - La rage contre le cirque,
00:34 le cercle vicieux.
00:36 La rage contre tout ce qui se passe maintenant,
00:38 actuellement. On ne sait pas pourquoi.
00:40 On n'arrive pas à régler ce problème
00:42 de délinquance des criminels
00:44 qui se trouvent dans un lieu.
00:46 Comment ça se fait que l'État est
00:48 impuissant devant ce problème ?
00:50 Je n'arrive pas à comprendre moi,
00:52 autant que tous les citoyens ici.
00:54 Les gens ont peur. Ils ne vont pas témoigner comme moi,
00:56 visage ouvert.
00:58 Le problème, ce n'est pas là.
01:00 Demain, c'est quoi la solution ?
01:02 Les crimes, c'est toujours là. On entend toujours
01:04 clasher une coffe.
01:06 C'est un feuilleton.
01:08 C'est un feuilleton terrible qu'on vit. C'est un cauchemar.
01:10 Mais c'est quoi la solution ?
01:12 Nous, on veut savoir ça. La colère, on est en colère.
01:14 On a déjà manifesté en 2020,
01:16 en 2021, qu'ils ont tué le gamin de 17 ans.
01:18 Aussi innocent. Il était par hasard ici.
01:20 Mais après, on manifeste.
01:22 Et après, il y a quoi ?
01:24 Je remarque quelque chose.
01:26 Il n'y a pas autant de manifestants
01:28 qu'on a tués en Nahuel.
01:30 La police a tué en Nahuel.
01:32 Je remarque qu'il n'y a personne qui bouge maintenant.
01:34 Il y a quelques-uns qui se comptent sur le bout des doigts.
01:36 Pourquoi ? Aucune idée. Ce n'est pas normal.
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