«Un gars, une fille (au pluriel)» : comment faire renaitre une série culte ?

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Ce lundi soir, TF1 reprend la mythique série "Un gars, une fille" pour la faire revivre sous forme de petites scènes interprétées par de nombreuses personnalités.

Retrouvez "La Question du jour" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-question-du-jour
Transcript
00:00 Culture Média sur Europe avec Thomas Hill et c'est l'heure de la question médiate du jour qui s'intéresse à un programme culte aujourd'hui Thomas.
00:07 Quelques notes de musique qui reste gravée dans la mémoire collective des français.
00:15 "Un gars, une fille", une des séries les plus adaptées dans le monde, s'est arrêtée il y a 20 ans, déjà 20 ans, mais le programme va renaître.
00:22 Le temps de deux primes exceptionnelles sur TF1. Alors comment faire revivre une telle marque sans la dénaturer ?
00:28 C'est notre question média aujourd'hui. Pour en parler, nous sommes toujours avec Fabrice Bailly, patron des programmes de TF1, et Florence Boudot nous a rejoint.
00:35 Bonjour Florence, vous êtes la directrice des divertissements de New End France et donc productrice de ces spéciales "Un gars, une fille".
00:42 Merci beaucoup d'être là. Déjà, d'où vous est venue cette idée de faire renaître "Un gars, une fille" 20 ans après son arrêt ?
00:49 Comme vous l'avez dit, c'est une des séries les plus adaptées au monde. "Un gars, une fille", c'est un véritable phénomène de société.
00:54 Dernièrement, il y a eu un sondage sur les séries préférées des Français. Toute nationalité confondue, elle est arrivée 3e derrière Game of Thrones et Casa de Papel.
01:00 C'est vraiment pour nous un classique de la comédie. Et puis, ces situations de couple sont forcément d'actualité et ont pas pris une ride. On pourra s'en rendre compte dès ce soir.
01:11 Après, c'est vrai qu'on l'a un petit peu oublié, mais c'est quand même un programme parce que ça a été multi-multi-rediffusé partout, donc on ne sait plus sur quelle chaîne.
01:16 Mais au départ, c'est un programme de France 2 qui a été diffusé entre 1999 et 2003. Et donc, on se dit pourquoi reprendre un programme qui ne fait pas vraiment partie de l'histoire de la chaîne TF1 ?
01:26 Non, mais ça fait partie de l'imaginaire de tous les téléspectateurs et on s'adresse à tous les Français. Donc, voilà, ça nous semblait être une très bonne idée de reprendre "Un gars, une fille".
01:35 Et puis, quand on a vu l'incroyable casting que Florence a réussi à réunir, on a ensuite été partants.
01:41 36 personnalités, 36 personnalités très diverses pour rejouer ces scénettes.
01:46 Alors, on va en citer quelques-unes, comme Alexandra Sublet, qui est en couple avec Olivier Marchal, Julie de Bonat et Lyssey Moon, Adriana Carambo et Denis Brognard.
01:54 Ça ne doit pas être simple, j'imagine, de créer ces couples d'une journée qui doivent être un minimum crédibles et complices.
02:01 Exactement. Mais en fait, c'était toute la difficulté du casting. En fait, on voulait d'abord avoir toutes les tranches d'âge.
02:06 Donc, on est parti de là, déjà d'une part. Après, on a pris des gens extrêmement populaires et puis des vrais comédiens aussi.
02:13 On a pris un peu de tout et en fait, les couples, on les a faits.
02:17 Ça a été assez drôle parce que, par exemple, on a pris, je donne le cas de Joey Starr.
02:22 En fait, quand on l'a choisi, avec Barbara Chou, ça nous a semblé évident puisque c'était un super couple dans "Le Remplaçant".
02:29 Et puis, après, les thématiques qu'on leur a aussi attribuées ont été assez drôles à faire puisqu'on a fait des contre-emplois.
02:36 On voit Denis Brognard dans une soirée échangiste chez les nouveaux voisins.
02:39 Oui, c'est assez particulier.
02:40 C'est gentil de préciser que c'est un contre-emploi.
02:42 Non, c'est vraiment un contre-emploi.
02:45 C'était un rôle de composition.
02:48 Et alors, parfois, il y a aussi des vrais couples dans la vie qui jouent le jeu, comme Faustine Bollard et Maxime Chattam.
02:55 Complètement.
02:55 Mais aussi Stéphane Bern et Iori.
02:57 Pour se faire une petite idée, voici une de leurs scénettes où Stéphane Bern vient suspendre son linge dans le salon.
03:03 Attends, Lou, qu'est-ce que tu fous là ?
03:05 Ça peut être entécassé dans le salon ?
03:06 Bah quoi ? C'est la pièce la plus aérée de la maison.
03:09 Non, mais je déteste quand tu pètes dans le salon.
03:14 Bah quoi ? C'est la pièce la plus aérée de la maison.
03:17 Comment ça s'est passé ?
03:23 Je suppose que ça s'est passé juste parce que c'est sonore.
03:25 Voilà, c'est ça.
03:26 Vous avez choisi le style radiophonique.
03:28 Ça passait parfaitement, la radio.
03:30 C'était vraiment l'idéal.
03:31 Vous leur laissiez le choix dans les textes ?
03:33 Non, en fait, on a appris des thématiques pour chacun d'eux.
03:37 Ensuite, ils avaient à peu près entre 9 et 13 scénettes à jouer chacun.
03:41 Ils ont évidemment lu avec nous les textes.
03:43 Stéphane notamment, aussi avec Iori.
03:46 Ils ont donc lu les textes.
03:48 On a fait une journée de répétition et ensuite une journée de tournage.
03:51 Et effectivement, ils étaient très partie prenante pour le faire.
03:53 Alors restez après à choisir les bons textes, parce que vous allez voir dans un instant
03:57 que certains des sketchs de l'époque ne sont plus vraiment diffusables.
04:02 Mais on va quand même en diffuser dans moins de deux minutes.
04:04 Puis on attend toujours vos réactions, vos témoignages.
04:07 Vous avez envie de nous parler d'un gars, une fille,
04:09 vos souvenirs que vous avez de cette série qui vous a, j'en suis sûre, marqué.
04:13 Vous aussi, 0180 20 39 21.
04:16 Vous avez la parole sur Europe 1 tout de suite.
04:18 Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h.
04:22 Thomas Hill avec aujourd'hui une émission spéciale consacrée à ces couples
04:25 qui nous ont fait rêver ce couple.
04:27 Chouchou et Loulou qui revient ce soir sur TF1.
04:29 Un gars, une fille au pluriel et on est toujours avec Fabrice Bailly,
04:32 patron des programmes de TF1 et Florence Boudot, productrice de ces spéciales.
04:35 Un gars, une fille.
04:36 Est ce que vous avez repris les textes originaux
04:39 ou est ce que vous avez dû les retravailler, les édulcorer parfois ?
04:42 Alors on a repris les textes originaux, puisqu'il s'agit d'hommages à la série culte.
04:46 Donc effectivement, on est parti de textes originaux.
04:48 La seule chose qu'on a faite, c'est de les réadapter par rapport à la temporalité,
04:51 parce que c'est vrai qu'il y avait des choses qui étaient un peu plus désuètes,
04:53 qui n'étaient plus d'époque, en fait.
04:56 Et puis, voilà, lisser quelque peu certaines choses
05:00 qui aujourd'hui aussi sont un peu plus compliquées.
05:02 Je me suis amusé à réécouter quelques anciens sketchs d'un gars, une fille.
05:07 Et c'est vrai qu'ils allaient parfois très, très loin.
05:09 Alors c'est potache, mais parfois c'est plus que ça.
05:13 Un exemple avec ce sketch où il faut imaginer quand même Alexandra Lamy
05:17 à quatre pattes, la tête dans une machine à laver.
05:20 Allô oui, bonjour, c'est pour une urgence.
05:22 Oui, non, non, non, c'est pas pour une patte.
05:24 Non, non, c'est pas une réparation.
05:25 Non, en fait, c'est un peu particulier.
05:27 J'ai coincé la tête de ma femme dans le tambour de la machine à laver.
05:31 Mais qui est con, mais qui est con, mais qui est con?
05:32 Oui, mais non, j'ai pas fait exprès.
05:33 En fait, elle était avec sa nuisette, elle n'est pas de culotte.
05:35 Et moi, dès que je l'ai vue comme ça, mon sang m'a fait un tour.
05:37 Oui, pardon. Oui, c'est ballot.
05:40 Non, mais il faudrait se dépêcher parce que là, en fait, elle a vraiment mal.
05:42 Non, mais elle a mal au dos.
05:43 Oui, 43 rues dépeupliées.
05:45 Dès que je te vois comme ça aussi, ça me rend dingue.
05:49 Faut pas me faire ça.
05:50 Tu me connais, je suis sanguin.
05:52 Oui, c'est vrai.
05:53 Tu me sors de là maintenant.
05:54 Oui, je te sors de là.
05:55 Par contre, il y a le réparateur qui va arriver.
05:56 Oh mon Dieu, mais c'est pas vrai, la honte.
05:58 Oui, mais c'est pas grave. Il va falloir que je te mette une culotte.
06:00 C'est pas vrai.
06:00 Si.
06:01 Non, je vais pas que tu me touches.
06:02 Je vais pas que tu me touches.
06:04 Alors, on était quand même encore loin de...
06:06 Typiquement, voilà.
06:07 On était loin de MeToo à l'époque.
06:08 C'est clair.
06:09 Ce genre d'humour, ça serait plus possible aujourd'hui sur une chaîne comme TF1.
06:12 Fabrice Béat.
06:12 Non, non, non, c'est pour ça.
06:14 On n'est pas forcément repris.
06:16 Vous avisez juste, Thomas.
06:17 Non, mais c'est vrai que ça a été compliqué.
06:20 Et encore, c'est pas le pire.
06:21 Ouais.
06:22 Parce que j'imagine que vous en avez revu énormément.
06:24 En fait, moi, j'ai lu 4 500 textes.
06:26 Ah oui ?
06:27 En fait, j'ai lu d'abord les textes avant de regarder les visuels pour voir déjà si je rigolais en les lisant.
06:31 Voilà.
06:32 Et ensuite, on a... Voilà, petit à petit, j'ai lu aussi les textes québécois,
06:35 parce que c'était quand même une série québécoise à la base.
06:37 Ouais.
06:37 Et voilà, et après, on a gardé les textes.
06:40 Sélectionnez les plus soft.
06:41 On a essayé de sélectionner...
06:43 Les plus dans l'air du fond, on va dire.
06:44 Allez, on va maintenant donner la parole aux auditeurs d'Europe 1.
06:47 Nous sommes avec Delphine, au standard.
06:49 Bonjour Delphine.
06:50 Oui, bonjour.
06:52 Bienvenue dans Culture Média.
06:53 Bonjour Delphine, merci.
06:55 Vous nous appelez d'où, Delphine ?
06:56 Ben écoutez, de Clamart, à Léaudsen.
06:59 De Clamart, vous n'êtes pas très loin.
07:00 Et alors, est-ce que vous regardiez, vous, "Un gars, une fille" ?
07:03 Ah ben, c'était une série cute, effectivement.
07:04 Donc, comme tous, j'ai regardé, effectivement, cette émission, oui, tout à fait.
07:09 Et alors, vous aviez une petite question, je crois, pour nos invités.
07:13 Alors, une petite question, oui.
07:15 Alors, j'aurais voulu savoir, quels sont les critères ?
07:17 Vous aviez répondu un petit peu partiellement, en fait, tout à l'heure.
07:19 Je vous ai écouté.
07:20 Sur quels critères, en fait, de sélection vous êtes basés pour vos castings ?
07:25 Vous avez volontairement choisi des personnalités, donc atypiques, affirmées ?
07:28 Oui, en fait, on a, comme je le disais tout à l'heure,
07:31 on a d'abord choisi aussi des personnes populaires.
07:34 Ensuite, on a été chercher des couples qu'on ne voyait pas forcément en télé,
07:39 de créer des couples un peu atypiques,
07:41 comme par exemple Denis Brognard, Adrien Ackermbeu.
07:43 Olivier Marchal, Alessandre Asselineau, pardon.
07:45 Voilà, exactement.
07:46 Qui ne sont pas ensemble dans la vie, hein.
07:47 Ah non, pas du tout.
07:48 Il faut le préciser.
07:50 Non, non.
07:50 Et ensuite, on a pris des comédiens qu'on aime beaucoup,
07:53 de la nouvelle génération aussi, comme Guillaume Labbé,
07:56 avec Alice David, Tom Villard, avec Constance Labbé également.
08:01 Voilà, enfin, ça a été.
08:02 Et puis, Inès Reg et Kevin Debonne, qui sont les petits chouchous du moment.
08:07 Voilà, donc en fait, et franchement, ça a fait des couples qui sont vraiment top.
08:12 Et on a aussi pris, effectivement, des couples à la ville, à la scène.
08:15 Et il fallait varier beaucoup, parce qu'il faut rappeler qu'à l'époque,
08:17 c'était un programme court, qui durait 5 à 8 minutes.
08:20 Là, c'est tout un prime.
08:21 C'est toute la difficulté.
08:22 C'est compliqué pour vous en tant que productrice.
08:24 Eh bien, en fait, c'est ça qui a été compliqué,
08:25 parce que quand on a regardé la série, en fait, on avait 6 minutes le soir,
08:28 mais en fait, c'était 4 minutes 30.
08:30 Quand on enlevait Jingle, parce qu'ils étaient quand même très présents.
08:34 Et en fait, d'en faire un 95, ce n'est pas la même chose.
08:37 Donc voilà, c'est pour ça qu'on a pris une diversité de couples
08:40 qui permettent toute la soirée de varier.
08:43 Et d'autant plus une forte diversité de couples,
08:44 qui a un deuxième prime dès lundi prochain.
08:46 La semaine suivante.
08:47 Vous avez raison de faire la pub du deuxième prime, Fabrice.
08:49 Vous êtes un professionnel.
08:51 Merci, Thomas.
08:52 Et merci Delphine, qui était au standard avec nous.
08:54 On va prendre Nadia aussi.
08:56 Bonjour, Nadia.
08:57 Oui, bonjour.
08:59 Bienvenue dans Culture Média.
09:00 Vous aussi, vous étiez une fidèle d'un gars et une fille à l'époque ?
09:03 Ah oui, j'adore.
09:04 J'avais encore dans la tête.
09:06 J'adore, j'adore, j'adore.
09:09 C'est dommage qu'ils ne soient plus là,
09:12 parce que c'était vraiment une belle émission.
09:14 Est-ce que vous allez regarder la nouvelle version ce soir ?
09:18 Non.
09:19 Ah si, si, ce soir, oui, bien sûr.
09:20 Ah, c'est gentil.
09:21 On a eu peur.
09:22 Tout le monde se détend.
09:26 Ça vous dit de le voir, même si ce n'est pas avec Jean Dujardin et Alexandre Alamy ?
09:31 Oui, oui, on peut tout regarder.
09:33 Tout le monde a sa chance.
09:34 Tout le monde a sa chance.
09:36 Merci beaucoup, Nadia.
09:38 C'est gentil.
09:38 Mais c'est vrai qu'Alexandre Alamy et Jean Dujardin,
09:40 ils ont tous les deux décliné la proposition d'un retour pour ce prime.
09:43 Vous le regrettez, vous le comprenez ?
09:45 Alors, c'est marrant parce que je le regrette.
09:48 Oui, j'aurais aimé au moins qu'ils fassent un clin d'œil tous les deux.
09:51 Ça aurait été sympa.
09:52 Maintenant, le regretter, non, parce qu'en fait, c'est un hommage qu'on fait vraiment un reboot
09:56 et que comme ça, il y aura moins de comparaisons peut-être immédiates,
10:01 puisque c'est déjà dans la mémoire collective.
10:02 Donc, c'est pas plus mal.
10:04 Voilà, mais on aurait aimé quand même.
10:05 Et Mathieu Madénian dont on voyait que l'épaule ou un bout de main.
10:08 Mais il est super content.
10:09 Il est super content.
10:10 Il a dit oui tout de suite, évidemment.
10:12 Et Frédéric Belle aussi, d'ailleurs, qui était aussi dans "La Gagne-Fille".
10:15 Oui, c'est vrai.
10:16 Il faisait 5 à 6 millions de téléspectateurs à l'époque.
10:18 Je vous en souhaite autant.
10:20 Je vous en souhaite autant.
10:21 J'aimerais tellement.
10:22 Ce soir et lundi soir prochain, ce sera donc à 21h10 sur TF1.

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