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Transcription
00:00 - Nous sommes avec Grégory Saint-Geniès, directeur technique national à la Fédération française Handisport.
00:05 Grégory Saint-Geniès, bonjour. Merci beaucoup d'être avec nous sur France 24.
00:09 On vient de le voir dans le reportage, l'accueil de ces Jeux paralympiques dans tout juste un an
00:13 va relancer le débat sur l'accessibilité de la capitale aux personnes en situation de handicap.
00:18 On le voit, la tâche est énorme. Est-ce qu'on sera prêt dans un an ?
00:21 - Je garde toujours un esprit positif et je pense qu'on aura déployé le maximum de moyens pour être prêt
00:27 pour accueillir à la fois les athlètes mais aussi le public dans les meilleures conditions.
00:30 On voit bien et on l'entend dans les différents reportages qu'il y a encore du travail à faire.
00:34 Mais véritablement, je pense qu'on fera le maximum pour être prêt,
00:38 pour permettre aux personnes en situation de handicap de vivre ces Jeux de la meilleure façon.
00:43 - Alors le public, justement, est-ce qu'il sera au rendez-vous ?
00:45 Il y a des places qui sont vendues un peu moins cher que pour les Jeux olympiques,
00:51 des places vendues moins de 25 euros, une manière d'attirer davantage de personnes.
00:55 Pourquoi aujourd'hui, ces Jeux paralympiques sont moins populaires ?
00:59 Ils ont du mal encore à attirer du public ?
01:02 - Je pense qu'il faut qu'ils trouvent leur place.
01:04 Depuis l'ombre 2012, on a vu qu'il y avait un changement profond dans les mentalités.
01:08 Je pense que c'est une approche qu'il faut avoir de la performance réalisée par des athlètes avant tout,
01:12 parce que ce sont avant tout des athlètes, des athlètes à part entière.
01:15 Aujourd'hui, on a eu, je pense, un formidable galop d'essais avec les championnats du monde d'athlétisme Paris 2023
01:21 et on a vu que le public était au rendez-vous véritablement.
01:23 - Et le bilan est positif ?
01:24 - Oui, le bilan est très positif en termes de réponse du public, d'intérêt.
01:29 Et ça a été un événement qui a été organisé, je trouve, de très très belle façon par le comité d'organisation
01:35 et qui a réussi à faire, finalement, se marier à la fois l'événement sportif, mais aussi un événement culturel
01:39 et un moment de sensibilisation pour le handicap en France d'une manière générale,
01:45 que ce soit dans le volant de l'emploi ou de la sensibilisation ou de l'inclusion d'une manière générale.
01:50 Donc honnêtement, je pense qu'il faut encore parcourir du chemin pour que l'on prenne bien en considération
01:56 les personnes en situation de handicap pour qu'elles soient complètement incluses dans la société.
02:00 Et on voit que, pour répondre à votre question, ça devient de plus en plus populaire.
02:05 Aujourd'hui, j'ai fait le tour des différents championnats.
02:07 J'étais à Glasgow, championnat du monde de cyclisme, ou à Manchester sur la part de la natation.
02:12 - Et comment vous l'expliquez, ça ?
02:13 C'est lié à davantage de sensibilisation, de médiatisation de ce type d'événement ?
02:18 Ou plus d'inclusion, justement ?
02:20 - Oui, je pense que c'est une inclusion d'une manière générale.
02:22 Il y a encore du travail à faire, bien sûr.
02:24 La situation est encore loin d'être parfaite, on l'entendait, que ce soit sur les transports,
02:28 ou peut-être sur la situation à l'école, ou des entreprises.
02:30 Mais il y a, je pense, une considération qui change, une approche, une vision qui est différente de l'ensemble de la population
02:37 pour que les personnes en situation de handicap soient complètement incluses.
02:41 Et ça contribue aussi, et je pense que le sport y contribue par ailleurs,
02:45 en termes de visibilité, d'approche générale ou d'intérêt pour ces compétitions sportives.
02:51 - Est-ce que les handisports attirent beaucoup de jeunes, aujourd'hui ?
02:54 - De plus en plus.
02:56 Certainement pas encore assez.
02:58 Nous, on travaille à la Fédération pour avoir une offre large.
03:01 Rien que sur les disciplines paralympiques d'été, on a 11 disciplines paralympiques dont nous nous occupons.
03:07 On en a 23 qui sont déléguées par le ministère en charge des sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
03:12 On construit une offre, on va dire, qui essaye d'être la plus attractive possible
03:16 avec l'appui de nos comités régionaux, départementaux et surtout grâce aux clubs.
03:19 Parce qu'il faut rappeler qu'en France, tous les sportifs trouvent leur racine dans des clubs
03:23 et ce sont les clubs qui font le travail de proximité.
03:25 Et on l'entendait, il y a un sujet...
03:27 - Et qui se font connaître...
03:29 - Oui, il y a un sujet sur les déplacements.
03:31 On voit bien que le déplacement est une problématique.
03:33 Ce qui veut dire que nous, il faut qu'on arrive à travailler avec l'ensemble des clubs de toutes les fédérations
03:37 pour augmenter ce qu'on appelle le maillage territorial
03:39 pour que chacun puisse trouver un club au plus proche de chez soi.
03:43 C'est un enjeu pour nous véritablement.
03:45 - Les Jeux paralympiques débutent dans un an.
03:47 Où en est aujourd'hui la sélection des athlètes français pour ces Jeux ?
03:51 - Alors, on est en cours.
03:53 Ça a commencé pour certaines disciplines dès 2023
03:55 et ça se prolongera jusqu'à...
03:57 Je vous disais, on en a 11, mais en fonction des disciplines,
04:00 entre le 16 juin et le 5 juillet 2024
04:03 pour connaître la liste nominative
04:05 qui sera déterminée par les différentes fédérations internationales
04:09 et entérinée par l'IPC, l'International Paralympic Committee,
04:12 et transmise au CPSF.
04:14 Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, on a eu des grandes compétitions internationales
04:17 en France et à l'étranger qui permettent de sécuriser des places
04:21 ou de gagner ce qu'on appelle des positions à la ranking list.
04:25 C'est ce classement des nations au niveau international.
04:27 Et là, on a encore tout un circuit de compétition
04:30 avec notamment, on aura un champion du monde d'esprit materne en Italie,
04:34 on aura un tournoi de qualification de basket tout début janvier 2024.
04:38 - Donc ça va se poursuivre toute l'année ?
04:40 - Oui, ça se poursuit toute l'année,
04:42 toute l'année jusqu'en fin juin, début juillet 2024.
04:45 Donc aujourd'hui, on est plutôt en très bonne position.
04:48 On a la chance d'avoir une équipe de France qui est solide, qui est dense,
04:51 avec des profils qui sont assez mixtes.
04:54 On a ce qu'on appelle les cadres,
04:57 ces sportifs d'expérience qui ont déjà démontré leur capacité à performer
05:00 par le passé, comme Fabien Lamirot en paratennisse de table,
05:03 ou Swade Ghazwani en parathérophilie,
05:08 qui d'ailleurs est au championnat du monde et a fait une médaille là, à Dubaï,
05:11 cette semaine, ou la semaine passée plus exactement,
05:14 parce que nous sommes lundi.
05:16 Et par ailleurs, on va avoir des jeunes sportifs
05:19 qui, pour le coup, prennent leur place, s'affirment,
05:22 je pense à Alexandre Léauté en cyclisme, paracyclisme,
05:25 Alexandre Portal ou Hugo Didier.
05:28 Et on a aussi la chance d'avoir des jeunes sportifs
05:32 qui montent véritablement, on les voit sortir
05:35 sur les compétitions internationales, Alexandra Saint-Pierre
05:38 en parathénise de table ou Heidi Gauguin en cyclisme.
05:40 Donc on a une densité de l'équipe de France qui est assez impressionnante.
05:43 La France qui était 14ème à Tokyo, qu'est-ce qu'elle peut espérer
05:46 pour ses Jeux paralympiques ?
05:48 On espère pouvoir contribuer avec toutes les autres fédérations
05:51 qui s'occupent des disciplines paralympiques,
05:54 puisque c'est une œuvre collective, répondre présent
05:57 au défi qui a été lancé par le Président de la République,
06:00 c'est-à-dire de rentrer de manière pérenne dans le top 5
06:03 du concert des nations sur la scène internationale.
06:07 Donc forcément c'est un objectif très ambitieux
06:10 et on espère y contribuer et on verra bien ce qui se passera.
06:13 Après moi je ne suis pas...
06:15 - On a encore un an pour ça. - Exactement, on a un an pour travailler.
06:18 - Merci beaucoup Grégory Sanjaniès d'avoir été notre invité sur France 24.

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