Rentrée de Gérald Darmanin : peut-il devenir le candidat de la classe populaire en 2027 ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la rentrée de Gérald Darmanin à qui l'on prête des envies présidentielles en 2027 et de la remise en question de sa loyauté envers le Président de la République.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcript
00:00 18h38 pile, on se retrouve en direct sur Europe 1 et sur CNews.
00:03 Nous a rejoint Renaud Muselier.
00:04 Bonsoir, Monsieur Muselier, président Renaissance de la région Sud.
00:07 Ravi de vous accueillir.
00:08 - Plaisir partagé.
00:09 - Vous étiez hier, non pas dans le Sud, mais dans le Nord,
00:11 à Tourcombe pour la rentrée politique de Gérald Darmanin,
00:13 le ministre de l'Intérieur,
00:15 qui a fait une rentrée politique très remarquée,
00:17 parce qu'on dit qu'il a des véléités d'indépendance,
00:19 et pourquoi pas de se présenter en 2027,
00:21 même s'il est un peu loin.
00:22 Et on pense à nos téléspectateurs qui sont surtout préoccupés
00:25 par la situation sécuritaire de notre pays.
00:27 On va juste écouter ce qu'il a dit,
00:29 parce que ça interroge sur sa relation avec Emmanuel Macron.
00:32 Est-ce qu'ils sont encore en bons termes ?
00:33 Y a-t-il un problème de loyauté ?
00:35 Écoutez sa réponse hier à Tourcoing.
00:36 Je suis loyal au président de la République depuis le premier jour.
00:40 J'ai adhéré au parti qu'il a fondé, j'ai rejoint son gouvernement.
00:44 Je pense que c'est une énorme chance pour la France de l'avoir
00:49 et d'être réélu.
00:50 J'apprends tous les jours auprès de lui,
00:51 et il sait qu'il pourra toujours compter sur moi en toute circonstance.
00:55 Je pense qu'il ne faut pas personnaliser les choses.
00:58 Je pose avec mes amis,
01:00 et je pense que c'est important de le dire, des questions,
01:03 notamment sur le salaire des ouvriers et des employés,
01:08 sur les femmes seules qu'élèvent des enfants,
01:10 sur l'intervention sociale de l'État.
01:14 Je pense qu'il faut pouvoir répondre à cette question.
01:16 Voilà pour Gérald Darmanin, Arnaud Muselier.
01:18 Loyal mais libre, c'est compatible ?
01:20 C'est dû en même temps, ça ou pas ?
01:22 C'est ce qu'il a appris d'ailleurs dans son ancienne famille politique,
01:26 c'est qu'il y a des rentrées politiques,
01:27 il s'affirme dans un moment bien particulier
01:30 qu'il y ait une rentrée politique.
01:32 Dans cette rentrée politique,
01:34 il a fait quand même un tour de force à Tourcoing,
01:36 d'abord il faisait beau, ce qui est déjà pas mal.
01:38 C'est le tacle des gens du Sud envers les gens du Nord.
01:42 Surtout qu'il se passait un truc dans le Sud où ils ont pris la foudre.
01:45 Là, vous faites d'accrocs à l'air, on en parlera tout à l'heure.
01:48 Il a fait quand même quelque chose d'important,
01:51 c'est qu'au-delà de ses soutiens potentiels,
01:53 il a élargi quand même avec M. Marseille,
01:57 qui est président du groupe au Sénat,
01:59 il avait DLR qui était des soutiens majeurs de M. Jotti.
02:03 Il y avait des liottes,
02:06 il y avait donc des représentants parlementaires plus ouverts.
02:09 Je pense que c'était une belle opération politique
02:13 et je pense que la Première Ministre a bien fait d'y aller.
02:15 Ça permet quand même pour les commentateurs...
02:17 On va pas s'aborder l'affaire un peu, la Première Ministre, on y allons.
02:19 Ça permet pour les commentateurs comme vous qui cherchez en permanence
02:23 de lire ce qui peut se passer derrière et qui seraient susceptibles de vous échapper,
02:27 de faire en sorte que le ministre de l'Intérieur,
02:29 il a un Premier ministre, il a une activité dans le cadre de son gouvernement,
02:33 mais en même temps, il a une activité politique
02:35 et dans la vie politique, il faut faire la politique.
02:37 M. Mussoli, vous avez fait un très joli lapsus hier en prenant la parole.
02:40 Vous avez dit "Gérald Darmanin, Premier ministre".
02:42 On va juste l'écouter pour le plaisir
02:45 et vous allez nous expliquer pourquoi ce lapsus.
02:47 C'était pas un lapsus ?
02:48 C'était pas un lapsus ?
02:50 Vous nous direz si c'était volontaire.
02:52 C'était un lapsus ou pas ?
02:54 Bien sûr que c'est un lapsus.
02:56 Il a fallu être dommématisant.
02:58 J'ai beaucoup d'estime pour Mme Borne, vous savez que je travaille bien avec elle.
03:00 On a passé un accord aussi, en sorte que la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur
03:05 soit territoire expérimental sur le développement environnemental et écologique.
03:09 Je lui ai dit derrière, après ce lapsus, j'espère que vous l'avez mis,
03:12 que je l'aimais et que ce lapsus était maladroit.
03:16 Si il est maladroit, c'est dans l'absence.
03:18 Ça a permis en tout cas, puisqu'il y a quelque chose de positif,
03:22 c'est que ça a mis de bonnes ambiances.
03:24 Nous on aime bien les bonnes ambiances au Grasse-aux-Polles-Chanes.
03:28 Écoutons votre petit lapsus et je passe la parole ensuite à Florian Thabit.
03:31 La Martingale, c'est l'unité.
03:33 La Martingale, c'est l'addition.
03:35 La Martingale, c'est la volonté.
03:37 Et dans ce que tu viens de faire aujourd'hui,
03:39 Monsieur le Premier ministre,
03:41 Madame la Première ministre,
03:44 (applaudissements)
03:50 Elisabeth, tu sais que je t'aime.
03:53 (applaudissements)
03:58 Et je suis très heureux de vous voir tous les deux côte à côte.
04:01 (applaudissements)
04:02 Joliment rattrapé le lapsus, Jacques-Philippe.
04:05 C'est un lapsus, mais c'était à l'issue d'une présentation
04:09 pour rappeler que j'avais gagné les élections régionales
04:12 qui sont particulièrement difficiles
04:14 et que pour gagner face au Rassemblement national,
04:16 j'avais fait une addition des LR, des modérés, de tout ce bloc
04:20 qui fait en sorte que des verts modérés jusqu'à la droite LR durs,
04:24 j'avais dans ma majorité, en fait dans ma liste...
04:27 Bon, ça n'explique pas votre lapsus, mais bon, c'est pas grave.
04:29 Non, mais ça explique.
04:30 Et là-dedans, c'était pour dire, ce que tu viens de faire, Gérald,
04:34 fait en sorte qu'on s'inscrit dans cette logique pour gagner.
04:36 C'est une logique de Rassemblement.
04:38 Comme chef de la majorité, quoi.
04:40 Non, non, non, non, non.
04:42 Allez-y.
04:44 Non, non, non, non, il n'est pas chef de la majorité.
04:46 Il doit, dans le cadre des lois qu'il doit faire voter au Parlement,
04:51 trouver une majorité.
04:52 Alors, sur l'immigration notamment.
04:54 Il est obligé d'élargir.
04:55 Non, il n'a pas de majorité.
04:56 Et moi, je pense fondamentalement, quand vous avez le Rudelier qui est là,
05:00 qui est un sénateur LR,
05:02 quand vous avez une députée Lyot,
05:08 quand vous avez une Valérie de Molière qui est là,
05:14 on se retrouve là, à un moment, à une ouverture nouvelle
05:17 dans les lois qui vont arriver.
05:18 Et donc, il faut additionner, il faut additionner les compétences
05:21 et il faut rassembler.
05:22 Florent Taradif, vous êtes du service politique de CNEW.
05:24 On a un ministre de l'Intérieur dont les Français demandent
05:28 à ce qu'il s'occupe de leurs problèmes, de la sécurité.
05:30 Et lui, on le trouve sur un terrain politique.
05:32 Il veut parler aux classes populaires.
05:34 Il veut être la boussole populaire du gouvernement.
05:36 Est-ce que ça ne risque pas de se retourner contre lui ?
05:39 On le verra dans les mois qui viennent.
05:42 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il faisait peut-être beau à Tourcoing,
05:45 mais il faisait frais, puisque l'ambiance était plutôt fraîche,
05:48 disons-le, entre Gérald Darmanin et la première ministre,
05:50 qui était très clairement là pour tenter d'encadrer
05:53 cette initiative personnelle du ministre de l'Intérieur.
05:56 Et d'ailleurs, on l'a vu sur les quelques images
06:00 qui nous sont parvenues de Tourcoing.
06:02 Ensuite, concernant ses ambitions personnelles,
06:04 il ne fait que ce qu'a fait en son temps Nicolas Sarkozy.
06:07 C'est-à-dire que, assez rapidement, dès 2004,
06:11 il me semble, Nicolas Sarkozy préparait la campagne de 2007.
06:15 Et d'ailleurs, il y avait eu cette expression de Jacques Chirac à l'époque.
06:19 "Je décide, il exécute pour tenter justement d'encadrer
06:22 et de freiner potentiellement ses ambitions personnelles",
06:25 puisqu'on était quasiment dans le même cadre.
06:27 Jacques Chirac ne pouvait se représenter.
06:29 Là, on a Emmanuel Macron, qui ne peut se représenter.
06:31 Et forcément, vu le bal des prétendants
06:34 qui commencent à poser ses premiers jalons,
06:37 Gérald Darmanin part. Est-ce qu'il part trop tôt ? On le verra.
06:40 Alors, les classes populaires, c'est vraiment le cœur de cible
06:42 de Gérald Darmanin. Au hasard, aujourd'hui,
06:44 Elisabeth Borne, qui parlait au patron du Medef,
06:47 a aussi parlé des classes populaires et de ces bas salaires
06:50 qu'il faut évidemment aider. Écoutez la Première ministre.
06:53 Je pense que le chantier qui est devant nous,
06:57 et je l'ai évoqué quand on a parlé de l'agenda social,
07:00 c'est effectivement comment on sort de ces trappes à bas salaires.
07:04 Alors, Geoffroy Roux de Bézieux avait eu l'occasion
07:07 de nous faire une démonstration tout à fait parlante.
07:10 Si donner 100 euros à un salarié coûte 300 à l'entreprise
07:16 et qu'à la fin, le salarié a 25,
07:18 on voit qu'il y a quelque chose qui ne marche pas.
07:20 Donc, il faut absolument qu'on puisse améliorer
07:24 ce mode de fonctionnement pour inciter aussi,
07:28 en tout cas ne pas décourager les entreprises,
07:31 d'augmenter les salaires et que les augmentations de salaires
07:34 se traduisent bien par du pouvoir d'achat pour les salariés
07:37 et ne soient pas contrebalancées par exemple
07:40 par une baisse de la prime d'activité.
07:42 Donc, je pense que ce chantier, il est crucial.
07:45 Éric Revelle, ce n'est pas un hasard, évidemment,
07:47 si elle se préoccupe des bas salaires.
07:48 Elle l'a toujours fait, mais là, bon, ça tombe à pic.
07:50 Elisabeth Borne sait que d'abord, 1) c'est les entreprises
07:53 qui décident d'augmenter, y compris les bas salaires,
07:55 mais surtout pour que ça se retrouve sur la feuille de paye du salarié.
07:59 Non seulement il ne faut pas augmenter les impôts,
08:01 mais il faut les baisser.
08:02 Il faut baisser les cotisations.
08:03 C'est la seule façon en réalité d'avoir un salarié
08:05 qui touche un peu plus que ce qu'il touche aujourd'hui.
08:08 Parce qu'augmenter les salaires, c'est une nécessité.
08:10 Il y a des problèmes terribles de pouvoir d'achat dans ce pays.
08:12 Mais en réalité, on paie tellement de cotisations,
08:15 on paie tellement d'impôts, vous disent les chefs d'entreprise.
08:17 Patrick Martin, le nouveau président du Medef,
08:19 rappelait ce matin dans le Figaro
08:21 que les entreprises françaises sont les plus taxées au monde.
08:23 Peut-être qu'il exagère un chouïa, mais c'est une réalité.
08:27 Et puis juste pour dire deux, trois choses à Renaud Muselier,
08:31 qui donc soutient...
08:32 - Deux choses. - Deux choses.
08:33 Gérald Darmanin.
08:34 D'abord, Renaud Muselier est un homme politique d'expérience.
08:37 Il sait très bien que le vrai marqueur dans la vie politique,
08:40 ce n'est pas la loyauté, c'est souvent la trahison.
08:42 Et puis les classes populaires, mon cher Renaud Muselier.
08:45 Gérald Darmanin veut s'en occuper,
08:47 mais vous vous souvenez de Jacques Chirac et de la fracture sociale ?
08:50 Déjà, la droite essayait de ramener dans son bercail
08:54 toutes ces classes populaires qui avaient quitté la gauche
08:57 ou qui avaient quitté Les Républicains ou le MP ou le RPR
09:00 et qui étaient partis du côté du Rassemblement national.
09:02 Donc ça va être extrêmement difficile.
09:05 C'est une chanson qu'on connaît.
09:07 C'est une petite chanson qu'on connaît.
09:09 On les connaît, toutes ces chansons, quand même.
09:11 On les connaît, toutes ces chansons, quand même.
09:13 C'est un éternel recommencement aussi.
09:16 Là-dedans, vous avez plusieurs choses
09:18 par rapport à tout ce que vous avez dit.
09:20 Je vais essayer de remettre un peu ma façon de voir les choses.
09:23 Vous avez dit, Mme Ferrari,
09:25 les ministres d'Intérieur doivent s'occuper de l'Intérieur.
09:27 Les gens qui étaient là hier sont des gens comme moi.
09:31 Il a dit, "Est-ce que tu peux venir ?"
09:34 Il nous a rendu service, il nous rend service.
09:36 Quand on l'appelle, il est dans ma région,
09:38 où j'ai Marseille, j'ai Oran, j'ai Carpentras,
09:40 - J'ai Nice, j'ai Toulon. - Avignon.
09:42 J'ai des vrais problèmes. Il est là quand on a besoin de lui.
09:44 Donc quand il nous demande de venir, on peut venir.
09:46 Ça, c'est une première chose.
09:48 Parallèlement à ça, il fait de la politique aussi.
09:50 Et quand il y a une rentrée politique,
09:52 chacun là-dedans, dans le bal, des prétendants potentiels,
09:55 et on en a vu d'autres dans cet éternel recommencement 2027,
09:59 c'est long, chacun est dans sa ligne.
10:01 Vous avez l'ancien Premier ministre qui est dans sa ligne.
10:03 Vous avez Bruno Le Maire qui était dans la région,
10:05 d'ailleurs, vendredi, j'y étais.
10:07 Moi, je parle à tout le monde.
10:08 Ils sont chacun dans leur ligne avec la volonté
10:10 de fabriquer quelque chose à leur profit personnel, pour le pays.
10:13 Moi, je suis à l'intersection de tout ça.
10:15 Je discute avec tout le monde.
10:17 Si je peux me permettre de donner quelques conseils,
10:19 je me permets de les donner.
10:20 - On dirait que c'est un peu trop tôt, là ?
10:22 - Après, c'est trop tard.
10:24 C'est toujours le problème du départ.
10:26 - C'est le bon moment, là.
10:27 - Moi, je pense que c'est...
10:29 Au moment où il se passe rien, il a raison.
10:31 Qu'est-ce qui s'est passé ?
10:32 On voit la gauche qui s'entre-déchire, qui fait beaucoup de...
10:34 - Il y avait la rentrée.
10:35 Il y avait la rentrée des classes,
10:37 qui se préparait avec Gabriel Attal.
10:39 - Il l'a fait, M. Attal.
10:40 Je pense que ce qu'il a dit est très bien.
10:42 Je participe pleinement au soutien à fond.
10:44 La proposition de gouvernement, en ce qui concerne...
10:46 - Sur la baïa.
10:47 - Vous ne trouvez pas que, du coup,
10:49 Attal a flingué un peu la rentrée politique de l'armement ?
10:51 Parce qu'en réalité, maintenant, tout le monde,
10:53 à droite comme à gauche,
10:55 se focalise sur l'interdiction ou pas de la baïa
10:57 dans les collèges et les lycées.
10:58 Et du coup, pardonnez-moi, mais il faudrait demander, d'ailleurs,
11:01 comment s'est décidée cette intervention du ministre de l'Éducation nationale.
11:05 - Non, mais c'est la rentrée, il vaut mieux qu'il parle.
11:07 La rentrée, quand même, et qu'il donne ses ordres.
11:09 Et en même temps, vous avez le MEDEF.
11:11 Vous avez les week-ends de rentrée politique,
11:13 vous avez en même temps la rentrée des étudiants ou des lycées,
11:18 et vous avez en même temps le MEDEF.
11:19 Ils ne vont pas attendre les uns les autres pour trouver la bonne date.
11:21 Donc chacun, dans sa ligne, fabrique son dispositif.
11:24 Et en ce qui concerne ce qu'on appelle en réalité les travailleurs pauvres,
11:27 c'est-à-dire ceux qui travaillent,
11:29 qui n'arrivent pas à s'en sortir à la fin du mois,
11:31 les mamans qui sont célibataires,
11:33 qui ont des enfants et qui sont seules,
11:36 c'est ces gens-là qui souffrent le plus.
11:38 C'est un éternel recommencement par rapport aux propositions.
11:41 Donc refaire le diagnostic est une chose,
11:43 trouver les solutions est une autre.
11:44 Et dans ces solutions, tant mieux si on repose le diagnostic.
11:47 - Mais il ferait un bon candidat, Gérald Darmanin. - On verra en 2027.
11:49 - Non, non, attendez. C'est un bon candidat.
11:51 - En tout cas, il s'inscrit dans ceux qui sont potentiellement capables d'être candidats.
11:56 On est loin. On est très loin.
11:58 - Et quelle est la prochaine étape, du coup, pour Gérald Darmanin ?
12:01 - Moi, je ne répondrai pas comme ça.
12:03 Je répondrai...
12:05 Tout va se redessiner au lendemain des européennes, je pense.
12:08 Tout va se redessiner au lendemain des européennes.
12:10 Vous allez avoir les hausses européennes, vous allez avoir les municipales,
12:13 vous allez avoir toutes sortes de difficultés, de problèmes complémentaires.
12:16 On va voir qu'en fonction des caractères des uns et des autres,
12:18 on verra des compétences émerger ou non, ou d'autres sombrer.
12:21 - Bien sûr.
12:22 - Et donc, vous me reconnaissez un peu d'expérience.
12:26 - Un poil de saille.
12:28 - On verra ça par rapport à la distance électorale.
12:31 - Alors, Florian Tardif a suivi de près aussi la rentrée politique des LR.
12:33 C'est votre ancienne famille politique.
12:35 Vous ne leur parlez plus du tout ?
12:37 - Si j'en parle, j'en ai du mal.
12:39 Alors, je préfère ne plus en parler.
12:41 - Alors, Florian, il y a des propositions qu'a faites Eric Chetty,
12:44 notamment sur un référendum.
12:45 Il demande au président Macron un référendum sur l'immigration.
12:48 Et vous, vous avez des informations qui semblent montrer
12:51 qu'Emmanuel Macron veut avoir recours au référendum,
12:54 mais pas forcément sur l'immigration, c'est ça ?
12:56 - Pas que sur l'immigration.
12:58 Souvenez-vous de ce qu'avait dit Valéry Giscard d'Estaing
13:01 à propos de l'organisation du dernier référendum
13:03 qui n'avait pas été respecté, disons-le,
13:05 puisque les Français avaient rejeté cette proposition
13:08 de constitution européenne à plus de 54 %.
13:11 Et in fine, on avait accepté cela au sein du gouvernement.
13:15 Il avait dit qu'un référendum, c'est une bonne idée
13:17 à condition que la réponse soit oui.
13:19 C'est exactement ce que pense le président de la République aujourd'hui.
13:21 C'est-à-dire qu'il souhaite organiser un référendum,
13:23 mais à condition que la réponse soit oui.
13:25 Et comment faire cela ?
13:27 Eh bien, il y aura un petit tour de passe-passe.
13:29 Premièrement, on ne fait pas une, mais plusieurs questions.
13:31 C'est ce qui est à l'étude.
13:33 Et deuxièmement, on ne fait pas des questions
13:35 à laquelle on peut répondre par oui ou par non.
13:37 On fait des questions à laquelle on peut répondre
13:39 "c'est bien", "c'est assez bien", "c'est très bien"
13:41 ou "c'est pas bien".
13:42 Cela permet d'avoir...
13:44 - C'est un dossier, un jugement des questions.
13:46 - ...de panacher le résultat
13:48 et d'avoir un résultat qui va plutôt
13:51 dans le sens du président de la République.
13:54 Et en même temps, ça permettrait d'aborder
13:56 un certain nombre de questions, dont l'immigration,
13:58 qui peut crisper une partie de la population.
14:00 - Il y a donc du référendum dans l'air.
14:01 C'est une bonne chose quand on donne la parole aux Français,
14:03 alors qu'on vient d'élire le président de la République.
14:05 - Oui, on a... - Son autorité, à ce point-là,
14:07 s'appelle ? - Non.
14:08 On a un président de la République
14:10 et une Assemblée nationale qui a donné une majorité
14:12 au président de la République, mais relative.
14:14 Dans cette majorité relative, on voit bien que ça ne fonctionne pas
14:16 comme au Parlement européen.
14:17 C'est-à-dire qu'ils n'arrivent pas à trouver
14:19 ou difficilement, sur les sujets très importants,
14:21 des appuis, des soutiens, comme ça se passe au niveau européen.
14:24 Ici, on est forcément en frontale immédiat
14:27 et donc c'est très compliqué.
14:28 Les deals qui ont été tentés avec Éric Ciotti
14:31 et le président du groupe à l'Assemblée
14:33 n'ont pas pu être respectés,
14:35 alors qu'ils ont été respectés au Sénat.
14:37 Donc on voit bien qu'il y a deux LR là-dedans,
14:39 ceux qui sont plus proches d'un parti de gouvernement au Sénat
14:42 et plus canards sans tête à l'Assemblée.
14:44 Et donc on se retrouve dans un schéma aujourd'hui
14:46 où peut-être qu'il faut asseoir aussi des décisions.
14:50 Et c'est vrai qu'un référendum sur une question,
14:53 on voit bien le résultat, quelle que soit la question.
14:56 Et peut-être qu'entre trois et cinq questions, c'est pas mal.
14:59 Tout le terme de préférendum utilisé ce matin
15:02 par Olivier Véran, le porteur du gouvernement.
15:05 On a une dernière question pour vous, Renaud Muselier.
15:07 Est-ce que vous aimez les lacs du Connemara ?
15:08 Parce que vous savez que la chanteuse Juliette Armanet
15:10 a dit beaucoup de mal de cette chanson iconique de Michel Sardou,
15:14 qui était ce matin l'invité de Pascal Praud sur Europe 1,
15:16 dans les auditeurs d'appareil.
15:17 On va juste écouter Michel Sardou
15:18 puis vous allez nous dire ce que vous pensez de la chanson.
15:19 Moi, je connais bien la chanson.
15:20 C'est vrai ?
15:21 Oui, je la connais très bien,
15:22 j'aime bien beaucoup.
15:23 C'est juste que j'aime beaucoup les lacs du Connemara,
15:24 qui ne connaît pas.
15:25 En plus, c'est ma génération.
15:26 Donc les jeunes, je ne sais pas, mais moi, c'est ma génération.
15:29 Donc moi, j'aime beaucoup, mais c'est populaire.
15:31 Je n'arrive même pas à penser d'ailleurs.
15:32 Et je pense que quand le LR hier ont fait la rentrée là-dessus,
15:36 c'est le provocateur.
15:37 Oui, Eric Sutti est rentré sur les lacs du Connemara.
15:39 C'est la provocation pour Sardou.
15:42 On n'a pas entraîné là-dedans.
15:43 Enfin, il n'a rien demandé d'ailleurs.
15:44 C'est dangereux, puisqu'il est rentré sur les lacs du Connemara,
15:47 alors qu'en général, on termine une soirée et on rentre chez soi.
15:50 Florian, on écoute Michel Sardou au micro de Pascal Praud ce matin,
15:52 si on ne le voit pas.
15:53 Je ne connais pas cette jeune femme.
15:57 Elle a dit une connerie.
15:59 Ça arrive à tout le monde, à moi aussi, à toi aussi.
16:03 Elle m'a envoyé un mail très gentil, où elle s'excuse en fait.
16:09 Et moi, je lui ai répondu un mail très gentil,
16:11 où je n'ai pas de raison de lui en vouloir.
16:14 Ce qui m'étonne, c'est que ça prenne une telle proportion
16:17 et que ça dure si longtemps.
16:19 Ce n'est jamais que l'histoire d'un mariage irlandais.
16:21 Je ne vois pas ce qu'il y a de polémique là-dedans.
16:25 On a le droit d'aimer mes chansons ou de ne pas les aimer.
16:28 Nous sommes un pays libre.
16:29 Et il faut qu'elle sache, qu'elle comprenne,
16:31 que tous les gens comprennent,
16:33 que quand on écrit une chanson, du moins dans mon cas,
16:36 je n'écris pas pour plaire à tout le monde.
16:39 Je l'écris pour plaire au maximum de public possible.
16:43 Mais il est évident qu'il y a des gens qui ne l'aimeront pas.
16:46 Ce n'est pas grave.
16:48 Ça ne vaut pas la peine de déclencher une polémique ridicule,
16:54 où on ne sait plus de quoi on parle,
16:56 de la droite, de la gauche, de machin.
16:59 Non, j'ai écrit des chansons polémiques,
17:02 et j'en suis conscient, je les connais.
17:04 Mais celle-là, franchement, un mariage irlandais,
17:07 il n'y a pas de quoi déclencher une guerre civile.
17:10 Voilà Michel Sardou dans l'émission Pascal Proévous,
17:13 sur Europe, à Renaud Muselier.
17:15 Il faut arrêter sur ce genre de polémiques ?
17:17 Il a dit un mot qui est très important,
17:19 et qu'on n'utilise pas assez, c'est le respect.
17:21 On a le droit d'avoir des avis différents,
17:23 on n'est pas obligé de se jeter au visage des méchancetés.
17:27 Alors après, forcément, ça entraîne des retours.
17:30 Moi, je l'aime beaucoup, donc en l'occurrence,
17:33 je ne savais même pas qu'il était de droite ou de non.
17:35 Vous êtes pas le seul, quand même.
17:37 Je ne l'ai jamais demandé de venir me soutenir
17:39 dans un meeting ou quoi que ce soit.
17:41 On n'a pas fait appel à Sardou dans les différents trucs,
17:43 il n'est pas venu spontanément.
17:45 Mais du coup, on va comparer son talent à lui
17:48 et le sien à elle.
17:50 Respectons tout le monde,
17:52 et dans les échanges, le respect a beaucoup de force et de puissance.

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