Fukushima : appels malveillants, jets de pierre et colère chinoise contre le Japon

  • l’année dernière
Depuis que Tokyo a amorcé le rejet dans l’océan des eaux contaminées de Fukushima, la colère chinoise ne retombe pas : l’ambassade du pays en Chine a été ciblée, ainsi que certaines écoles japonaises. Au Japon, certains commerçants se plaignent de recevoir des dizaines d’appels malveillants venant de numéros chinois. Notre récit en vidéo.

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Transcript
00:00 Si quelqu'un pense que l'eau de la Rive-Neige peut être consommée et pouvait être nourrie,
00:05 nous vous conseillons de l'utiliser.
00:10 Donnez à ces gens de l'eau pour leur nourrir et pour leur nourrir,
00:14 et pas pour les emprunter dans les océans et faire peur à l'international.
00:17 Ces dernières semaines, le torchon brûle entre la Chine et le Japon.
00:21 En cause, la décision japonaise de déverser dans l'océan Pacifique
00:24 l'eau utilisée pour refroidir la centrale nucléaire de Fukushima.
00:28 Cette eau contaminée a été filtrée et le Japon assure qu'elle n'est plus radioactive.
00:33 Mais même si l'Agence internationale de l'énergie atomique a approuvé le projet,
00:37 cette décision provoque des remous.
00:39 D'abord au Japon.
00:41 12 ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima,
00:44 les pêcheurs locaux se méfient du gouvernement japonais
00:47 et de Tepco, l'opérateur de la centrale.
00:50 Et ils ne sont pas les seuls.
00:51 La Chine, fermement opposée au déversement de ces eaux,
00:54 est d'ailleurs passée à l'étape supérieure.
00:57 La Chine a rétalié contre le Japon,
00:59 comme elle avait promis de ne pas mettre un ban sur l'importation de la nourriture.
01:04 Cette interdiction fait la une du Shanghai Daily
01:07 qui s'intéresse aux restaurants de sushis en Chine.
01:09 Ils doivent faire sans les poissons et fruits de mer japonais
01:12 et chercher des alternatives.
01:14 En conséquence, le journal prévient que le goût des sushis
01:17 pourrait être légèrement différent dans tout le pays.
01:20 Et le ressentiment grandit aussi dans l'opinion publique en Chine.
01:23 Au point que certaines institutions japonaises,
01:25 comme par exemple son ambassade en Chine,
01:27 ou encore certaines mairies, mais aussi des commerces,
01:30 ont reçu une vague d'appels de protestation
01:33 venant de numéros de téléphone chinois
01:35 qui commencent par l'indicatif 86.
01:37 C'est le cas, par exemple,
01:39 de ce restaurant de ramen de la préfecture de Fukushima.
01:53 Autre signe de la colère à l'égard du Japon,
01:55 en Chine, des écoles japonaises ont aussi été prises pour cible.
01:59 Le quotidien japonais Asahi Shimbun évoque par exemple
02:02 une école de Qingdao à l'est de la Chine visée par un jet de pierre
02:06 ou encore un autre établissement à Suzhou, près de Shanghai,
02:10 sur lequel des œufs ont été lancés.
02:12 Alors, ce lundi 28 août,
02:13 le premier ministre japonais Fumio Kishida
02:16 a condamné ces actes de représailles.
02:18 D'après les premiers tests qui ont été effectués par l'opérateur japonais,
02:22 le niveau de radioactivité des eaux déversées
02:24 est nettement inférieur aux normes en vigueur.
02:27 Quant au tritium, seul élément qui n'a pas pu être filtré,
02:30 sa concentration serait elle aussi inférieure à la limite autorisée,
02:33 selon les tests effectués dans un rayon de 5 km autour de la centrale.
02:37 Mais malgré les efforts de Tokyo pour rassurer,
02:40 cette controverse autour des eaux de Fukushima
02:42 sème le trouble dans la diplomatie sino-japonaise.
02:45 Et pour le moment, le gouvernement chinois ne semble pas jouer l'apaisement.
02:49 Le 24 août, le média d'État Global Times
02:52 avait même relayé un visuel destiné à la dénoncer.
02:55 Signé du cartooniste chinois Wu Weilin,
02:57 l'illustration montre un géant de métal vomir une substance toxique dans l'océan.
03:01 Et comme le souligne le Japan Times,
03:04 la légende présentait l'opération comme un risque pour toute l'humanité.
03:08 Sous-titrage ST' 501
03:11 ...

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