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Alors qu'il est sur le point de se faire opérer à la suite de sa blessure au genou contractée face à l'Ecosse, Romain Ntamack s'est confié sur son absence lors de la Coupe du monde qui s'ouvre en France le 8 septembre prochain.

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Sport
Transcription
00:00 Pas les heures les plus faciles pour moi parce que je ne me doutais pas que j'avais les
00:17 croisés de toucher, mais une blessure au genou, je n'ai jamais rien eu.
00:21 Donc je me suis dit que ça peut vraiment m'empêcher de jouer la Coupe du Monde.
00:26 Je ne pensais pas que j'allais avoir les croisés, mais je me suis dit que j'allais avoir forcément
00:30 quelque chose qui allait au moins m'éloigner du terrain pendant deux mois ou trois mois,
00:34 le temps de la compétition, que je n'allais pas pouvoir jouer.
00:36 Donc c'était des heures assez longues parce que d'attendre l'IRM le lundi matin, c'était
00:44 assez long.
00:45 Donc j'ai essayé de m'entourer de ma famille, de mes proches et d'envisager le pire des
00:49 scénarios pour ne pas prendre un coup de massue au moment du verdict.
00:54 Ça m'a permis de dédramatiser un peu tout ça, de commencer à relativiser, à savoir
01:02 que je n'allais pas jouer la Coupe du Monde.
01:03 Au moment du verdict, je n'étais pas forcément plus surpris que ça.
01:07 Tous les messages que j'ai reçus, c'était plus toutes les personnes qui m'envoyaient
01:17 des messages que je sentais qui étaient plus tristes pour moi et déçues que moi-même.
01:21 J'ai essayé vite d'appeler tous mes proches pour les faire dédramatiser, pour essayer
01:27 de leur montrer que ça allait, que j'allais bien, que ce n'était pas très grave.
01:31 J'ai essayé d'aller voir mes coéquipiers le lendemain pour leur montrer que ça allait,
01:38 que j'étais fort, qu'il fallait qu'ils soient forts eux aussi.
01:40 Parce que c'est certes un coup dur pour moi et pour tout le monde, mais la compétition
01:44 est incontinue et rien n'est fini.
01:47 Il faut continuer à se battre.
01:49 J'ai essayé de montrer à tout le monde que ça allait, que j'étais fort dans cette
01:53 épreuve-là pour que tout le monde essaye de penser à autre chose et passe à autre
01:56 chose assez rapidement.
01:57 Je me suis aperçu que je comptais beaucoup pour tout le monde dans cette équipe de France-là
02:08 et que j'avais vraiment la légitimité de porter ce maillot et ce numéro 10.
02:14 Tous ces messages-là m'ont prouvé et m'ont montré tout ce que je représentais pour
02:21 l'équipe de France, pour notre sport.
02:23 Et ça m'a fait énormément plaisir parce que ce n'est pas quelque chose dont je me
02:27 rendais compte forcément et auquel je faisais attention.
02:30 Mais c'est vrai qu'à ce moment-là, tout qui est arrivé en même temps, ça m'a fait plaisir.
02:33 Ça va être dur.
02:39 Je le sais.
02:40 Je m'y prépare.
02:41 Il me tarte que ça commence, que les matchs se jouent et que ça se termine aussi parce
02:46 que je vais en entendre parler pendant longtemps.
02:48 Dès que je vais aller voir un match quelque part, on va me dire "c'est dommage, t'y es pas".
02:53 Tout ça, ça va être un peu compliqué pour moi.
02:57 Il me tarte vraiment que ça se termine et j'espère que la France la gagnera.
03:02 Ils sont prêts, ils sont confiants.
03:03 Moi, je n'ai pas forcément de doute sur eux.
03:07 Même s'il y a des adversaires coréens en face, je sais qu'on sera largement capable
03:13 de battre tout le monde et d'arriver au bout.
03:15 Sur ça, je n'ai aucun problème là-dessus.
03:18 J'ai essayé d'aller les voir peut-être sur un match ou deux.
03:21 Mais c'est vrai que d'aller dans le stade et de les voir jouer, ça va être aussi difficile
03:25 pour moi.
03:26 Je vais suivre la compétition forcément.
03:30 Je vais regarder les matchs, je le sais.
03:32 Mais il va me tarder, je pense, que ça se termine.
03:34 [Musique]

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