L'Éthiopie et l'Égypte rejoignent les Brics au côté de l'Arabie saoudite, de l'Iran, des Émirats arabes unis et de l'Argentine. Le bloc des partis émergents accueillera ses nouveaux membres à partir du 1er janvier 2024. L'Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, avec 123 millions d'habitants, et l'une des économies les plus dynamiques au monde pendant la décennie 2010. L'Égypte, qui abrite le siège de la Ligue arabe, est un acteur de poids sur la scène diplomatique.
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00:00 C'est l'heure du journal de l'Afrique, soyez les bienvenus sur France 24.
00:05 À la une ce soir, deux pays du continent, l'Egypte et l'Ethiopie.
00:08 Ils ont tous deux rejoint le club des BRICS.
00:11 Leur candidature a été validée aux côtés de celles d'autres pays.
00:14 Nous retrouverons notre renvoyé spécial à Johannesburg dans ce journal.
00:18 Cette note de Human Rights Watch en République démocratique du Congo,
00:21 l'ONG met en garde contre une accélération de la répression politique
00:26 alors que le pays avance à grands pas vers les élections.
00:29 Les autorités congolaises rejettent ces accusations.
00:32 Nous serons à Kinshasa dans ce journal.
00:34 Et puis à la fin de cette édition, on vous emmène à Phas Boy au Sénégal,
00:39 le village d'où sont originaires les 38 rescapés du naufrage au large du Cap Vert, mi-août.
00:45 Reportage à suivre.
00:47 L'Ethiopie et l'Egypte sont donc les deux pays africains qui rejoignent les BRICS
00:53 aux côtés de l'Arabie Saoudite, de l'Iran, des Émirats Arabes Unis et de l'Argentine.
00:58 L'Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique avec 123 millions d'habitants.
01:03 Il a été pendant la décennie 2010 l'une des économies les plus dynamiques au monde.
01:08 L'Egypte, qui abrite le siège de la Ligue Arabe, est un acteur de poids sur la scène diplomatique.
01:14 Caroline Dumais, notre envoyée spéciale, nous en dit plus.
01:17 Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait insisté pour qu'il y ait plus de pays africains au sein des BRICS.
01:25 Deux pays ont été choisis, l'Ethiopie et l'Egypte, à l'unanimité.
01:30 Pour cet analyste, c'est un choix stratégique.
01:33 L'Ethiopie et l'Egypte sont d'abord des pays très importants sur le continent.
01:39 L'Egypte est la seconde économie africaine, très bien intégrée non seulement avec le reste du continent,
01:44 mais aussi avec le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord,
01:46 et avec des relations bilatérales déjà établies avec les pays des BRICS.
01:52 L'Ethiopie est un pays de plus de 100 millions d'habitants où se trouve le siège de l'Union africaine,
01:57 et qui cherche à étendre son influence.
01:59 Ces pays sont très bien placés géopolitiquement, car proches du canal de Suez.
02:07 Azali Assoumani, le président de l'Union africaine, que nous avons rencontré en marge de ce sommet,
02:15 s'est déclaré satisfait de ce choix, car c'est plus de 200 millions d'Africains supplémentaires
02:21 qui seront dans le groupe des BRICS.
02:24 Cet élargissement va très certainement changer la donne, car à partir de janvier 2024,
02:29 les BRICS représenteront presque 50% de la population mondiale, et plus de 35% du PNB mondial.
02:37 En bref, ces nouvelles découvertes de puits de pétrole au large de la Namibie,
02:42 selon les autorités du pays, elles sont prometteuses.
02:45 La Namcor, la société pétrolière publique, affirme qu'elle pourrait presque doubler le PIB du pays d'ici 2040.
02:54 Les tensions sont de plus en plus vives en République démocratique du Congo,
03:00 à mesure que la date de la présidentielle approche.
03:02 C'est ce qu'a constaté Human Rights Watch dans une note qui alerte sur la répression et l'intimidation exercées sur une partie de l'opposition.
03:10 L'ONG demande aux autorités congolaises d'inverser la tendance.
03:15 Les autorités, de leur côté, réfutent catégoriquement ces allégations.
03:19 La correspondance à Kinshasa d'Aurelie Bazaraki-Bangoula.
03:22 Les autorités congolaises ont pris pour cible des dirigeants de partis politiques d'opposition.
03:29 C'est ce qu'affirme la note de Human Rights Watch, qui pointe, je cite,
03:33 "une vague d'arrestations et de répression qui vise des candidats déclarés à l'élection présidentielle".
03:39 Dans son document, l'Organisation internationale de défense des droits de l'homme recense
03:44 les récentes intimidations et restrictions des libertés fondamentales.
03:48 Elle cite plusieurs responsables de partis politiques, comme Franck Diongo ou encore Salomon Kalonda,
03:53 le bras droit de Moïse Katumbi, qui ont été arrêtés et accusés de collusion avec les rebelles du M23.
04:00 Aussi cités dans la note, les marches de l'opposition du 20 et 25 mai dispersées par les forces de l'ordre.
04:07 Et le cas de Cherubin Okende, le porte-parole du parti de Moïse Katumbi, retrouvé mort dans sa voiture à Kinshasa.
04:15 Alors ces dernières semaines, plusieurs sources diplomatiques nous avaient fait part de leurs inquiétudes
04:20 quant à la restriction de l'espace démocratique à l'approche du scrutin présidentiel.
04:25 Dans un communiqué, le gouvernement rejette la note de Human Rights Watch,
04:29 expliquant que les mesures prises par les autorités, je cite, "visent à maintenir l'ordre et préserver la sécurité des citoyens".
04:37 Pour le gouvernement, l'interpellation de plusieurs opposants repose sur des informations crédibles et des preuves tangibles.
04:44 Les autorités accusent une nouvelle fois l'opposition de vouloir discréditer le processus électoral en cours.
04:51 On vous parle ce soir des tentatives de médiation pour trouver une issue négociée à la crise nigérienne.
04:57 Le président nigérian, Bola Tinoubou, reçoit des religieux et le chef de la diplomatie algérienne, Ahmad Attaf,
05:03 effectue une tournée dans plusieurs pays, dont le Bénin et le Ghana, au siège de la CDAO, pour y mener des consultations.
05:10 L'Algérie qui est, je le rappelle, contre une intervention militaire au Niger.
05:14 Comment ces tentatives de médiation sont-elles perçues dans la région ?
05:18 On fait le point avec notre correspondant régional Serge Daniel.
05:22 Pour le moment, aucune des médiations en cours ne donne des résultats.
05:27 Le ministre algérien des Affaires étrangères se rend dans trois capitales, Cotonou, Abuja et Accra.
05:34 Mais dans ces capitales, la question est la même.
05:36 Oui, d'accord, l'Algérie ne veut pas d'intervention militaire, d'une éventuelle intervention militaire,
05:41 mais quelle est la solution magique que propose Alger ?
05:44 Pour le moment, répond un diplomate ghanéen, nous ne voyons pas cette solution.
05:49 Autre déplacement, cette fois-ci à Niamey, le numéro 2 du ministère algérien des Affaires étrangères pour rencontrer les autorités.
05:56 Il a été reçu notamment par le premier ministre algérien.
06:01 Et là encore, on ne voit pas se dessiner une solution à la crise, une solution négociée à la crise.
06:06 Direction maintenant Abuja, où le président de la République reçoit deux délégations,
06:12 celle qu'il a dépêchée à Abuja et une délégation de religieux pour discuter de la crise du Niger.
06:17 Là aussi, on ne voit pas se dessiner une solution.
06:20 Dans ce contexte à que se prépare une éventuelle intervention militaire,
06:24 on sait désormais que les troupes ivoiriennes qui doivent participer éventuellement à l'opération
06:30 sont déjà regroupées dans une ville de l'intérieur du pays, de la Côte d'Ivoire.
06:36 Et le président des COM, Razali Assoumani, également à la tête de la présidence tournante de l'Union africaine,
06:43 s'est exprimé au sujet du Niger.
06:45 Il répondait aux questions de nos envoyés spéciaux au sommet des BRICS.
06:48 Il se dit prêt à aider notamment pour la libération du président Bassoum.
06:52 Il me faut quelque chose pour les aider.
06:57 Je suis prêt à m'investir pour trouver une solution et surtout libérer le président Bassoum.
07:02 Ce n'est quand même pas humain.
07:04 Et puis aussi mettre fin à ça.
07:06 Nous qui sommes élus, est-ce qu'on peut laisser des choses comme ça ?
07:09 Qui dit à qui ça va arriver demain ?
07:13 Donc nous qui sommes élus, c'est à nous de faire en sorte que,
07:18 attention parce que même celui qui l'a fait, demain il va se faire élire,
07:22 mais qui dit que ça va se répéter avec lui ?
07:24 C'est pourquoi on doit effectivement essayer de trouver des solutions en amont
07:29 pour essayer de prévenir ces sortes de choses.
07:32 Au Sénégal, les avocats de l'Etat sénégalais sont vent debout
07:37 contre une pétition demandant la libération d'Ousmane Sonko.
07:40 L'opposant, toujours en grève de la faim, refuse depuis 26 jours de s'alimenter
07:44 et exige sa libération et celle de ses partisans.
07:46 Il est sous le coup d'une inculpation notamment pour complot contre l'Etat
07:50 et appel à l'insurrection.
07:51 Il a été placé en détention fin juillet.
07:54 Son état de santé continue de faire réagir dans le pays.
07:57 Les précisions à Dakar de Sarah Sakho.
07:59 Devant la presse, les avocats ont expliqué que l'Etat du Sénégal
08:04 se portait parti civil dans les procédures entamées en début de mois
08:08 contre Ousmane Sonko et Juan Branco, l'un de ses avocats français.
08:12 Ousmane Sonko est notamment inculpé pour attentat et complot
08:16 contre l'autorité de l'Etat.
08:17 Ensuite, le pôle d'avocats est revenu sur une pétition signée lundi
08:22 par 142 personnalités sénégalaises et internationales.
08:26 Pétition adressée au chef de l'Etat, Makisal,
08:29 et qui demande donc la libération d'Ousmane Sonko,
08:32 toujours en grève de la faim à l'hôpital,
08:34 et l'annulation de la dissolution de son parti.
08:36 Une aberration selon les avocats de l'Etat, écoutez-le.
08:39 Il faut rappeler que quelle que soit la légimité
08:42 d'un motif humanitaire ou sanitaire,
08:45 le fait qu'une autorité, fût-elle l'autorité suprême de l'Etat,
08:50 puisse demander à un procureur, quel qu'il soit,
08:54 de mettre des personnes en liberté provisoire
08:57 malgré la saisine du juge d'instruction,
09:00 est une catastrophe juridique,
09:03 une aberration démocratique,
09:06 et une simple magouille politique.
09:08 Ousmane Sonko est lui toujours en réanimation
09:11 au sein de l'hôpital principal de Dakar.
09:13 Hier, dans un communiqué, l'un de ses avocats,
09:15 maître Clé Dorly, demandait de nouveau sa libération
09:18 au motif que son état de santé s'était dégradé
09:21 et que sa vie était en jeu.
09:23 On reste au Sénégal pour parler de ce drame.
09:26 Plus de 60 Sénégalais sont morts à bord d'une embarcation clandestine.
09:29 Les 38 rescapés qui avaient échoué au Cap Vert
09:32 ont été rapatriés au Sénégal ce lundi.
09:35 A Fastboy, village d'où ils sont tous originaires,
09:38 c'est l'émoi et la consternation.
09:41 Reportage de nos correspondants Sarah Sacco et Elie Mandaho.
09:44 Après des semaines de cauchemars, c'est la délivrance.
09:50 Les 38 rescapés de l'embarcation qui s'est perdue en mer,
09:53 mi-juillet, ont été rapatriés au Sénégal depuis le Cap Vert.
09:56 Ce retour au pays est organisé par la ministre chargée
09:59 des Sénégalais de l'extérieur.
10:02 Je voudrais également m'incliner devant la mémoire
10:05 des disparus en mer pendant le séjour,
10:08 au moment des secours.
10:11 Cette dépouille avait été constatée.
10:14 A Fastboy, village de pêcheurs à une centaine de kilomètres
10:17 de Dakar, les résidents de la région
10:20 ont été rassurés par la mort de leurs enfants.
10:23 Le village a perdu plus de 60 jeunes,
10:26 morts de faim dans la pirogue à la dérive,
10:29 pour la plupart.
10:32 Les rescapés sont toujours pris en charge à Dakar.
10:35 Abdou Karim a perdu son fils, mais aussi des neveux
10:38 et même deux petits-fils dans l'embarcation.
10:41 Ils pleurent toujours ces morts.
10:44 C'est très dur.
10:47 Je ne peux pas vous dire à quel point c'est difficile
10:50 de perdre des êtres très proches de cette manière.
10:53 On s'en remet à la volonté divine.
10:56 L'émigration clandestine vers les îles Canaries
10:59 à 1'500 kilomètres des côtes sénégalaises
11:02 connaît une recrudescence ces derniers mois.
11:05 Pour ces jeunes pêcheurs de Fastboy,
11:08 le chômage et le manque d'opportunités
11:11 expliquent ce regain.
11:14 On ne trouve plus de poisson en mer.
11:17 La pêche ne marche plus.
11:20 Je pense que c'est pourquoi les jeunes risquent leur vie en mer
11:23 en tentant de rejoindre l'Europe.
11:26 C'est très dur de s'en sortir au Sénégal.
11:29 Le gouvernement a présenté fin juillet
11:32 une nouvelle stratégie censée lutter
11:35 contre la migration irrégulière,
11:38 en renforçant notamment la surveillance des côtes.
11:41 - Voilà, c'est la fin du journal de l'Afrique.
11:44 Merci aux équipes en régie, merci à Elam Toblé,
11:47 merci à nos correspondants et merci à vous de nous être fidèles.
11:50 ...
11:53 ...
11:57 - RFI et France 24 présentent...
12:00 - Le Café des sports, votre émission 100% football,
12:03 c'est tous les vendredis.
12:06 Débat passionné, échange sans concession
12:09 pour une analyse complète de l'actualité sportive de la semaine.
12:12 ...
12:15 Le Café des sports, à vivre en direct sur RFI
12:18 et à voir sur France 24.
12:21 ...
12:24 ...
12:27 - France 24, l'art sous toutes ses formes.
12:30 ...
12:33 - Liberté, égalité, actualité.
12:36 !