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NewsTranscription
00:00 Après avoir reçu les distributeurs hier, puis les industriels, aujourd'hui Bruno Le Maire annonce donc un accord pour
00:07 stopper la flambée des prix sur certains produits.
00:09 5000 références en magasins dont les tarifs vont soit stagnés, soit baissés, mais pas d'augmentation selon le ministre de l'économie.
00:16 Pour le moment on ne sait pas précisément quels articles figureront dans cette liste. Les consommateurs
00:21 espèrent forcément voir baisser les produits les plus chers de leur panier. Mais justement quels sont ces produits particulièrement coûteux ?
00:28 Antoine Bienveau a posé la question à la sortie d'un supermarché parisien.
00:32 Ce que j'ai payé le plus cher ?
00:34 Les gâteaux. Tout ce qui est gâteau pour les enfants, ça a pris entre 50 centimes et 1 euro à peu près. Quand on a des
00:39 adolescents à la maison et qui mange un paquet de gâteaux par jour, ça fait cher les goûters.
00:43 Le plus cher c'est les fruits et légumes qui ont beaucoup augmenté. Je trouve que les prix ont bondi et je comprends pour que certaines personnes
00:48 n'arrivent plus à se nourrir correctement.
00:49 Parce qu'il y a les oeufs, le fromage, c'est devenu un luxe de s'alimenter alors que c'est la base de tout.
00:53 Sur tous les produits d'hygiène de base, il faut vraiment faire quelque chose au niveau des prix.
00:58 Moi c'est mon café en capsule qui a doublé de prix je crois. Je trouve que la note est très salée.
01:03 Il faudrait que les industriels se mettent au pas mais ça on n'y est pas encore.
01:06 Propos recueillis par Antoine Bienveau. Bonsoir Baptiste Morin.
01:09 Bonsoir Maël, bonsoir à tous.
01:10 Chef du service économie d'Europe 1, le ministre de l'économie a donc précisé l'objectif du gouvernement
01:16 obtenir des baisses de prix en rayon dès le mois de janvier 2024. Alors comment tout cela va s'organiser ?
01:21 D'abord une mesure d'urgence. Distributeurs et industriels doivent s'accorder pour bloquer les prix de 5000 produits
01:27 dans les prochaines semaines. Et pour être plus convaincant, Bruno Le Maire n'a pas hésité à distribuer les bons et les mauvais points.
01:34 Sur le prix du blé, les industriels ont joué le jeu. J'ai cité le groupe Avril, je cite le groupe Barilla.
01:39 D'autres groupes industriels qui eux ne jouent pas bien le jeu, qui pourraient faire plus.
01:42 Je pense à Unilever, je pense à Nestlé, je pense à PepsiCo. C'est des très grandes multinationales.
01:47 De très grandes multinationales dont on connaît mal les marques des produits qu'elles fabriquent.
01:51 Pour Unilever par exemple, vous avez Maï, on pense que c'est français. Eh bien non, c'est britannique.
01:55 Mont-Savon ou encore Mico pour Nestlé, Chocapic, Vitel, Erta.
01:59 Et puis ensuite Bruno Le Maire a annoncé, vous l'avez dit Maël, une mesure qui voit à plus long terme
02:03 l'anticipation des négociations annuelles sur les prix. D'habitude, elles ont lieu entre décembre et mars.
02:08 Elles s'ouvriront cette année dès le mois de septembre. Elles devront aboutir le 15 octobre
02:13 avec des baisses de prix promis dès le mois de janvier.
02:15 Baptiste Aumorin, si les industriels réduisent effectivement leur prix de gros,
02:19 est-ce qu'on est sûr que ces baisses seront répercutées en rayon ?
02:22 Non, c'est un risque, c'est vrai. Bruno Le Maire a d'ailleurs cité le précédent Danone
02:26 qui a accepté de baisser de 18% le prix sur ses crèmes-desserts sans que ce soit répercuté en rayon
02:31 par certaines enseignes. Même phénomène ou presque pour les huiles Le Sueur, citée aussi par le ministre.
02:38 Ça a mis trois mois à être répercuté dans les rayons. Pendant trois mois, les distributeurs ont gagné de l'argent
02:43 et le consommateur n'a pas vu cette baisse. Nous aurons la liste de ces produits.
02:47 Nous vérifierons que ces produits baissent bien ou n'augmentent pas et que donc le ticket à la caisse diminue ou est stabilisé.
02:55 Bruno Le Maire qui au passage a aussi accusé une autre marque qui rit de travestir ses hausses de prix
03:00 en vendant des produits plus petits mais au même tarif face à une inflation alimentaire qui dépasse les 20% sur deux ans.
03:06 Le discours de l'exécutif se veut bien plus offensif.
03:10 Baptiste Aumorin, chef du service Économie d'Europe.