Rentrée littéraire 2023 : "Prigojine, mon frère, tu me manques" de Vladimir Poutine

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Regardez L'oeil de Philippe Caverivière du 01 septembre 2023 avec Philippe Caverivière.
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL, l'œil de Philippe Cavrivière.
00:07 A 7h56, cher Philippe Abdelmalik est resté pour votre chronique.
00:11 Et bonjour Abdelmalik, bienvenue, bienvenue dans la petite papeterie.
00:17 Alors Abdelmalik on vous présente.
00:19 C'est pas le rappeur, c'est pas le slamer, c'est pas le réalisateur, c'est pas les... c'est l'écriveur, c'est l'écriveur.
00:26 Et c'est un peu le Flaubert du hip-hop, le Céline du rap, le Molière du slam.
00:31 Mais avant de parler de cette formidable déclaration d'amour à Juliette Gréco,
00:35 mes coups de cœur littéraires de cet été car j'ai énormément lisé Yves Saint-Marie.
00:40 Alors déjà un roman slave, c'est une autre déclaration d'amour.
00:43 Prigojine, mon frère tu me manques, c'est signé Vladimir Poutine.
00:47 C'est un peu un Brokeback Mountain dans la Toudra, c'est magnifique.
00:52 Alors déjà un nouveau, nouveau livre de Nicolas Sarkozy.
00:55 Encore un, il doit bien se faire chier avec Carla pour écrire autant.
00:59 Ça s'appelle "Tous des cons, sauf moi".
01:02 Et puis j'ai aussi un livre politique, économique de Bruno Le Maire,
01:08 c'est aveu déchirant, "J'ai pris l'inflation dans mon petit renflement brun".
01:12 Et puis pour finir, il y a ce livre magnifique en deux tomes de cet auteur italien,
01:18 c'est signé Jean-Marc Morandini.
01:21 Ça s'appelle "Le vieil homme et le stagiaire".
01:23 C'est très beau, c'est magnifique.
01:25 Et le deuxième tome, plus charnel, plus érotique, s'appelle "Fais voir ton kiki".
01:30 Je te dirais si tu réussiras aussi, débat.
01:33 Car aussi, Jean-Marc Morandini est aussi voyant, Jean-Marc lit dans les boules.
01:38 Les stagiaires.
01:39 - Philippe, je crois que vous êtes fan de l'invité.
01:42 - Ah, alors, oui, tous les jours je dis que je suis fan de l'invité.
01:47 - Vous êtes lâche.
01:48 - Et souvent c'est faux, c'est parce que je suis un faux cul.
01:51 - Oui.
01:51 - Mais parfois c'est vrai, et là je suis sincère.
01:54 Abdelmalik, vous êtes passionné aussi par Camus, et j'ai envie de citer Camus.
01:58 Cette phrase sublime.
01:59 "C'est la mort dans l'âme que je vous annonce que le concert de Johnny n'aura pas lieu."
02:06 - Jean-Claude Camus !
02:08 - Alors, oui, pardon, c'est Jean-Claude Camus, c'est pas Albert.
02:12 C'est Jean-Claude, qui a une carrière plus courte, finalement on ne retient qu'une phrase.
02:15 - Ah oui.
02:15 - Alors, Abdelmalik, votre premier prénom c'est Régis,
02:18 qui veut dire "roi" en latin.
02:20 Notre patron, ici présent, exceptionnellement, un vendredi, on ne l'a jamais vu ici un vendredi,
02:25 s'appelle Régis Havayanas, et d'ailleurs il exige qu'on l'appelle "votre Altesse",
02:30 parce que ça veut dire "roi".
02:31 Et votre prénom Régis est devenu Malik, avec votre reconversion à l'islam.
02:36 On dit reconversion, parce qu'on dit le...
02:37 Il y a des musulmans qui disent "on dit reconversion",
02:41 parce que leur religion originelle c'est l'islam.
02:43 Alors on dit reconversion.
02:45 - On peut ne pas lancer ce débat maintenant ?
02:46 - C'est un peu théologique.
02:48 C'était pour gratter des poinces à France Inter.
02:50 - Voilà.
02:50 - Voilà.
02:51 Donc c'est la dernière fois que je me lance dans de la théologie.
02:54 - Oui.
02:54 - Désormais j'appellerai Régis Havayanas, Malik Havayanas,
02:59 maintenant que Passale Pro est parti, ça ne gênera plus personne.
03:02 Abdelmalik, vous êtes sous-fils.
03:05 - Oui.
03:06 - Il est une frange de l'islam, et non, Amandine, une frange de l'islam,
03:09 ce n'est pas une coupe de cheveux à la mode au Moyen-Orient,
03:12 et interdite dans les collèges et lycées.
03:14 - Abdelmalik a grandi à Strasbourg, une région que vous connaissez très bien.
03:17 - Oui, oui, alors j'ai de la famille en Alsace, je les embrasse,
03:22 et je leur confirme que je ne viendrai pas vous voir,
03:24 car vous vivez justement en Alsace,
03:28 et je termine avec la brocrotto.
03:29 Oh, terrible.
03:30 Alors, de Strasbourg, c'est un peu dommage,
03:33 vous n'avez pas gardé ce délicieux accent alsacien,
03:36 et si vous aviez chanté votre très beau titre "Les Hautes" avec l'accent,
03:39 ça aurait fait en gros "Moi quand j'étais petit, ça fait mal,
03:43 c'était l'état de mon esprit, je suis né malade,
03:46 sur l'échelle de Richter, de la misère, malade, ça vaut bien six".
03:50 Avec cet accent, je pense que vous auriez une carrière plus régionale,
03:54 voire municipale.
03:56 - J'ai fait un morceau en alsacien qui s'appelle "Conte Alsacien",
03:58 et où je déclame totalement en alsacien.
04:01 - Je vais écouter ça.
04:03 - "Conte Alsacien".
04:04 - Amis Alsaciens, on va arrêter là.
04:06 - Alors, Abdelmalik est ici pour son livre "Juliette",
04:08 sur son amitié durable avec la chanteuse mythique, Juliette Grec.
04:12 - Sublime histoire.
04:13 - Sublime histoire d'amitié avec cette dame au crépuscule de sa vie.
04:19 Il y a un petit côté Nicolas Sarkozy et Liliane Bétancourt.
04:22 Sauf que vous ne lui avez pas emprunté d'argent,
04:24 c'est sa richesse culturelle qu'elle vous a offerte.
04:27 La justice ne peut donc rien vous reprocher.
04:30 Alors, les potes de Juliette Grec, c'était Sartre, Boris Vian, Prévert.
04:34 Cet été, moi c'est authentique, j'étais avec Christophe Maé,
04:37 Philippe Leloup, Vincent Lagaffe.
04:39 Déjà bien beau que je fais des phrases.
04:41 Alors, c'est amusant, c'était une belle histoire d'amitié.
04:44 J'ai eu une belle histoire d'amitié avec une octogenaire de Saint-Germain-des-Prés.
04:48 Elle était très riche.
04:49 Du coup, j'allais la voir toutes les semaines,
04:51 histoire de placer une petite tête sur le testament.
04:54 Et un matin, j'arrive, les pompiers qui me disent "elle est morte depuis 6 mois".
04:57 Alors, j'étais triste bien sûr, et en même temps rassuré,
05:00 parce que je me suis dit "c'est pour ça qu'elle ne bougeait pas
05:03 et qu'elle n'a jamais eu d'orgasme".
05:04 Ce n'est pas moi le problème.
05:05 - On va en rester là si vous le voulez bien.
05:07 - Je voulais faire un "Bourru-Pas-Bourru".
05:10 !