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La Première ministre Élisabeth Borne, en déplacement à Rouen, a annoncé pour plus d'un milliard d'euros de revalorisations salariales au bénéfice des soignants à l'hôpital, en particulier pour le travail de nuit et le dimanche.

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Transcription
00:00 Pierre, bonjour. On va parler plutôt d'une bonne nouvelle pour les soignants aujourd'hui, puisqu'Elisabeth Borne a annoncé plus d'un milliard d'euros qui vont être consacrés l'an prochain à une nouvelle revalorisation du salaire des soignants.
00:12 Et Pierre, ce nouveau geste du gouvernement répond à une demande très précise des syndicats.
00:17 Oui, puisque cette revalorisation, elle concerne en particulier les infirmières et les aides-soignantes qui travaillent de nuit.
00:23 Aujourd'hui, dans le public, pour toutes les heures que vous effectuez, entre 21h et 6h du matin, il y a une prime qui est versée.
00:30 Pour les infirmières, cette prime, elle n'est pas la même selon qu'il s'agit d'un travail, on va dire, normal ou d'un travail intensif, les urgences, mais au mieux, c'est 2,14 euros de l'heure.
00:39 Alors que dans le privé, une infirmière qui travaille de nuit voit son salaire majoré de 15%.
00:45 Or, quand vous êtes infirmière, et infirmier évidemment, plus vous avez d'ancienneté, plus votre salaire augmente.
00:52 Dans le public, pour 35 heures par semaine, on commence à 1 900 euros brut sans les primes et si on ne se spécialise pas, on finit à 3 500 euros.
01:01 Donc plus vous avez d'ancienneté, c'est mathématique, moins la prime qui est fixe, elle va vous inciter à sacrifier votre vie de famille pour travailler de nuit.
01:13 Donc là, ça veut dire que le public va s'aligner sur le privé ?
01:16 Eh bien mieux que ça, parce que vous vous souvenez, je vous ai dit 15%.
01:19 Pour le public, ça va être, c'est l'annonce qui a été faite, 25% de majoration de salaire pour le travail de nuit à partir du 1er janvier 2024.
01:31 C'est la même chose, je précise, pour les aides-soignantes.
01:33 Et alors pour le travail le dimanche et les jours fériés, on reste sur une logique de prime fixe, mais elle est augmentée quand même de 20% et elle est à un niveau relativement conséquent.
01:44 Alors au total, on veut du concret là Pierre, ça représente combien d'euros en plus par mois pour une infirmière ou un infirmier ?
01:51 Vous avez bien compris que ça va dépendre de plusieurs critères.
01:54 Ça va dépendre de l'ancienneté, ça va dépendre du nombre de jours fériés, du nombre de nuits qu'on va travailler par mois.
02:01 Mais on va prendre des exemples.
02:03 Une infirmière qui fait 10-12 nuits par mois, c'est assez classique.
02:07 En début de carrière, ça va être 200-220 euros de plus et en fin de carrière, ça peut aller jusqu'à 500 euros de plus.
02:16 Il faut quand même se dire que c'est une somme qui peut paraître importante.
02:21 Moi j'ai envie de dire que c'est nécessaire à un moment où ce métier n'est plus du tout attractif, pas attractif aux yeux des jeunes.
02:27 Je rappelle toujours ce chiffre, 21% des élèves infirmiers abandonnent avant même d'avoir obtenu leur diplôme,
02:34 en partie parce que durant leur stage, ils voient à quoi va vraiment ressembler leur travail futur.
02:41 Et puis ça va aussi permettre aux hôpitaux publics de fidéliser plus facilement leur personnel.
02:47 Parce que je rappelle aussi ce chiffre, 54% seulement des infirmières sont encore en poste 10 ans après avoir débuté à l'hôpital.
02:57 Avec ce paradoxe, c'est que du coup les hôpitaux qui ont du mal à recruter, qu'est-ce qu'ils font ?
03:02 Ils vont aller chercher des intérimaires, des vacataires qui vont payer une fortune, 250 euros par nuit en Ile-de-France.
03:08 C'est quand même peut-être plus malin d'augmenter le personnel titulaire.
03:13 Et enfin, peut-être une bonne nouvelle pour certains de ces soignants.

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