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ÉducationTranscription
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00:15 C'est parti d'une préoccupation personnelle et il s'est avéré très vite qu'il y avait des besoins.
00:20 Car dès que nous avons ouvert la classe, nous avons présenté pas mal de parents.
00:24 Et la classe a dû démarrer avec 6 ou 7 enfants handicapés.
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01:03 Déclaré en préfecture le 28 octobre 1972, l'association pour adultes et jeunes handicapés du Tarn
01:08 est née de la volonté de plusieurs familles de vouloir scolariser leurs enfants en situation de handicap.
01:14 Donc M. Fayy, M. Vialla et Mme Oulès, donc des enseignants à Castre,
01:20 qui ont créé cette association parce qu'ils pensaient que leurs propres enfants qui étaient en situation de handicap
01:25 pouvaient bénéficier de l'enseignement de base comme tous les autres enfants.
01:29 Et c'est à la suite de cette démarche qu'ont été créées les premières classes intégrées,
01:33 qui étaient une innovation à l'époque puisque les enfants en situation de handicap n'étaient pas intégrés dans les classes.
01:40 Au départ, il y avait à l'école de la Lose des classes de perfectionnement qui ont été créées en 1966
01:49 pour accueillir des enfants qui avaient des problèmes scolaires.
01:53 Un jour, j'ai vu arriver des groupes de parents qui faisaient visiter l'école.
01:58 Et la directrice m'avait expliqué que c'était des parents d'une association, la PAGH, que je ne connaissais pas encore,
02:07 et qui militaient pour créer une classe au sein de notre école pour accueillir des enfants avec un handicap
02:14 beaucoup plus prononcé et qui étaient en train de faire des démarches pour créer cette classe.
02:20 Et qu'une classe existait déjà à Castres. On était allés la visiter pour voir un petit peu comment ça se passait.
02:27 J'avais fait la connaissance de Jeanine Houlez, qui est vraiment une pionnière en la matière.
02:33 Malgré les réticences de certaines familles et de certains enseignants, à force de luttes et d'explications,
02:38 une classe intégrée voit le jour à l'école de la Lose de Mazamé.
02:42 Ensuite, une fois que la classe a été là, ça a été très bien accepté.
02:47 Au contraire, on a eu beaucoup de collaboration des familles et des parents.
02:52 Et donc, à ce niveau, ça s'est bien passé.
02:56 Dans ce projet, ce qui était important, c'est la cohabitation de ces enfants avec les enfants que l'on dit normaux.
03:04 Parce que ça suppose vraiment une émulation et une stimulation très importante pour les enfants handicapés.
03:12 Et pour les autres, c'était l'acceptation de la différence, le développement des valeurs, de la solidarité et du vivre ensemble.
03:21 Et ça, pour nous, ça a été ce qui a fait partie plus tard du projet d'école.
03:26 Et finalement, tout le monde avait à y gagner.
03:29 Ces enfants bénéficiaient d'activités adaptées dans leur classe, avec l'enseignante.
03:34 Et ils participaient ensuite, avec les autres enfants de l'école, à toutes les activités collectives.
03:40 À la fin des années 80, pas moins de 6 classes intégrées dans le département
03:44 constituent l'Institut Médico-Pédagogique éclaté de la PAGH du Tarn.
03:48 Mais la mise en place des CLIS par l'État, Classes d'Intégration Scolaire,
03:52 va porter dans les années 90 un coup fatal à ces classes intégrées.
03:56 Ces dernières sont transformées en CLIS, et le niveau requis pour les intégrer disqualifie une majorité d'enfants de la PAGH.
04:03 Et parallèlement, la PAGH a obtenu la création d'un IME, de 20 places, je crois, à Villegagne,
04:12 pour pouvoir permettre aux familles de placer les enfants qui ne pouvaient plus rester dans les classes des écoles primaires.
04:22 C'était une maison avec un étage. Pour les jeunes qui ont des problèmes ou des difficultés à marcher, ce n'était pas confortable.
04:31 Donc, à un moment donné, il a fallu réfléchir, avec l'augmentation des places qu'il y a eu,
04:37 à augmenter la capacité, mais à augmenter le bien-être surtout.
04:42 Et à ce moment-là, on a eu l'opportunité d'acheter à l'hostange.
04:47 La personne qui en était la propriétaire avait toujours dit à la mairie du Castric que c'était une association qui reprenne ce bâtiment.
04:56 Et on a eu la chance de pouvoir acheter l'hostange.
04:59 Et là, ça a été le paradis, parce que vu l'espace qu'il y a pour tous ces petits jeunes qui ont besoin d'espace, et surtout de calme, ça a été formidable.
05:11 Le service d'étudiant à l'ouverture du Tarn
05:21 Parallèlement aux classes intégrées, la PAGH du Tarn ouvre son service d'étudiant en 1981, grâce à la détermination de son secrétaire général, Lucien Roustit.
05:31 D'un dossier suivi par deux personnels administratifs à l'ouverture, le service est devenu en 2009 EPAS,
05:37 établissement de protection et d'accompagnement social, gère aujourd'hui 806 mesures de protection, avec 27 salariés.
05:45 Gabriel Casalière, président charismatique, va marquer l'identité de la PAGH 81 en créant les premiers établissements.
05:55 En 1984, la maison d'accueil spécialisée Lucien Oué de Saint-Sulpice, puis en 1987, le foyer occupationnel Laplanaisier de Castres.
06:04 La masse, ça m'a demandé quand même 10 ans de travail. Pour la masse, j'avais un appui de taille.
06:13 Madame Simone Veil, quand vous avez le ministère Santé derrière, ça donne de la dimension.
06:19 La mairie m'a donné un morceau de terrain, et l'autre c'était déjà dans Saint-Sulpice.
06:26 Ainsi, en 1984, à Saint-Sulpice, la masse devient une des plus grandes entreprises du village, offrant à un personnel majoritairement féminin un travail valorisant.
06:37 Le nom de Lucien Oué, quant à lui, est celui d'une des toutes premières militantes en faveur du handicap, qui a créé avec Robert Segui la PAGH nationale en 1962.
06:48 Pour la réalisation du foyer occupationnel thérapeutique Laplanaisier, la municipalité de Castres et son maire d'alors Jean-Pierre Gabarou offrent le terrain à la PAGH du Tarn.
06:59 Reste alors la construction.
07:02 Nous n'avions pas les moyens de construire nous-mêmes.
07:05 Il a été décidé, bien sûr, un conseil d'administration de la PAGH du Tarn, de faire construire la société des HLM à partir de plans qu'on a fournis, bien sûr, pour le foyer occupationnel thérapeutique.
07:22 On était en création au départ, on avait une cuisine sur place pour nourrir, bien sûr, et les résidents et les travailleurs, moniteurs, éducateurs et tout le monde concerné.
07:36 Nous avions une lingière qui était sur place.
07:39 Enfin, ça fonctionnait à maison familiale, en définitive.
07:43 Les ateliers de travail, il y en avait, puisque certains allaient à la serre, plantaient des fleurs.
07:51 Il y avait une mini-ferme avec des animaux.
07:55 Ceux qui souhaitaient passer un moment de travail, quel qu'il soit, pouvaient y participer, mais ce n'était pas une obligation.
08:05 Puis, à l'ouverture du foyer occupationnel thérapeutique, Gabriel Casalière souhaite alors créer un C.A.T, centre d'aide par le travail, et obtient 23 places.
08:22 Et ça s'est ouvert au foyer de la planésie, au planésium, dans les garages en bas.
08:28 Ça, ça a été le démarrage, quelque temps.
08:30 Mais le lieu n'est pas propice à une activité pérenne.
08:33 Le maire de Burlats met à disposition de la PAGH 81 son château, déjà équipé d'une cuisine de collectivité.
08:40 Le C.A.T fonctionne alors en tant que cuisine centrale, en livrant des repas aux fautes et aux écoles environnantes, et avec une prestation d'entretien d'espace vert.
08:49 On livrait des repas, tant bien que mal, avec des moyens de bord.
08:55 Les jeunes qui étaient agréés pour travailler en C.A.T, c'était rare, ceux qui avaient même une mobilette ou un scooter.
09:03 Donc, soit ils venaient accompagnés certains par les bancs, d'autres par les transports en commun, et d'autres par un mini-ramassage qu'on pouvait organiser.
09:14 C'est ainsi que le foyer d'hébergement L'Ecyclade de Réalmont va voir le jour, adossé à un S.A.V.S., service d'accompagnement à la vie sociale.
09:23 Mais au bout d'une dizaine d'années, la volonté de créer un S.A.V.S. plus moderne et plus fonctionnel se concrétise,
09:30 grâce au don d'un terrain par M. Bonafé, parent d'enfant en situation de handicap, sur la commune de Montredon-la-Bessonnie.
09:37 Ce qui s'est passé, c'est que ce terrain était bien d'un Montredon, mais non constructible pour un S.A.V.S. correspondant.
09:44 Nous, à P.A.J.H., on a cédé le terrain que M. Bonafé nous avait donné à la mairie de Montredon,
09:51 qui est la mairie de Montredon, a passé une convention avec la communauté des communes pour acheter ce terrain ici pour en faire une zone industrielle.
10:03 Voilà le départ pour créer un S.A.V.S. à Montredon.
10:07 Et là, ça va très vite. On reçoit des jeunes qui arrivent.
10:12 Certains ont des copines, d'autres ont des enfants, d'autres veulent vivre tout seuls.
10:21 Une nouvelle cuisine centrale est créée, fabriquant et distribuant les repas aux établissements de la P.A.J.H. du Tarn et aux écoles dans un secteur de 30 km.
10:31 A cela s'ajoute une section espace vert et différents services.
10:36 Dans le temps, deux annexes de lesades vont s'implanter, un à Albi pour la fabrication de perles et l'autre à la Masloucinoué avec cuisine et blanchisserie et entretien des locaux.
10:46 Lesades de Montredon verra son agrément passer de 30 à 50 travailleurs en 10 ans.
10:53 En 2009, alors que lesades posent sa première pierre, la P.A.J.H. 81 reprend un établissement pour personnes âgées à Blais-les-Mines.
11:01 Un accompagnement pour des personnes ne pouvant pas rester seules à domicile.
11:06 En 2012, une résidence solidaire est créée à Groyer. Gérée par les P.A.S., le site est prévu pour 4 adultes sous mesure de protection souffrant d'handicap psychique.
11:16 "Effectivement, les établissements au départ ont permis à beaucoup de personnes d'avoir un accès à de la formation, à de l'école, à une vie sociale plus importante, même si elle était institutionalisée.
11:28 Les familles avaient tendance à surprotéger leurs enfants et les établissements au contraire ont permis à ces enfants d'évoluer et de s'exprimer différemment et de prendre des repères."
11:39 "Merci de votre présence Mesdames et Messieurs les Présidents de l'association et merci à Radio Albiges, Radio d'Action Locale qui enregistre donc cette conférence."
11:48 Mais au-delà des établissements, la PAGH du temps développe d'autres axes comme la communication en mettant en place des conférences afin de faire avancer la cause du handicap, changer le regard, tout en développant en même temps son image d'association militante.
12:02 La conférence de Boris Cyrulnik, par exemple, en 2012, se déroule devant plus de 1200 personnes à l'université d'Albiges.
12:09 "La pauvre avec cette maladie ou avec ce qui s'est passé dans sa famille, c'est fini, il n'y a plus rien à espérer. Eh ben non, pas toujours."
12:19 L'autisme, déclarée cause nationale cette année-là, est déjà un sujet sur lequel l'association est très engagée.
12:25 Elle travaille en collaboration avec le CRA, Centre Ressources Autisme Midi-Pyrénées.
12:32 Des activités exceptionnelles comme la participation aux Jeux Olympiques de Londres permettent aussi de développer le bout du voyage et donnent ailleurs pour les participants.
12:42 Tout comme les séjours de vacances des enfants de l'IM L'Hostange.
12:55 2012 est déjà l'année des 40 ans de l'association. Une grande réception est organisée au foyer La Planaisier.
13:02 Neuf présidents se sont ainsi succédés.
13:04 Aimé Falli, Bernard Vialla, Gabriel Casalière sur deux mandats, Antoine Guiraud, Robert Madrieux, Jean-François Amadric, Pierre Roux et Jean-Marie Aubespin.
13:15 En 2013, Alain Delpy prend la présidence de l'API-GH du Tarn.
13:20 Ce qui nous intéresse dans votre projet, c'est que c'est un projet de citoyenneté.
13:25 Il s'engage entre autres aux côtés du GEM, groupe d'entraide mutuel horizon d'Albi.
13:30 Cette association regroupe autour d'un projet commun des adultes souffrant de troubles psychiques et/ou cognitifs.
13:36 Ça permet aussi la désinstitutionnalisation. Parce que ça c'est une politique qui est vraiment à l'oeuvre depuis pas mal de temps maintenant.
13:45 C'est de sortir les gens à l'extérieur des murs, à l'extérieur des limites.
13:50 Et s'il y a un temps où on a besoin d'y être parce qu'on a besoin de sécurité, on a besoin de protection,
13:56 il y a un autre temps où quand on va un petit peu mieux, on a besoin de plus de liberté, on a besoin de reconstruire son autonomie.
14:02 En 2016, le Hamo du Ségala, situé à Mirandol, ouvre ses portes pour un accueil de personnes handicapées vieillissantes.
14:11 Mais dès 2014, ce concept de création d'établissement va céder du terrain au profit de celui de service à la personne.
14:19 Depuis quelques années, on est dans une logique de parcours.
14:22 Cette logique de parcours finalement, elle a mis fin à une logique de place, de création de place.
14:28 C'est des dispositifs qui viennent en appui. Donc les dispositifs, c'est des petits dispositifs qui se veulent agir.
14:35 Peu dimensionnés, efficaces. Les professionnels qui agissent selon ces dispositifs de type PCPE,
14:44 Pôle de compétence et de prestation externalisée, de type EMAS, équipe mobile d'appui à la scolarisation,
14:49 les SAVS, secteur adulte, les SAMSAN, doivent connecter le droit commun au parcours de vie de la personne
14:56 pour qu'il n'y ait pas de rupture de parcours.
14:58 Tout ça va dans le sens de la désinstitutionnalisation, alors pas au sens de la disparition des institutions,
15:04 bien évidemment, mais quelque part, là, l'enjeu de la désinstitutionnalisation, c'est la diversification de l'offre.
15:13 Après les lois 2002 et 2005, renforçant les droits des personnes accompagnées,
15:17 les pouvoirs publics amènent aujourd'hui les associations à répondre au plus près aux désirs des bénéficiaires.
15:23 Alors, qu'est-ce que c'est votre projet de vie actuel ici, au sein du SADLIS ?
15:29 C'est développer l'autonomie pour essayer d'avoir un appartement.
15:37 De plus en plus, finalement, les personnes en situation de handicap décident pour elles-mêmes,
15:43 en tous les cas, ont cette volonté de décider pour elles-mêmes, de choisir pour elles-mêmes.
15:47 Et à partir de là, notre travail aujourd'hui, c'est davantage d'être à ses côtés pour l'accompagner sur la réalisation de ses aspirations,
15:58 qu'un schéma pré-établi, pré-pensé pour elle.
16:02 Le foyer de vie a choisi de travailler autour de ce concept de l'autodétermination,
16:08 en mettant en place un groupe de travail qui est constitué d'une dizaine de personnes,
16:15 des membres de la direction et de deux professionnels référents.
16:18 Ce groupe est né à partir de la parole des personnes qu'on accompagne,
16:23 qui ont pu à un moment donné confier leur parcours de vie et leur récit,
16:28 des parcours de vie parfois difficiles, et un point institutionnel important,
16:34 notamment en ce qui concerne l'habitat et les pratiques professionnelles.
16:39 À septembre, ça fera 46 ans que je suis institutionnalisé,
16:43 et que là, le point institutionnel au-dessus de la tête et des épaules, c'est très pesant.
16:50 On parle beaucoup de projet individualisé, mais comment le mettre en place dans le collectif ?
16:59 Parce que le collectif prend toujours le dessus sur l'individu.
17:04 Il y a 20 ans, on était sur une structure qui accueillait des personnes à temps plein,
17:10 et dans le continuum temps.
17:12 Alors qu'aujourd'hui, on est dans des accompagnements qui se diversifient,
17:16 dans des accompagnements qui peuvent être temporaires.
17:19 Les professionnels doivent s'adapter à cette nouvelle réforme,
17:24 donc réfléchir plus en notion unique,
17:28 qu'est-ce que je peux faire au sein d'un établissement unique,
17:31 mais plutôt en notion de parcours, avec qui je peux travailler,
17:35 quels sont les liens que je peux mettre en place,
17:37 afin de répondre au plus près des besoins des personnes que l'on accompagne.
17:45 Afin d'accompagner au mieux les professionnels dans ces nouveaux dispositifs,
17:49 et dans la diversité des formes de handicap,
17:51 la formation professionnelle est au cœur des priorités.
17:54 Essayer d'harmoniser tant que possible les pratiques au niveau associatif,
17:58 surtout dans l'accompagnement des personnes,
18:01 pour que l'on puisse, comme ça a été le cas en 2021,
18:05 les thématiques les mettre en lien avec le projet associatif.
18:09 L'année dernière, c'est ça, 24 thématiques,
18:12 524 personnes concernées par la formation,
18:15 pour 8 518 heures et environ 200 000 euros de budget.
18:19 En 2021, il y a à peu près une soixantaine de personnes
18:23 qui ont été formées sur une thématique qui est au centre du projet associatif 2021-2025,
18:28 qui est l'autodétermination.
18:30 Quand on parle de changement d'accompagnement des publics,
18:33 on est beaucoup dans cette dimension, l'habitat inclusif, etc.
18:36 Donc ça nécessite, pour les professionnels,
18:38 de faire un grand effort de décalage par rapport à toute la formation initiale qu'ils ont eue,
18:43 pour certains, il y a un certain temps.
18:45 Donc il faut qu'il soit plus dans l'accompagnement des gens,
18:48 et pas à leur place.
18:49 Je vais un peu bas et je m'en reviendrai.
18:52 Oui, oui.
18:53 C'est bon, c'est bon.
18:54 Voilà.
18:55 Un projet de construction d'appartements sur le site du foyer de Ville à Planésier est en cours.
19:00 Alors, le projet d'appartement de La Planésier,
19:03 c'est le projet de création actuellement de neuf appartements,
19:07 un T2 et un appartement T3.
19:09 En termes de profil, je dirais que tout le monde peut vivre dans ces habitations.
19:14 Tous les résidents du foyer de Ville, ici, peuvent vivre dans ces habitations.
19:18 En sachant quand même que ce qui va déterminer l'éligibilité à ces logements
19:26 n'est pas l'autonomie des personnes, mais est vraiment le choix de vie.
19:30 Parce qu'on peut être très peu autonome et avoir envie de vivre dans un logement individuel
19:36 en ayant à l'intérieur de ce logement l'ensemble des prestations qu'on aura choisies.
19:42 Le chambre, ce n'est pas un studio, ce n'est pas un appartement, ce n'est pas une maison.
19:48 On peut vivre dans une chambre, ce qui est mon cas aujourd'hui.
19:55 Mais on n'y habite pas, ce n'est pas un lieu d'habitation.
19:59 La volonté de changer le regard sur le handicap a conduit la PAGH 81
20:03 à nommer des bénéficiaires au sein du conseil d'administration.
20:06 Avoir des administrateurs résidents d'établissement de la PAGH
20:12 permet justement d'avoir une vision globale, c'est-à-dire tous ensemble, pour le projet associatif.
20:18 Être conseiller d'administration, c'est se rendre aussi utile pour l'association,
20:25 pour essayer de développer de nouveaux projets,
20:29 pour aussi que la vie des autres structures puisse avancer.
20:34 Nous avons aussi accompagné les personnes accueillies
20:42 à coanimer des interventions dans des centres de formation,
20:45 à la Roitière par exemple, au centre de formation des directeurs à Toulouse,
20:49 pour sensibiliser les futurs professionnels du secteur social et médico-social.
20:55 Afin qu'ils aient une vision plus juste et plus proche des attentes des personnes qui vont accompagner.
21:00 Est-ce que vous, depuis que vous êtes avec nous,
21:02 est-ce qu'il y a une évolution par rapport à la place qu'on vous donne ?
21:06 Alors moi j'ai participé à plusieurs réunions,
21:08 donc j'ai l'impression que vous faites ces réunions pour que les majeurs protégés soient entendus.
21:13 Entendus et que vous nous aidiez à avancer aussi dans nos réflexions.
21:17 Oui, parmi les choses qui ne vont pas être faciles, c'est que les handicapés ne reprennent pas confiance en eux.
21:21 Ils n'ont pas confiance en eux les handicapés la plupart du temps.
21:24 Et c'est dans leur tête que ça se passe à un endroit.
21:27 Moi j'ai un peu démissionné de ma place dans la société.
21:31 Il ne faudrait pas, et je connais beaucoup d'handicapés qui ont démissionné comme moi.
21:35 Donner une nouvelle place aux personnes, moi je dirais que ce n'est pas une nouvelle place, c'est la juste place.
21:40 Parce qu'en effet une société, elle est faite de plusieurs personnes.
21:44 Et je veux dire, toutes personnes à sa richesse, il est essentiel que tout le monde puisse y participer
21:51 et être dans cette société en fonction de ce que l'on est.
21:54 Et il faut que l'on prenne tous conscience qu'on n'est pas égalitaire
21:58 et qu'on va avoir besoin d'étayage pour pouvoir être dans cette société.
22:02 Et je suis sûre de passer jusqu'à là.
22:05 Oui, courage, c'est bien.
22:08 À l'EHPAD, le Boudj d'Albi, une ancienne travailleuse de l'ESAD de Montredon,
22:12 a réussi non seulement sa reconversion professionnelle, mais aussi son intégration dans le milieu ordinaire.
22:17 La maison de retraite du Boudj est une maison de retraite associative.
22:24 Donc il y a 74 résidents et on a une cinquantaine de salariés.
22:29 Alors Samantha est arrivée il y a à peu près un an et demi.
22:34 Elle est venue pour réaliser un stage.
22:38 Donc elle m'a expliqué un petit peu son parcours.
22:41 Elle a été franche, elle m'a dit qu'elle arrivait d'un ESAD,
22:44 mais que son souhait c'était de sortir de cet ESAD.
22:48 Donc j'ai trouvé la démarche très intéressante, j'ai trouvé sa motivation hors pair.
22:55 Je lui ai fait confiance, je lui ai proposé de faire la formation en tant que stagiaire,
23:00 où elle a été accompagnée pendant une semaine.
23:02 Et ensuite, je lui ai proposé assez rapidement de faire des petits remplacements.
23:08 Et après j'y suis restée presque deux ans en tant que stagiaire remplaçante.
23:13 Et après il y avait une offre en tant qu'agent de soins.
23:17 Et du coup j'ai postulé, j'ai eu un entretien,
23:20 et deux jours après on m'a donné la réponse et j'ai été prise.
23:22 Donc on a reçu plusieurs personnes pour cette candidature,
23:26 et en fait il se trouve qu'elle a brillé à l'entretien.
23:31 Donc elle a obtenu le CDI.
23:34 Aujourd'hui elle est vraiment intégrée au sein de l'équipe.
23:37 Elle a fait son chemin, donc ce qui est intéressant c'est qu'elle a fait aussi son chemin au niveau personnel.
23:42 Donc en fait ça lui a donné tellement confiance au niveau professionnel,
23:47 qu'en fait elle s'accomplit aussi personnellement.
23:49 On m'a beaucoup aidée, ça c'est sûr.
23:52 C'est pour ça que d'ailleurs aujourd'hui, je suis celle que je suis aujourd'hui.
23:57 Et du coup je l'ai fait.
24:00 Je suis celle que je suis aujourd'hui.
24:02 Et du coup je les remercie d'ailleurs énormément.
24:05 Et ici je me plais, j'ai plein de projets pour plus tard.
24:10 Je suis mariée, peut-être un jour des enfants.
24:14 Je compte évoluer dans deux ans, trois ans, devenir aide-soignante.
24:18 Alors le plus important c'est que elle déjà elle s'épanouissant.
24:23 Et puis surtout après nous d'un point de vue professionnel forcément on voit le travail aussi qu'elle fait.
24:29 Puisque le travail qu'elle accomplit, moi, elle fait vraiment partie de mes agents par entière.
24:35 On a des petites mains tendues.
24:37 C'est de saisir ces mains tendues qui sont là pour aider.
24:40 Donc elle a su attraper ces mains et je pense que aussi ça l'a aidé.
24:44 A travers son projet associatif 2021-2025,
24:48 la PAGH du Tente s'organise au regard des évolutions sociétales,
24:52 des événements comme la crise sanitaire et des nouveaux dispositifs mis en place.
24:58 Le foyer de ville à Planaisiers a ainsi vu une de ses unités,
25:01 composée de personnes âgées et vieillissantes,
25:03 changer de statut et devenir établissement d'accueil médicalisé.
25:07 Grâce à cela, de nouveaux professionnels comme les aides-soignantes ont pu venir renforcer l'équipe en place.
25:13 Le secteur enfance a connu lui aussi un certain nombre d'évolutions
25:19 et porte une attention toute particulière aux aidants.
25:22 Alors le pôle enfance a beaucoup évolué ces deux dernières années.
25:26 L'IME a obtenu quatre places d'internat,
25:29 une place de répit pour aider aussi les aidants parfois à souffler.
25:33 L'évolution aussi du pôle enfance a travers l'extension de places du CESAD,
25:38 cinq places de plus d'enfants TSA.
25:42 L'équipe mobile d'appui à la scolarisation,
25:44 qui vient en soutien à la communauté éducative enseignante
25:47 et qui monte en puissance,
25:48 ce qui permet effectivement de maintenir la scolarité d'enfants
25:51 pour lesquels les enseignants se trouvent en grande difficulté.
25:54 Et le pôle de compétences de prestations externalisées
25:57 qui vient répondre lui à la réponse accompagnée pour tous,
26:00 un des dispositifs de la réponse accompagnée pour tous
26:03 et qui s'adresse donc pour l'APJH 81 à un public âgé de 16 ans et plus
26:08 qui se retrouve sans solution.
26:10 Je ne voudrais pas oublier l'unité d'enseignement maternel autisme
26:12 qui accueille sept enfants depuis le mois de septembre 2021.
26:15 Là aussi, le plus précoce, accompagner l'enfant dès son plus jeune âge.
26:20 Nous sommes soucieux au sein du pôle enfants scolarité expertise autisme
26:24 de prendre en considération et de soutenir autant que ce peut les aidants,
26:27 car sans eux nous ne sommes rien.
26:29 Et avec eux, par contre, nous pouvons essayer de construire un parcours pour leurs enfants
26:33 et éventuellement les soutenir aussi dans les prises en charge qu'ils peuvent proposer
26:38 suite à ce que nous, nous pouvons mettre en œuvre ici au sein de nos dispositifs.
26:42 Sans l'aidant, le proche ne pourrait pas vivre dignement
26:45 puisque l'aidant est là pour lui, au domicile, pour les accompagnements à la vie sociale.
26:50 Donc l'aidant a besoin de soutien, il a besoin de cette formation et des interventions.
26:55 C'est très important.
26:57 Croire que l'on peut accompagner un enfant en laissant de côté sa famille,
27:03 c'est travailler pour lui.
27:05 Ça, je le dis avec conviction, ça ne marche pas.
27:07 Au niveau des unités comme l'unité de l'hostange,
27:10 il serait intéressant de mettre en place des ateliers
27:15 où les aidants pourraient participer avec leurs proches, avec leurs jeunes.
27:18 Ça permet à l'aidant de pouvoir vivre pleinement avec le jeune.
27:23 En 2022, pour fêter devant son collectif son 50e annère,
27:29 l'association a mis en place un projet voile sur la Côte Vermeille
27:33 avec des équipages constitués dans chaque établissement.
27:36 Aux commandes du voilier Mélissa, Jean-Louis Mignot,
27:39 navigateur emblématique du 33 Exports dans les années 80.
27:43 17 bateaux en course, dont 33 Exports, skippés par Jean-Louis Mignot.
27:47 Je choque un peu de bras, le loup.
27:53 Moi je naviguais bateau, compétition, charter, promenade,
28:00 mais je ne connaissais pas du tout le médico-social.
28:04 J'ai donc l'année dernière rencontré Ubaldo.
28:07 Et le projet a commencé à fleurir pour justement créer des mini-croisières
28:12 et emmener les gens à la journée, des gens de différents centres, du Tarn,
28:16 et de les emmener faire une journée bateau et découvrir justement
28:19 ce que c'était le monde marin et de découvrir des choses qu'ils n'ont, je pense, jamais vues.
28:23 Je ne sais pas si ça va les impréciser ou pas, comment ils vont réagir,
28:26 mais ça va être une découverte pour moi aussi.
28:28 Et pour ses 50 ans, l'association a décidé de fédérer tous ces dispositifs.
28:33 Donc les dispositifs étant les établissements et les services.
28:36 Et donc elle a voulu à travers ce projet fabriquer une cohésion
28:40 pour rappeler à chaque équipage qui fabrique ce projet
28:44 ce sentiment qu'on appartient à une même chose, à Pâques du Tarn,
28:49 parce que les valeurs qu'elle défend, la primauté de la personne nous rassemble.
29:00 Cela fait maintenant un demi-siècle que la PAGH du Tarn est au service des enfants,
29:05 adultes et personnes âgées, porteurs de handicap.
29:09 C'est une volonté politique qui a permis cette évolution.
29:13 C'est un anniversaire qui est quand même important,
29:15 parce que depuis 72 ans qu'elle existe, ça vaut le coup de remercier quand même.
29:20 Une devise qui m'a marquée et que répétait toujours Marise,
29:24 qui était l'enseignante de cette classe,
29:27 elle disait "ce ne sont pas des enfants comme les autres,
29:30 mais comme les autres, ce sont des enfants".
29:33 Donc là, en une phrase, on avait tout résumé.
29:36 La PAGH 80 m'a aidée, m'a soutenue dans la vie active,
29:41 a enlevé mes craintes, mes peurs.
29:43 C'est une toute petite classe intégrée qui est venue à la suite d'une initiative de nos enseignants,
29:48 donc maintenant elle accompagne plus de 1000 personnes dans différents domaines du handicap.
29:53 Toutes les personnes qui mettent dans nos établissements,
29:57 enfants ou adultes,
29:59 ce serait extraordinaire de devenir adhérent.
30:02 Plus on a d'adhérents, plus on a de la force,
30:05 et plus on a de l'envie.
30:07 Elle vit pas son passé, elle est dans l'air du temps,
30:10 elle est dans le vent, elle fait son chemin,
30:13 et dans son chemin elle accepte d'évoluer,
30:15 elle accepte de tenir compte des nouveaux enjeux.
30:19 Justement avec ce projet voile, c'est donner ce cap,
30:23 ce cap peut-être pour les 50 ans à venir.
30:27 L'expérience de l'adhérent
30:30 L'expérience de l'adhérent
30:34 L'expérience de l'adhérent
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31:04 [Musique]