Audrey Pulvar très émue face à Alain Souchon et Laurent Voulzy
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00:00 Vous savez qu'on a une tradition dans le Grand 8, c'est qu'il y a une d'entre nous qui a préparé un message perso, avec son âme, avec son coeur, avec son émotion.
00:10 Ah non, commence pas ! Je vais essayer de me concentrer pour pas pleurer.
00:13 Et c'est Audrey qui est très émue, mais qui va vous faire ce très joli message perso. À toi Audrey.
00:18 Avant, je voudrais dire que je ne suis pas étonnée qu'Annais Souchon dise "chouette". On se demande qui dit encore "chouette". Annais Souchon, c'est la tête.
00:24 Voilà.
00:25 Ça perd des pommettes.
00:26 Avec son âge de 97 ans, ça commence à faire.
00:30 Alors c'est évidemment un grand bonheur de vous recevoir tous les deux. Il est rare quand même que je n'émaille pas et je saoule un peu tout le monde avec ça, mes conversations.
00:40 Tous les jours, 3, 4, 5 verres de vos chansons, aussi bien celles d'Alain que celles de Laurent, parce qu'elles nous nourrissent, parce qu'elles nous irriguent depuis tellement longtemps.
00:52 Et puis il y en a tellement de ces chansons qui nous accompagnent encore tous les jours. Je ne sais pas, je pourrais commencer par convoquer le souvenir de ma grand-mère.
01:01 Il y a très longtemps, ma grand-mère maternelle me chantait de mémoire à moitié en français, à moitié en créole.
01:07 Elle me chantait "allô maman, bobo, pourquoi tu m'as fait, je ne suis pas beau. Je suis mal en campagne, je suis mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile.
01:16 Vous dire comment j'étais pas là, j'étais pas là, ou 18 ans que je suis allée à l'oeil, on accompagnait comme ça, étirait les heures d'une solitude intérieure qui est jalousement cultivée,
01:30 un petit peu comme la vôtre, et qui est un peu comme des cailloux semés dans nos vies, un peu comme des fils tendus dans nos limbes intérieures, funambules, libellules, mes anges aux petites pattes.
01:43 Eh bien, on s'en raccroche à vous, et ça se passe Boulevard Haussmann à 5h, ça se passe ici sur Le Grand 8, ça se passe à Manhattan dans un coeur qu'on soit un cador ou justement pas un cador.
01:55 Surtout quand on n'est pas un cador et qu'on n'est pas né à la bonne place, on vous retrouve toujours sur notre chemin.
02:02 Et moi, un de mes premiers souvenirs d'étudiante à Paris, c'était un voisin qui m'était à toute heure du jour ou de la nuit très fort, c'est comme vous voulez.
02:11 Et en fait, après, j'ai découvert que c'est quand il faisait l'amour à sa femme.
02:16 Je voudrais vous dire encore que la chanson "Le Baguette de Lambi", c'est la chanson indispensable.
02:22 C'est celle qui voisine pour moi avec "Sable mouvant", avec "Regarde", enfin, pardon, "Göttingen" de Barbara.
02:30 C'est "Je vais y arriver", celle que je rangerai avec "Paris-Mais" ou "Bidonville" de Nogaro dans la valise à musique que j'emporterai un jour.
02:42 Lorsqu'un beau matin fatigué, j'irai m'asseoir, pas sur le trottoir d'à côté, mais sur une île très lointaine parce que tailler la zone, c'est quand même la plus jolie des motivations.
02:51 La moins bidon et qu'au fond, sa vie, on la voit pas rangée à plat au fond d'un tiroir, mais bien au large de la volaille qui fait l'opinion.
03:00 Alors en attendant d'être descendu des plateaux de fauneau, merci à vous d'être là encore avec ce nouvel album qui est une machine à tubes,
03:09 qui met du vrai sel dans l'eau des yeux, la preuve, et qui nous fait la vie plus douce quand même.
03:14 Merci beaucoup.
03:16 Bravo, merci.
03:18 Ça sent le gros câlin.
03:27 Ça sent le gros câlin parce qu'on ne le trouverait... Elle est comme ça, elle a l'air d'une bagarreuse, mais elle a le cœur grenadine.
03:39 - Ah !
03:40 (Applaudissements)
03:41 [Générique]