"Vous voulez me frapper ?" : le violent clash entre Yann Moix et Mathieu Kassovitz que France 2 n'a jamais diffusé
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00:00 - Vous savez, on a pas été au point qui pourvoule. - T'as rien fait, t'as pas été du truc, ça t'intéresse pas.
00:04 - Mathieu, on a la... - Ça vous intéresse pas, la fin, visiblement.
00:06 - La fin ? - Oui, ça vous intéresse pas, vous.
00:08 - Mais qu'est-ce que vous en savez, franchement ? - Non mais la fin, ça intéresse tout le monde, c'est pas ça.
00:11 - Mais visiblement, M. Moix, en fait, préfère parler d'autre chose que du sujet.
00:14 - Vous dites "un service rapide à base de denrées limites vendu moins cher, on peut toujours rêver".
00:18 Est-ce que vous savez que ça existe, en fait ? Votre rêve.
00:21 - Bah oui, les... les... les... les grandes distributions font déjà ça.
00:25 - Oui, mais où ? - Dans les carrefours, tout ça. Il y a déjà des...
00:28 - Non, non. Il y a des pays où c'est totalement institutionnalisé, comme au Japon,
00:31 des produits baptisés "Motainai", ça veut dire "Gaspillage Japon", et effectivement,
00:34 votre rêve, et voyez que vous n'êtes pas totalement un utopiste, peut se réaliser.
00:38 Et là, j'ai une question... - Mais il dit pas qu'il a créé un truc dans le monde entier,
00:41 il dit qu'en France, ça n'existe pas et qu'il faut légiférer là-dessus.
00:43 - Très bien, je lui dis donc que l'exemple du Japon va l'encourager.
00:46 Vous voyez, je suis gentil de temps en temps. Mais vous, vous êtes pas réveillé.
00:49 - Euh... alors ? - Non, mais t'es complètement à l'ouest.
00:52 - Mais non, mais non, mais... - Non, sérieux, tu vas... tu dis...
00:54 - Pourquoi vous valorisez pas ce que nous avons ? - Pourquoi vous cherchez des conneries,
00:56 juste pour essayer de démonter un truc qui est indémontable, au lieu de dire
00:59 "Bien, le bouquin, c'est pas de la grande littérature, mais au moins on va..."
01:03 - Non, mais tu vas chercher du truc... - Pourquoi vous n'étiez pas valorisés ?
01:06 - C'est un concours d'aboiement ou quoi ? - Non, mais...
01:08 - On va te valoriser pas ce que nous avons. - Je vous en supplie, on comprend pas.
01:11 - C'est qui, tu crois qu'il est... - Vas-y, crie. Criez, criez, criez.
01:14 - Mais écoutez, des autres ont dit "nous". - Mais criez, vas-y, criez-moi.
01:17 - Non, mais sort des trucs intelligents. - J'avais un regard, j'ai l'impression que vous allez me saper.
01:19 - Pourquoi vous valorisez pas ? - Et le verre, pourquoi pas le verre ?
01:21 - Sort un truc intelligent. Sort des trucs intelligents.
01:23 - Depuis le début, depuis le début, ce que vous dites n'a aucun intérêt, je vous le dis franchement.
01:26 - Yann, concluez. - Non, je veux arrêter.
01:28 - Non, non, concluez, je veux arrêter. - Non, mais c'est bien, merci.
01:30 - C'est bon, je vais arrêter. - J'ai arrêté. J'ai arrêté.
01:32 - Applaudissez un dernier truc. - Il va se fermer sa gueule, là, Yann.
01:36 - Non, vous savez... - Non, t'as rien à dire, donc...
01:38 - Il y a une école d'intimidation pour faire taire, vous voyez, c'est moi qui...
01:40 - Dites des choses intelligentes. Non, mais dites une chose intelligente.
01:42 - Non, mais moi, je suis très calme et vous... - Dès le début... Mais dès le début, regardez, moi, je vous respecte.
01:46 - Moi, je vais vous dire, moi, j'ai lu... - En me criant dessus ?
01:48 - Non, pas du tout, moi, je vais vous dire, j'ai applaudi quand vous avez gagné le prix du jour.
01:50 - Arrête de sourire. - Moi, j'ai respecté, vous savez pourquoi ?
01:52 - T'es ouf, pourquoi ? - Vous savez pourquoi, monsieur Yann Moix ?
01:54 - Arrête de sourire. - Monsieur Moix, je vais vous dire pourquoi.
01:56 - Sois normal, mec. - Parce que vous, vous avez eu un long cheminement...
01:58 - Faites un coup sur les contractés. - Et j'étais heureux pour vous.
02:00 - Vous voulez me frapper, peut-être, dans ce moment-là ? - Non, je ne veux pas te frapper, tu ne m'intéresses pas.
02:03 - J'étais heureux pour vous quand vous avez eu le prix Renaudot. - Arrêtez.
02:05 - Valorisez ce prix Renaudot. - Si vous me respectez, demandez à votre sbire de me... Vous voyez...
02:08 - Pourquoi vous parlez comme ça ? - Bah...
02:10 - Pourquoi vous manquez de respect, comme ça ? - Est-ce qu'il a deux doigts de m'en coller une ?
02:12 - Vous manquez de respect à tout le monde, en fait. - Je n'ai pas deux doigts de t'en coller une, du con.
02:15 - Bah, tu m'as traité de du con. - Vous manquez de respect à tout le monde, ici.
02:17 - Moi, j'ai du respect pour vous, j'ai du respect pour tout le monde. - On arrête, on arrête.
02:19 - Manifestement, Yann Moix... - C'est pas drôle.
02:21 - Vous avez un problème avec la personnalité d'Arrache des Remarches.
02:23 - Non, manifestement, si vous voulez que quelqu'un critique un tout petit peu un projet...
02:26 - J'ai pas dit ça. - ...où tout le monde est censé applaudir, il se fait nuer. - C'est moi qui... Je respecte tous les critiques.
02:31 - Alors, si vous respectez le pouvoir... - Et là, vous attaquez sur une ambulance, je vais vous dire.
02:34 - Alors, vous savez quel est le meilleur moyen de me respecter ? - Je vais pas vous voir, je gagne pas d'argent là-dessus.
02:36 - C'est de sourire, et de pas me hurler dessus.
02:38 - Vous invitez constamment des politiciens qui foutent de la merde.
02:40 - Heureusement, là où je vous arrive, vous avez quelqu'un d'intéressant avec Malik Boutique, aujourd'hui.
02:44 - On voit bien la différence. Vous donnez la parole à des gens qui n'ont aucun intérêt et qui nous polluent la vie.
02:48 - J'ai pas dit ça. - Quand quelqu'un fait quelque chose qui est sur le terrain, après son ambition politique, son ambition personnel, sa tête, sa façon de s'habiller, sa façon de faire son habillé, la façon d'où il gère son jeu, c'est son problème.
02:58 - C'est des gens qui n'ont aucun intérêt, ça respecte tous les critiques. - Mais le travail qu'il fait, le travail qu'il fait, le travail qu'il a fait, et la loi qui est en train de passer,
03:04 - et fait que, pour moi, cet homme-là est un homme politique, entre guillemets, intéressant, qui a une différence, et vous n'en voyez pas beaucoup tous les jours.
03:13 - Si vous étiez capable de faire... - Laurent, une phrase, Mathieu Kesselwitz, que moi je vous estime, quand on dit qu'on respecte les gens, on ne part pas du principe qu'il y a des gens qu'on invite ici qui n'ont aucun intérêt.
03:21 - Ils ont tous un intérêt, mais ils n'ont pas d'intérêt politique comme ce que fait lui. Ils n'ont pas la même valeur que ce qu'il a fait comme travail.
03:28 - Et si vous n'êtes pas capable de reconnaître, de s'écrier quelque chose... - Pourquoi les hommes le font pas, Mme Salamé ? Pourquoi les hommes le font pas ?
03:34 - Pourquoi ça ? Pourquoi ça ? Ça fait 40 ans... - Arrêtez. Le luxus court, mais c'est insupportable, pardon. Pardon. Mais j'ai pas envie... Non mais là, tout le monde est très excité.
03:40 - Ça fait 40 ans qu'il y a des élus qui font pas ce travail-là. - Mais le discours du "tous pourris, saufs à rage" mise pour vous.
03:46 - Mais quelqu'un dit ça. - Je vous pose la question. Pourquoi est-ce que vous, vous avez le droit de vous interroger sur lui, en écrivant noir sur blanc, qui a un gui sous roche, et que nous, on n'a pas le droit de lui poser des questions ?
03:53 - Non, parce que j'ai écrit en gui sous roche, avant de lire le bouquin, si j'avais eu accès au bouquin. - Mais moi, j'ai dit du bien du bouquin, donc arrêtez.
04:01 - Mme Salamé, c'est pas ça. Moi, je me rapproche à M. Moix de m'avoir comparé à quelqu'un qui fait les chroniques judiciaires.
04:06 - C'était de l'humour. - Non, mais comparer... Commencer sur Michael Vendetta et sur... - Pas sérieux, 2 minutes. - C'est méchant, d'accord ? - C'est bête. - C'est méchant.
04:14 - Sauf qu'il y a des choses qui sont méchantes. - Allez. On vous mettra pas d'accord, c'est manifeste. On va souffler un peu.
04:20 - Mais mettre d'accord sur quoi, encore une fois ? Sur le fait que... - Non, là-dessus, on est tous d'accord. - ... qu'il y a une loi qui fait que les gens peuvent manger ?
04:26 - Non, on est tous d'accord. - Arrêtez. Arrêtez. - Personne ne peut être contre ça. C'est d'ailleurs le préambule de chacun. - Voilà, c'est tout.
04:31 - Personne ne peut être contre ce manifeste. - Après, vous signifiez contre la gueule des gens. C'est votre problème, c'est pas le problème des autres.
04:35 - Et après, effectivement, que les personnalités puissent ne pas s'entendre entre Yann Moitz et M. après tout, tant pis, c'est pas très grave.
04:41 - L'essentiel, c'est ce qui sera effectivement voté dans quelques semaines. Et on vous le souhaite et on l'espère.
04:47 - Que ce soit vous le responsable ou pas, après tout, on s'en fout. Ce qui compte, c'est le résultat. Voilà. Si c'est vous, c'est Bologne-Royal ou un autre.
04:54 Merci.