Espagne: les rêves des toreros en herbe dans un pays de plus en plus anti-corrida

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00:00 Ils ont entre 9 et 18 ans, ils sont une quarantaine dont deux filles.

00:06 Ce sont les élèves de l'école de tauromachie de Madrid, la plus ancienne de toute l'Espagne.

00:10 Tous n'ont qu'une idée en tête, devenir un célèbre matador, celui qui met le taureau à mort.

00:16 Le rêve, le rêve de savoir que tous mes efforts, tous mes sacrifices,

00:21 je me tue à m'entraîner tous les jours, serviront à quelque chose et j'espère bien y arriver.

00:25 C'est vrai que nous sommes des privilégiés avec un préparateur physique, un psychologue.

00:33 Nous sommes entourés de figures de la tauromachie, vraiment on profite de chaque instant.

00:38 Tous les soirs après l'école classique, ils viennent s'entraîner, apprendre l'histoire de la tauromachie,

00:43 la morphologie du taureau, avant de passer à la pratique dans des arènes.

00:47 Mais cette formation est menacée, la tauromachie est de plus en plus controversée en Espagne.

00:52 La nouvelle municipalité de Madrid a décidé de supprimer sa subvention annuelle de 60 000 euros.

00:57 Ils veulent porter un coup dur à la tauromachie parce qu'ils savent qu'ici il y a les bases et l'avenir.

01:04 C'est ici qu'ils naîtront les futurs taureaux.

01:09 Art, culture pour les uns, torture, barbarie pour les autres.

01:14 Les anticorridas veulent une interdiction pure et simple dans toute l'Espagne,

01:18 comme c'est déjà le cas en Catalogne depuis 2012.

01:20 Les citoyens espagnols pensent de plus en plus que les mauvais traitements et la torture dans une arène doivent être interdits.

01:28 Les trois quarts de la population sont contre et seulement 8% des Espagnols disent qu'ils vont voir des corridas.

01:34 Pour les organisateurs de spectacles taurins, la désaffection du public a plus été liée à la crise économique qu'au rejet d'une pratique.

01:42 Ils affirment que le nombre de spectateurs est reparti à la hausse en 2014,

01:47 tout comme le chiffre d'affaires de la tauromachie à 3 milliards et demi d'euros.

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