Anne-Claire Coudray sur sa blague sexiste : "Il ne faut pas que je me lance dans l'humour"
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00:00 Donc ce sujet sur les chiens surfeurs n'est pas passé inaperçu.
00:02 Et cette petite phrase à la fin d'un sujet, d'un duplex sur le salon de l'automobile de Francfort.
00:07 Vous avez dit, voilà, "les femmes ne sont pas très douées pour les créneaux".
00:12 Ça vous a valu une série de critiques sur les réseaux sociaux.
00:15 J'en suis désolée.
00:16 Certains disaient que c'était navrant, d'autres regrettaient que le GTF soit la GT de la régression.
00:19 Vous plaidez le second degré, j'imagine ?
00:21 Oui, alors évidemment, la blague avait pour objectif de signifier le contraire de ce qui a été compris.
00:28 Mais bon, je trouve que le terme de misogynie est un petit peu fort,
00:33 surtout que j'ai passé ma vie à me faire traiter de féministe et de MLF.
00:36 Donc bon, voilà, il y a un début à tout.
00:37 En tout cas, la leçon de tout ça, c'est qu'il ne faut pas que je me lance dans l'humour.
00:41 Je ne fais pas carrière.
00:42 Le journal ne permet pas l'humour.
00:43 Je crois que le journal, finalement, et je l'ai appris ce week-end à mes dépens,
00:46 ne permet pas forcément le second degré.
00:48 C'est très compliqué.
00:49 Et puis bon, voilà.
00:50 Je ne sais pas si c'était du second degré, mais là, vous restituez...
00:53 Vous me croyez vraiment misogyne ?
00:54 Non, c'est pas ça, mais vous restituez un cliché qui est un vieux cliché sexiste.
00:58 Donc c'est normal que les gens réagissent de toute façon.
01:00 Dans mon esprit, c'était pour tordre le coup à ce cliché.
01:02 Parce qu'on était en train d'expliquer que non, on n'allait plus devoir garer nos voitures.
01:08 Et donc, dans mon esprit, je me disais que finalement, le cliché n'aurait plus lieu d'être
01:13 puisqu'on n'aurait plus à garer nos voitures.
01:15 Et de là à parler du journal de la régression...
01:17 Oui, dans l'échelle de la régression et de la misogynie, je pense qu'il y a encore de la marge.