La Grèce joue avec le feu
La Grèce joue avec le feu
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00:00 Bonjour et bienvenue sur Mon Financier. Nous sommes le mercredi 23 mai. L'homme qui a fait parler de lui, qui a fait retourner les marchés hier soir alors qu'on était bien partis.
00:09 On avait une hausse du CAC en séance supérieure à 2%. C'est Lucas Papademos, l'ancien Premier ministre dreck qui dit très clairement au Wall Street Journal.
00:17 Bon, on est nous aussi en train d'étudier la sortie de la Grèce. Finalement, ce n'est pas un gros problème. Alors, tout ça, on sait bien que c'est du bluff.
00:23 La Grèce, bien évidemment, ne veut pas sortir de la zone euro. Mais le seul moyen pour les partis traditionnels de gagner les élections législatives, c'est de faire peur aux Grecs.
00:31 Et de leur dire "écoutez, faites ce que vous voulez, allez voter pour la gauche radicale, allez voter pour les petits partis, on sortira de la zone euro, ça sera la débandade".
00:38 Et bien, tant pis pour vous. Donc voilà, c'est un jeu dangereux, c'est un coup de bluff. Alors pour l'instant, les marchés ont peur.
00:43 Les marchés ont peur que ce ne soit pas un coup de bluff et que ce soit une réalité. Surtout que commence aujourd'hui le sommet européen.
00:49 Et on s'attend bien évidemment à un bras de fer. Finalement, un bras de fer qui va être assez rapide entre l'Allemagne, la France et d'autres pays.
00:56 L'Allemagne a dit non. Non aux eurobonds, non à toutes les mesures de relance à crédit. Elle est prête à prendre des minimes mesures, à accepter des minimes mesures de relance.
01:06 Mais pas de relance à crédit. Voilà, donc elle va renvoyer François Hollande dans ses buts, comme nous dit le Wall Street Journal.
01:13 L'Allemagne est prête à prendre des petites mesures, mais pas des grosses. Et l'Allemagne a bien raison de continuer sur la voie de l'austérité.
01:21 Il se passe quand même un truc absolument incroyable, qui est presque historique. L'Allemagne va lancer un emprunt d'Etat aujourd'hui à 2 ans.
01:29 Elle va lancer un emprunt d'Etat à 2 ans à 0%. C'est-à-dire que ce ne sont pas des taux qui sont redescendus à 0%.
01:36 C'est-à-dire qu'elle va emprunter 5 milliards d'euros et elle va dire "Voilà, je vous emprunte 5 milliards d'euros et je vous donne 0%".
01:44 C'est du jamais vu. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les investisseurs, pour pouvoir placer de l'argent en Allemagne, sont prêts à payer de l'argent.
01:51 Parce que du coup, quand on prête à 0% avec les frais d'intermédiation, bien évidemment, ça coûte de l'argent.
01:57 Pendant ce temps-là, nous, on est en plein délire. Alors, bien évidemment, ça commence à hurler sur la retraite à 60 ans.
02:03 Alors, on doit être le seul pays probablement à adopter ce type de mesure. Un retour partiel de la retraite à 60 ans, ça coûtera au moins 2 milliards par an.
02:11 Alors qu'on sait déjà que les caisses de retraite sont au bord du gouffre. Pendant ce temps-là, les Français n'ont toujours pas confiance et ils ont bien raison.
02:18 Ils continuent à mettre leur argent dans le placement préféré de François Hollande, c'est-à-dire le livret A.
02:23 On a dépassé les 2 milliards et demi encore en avril. Ça fait plus de 10 milliards de collec en 4 mois depuis le début de l'année.
02:29 Ça fait plus de 300 milliards d'euros. Écoutez bien, quand même, 300 milliards d'euros qui sont sur les livrets défiscalisés.
02:36 C'est tout simplement complètement délirant.
02:39 Alors, un très bon dossier dans le Financial Times que je vous conseille, ce sont les perspectives de croissance en 2012 dans le monde.
02:46 Alors, vous voyez qu'on passe de -0,1% en Europe à 7,1% en Inde. Il va falloir choisir votre camp.
02:54 Alors, pour ceux qui aiment le casino, il y a un coup à jouer. La bourse grecque est au plus bas depuis 22 ans.
02:59 La bourse grecque va suivre probablement tous les monuments historiques grecs et devenir un vestige.
03:07 L'autre dossier, toujours qui continue à faire du bruit, c'est Facebook. Facebook maintenant 20% de baisse en 2 jours.
03:14 Ceux qui comptaient gagner 30% en une journée ont perdu 20% en 2 jours.
03:18 Alors, la faute à qui ? La faute bien évidemment à Mark Zuckerberg qui, par ego, a voulu que la valorisation soit au-dessus de 100 milliards.
03:25 La faute à tous ceux qui ont vendu à des prix qui étaient trop élevés.
03:28 La faute bien évidemment aux banquiers qui se sont occupés de l'introduction.
03:31 La faute au Nasdaq qui a complètement merdouillé pour les premières heures de cotation.
03:36 Et la faute bien évidemment à tous les pigeons qui se sont rués sur Facebook en pensant qu'ils allaient gagner et qu'à la loterie on pouvait gagner à tous les coups.
03:44 Et enfin, pour ceux qui ne comprennent rien comme moi aux notions de ministère, du redressement collectif,
03:50 donc avec des appellations de ministre on a l'impression de se retrouver en URSS,
03:54 et bien vous avez un dossier intéressant du Parisien qui vous dit qui fait quoi au gouvernement et franchement ce n'est pas inutile en ce moment.
04:01 Voilà, restez avec nous sur Mon Financier.