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Ce lundi matin, en direct dans "Morandini Live", Jean-Marc Morandini est revenu sur le non-lieu prononcé pour les trois gendarmes ayant interpellé Adama Trasoré, et l'appel de sa soeur Assa à manifester ce mardi.

Sur le plateau, le ton est rapidement monté lorsque Rost, président de "Banlieues actives" et réalisateur, a laissé sa colère éclaté.

"On va être très clair, ce débat était déjà plié d'avance. C'est une affaire politique!", a-t-il lancé. Des propos qui ont d'abord fortement agacé Jérôme Dubus du parti "Horizons", mais aussi Jean Messiha, avec qui le ton est rapidement monté.

"Vous avez une haine envers Assa Traoré, et ça suffit!", a même lancé Rost aux invités du plateau. "Maintenant, ça suffit, la justice a tranché!", a alors répondu Jérôme Dubus.

Et Jean Messiha d'ajouter: "Il n'y a pas de haine envers Assa Traoré. Mais il y a une haine d'Assa Traoré et du "gang" Traoré envers vis à vis de la France et vis à vis de la police."

"Il y a une haine viscérale envers Assa Traoré. Elle mène un combat qui dérange!", a surenchéri Rost.

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Transcription
00:00 depuis le début de cette affaire il y a 7 ans.
00:02 On a voulu faire de cette affaire un dossier topique des violences policières
00:07 et du racisme systémique.
00:10 On est à des années-lumières de cette situation.
00:13 Rost, c'est un mauvais combat, le combat de la sœur d'Adama Traoré ?
00:19 Non mais attendez, vous blaguez là quand vous dites ça.
00:22 Un mauvais combat de quoi ?
00:23 Un combat pour la justice.
00:24 Elle est rendue la justice.
00:26 Un combat pour le respect des droits ?
00:28 Ils ne sont pas respectés.
00:29 Pourquoi l'appel ? L'appel, ce n'est pas la justice ?
00:33 Pardon, alors, on va être très clair.
00:36 Ce débat était déjà plié à l'avance, d'accord ?
00:39 Parce que c'est une affaire politique.
00:41 Pas du tout, c'est madame Traoré qui l'a rendue politique.
00:44 Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
00:46 C'est madame Traoré qui en fait une affaire politique.
00:47 Parce que vous n'avez pas suivi le...
00:48 Ah bah j'ai suivi le hasard depuis 7 ans.
00:50 Non, non, non, vous n'avez pas suivi l'affaire.
00:52 On commence à en avoir marre de cette histoire.
00:53 Oui, ben voilà.
00:54 C'est bien ce que je dis.
00:55 7 ans ça suffit.
00:56 C'est bien ce que je dis.
00:57 Vous êtes des politiques, vous êtes des politiques et vous en faites une affaire politique
01:02 depuis le départ.
01:03 Moi je ne suis pas étonné de la décision.
01:04 Il n'y a pas eu de violence et tout.
01:05 Mais alors, je termine.
01:06 Je termine.
01:07 Donc, de toute façon, nous on le savait tous que c'était plié à l'avance.
01:13 Tous les personnes qui se battent pour qu'il y ait justice dans ces affaires-là.
01:18 Je vais vous donner...
01:19 Mais laissez-moi parler deux secondes.
01:21 Vous allez avoir le temps de parler.
01:23 Non, parce que ça m'énerve.
01:24 Ça m'énerve parce que vous ne vous rendez pas compte en fait...
01:25 Moi aussi ça m'énerve.
01:26 Je n'en ai pas compte en fait.
01:27 J'en ai marre qu'on parle de ces affaires depuis 7 ans.
01:28 Vous ne vous rendez pas...
01:29 Et ben voilà, vous en avez marre.
01:30 Mais la justice est promencée.
01:31 Ben oui, évidemment.
01:32 Le jour où un des vôtres se fera tuer, vous viendrez me dire que j'en ai marre de la justice
01:36 et ne pas le faire contre vous.
01:37 Mais non, mais ça n'a rien à voir.
01:38 De votre famille.
01:39 De sa famille.
01:40 De sa famille.
01:41 Mais c'est bon.
01:42 De sa famille.
01:43 On ne fait pas de faux débats, Jean-Michel.
01:44 On ne fait pas de faux débats.
01:45 Elle est de votre famille à sa travail.
01:46 Comment c'est pas ?
01:47 Elle est de votre famille à sa travail.
01:48 C'est mon père qui a été tué.
01:49 C'est de la solidarité éthique et raciale qui n'a pas sa place ici.
01:52 Il est où le rapport ?
01:53 Ben si.
01:54 Il est où le rapport ?
01:55 Un des vôtres, vous, c'est...
01:56 De sa famille.
01:57 C'est pas non plus un des vôtres.
01:58 Il est où le problème ?
01:59 Stop, stop, stop.
02:00 On ne fait pas...
02:01 Vous êtes ridicules avec vos raccourcis stupides, là.
02:04 Non, non, non.
02:05 Reste en silence.
02:06 Je vais vous faire un parallèle avec une autre affaire.
02:09 Affaire Lamine-Dieng.
02:11 Ménilmontant, dans mon quartier où j'ai grandi.
02:15 Ce jeune homme est mort exactement dans les mêmes conditions dans un quart de policier.
02:21 Qu'est-ce qu'il faisait avant ?
02:22 Non mais arrêtez, purée.
02:23 Franchement, moi ça, ça me gare.
02:27 Sur ce genre de sujet, arrêtez de plaisanter avec ça.
02:30 Vous êtes en état de choc.
02:31 Non, non, parce que là, vous m'énervez là.
02:33 Justement, je vois ça.
02:34 Sur ce genre de choses, non.
02:35 On parle de la mort de quelqu'un.
02:38 C'est un débat entre juges.
02:39 Alors arrêtez un peu, s'il vous plaît.
02:40 Laissez-le parler, vous répondrez après.
02:41 Lamine-Dieng qui est mort dans les mêmes conditions.
02:44 Il y a eu des années de procédures qui n'ont...
02:47 À chaque fois, il y a eu des expertises, des contre-expertises qui disaient exactement l'inverse
02:51 par rapport à ce que les policiers disaient.
02:53 Et ce que disaient justement les contre-expertises.
02:55 Là, ce n'est pas le cas.
02:56 Dans l'affaire Traoré, il y a eu des contre-expertises aussi.
02:57 Non, mais non, tout va dans le même sens.
02:59 Pas du tout, il y a eu des contre-expertises.
03:01 Mais vous voyez, vous ne connaissez pas le dossier.
03:04 Alors arrêtez un peu.
03:05 Une contre-expertise.
03:06 Une, ok.
03:07 Et qu'est-ce qui s'est passé au final ?
03:09 Il y a eu... Ils ont été à la Cour européenne, d'accord ?
03:12 La Cour européenne a regardé le dossier, elle dit
03:14 il y a des choses qui ne sont pas très cohérentes
03:17 et il peut y avoir des...
03:19 Il peut y avoir, effectivement, une manipulation de la vérité quelque part.
03:24 Donc, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
03:26 Ils n'ont pas forcément voulu condamner la France de façon précise
03:30 mais ils ont dit à la France
03:31 "Vous allez vous débrouiller pour essayer de régler l'affaire à travers une transaction éventuellement financière"
03:37 et que voilà, c'est les mêmes conditions.
03:40 C'est les mêmes conditions.
03:42 C'est les mêmes conditions.
03:43 Alors vous pouvez le refuser.
03:44 Vous avez une haine d'ass'attranger
03:47 et c'est au nom de ça que vous parlez tous.
03:49 Ça suffit.
03:50 La justice doit se faire pour le monde.
03:53 La justice est valable pour tout le monde.
03:55 Après vous vous étonnez que la jeune fille tienne le discours qu'elle tient.
03:59 Et ben voilà, on y est.
04:01 Au moment où ça suffit,
04:03 son combat est devenu un combat politique
04:06 récupéré par un certain nombre de partis politiques, vous le savez très bien.
04:09 Elle est devenue une espèce d'icône pour LFI et pour un certain nombre d'autres formations politiques.
04:15 Et maintenant ça suffit.
04:16 La justice a tranché.
04:17 C'est tout.
04:18 Il n'y a rien à perdre.
04:19 Il n'y a rien à perdre.
04:20 Je veux dire, Jean-Michel, un mot.
04:22 Non, c'est à dire, c'est une famille qui a fait de la délinquance son leitmotiv.
04:26 Ça fait 7 ans qu'elle fait de la délinquance.
04:29 Elle a fait de la subventionnalisation politique et médiatique pour en retirer une manne financière.
04:34 Voilà, elle est aidée en cela, érigée en symbole par une certaine case politique.
04:38 Mais je vais vous dire quelque chose.
04:40 Non, il n'y a pas de haine vis-à-vis des trahautés.
04:43 Mais bien sûr que si !
04:44 Mais elle est viscérale chez certains.
04:47 On prononce ce nom, j'entends, j'entends toutes les personnes, je les entends.
04:51 De l'élite, je les entends.
04:53 Vous avez une haine chez ces gens.
04:56 Pas tous en même temps.
04:57 Si, si, vous avez une haine de ces gens-là.
04:59 Il y a une haine du gang trahauté vis-à-vis de la France et vis-à-vis de la police.
05:03 C'est eux et eux.
05:04 Quand vous avez Assad Trahauté qui traite un gendarme qui est de couleur noire,
05:08 qui est impliqué dans l'affaire, qui le traite de vendu, excusez-moi, c'est le pire des racismes.
05:13 Alors arrêtez, il faut tirer de victimisation.
05:15 Vous me faites pire.
05:16 Juste Rost, moi je voudrais juste, on va essayer de calmer un peu le débat,
05:19 mais d'après vous, pourquoi est-ce que la justice ne voudrait pas rendre la justice dans ce dossier ?
05:24 C'est pour ça que je vous dis que cette affaire est politique, éminemment politique.
05:28 C'est les trahautés qui nous ont rendus.
05:30 Mais dites-moi pourquoi, expliquez-moi pourquoi.
05:33 Il n'y a pas eu de manipulation politique, ce n'est pas vrai.
05:37 Il y a eu, au moment où l'affaire s'est passée, la manière dont ça a été traité.
05:42 Les sujets qui ont été soulevés par cette mort font que les politiques sont très rapidement rentrés là-dedans
05:49 en disant "non, on ne reproche pas à la police sa manière de faire son travail et que le travail a été fait correctement".
05:57 On a encore le débat aujourd'hui d'ailleurs.
05:59 Et à chaque fois qu'il y a des situations de cette sorte, on se retrouve toujours dans les mêmes situations.
06:06 Et donc il y a un moment donné où...
06:08 Ce n'est pas vrai.
06:09 Et je vous le dis, j'entends, je l'entends, je l'entends,
06:13 On pourrait voir, prendre une multigle, c'est le contraire.
06:16 Il y a beaucoup de gens que je connais, beaucoup, beaucoup de gens que je connais,
06:19 ils ont une haine d'Assata Auré qui est viscérale.
06:22 Je vous le dis, je vous le dis, en offre, je vous le dis, je les entends.
06:27 Ils vous le disent, je ne la supporte pas, je ne peux pas la voir.
06:31 Ils vous le disent.
06:32 Parce qu'elle fait, pas parce qu'elle est.
06:34 Non, non, non, justement, parce qu'elle mène un combat qui vous dérange.
06:38 Il y a des gens qui disent la même chose de Jean-Métier, "je ne supporte pas".
06:41 Ça, ça n'aurait pas eu d'argument.
06:43 Maître Benalghini.
06:45 Moi, ce qui me dérange un petit peu, c'est que tout le monde, les médias,
06:48 et tout le monde pense que cette affaire est clôturée, ce n'est pas le cas.
06:51 Il y a un appel devant la chambre de l'instruction.
06:53 Oui, mais ils ne sont pas d'accord avec l'appel.
06:54 Il y a un appel devant la chambre de l'instruction.
06:55 La chambre de l'instruction, au cours d'un débat contradictoire, en audience,
06:59 donc c'est une cour d'appel, c'est une formation spéciale de la cour d'appel.
07:02 Elle va examiner les faits en présence des partis de leur avocat.
07:05 Elle peut infirmer l'ordonnance de clôture, l'ordonnance de non-lieu.
07:09 Et quand bien même elle confirmerait cette ordonnance de non-lieu,
07:12 il y a encore un pourvent en question qui est possible.
07:14 Donc la France n'est pas encore...
07:15 Donc laissons faire la justice.
07:16 C'est bon, tout simplement.
07:18 Qu'est-ce que j'aimerais en entendre, Rose, défendre de manière enflammée,
07:25 avec emphase la petite Lola, par exemple, ou Philippe Munguiau,
07:29 ou tous ces gens qui ont été assassinés par des racailles issues de certaines immigrations.
07:32 Là, on ne vous entend pas.
07:33 Monsieur...
07:34 M. Macron sur un saut à sa trahorée.
07:36 Là, vous devez le Martin Luther King dépasser.
07:38 Je vais tout de suite vous rassurer.
07:40 Qu'est-ce qu'on aimerait vous entendre sur d'autres sujets, monsieur.
07:42 À chaque fois qu'il y a ce genre de...

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