• l’année dernière
Après un passage à la SNCF, Margot Demeurisse a finalement décidé de se lancer dans le stand up. A vous de voir si elle a bien fait.

Plus de tremplin jeune sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-tremplin-jeune

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Transcription
00:00 Une place de choix dans le Grand Dimanche Soir, c'est aussi celle qu'on va offrir chaque semaine à une ou un jeune humoriste.
00:07 On va accueillir une jeune pousse de la scène, elle vient de Lille.
00:11 Elle a bossé à la SNCF, elle a kiffé ça, je me l'ai dit.
00:15 Elle vient de lancer son nouveau spectacle qui s'intitule "Patate", et oui, elle vient du Nord.
00:20 Voici sur la scène de l'auditorium, Margot Demeris que je vous demande d'applaudir pour ce qu'on appelle le tremplin jeune.
00:31 Hey, à vous le micro ma chère Margot.
00:34 Bonsoir à tous, bonsoir à toutes. Oui, je m'appelle Margot Demeris, Demeris sans particules.
00:39 Je préfère le préciser parce que souvent quand je me présente, on pense que j'ai des parents médecins, que j'ai fait 10 ans de solfège et de l'équitation.
00:47 Sauf que mes parents tenaient une friterie, j'ai grandi en HLM et j'ai fait du foot.
00:52 Et j'ai fait un peu d'équitation, c'est vrai, j'en ai fait pendant 15 jours.
00:56 Mais j'ai très vite arrêté après être tombée d'un double poney prénommé Hatchoum,
01:01 qui refusait de se faire cravacher impunément un mercredi après-midi dans un manège de 20 mètres carrés.
01:06 Et quand je suis tombée de Hatchoum, j'ai pas voulu remonter sous l'animal, j'étais terrorisée.
01:10 Et là où tous les parents du Poney Club m'ont immédiatement incité à le faire pour éviter tout traumatisme,
01:14 moi ma mère m'a dit "non, Margot, tu veux arrêter, t'arrêtes, y'a pas de problème, on arrête".
01:18 Et j'ai pas compris sur le moment pourquoi elle agissait autrement des autres parents.
01:22 Mais maintenant que je connais les tarifs...
01:25 [Rires]
01:27 Je pense clairement que c'est ma mère qui a demandé à Hatchoum de me faire tomber.
01:31 Je suis revenue de vacances, j'étais dans les Pyrénées-Orientales,
01:33 et je trouve que c'est trop bien de pouvoir voyager comme ça d'une région à l'autre.
01:36 On se rend compte qu'on n'a pas du tout les mêmes préoccupations en fonction de l'endroit dans lequel on vit.
01:40 Dans ce cas-là des Pyrénées, par exemple, il y avait à chaque entrée et à chaque sortie de village
01:44 des graffitis au sol, non aux ours.
01:47 Non aux ours. Et des écriteaux aussi dans le village, non aux ours.
01:50 Alors je ne sais pas qui sont ces personnes qui sont contre ces pauvres bêtes,
01:53 mais il faudrait peut-être déjà leur dire que les ours savent pas lire.
01:56 [Rires]
01:58 À part Paddington et Winnie l'ourson.
02:00 C'est pas en placardant des écriteaux qu'ils allaient éradiquer l'espèce.
02:03 Et surtout, qui sont ces personnes ?
02:05 Qui sont ces personnes qui se donnent le droit de sélectionner des espèces
02:08 qui peuvent oui ou non rester sur la planète ?
02:10 Sans doute des personnes qui regardent beaucoup trop d'émissions de télé-réalité.
02:13 Voilà aujourd'hui avec tous ces systèmes de vote, le français moyen pense qu'il peut éliminer
02:17 qui il veut à coup de SMS ou 7-12-12.
02:20 Et là les mecs dans leur patelin se sont cru dans Koh-Lanta.
02:23 Et ils pensent que le maire du village c'est Denis Brognard.
02:26 Les ours, prenez votre sac, votre flambeau et vous mangeons.
02:30 Les ours, la tribu réunifiée a décidé à l'unanimité de vous éliminer
02:34 et leur sentence est irrévocable.
02:36 (chante)
02:43 Ça c'est un ours vénéro-confessionnel.
02:45 Non mais pour qui on se prend ? On ne peut pas être contre les ours.
02:48 Ça y est on a inventé la bombe atomique et le thermomix alors on se prend pour les rois du monde ?
02:51 Non on ne peut pas être contre les ours, il y a d'autres combats menés avant.
02:54 Il y a des combats bien plus importants. On peut être contre les Dodan par exemple.
02:57 Ou contre Darmanin au gouvernement.
02:59 Ou même contre les tacos au cordon bleu.
03:01 D'ailleurs ce qui est mon cas je trouve l'idée vraiment écœurante.
03:03 Mais les ours, on les côtoie depuis la préhistoire.
03:07 Nos ancêtres néandertaliens vivaient avec eux dans des grottes. En coloc.
03:12 Alors il y a peut-être un contentieux qui nous échappe, un planning vaisselle pas respecté, des poubelles pas sorties.
03:17 Mais de l'avoir l'exinction de l'espèce, je trouve ça un petit peu fort.
03:21 Et puis là j'ai un copain qui vient de m'envoyer une photo, lui il est dans l'Ariège
03:24 et sur le même mur il a vu deux graffitis.
03:26 Il était écrit "Nom aux ours" et "Nom au mariage pour tous".
03:30 Sur le même mur.
03:32 Donc ma question qui s'adresse à l'auteur de ces graffitis est la suivante.
03:35 Quid du mariage pour l'ours ?
03:37 J'en prie pour saluer tous mes amis ours homosexuels qui me suivent en arrière sur Instagram.
03:41 Merci beaucoup d'avoir écouté l'auditorium.
03:43 Merci Margot de Meurisse.
03:48 Retenez bien ce nom.
03:50 Ma chère Margot, vous êtes en tournée dans toute la France.
03:54 Et souvent à Lille aussi, là où vous résidez.
03:57 Alors le plus simple c'est peut-être de s'abonner à votre compte Instagram.
04:00 Margot de Meurisse, Margot G.O.T.
04:03 Et de Meurisse, comme vous l'avez dit, c'est en un mot.
04:06 Pas comme Guillaume Meurisse.
04:08 Dites-moi Margot de Meurisse, moi qui vous suis sur Instagram,
04:11 je vous ai vu dans les Ehpad du nord de la France
04:15 ambiancer un peu les résidents des Ehpad.
04:19 Vous pouvez nous raconter ce projet ?
04:21 On va faire une soirée stand-up dans un Ehpad.
04:23 L'idée c'est de dépoussiérer l'image de l'Ehpad
04:25 et de faire venir des gens extérieurs.
04:27 Et puis de créer un cool moment avec les résidents et d'autres personnes.
04:32 Faire un événement un peu intergénérationnel.
04:35 Ce sera à l'Ehpad des Ogiers à Croix, le 26 septembre.
04:38 Une date de tournée.
04:40 Bravo pour ce projet, chère Margot de Meurisse.
04:44 Merci.
04:46 Alors peut-être que les auditeurs écriront au sujet de Margot.
04:52 Pour dire qu'ils ont aimé, bien sûr.

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