Di Meco défend Laurent Blanc et estime qu'il "a toujours sa place dans le football."

  • l’année dernière
À l'Olympique Lyonnais, la crise continue. Depuis le début de la saison, le club n'a toujours pas remporté un seul match (3 défaites, un nul). Des résultats insatisfaisants qui mettent l'entraîneur Laurent Blanc, en poste depuis 2022, sur la sellette. Le Champion du Monde 98 a-t-il toujours sa place dans le monde du football ? 
Transcript
00:00 - Alors Laurent Blanc a-t-il toujours sa place dans le foot d'aujourd'hui ?
00:03 Il était parti du Paris Saint-Germain, Vincent, en 2016.
00:09 Alors il a fait un petit passage au Qatar, mais avant de retrouver Lyon en 2022.
00:13 - Alors sa place, je pense qu'à Lowell, il a plus beaucoup sa place.
00:18 Je crois que l'entonnoir se resserre au fil du temps.
00:23 Après, dans le foot français, j'ai l'impression quand même que
00:27 Laurent a des coups de flamme, quand il a eu envie d'entraîner,
00:32 et puis il s'est embarqué dans un mauvais truc.
00:34 C'est-à-dire que ça aussi, c'est une question de chance,
00:36 mais il aurait pu le sentir avant, il aurait pu anticiper,
00:38 il savait bien que c'était sur la fin, il sentait bien que ça sentait le truc.
00:41 Mais tu te crois toujours, quand tu n'as pas entraîné depuis des années,
00:46 tu penses que tu es l'homme providentiel.
00:47 Tu penses que c'est la solution au problème,
00:49 alors que souvent tu deviens le problème à la solution.
00:52 Il faut faire attention à ça.
00:54 Donc, lui, je pense que maintenant, déjà de 2016 à maintenant,
00:59 il n'a pas entraîné.
01:00 Quelque part, quand tu veux vraiment, vraiment faire partie du truc, entraîner,
01:04 tu t'entraînes, tu te débrouilles,
01:06 tu as un agent qui te fait bosser.
01:08 Quand tu es Laurent Blanc, on sait que cette génération de 98,
01:11 ils ont eu un boulevard devant eux.
01:13 C'est-à-dire que le mec, il peut arrêter pendant 4-5 ans,
01:15 il ne reprend pas la Bessière-Canneveil, comment on dit que là ?
01:18 Il reprend Lyon.
01:19 Ça veut dire que quand même, le crédit qu'ont ces mecs-là,
01:21 je veux dire, au rugby, un mec entraîne pendant 4-5 ans,
01:23 il ne rentraîne plus jamais.
01:25 Alors, il y a moins de clubs peut-être en première division,
01:26 mais quand même, là, les mecs rentraînent
01:28 parce que ces types-là de 98 ont un aura.
01:31 C'est les premiers à avoir gagné cette Coupe du Monde.
01:32 Donc, à Vita et à Eternam,
01:34 ils sont dans le cœur de tous les présidents
01:37 qui peuvent les faire bosser à tout moment.
01:39 Mais je pense qu'il a pu...
01:41 Là, ça va quand même lui filer un pet.
01:45 Il n'a pas besoin de ça financièrement.
01:46 Au bout d'un moment, il a 57-58 ans.
01:48 Il se dit peut-être que je pourrais faire comme mes copains,
01:50 que tu vois, un pote à moi qui joue à Marseille,
01:52 il suit la couleur douce, le sonoradio,
01:54 en plus, il a une note de tune pas possible.
01:55 Au moins, le soir, il dort bien.
01:57 Tu vois, il va faire de la musique.
01:58 Il est champion du monde de Cali.
02:00 Il va faire de la musique avec des potes,
02:02 avec un band de bralos.
02:03 Il va faire de la musique.
02:05 Il est tranquille.
02:06 Il s'est même remis au golf, celui-là.
02:08 Non, mais même moi, je lui dis...
02:09 Même moi, j'ai envie de lui dire, Laurent,
02:10 il est sympathique.
02:11 "Sors-toi de là, quoi !
02:13 Qu'est-ce que tu te fous ?
02:14 Des égrets dans l'estomac pour...
02:15 Comment ça ?"
02:16 Alors, ce fameux copain qui fout...
02:18 On ne fout pas une soirée à la cannevière
02:19 et qui joue au golf,
02:20 et puis, on pense qu'il va devoir en danser.
02:22 Écoute, pour répondre à la question de sèchement
02:27 posée aujourd'hui...
02:28 Oui, la question est dure, mais on se la pose.
02:30 Oui, non, mais pour répondre sèchement
02:32 à cette question-là,
02:32 bien sûr qu'il a toujours sa place dans le football.
02:35 À aucun moment, je ne peux penser,
02:38 malgré son air détaché, qui est le sien finalement,
02:41 parce qu'il a toujours été comme ça.
02:42 Là, on le voit sous un autre...
02:44 Même joueur.
02:44 Oui, même joueur.
02:46 Mais même quand il était à Bordeaux en pleine réussite,
02:48 dilettante.
02:48 Non, ce n'est pas une question de dilettante,
02:50 c'est sa manière de répondre.
02:52 Voilà, c'est...
02:53 Il est un peu original, un peu,
02:54 un peu arbitrager.
02:55 Il est cash, il est sans calcul.
02:59 La com', ce n'est pas son truc.
03:01 C'est le vrai Semenol, ça, Eric.
03:03 C'est le caractère des Semenol, c'est ça.
03:04 Oui, mais toi, tu connais mieux que nous.
03:07 Bon, toi, par contre, tu n'es pas comme ça.
03:09 Tu as évolué, tu es devenu parisien.
03:12 Mais c'est sûrement
03:16 ce côté de ce trait de caractère qui joue contre lui.
03:19 Je ne vois pas Laurent Blanc revenir dans le football
03:23 pour manger avec la carrière qu'il a eue
03:26 et de joueur et d'entraîneur.
03:29 Je pense qu'il n'a pas besoin de ça.
03:33 Il a la reconnaissance.
03:34 Tu vois, les 98, comme tu as dit,
03:36 ils ont une reconnaissance éternelle.
03:38 Et en plus, ce qu'il a fait à Bordeaux,
03:39 voire à Paris aussi.
03:42 Donc, il est revenu parce qu'il a envie d'entraîner.
03:46 Je pense qu'il se sent trahi parce que...
03:50 Souvenons-nous quand même de ce qui se passe quand
03:52 il se propose à Lyon une première fois.
03:55 Il prend une carotte,
03:59 pas par Rudi Garcia, mais Rudi Garcia,
04:01 c'est lui qui tient la corde, mais Rudi Garcia lui passe devant
04:03 sur un entretien où, soi-disant, il est meilleur.
04:06 Il faut savoir qu'il a fait la même chose en Apple, là.
04:08 Preuve qu'il est...
04:10 Il est meilleur en communication.
04:12 Oui, il est meilleur en communication,
04:13 que ce soit sur un entretien.
04:15 Voilà, il est très fort à l'oral,
04:16 ce que Laurent peut-être n'était pas.
04:18 Il pensait que son CV jouait pour lui.
04:20 Donc, je pense qu'il avait déjà mal vécu ça.
04:23 Lyon revient à la charge par l'intermédiaire de Jean-Michel Aulas.
04:25 Il revient et là, il tombe dans un club qui est en vente
04:29 où le nouveau, comme Paris au foot,
04:33 avec la guerre derrière, avec l'ancien,
04:36 des joueurs qui partent sur les calicotes,
04:38 qui sont de jeunes espoirs au club,
04:39 alors que Lyon, généralement,
04:42 forme très bien et continue la formation
04:44 jusqu'à les vendre plus tard.
04:47 Et là, tout le monde lui tombe dessus,
04:49 alors que lui pense...
04:50 J'essaie de me mettre à sa place en le connaissant un peu.
04:53 Lui pense que l'an dernier, il arrive dans une galère.
04:55 Le temps de s'acclimater.
04:57 Il fait une belle deuxième partie de saison,
04:59 si vous voulons, nous.
05:00 Il est premier, un troisième.
05:01 Troisième, c'est ça, sur les matchs retours.
05:03 Il est considéré troisième, c'est ça ?
05:05 Tu mets le doute à la tête, mais au moins,
05:06 il en est pas premier.
05:07 Je crois que c'est troisième.
05:08 Je crois que c'est troisième, c'est-à-dire qu'il fait un parcours
05:10 de podium sur la deuxième partie de saison
05:13 avec un effectif qu'il n'a pas choisi
05:15 dans un club qui est en galère.
05:17 Et donc, il pense avoir une certaine légitimité.
05:20 Et là, il sent quand même que ça fait un moment.
05:22 Et on ne peut pas blâmer les nouveaux propriétaires
05:26 de vouloir peut-être mettre un entraîneur à eux.
05:27 C'est l'histoire.
05:28 C'est le sens de l'histoire et l'histoire du football, ça.
05:30 - Mais est-ce que ça le condamnerait, d'après toi ?
05:32 - Pour la suite ?
05:33 - Pour vous dire ailleurs ?
05:34 - Ah non, pour moi, non.
05:35 Si lui a toujours envie d'entraîner,
05:38 il sera sûrement sollicité.
05:40 Sauf que je ne comprends pas qu'autour de lui,
05:43 on ne lui ait pas dit quand même qu'il y a un petit effort
05:46 à faire aujourd'hui dans le football d'aujourd'hui sur la com.
05:49 Parce qu'il y a des mecs, c'est des trompettes.
05:52 Je ne cite pas de nom.
05:54 C'est des trompettes, par contre, à la com.
05:55 Alors là, ils passent tous pour des bons mecs.
05:57 - Renaud Longuevre, est-ce que tu penses que Laurent Blanc
05:59 a toujours sa place dans le foot d'aujourd'hui ?
06:01 - Oui, oui.
06:02 Moi, je pense que là, la situation actuelle,
06:05 le sujet, ce n'est pas Laurent Blanc.
06:07 Laurent Blanc, il est arrivé en octobre l'année dernière
06:10 dans une situation à Lyon sportive qui était,
06:12 comme l'a très bien dit Eric, qui n'était pas bonne.
06:14 Et il a fait du très bon boulot.
06:16 Il a fait du très bon travail sur la fin du championnat.
06:20 C'était limite qu'il ne soit pas européen.
06:23 - Aujourd'hui, son bilan, il est similaire à celui de Peter Boss
06:25 en termes de points.
06:26 - Oui, pourquoi ?
06:27 - C'est-à-dire que sur cette saison, tu parles ?
06:29 - Non, non, non, depuis son arrivée.
06:30 - Ah d'accord.
06:31 - Oui, parce que...
06:33 - Non, mais d'accord, mais la cata, c'est quand même depuis
06:36 la reprise de l'entraînement.
06:38 Qu'est-ce qui se passe ?
06:39 C'est-à-dire, quel que soit le sport, t'as un coach,
06:42 t'as besoin de sérénité au-dessus de ta tête.
06:44 Qu'est-ce qui s'est passé ?
06:46 Là, c'est quand même règlement de compte avec Corral.
06:48 T'as le président historique, Olaz, qui s'en va,
06:52 qui, tu vois, et puis derrière, Textor, qui fait une sortie
06:58 en disant que la DNCG...
07:01 En gros, qu'il aurait masqué des comptes.
07:03 Il aurait masqué une partie des comptes.
07:06 Donc Olaz, qui porte plainte contre Textor en diffamation,
07:10 c'est lourd tout ça.
07:12 C'est quand même unique.
07:13 Moi, j'ai jamais connu de situation comme ça.
07:15 Et toi, t'es coach, t'es en bas, t'as pas de recrutement possible.
07:19 T'es encadré par la DNCG, t'es spectateur de tout ça.
07:22 T'as qu'une envie, c'est de t'en aller.
07:24 Et sauf qu'il va pas le faire parce qu'il va pas démissionner.
07:28 C'est normal. Moi, je suis à sa place, je démissionne pas.
07:30 Mais très sincèrement, au fond de lui,
07:33 est-ce que c'est pas ça dont il a envie ?
07:35 Non, moi, je crois pas.
07:36 Vraiment, vraiment pas.
07:37 C'est ce qu'on a déduit sur sa communication.
07:40 C'est spécial.
07:41 Moi, je suis d'accord avec Pierrot parce que pour lui,
07:44 l'image serait pas terrible quand même.
07:45 Non, mais en pire, ça a envie de se faire tirer.
07:47 Mais oui, c'est pas un bon moment.
07:49 Comme tu dis que c'est un mec, il est un peu à part.
07:52 C'est-à-dire, il réfléchit sur des coups de tête.
07:54 Tu l'as vu la communication ?
07:55 Bien sûr que le football, il a évolué.
07:57 Bien sûr que même sur le foot, il faut se remettre en question
08:00 parce que quand t'as joué il y a 20, 25 ans,
08:02 le sport, il évolue.
08:03 Il faut se remettre en question.
08:04 Est-ce qu'il fait ce travail-là ?
08:06 Et là, je ne suis pas sûr que justement,
08:08 il ait pas envie de partir parce qu'il est imprévisible quand même.
08:10 Dans sa communication,
08:12 là, il se fait battre sur les interviews.
08:13 Qu'est-ce que ça veut dire quand tu te fais battre sur une interview, Eric ?
08:15 T'es pas prêt ?
08:16 C'est que t'es pas préparé.
08:17 T'as pas préparé.
08:18 Ça veut dire que le mec à côté de toi, il bosse plus davantage
08:20 parce que, parce que mine de rien, ces mecs de 98,
08:23 ils sont toujours sur un piédestal.
08:25 Et il faut se remettre en question.
08:27 Le sport, ça va très vite.
08:27 Dans tout le sport, ça va vite.
08:29 Même les préparateurs physiques,
08:30 ceux qui te disent aujourd'hui...
08:32 Là, qui ?
08:33 Ben, mettons, je sais pas.
08:34 Je vous en connais un.
08:35 On en a pas de nom, mais on en connaît.
08:36 Un mec qui te disait...
08:37 C'est la blague aujourd'hui.
08:39 Il y a 10 ans, ils te disaient autre chose.
08:40 Exactement.
08:41 Et puis, t'as marre de des saucisses.
08:42 Ils sont dépassés maintenant.
08:43 C'est des marchés de tapis !

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