La CGT Énergie dénonce la « répression syndicale » après l’audition de Sébastien Menesplier à la gendarmerie

  • l’année dernière
Mercredi 6 septembre, des centaines de militants se sont rassemblés devant la gendarmerie de Montmorency (Val-d’Oise) où a été entendu pendant environ trois heures Sébastien Ménesplier, patron de la CGT des électriciens et gaziers, pour des coupures de courant menées contre la réforme des retraites.
Transcript
00:00 [♫ Chant de la CGT ♫]
00:10 Est-ce que la CGT est allée trop loin ?
00:13 Le secrétaire général de la branche énergie Sébastien Menespier
00:16 est convoqué aujourd'hui à la gendarmerie de Montmorency dans le Val d'Oise.
00:19 Il est soupçonné de mise en danger de la vie d'autrui
00:21 après les coupures d'électricité menées le printemps dernier contre la réforme des retraites.
00:25 Alors des centaines de ses collègues sont venus le soutenir
00:27 et dénoncent une action politique contre le mouvement syndical.
00:30 Quand on s'attaque à un premier dirigeant,
00:33 on le fait pour donner le temps et pour décomplexer la répression syndicale à tous les niveaux.
00:38 Aujourd'hui, ce n'est pas seulement Sébastien qui est convoqué par le commissariat,
00:41 c'est toute la CGT.
00:42 Attaquer injustement notre secrétaire,
00:45 c'est au final museler la CGT,
00:48 museler les travailleurs qui défendent les droits de chacun.
00:51 C'est inadmissible ce qui se passe.
00:53 On a atteint un niveau de répression syndicale
00:59 comme il n'y a pas eu depuis des décennies.
01:01 On s'en aperçoit que tout va vite et que la répression syndicale s'accentue.
01:05 Et derrière, c'est nos droits qui sont attaqués.
01:07 Les droits syndicaux sont attachés aux droits sociaux.
01:09 Et derrière, c'est les droits du Code du Travail.
01:11 Et derrière, c'est tous les salariés qui en bâtissent.
01:13 [Musique]
01:32 Est-ce que la CGT a mis en danger la vie d'autrui ?
01:34 Ça, c'est des éléments de langage pour affaiblir les syndicats.
01:38 Je n'ai jamais entendu un mouvement de grève causer une mort ou un blessé.
01:42 On a toujours maîtrisé toutes nos actions.
01:44 On a de moins en moins de moyens d'expression,
01:45 de moins en moins de moyens de se faire entendre.
01:47 Et du coup, on est des fois obligés d'en arriver là.
01:49 On a toujours milité avec nos outils de travail,
01:51 avec ce qui a fait notre force,
01:53 et ce qui faisait la force du service public.
01:55 Et lui aussi, il est attaqué, il se dégrade le service public.
01:57 On le voit dans le système hospitalier, on le voit dans l'énergie.
02:00 Et au profit de qui ? C'est la question qu'il faut se poser.
02:02 Il y a d'autres choses qui mettent la vie en danger.
02:04 Les coupures subies, les tarifs qui vont augmenter,
02:06 les gens qui devront se couper, les gens qui ne pourront plus se chauffer.
02:09 Là, effectivement, il y aura des morts, mais en fait, ce sera caché.
02:11 [Chant]
02:22 On n'est pas dans l'illégalité,
02:24 on décide de reprendre en main nos outils de travail,
02:26 et donc on agit sur nos outils de travail.
02:28 Donc j'ai contesté fermement l'illégalité de nos actions.
02:30 On reste droit dans nos bottes.
02:32 Pour gagner demain, il faut se mobiliser, faire rêve et monner des actions.
02:35 Restons humbles dans ce que l'on fait, parce que c'est nous qui avons raison.
02:38 Donc mobilisez, et à jamais, pour l'avenir du service public, les camarades.
02:42 Et merci !
02:43 [Chant]

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