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00:00 [Musique]
00:08 Avec Christophe Castaner, député des Alpes-de-Provence, dans la dernière ligne droite de la première étape de ces élections législatives.
00:15 On a choisi un endroit convivial, comme vous les aimez.
00:18 C'est le relais des quatre reines, juste entre Saint-Même et Dauphin, à côté de Forcalquier et de Mannes.
00:24 Christophe Castaner, à quelques heures maintenant du verdict d'Ézion pour ce premier tour, quel est votre état d'esprit ?
00:29 Vous avez à nouveau labouré le terrain, alors peut-être avec moins de temps qu'auparavant, quand vous l'aviez traversé à la marche, cette circonscription.
00:36 Mais quel est votre sentiment général, votre impression ?
00:40 Écoutez, vous savez, je déteste l'arrogance de ceux qui sont convaincus qu'eux, et je suis convaincu que l'arrogance peut tuer, alors que l'humilité, jamais.
00:48 Donc voilà, nous avons fait le travail, nous allons le poursuivre. Il reste encore un jour de campagne.
00:53 Mais surtout, le travail, il est fait depuis cinq ans comme député sortant de cette circonscription, où j'ai toujours veillé à ce que mon énergie, mon savoir-faire,
01:03 mais aussi les réseaux que j'ai pu créer auprès du président de la République et des premiers ministres qui sont succédés,
01:08 soient mis au service de nos départements alpins et des Alpes d'Haute-Provence en particulier.
01:12 Vos responsabilités nationales, multiples, au ministère de l'Intérieur, puis ensuite pour le parti, vous ont peut-être éloigné un petit peu du terrain.
01:22 C'est ça, ou vous avez toujours gardé le contact ?
01:25 Alors j'ai évidemment toujours gardé le contact, parce que d'abord, j'ai gardé ma vie privée, ma famille, ma maison à Fort-Calquier.
01:30 Mais c'est vrai que je ne suis pas un député qui peut être cinq jours par semaine ici en circonscription.
01:35 Quand j'étais ministre, ma suppléante, Emmanuelle Fontaine de Moselle, avait donné toute son énergie au service de cette mission de député.
01:43 Puis quand je suis redevenu député, j'ai été président du groupe majoritaire de l'Assemblée nationale. Et donc c'est vrai que ça m'a pris du temps.
01:50 Alors j'assume d'être peut-être moins présent physiquement, mais par contre d'avoir une capacité à décoincer des dossiers,
01:56 à obtenir gain de cause dans les appels à projets et dans les financements nécessaires pour notre territoire ou pour les habitants, que peu peuvent avoir.
02:05 Et donc c'est à la fois cette double dimension.
02:06 Un député, c'est à la fois quelqu'un qui porte un projet politique, je porte celui d'Emmanuel Macron, mais c'est aussi quelqu'un qui défend son territoire.
02:13 Et je pense être celui qui défend le mieux et qui a le mieux défendu ce territoire depuis cinq ans.
02:19 — Sur ce premier tour, on a une argumentation que je ne juge pas, mais peut-être un petit peu limitée sur une partie de la population,
02:25 des gens qui s'intéressent à la politique, finalement, tristement pas si nombreux, mais qui sont sur le...
02:31 « Tout sauf Macron, il faut se bagarrer contre ce qui s'est passé à la présidentielle ». Quel est votre sentiment sur ce que vous entendez parler ?
02:39 — Bah moi, j'ai pas de sentiment. J'ai observé l'élection présidentielle. Et j'ai pu noter que pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait été réélu.
02:45 Ça n'est pas arrivé depuis le général de Gaulle qu'un président hors cohabitation soit réélu. Et donc j'entends, y compris celui qui prétend se faire élire Premier ministre
02:53 alors que la Constitution ne le prévoit pas, Jean-Luc Mélenchon, qui a expliqué qu'Emmanuel Macron avait été le président de la République
02:58 le plus mal réélu de la Ve République. C'est faux. Et en plus, ne lui en déplaise, il a été réélu alors que lui-même a été battu trois fois à l'élection présidentielle.
03:07 Donc voilà. Moi, franchement, sur le terrain, et que ce soit de Lubaï jusqu'à Bannon, en passant par Manosque, Forcay-le-Quai, Sisteron ou la Meute du Caire et ses territoires,
03:17 j'entends plutôt des soutiens très nombreux du côté des élus, du côté des institutions, des acteurs économiques, des partenaires sociaux.
03:25 J'étais hier, par exemple, après-midi pour visiter l'atelier des Hormaux, qui est une entreprise d'insertion, puis la Fourmigormande,
03:31 qui est une épicerie solidaire, toujours au plus près du terrain. Et j'ai senti plutôt des accueils extrêmement positifs.
03:38 — Alors, il y a tellement de dossiers. Il y a d'abord les dossiers, je vais dire, nationaux et internationaux, dont l'actualité est très présente et prégnante du pouvoir d'achat.
03:48 Et puis les dossiers locaux. On peut peut-être s'attarder surtout sur ces sujets-là, c'est-à-dire les dossiers que vous allez essayer de prendre à bras le corps.
03:54 Nous viennent vite à l'esprit la prédation du loup. Vous vous souviens de vos propos au Claire et Net, qui avaient fait réagir en tant que ministre de l'Intérieur ou en marche,
04:03 il y a quelque temps. Le sujet de la lavande, avec toujours ces menaces de classement comme produit chimique de la lavande et du lavandin,
04:13 ça fait partie des dossiers, j'imagine, que vous avez évidemment identifiés comme prioritaires.
04:18 — Oui. Mais évidemment, les questions de sécurité, sur lesquelles j'ai beaucoup agi dans ce département, avec un bilan depuis mon entrée
04:24 au ministère de l'Intérieur, à aujourd'hui une baisse de 11% de la délinquance générale sur le département.
04:29 Les dossiers de l'emploi, avec une baisse de 22% du chômage dans les Alpes-de-Provence. Et c'est généralement des entreprises que nous avons accompagnées,
04:38 nous nous sommes mobilisés et qui ont créé de l'emploi. 22% de baisse du chômage, c'est significatif dans un département comme le nôtre.
04:44 C'est le doublement du nombre d'apprentis, par exemple, et donc des offres de formation nouvelles au plus près du territoire.
04:51 Puis c'est du dossier emblématique, comme celui du loup, sur lequel je me suis mobilisé depuis 10 ans. J'ai même été président du groupe national loup.
04:58 Et j'ai fait changer la doctrine nationale sur ce sujet. Je peux dire « je », parce que je présidais le groupe à un moment où...
05:04 J'ai le souvenir que le président de la République, Nicolas Sarkozy, était venu en déplacement dans nos Alpes-de-Provence et avait à titre exceptionnel
05:11 autorisé qu'on puisse tuer, prélever un loup. Il fallait que ça remonte au président de la République. Et la décision qui a été prise, c'était un loup.
05:19 Aujourd'hui, parce que l'espèce est présente, parce que la prédation est trop nombreuse, même si elle a reculé depuis 2 ans dans notre département,
05:25 20% en moyenne chaque année de baisse de la prédation, il n'empêche que les attaques restent nombreuses.
05:30 Aujourd'hui, nous pouvons tuer des loups quand c'est nécessaire, quand les attaques se multiplient sur les troupeaux.
05:35 Et donc aujourd'hui, c'est plus d'une centaine de loups qui sont prélevés chaque année dans notre pays et plus d'une dizaine dans notre département.
05:43 La préfète est mobilisée avec ses services. Nous avons recruté des lieutenants de loupetterie supplémentaires.
05:48 Et donc nous avons les moyens d'agir pour protéger l'élevage. Ceux qui promettent d'éradiquer le loup sont des menteurs, je vous le dis.
05:55 Et donc ce sont des fausses promesses. Mais par contre, je sais aussi la souffrance des éleveurs. Donc il faut trouver ce point d'équilibre.
06:00 On se mobilise. Et puis vous m'avez parlé de la lavande. Il faut d'abord rappeler que la directive Riche dont on parle est une directive qui vise à protéger les consommateurs.
06:08 Elle n'est pas nouvelle. Elle donne des informations supplémentaires aux consommateurs. Mais en même temps, elle peut être mal interprétée.
06:15 Ça peut être un contresens. Et donc nous nous battons. Nous sommes mobilisés avec Julien Denormandie.
06:19 Nous avons installé un groupe de travail avec les acteurs de la profession. Je l'ai installé aux côtés du ministre pour que nous soyons tous mobilisés.
06:27 Et les choses, à mon sens, avancent bien au moment où on se parle.
06:31 Parmi les grands chantiers, on ne va pas faire le tour de tous les sujets. C'est pas l'ambition de cette conversation.
06:35 Il est quand même ce sujet prégnant de la sécheresse dans un endroit ici, entre Saint-Mahm et Dauphin, qui a été paradoxalement inondé il y a 2 ans.
06:44 On voit bien ces conséquences du réchauffement climatique. C'est le fil rouge de toute politique. Je peux imaginer que c'est évidemment votre cas.
06:52 Évidemment, nous devons sur ces sujets être beaucoup plus offensifs, aller 2 fois plus vite que ce que nous avons fait.
06:57 Nous avons baissé les émissions de gaz à effet de serre dans la mandature présente de près de 11%. C'est significatif. Ça ne suffit pas.
07:03 Nous devons sur ces sujets aller beaucoup plus loin. Et je crois que la position du président de la République, le choix qu'il a fait...
07:08 Dans le discours de Marseille.
07:10 Dans le discours de Marseille, effectivement. Mais dans le projet politique que nous portions.
07:14 Le choix qu'il a installé Elisabeth Borne comme première ministre en charge spécifique de ce dossier-là, avec 2 ministres fortes en qualité,
07:22 mais aussi fortes en pouvoir à l'intérieur du gouvernement, qui sont Amélie de Montchalin et Agnès Manier-Runacher,
07:28 pour travailler sur les questions d'enjeux environnementaux avec les territoires et d'énergie.
07:33 C'est un choix de faire en sorte que nous puissions planifier nos objectifs.
07:37 La vraie bonne mesure, c'est celle qui consiste à prendre filière par filière, économie par économie, territoire par territoire,
07:42 et à se fixer des objectifs. Ça ne dépend pas du National qui arrêterait des grandes lois qui, au fond, ne servent à rien.
07:49 C'est comment on construit, filière par filière, territoire par territoire, des réponses.
07:53 Nous devons aller 2 fois plus vite si on veut réussir à nous battre contre le réchauffement climatique de la planète.
07:59 Et la France doit être exemplaire au niveau européen et l'Europe doit être exemplaire au niveau mondial.
08:04 2 questions encore. Vous disant la frustration, évidemment, de ne pas faire le tour de plein d'autres sujets sur lesquels vous auriez plein de choses à dire.
08:10 Mais la première, un peu plus politique. Les choses ont sacrément évolué.
08:14 Quand on voit Daniel Spagnu, le maire de Cisteron, auquel on pense parce qu'il est en maison de repos depuis quelques semaines,
08:21 vous accompagner dans cette volonté de réélection dans la circonscription de la 2e circonscription du 04.
08:27 Qui aurait cru ça il y a 10 ans ?
08:29 Oui, il y a 10 ans, nous nous opposions. Il y a 5 ans, il était déjà engagé à nos côtés et nous étions engagés ensemble
08:39 parce qu'au fond, c'est le département des alpes-d'eau de Provence et les combats pour les alpes d'eau de Provence qui ont toujours été essentiels entre nous.
08:45 Donc si on a pu avoir des accords de politique nationales, je peux vous dire que j'ai toujours pu travailler avec lui quand il était député
08:50 et j'étais maire de Fort-Quelquier. Il a toujours pu travailler avec moi quand je suis devenu député et qu'il était maire de Cisteron.
08:55 Et au fond, c'est ce qui me rassemble aujourd'hui avec de très nombreux soutiens.
09:00 Le président de région.
09:01 Dont Renaud Muselier, de très nombreux maires qui effectivement ne me soutenaient pas.
09:05 Et j'ai pu me féliciter de l'élection d'Éliane Barreille à la présidence du département parce que je sais son énergie et elle aussi.
09:11 Nous nous sommes opposés, entre guillemets, quand nous étions tous les deux à la région.
09:15 J'étais vice-président de la majorité, elle était conseiller régionale d'opposition.
09:18 Mais dès qu'il s'agissait de défendre un dossier des alpes-d'Auteuil-de-Provence, nous étions tous les deux ensemble.
09:23 L'ultime question, c'est de dire, dans la perspective d'une réélection le 19 juin prochain,
09:28 est-ce qu'on va vous retrouver dans des responsabilités nationales ?
09:32 Est-ce que vous pensez plus à un éventuel souhait de revenir au gouvernement ou plutôt dans vos fonctions encore actuelles ?
09:42 Il y a quelques jours, quelques semaines, j'ai eu la possibilité de faire un choix.
09:47 Et j'ai fait un choix, celui d'être candidat à nouveau pour la présidence du groupe.
09:50 Je pense que le combat à la tête du groupe sera important.
09:54 Et c'est là où je serai le plus utile.
09:56 Donc voilà, j'ai la chance d'avoir pu choisir.
09:59 Et j'ai fait part au président Elisabeth Borne, mais aussi au parlementaire de la majorité d'aujourd'hui
10:04 et ceux qui seront élus dans quelques jours, de ma volonté de les accompagner encore dans les premiers pas pour certains
10:11 ou dans la poursuite de notre action.
10:13 Donc voilà, je souhaite être candidat à la présidence du groupe majoritaire de l'Assemblée nationale.
10:18 Président Kassaner, merci beaucoup. Dans cette ambiance conviviale, on remercie ce relais des quatre reines,
10:23 hyper connu dans le secteur de Dauphin, Saint-Même, Fort-Calquier et Mâle.
10:27 [Musique]

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