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00:00 Bonjour Laurent Bollet, vous êtes spécialiste de rugby, ancien rédacteur en chef adjoint des sports à France Télévisions.
00:05 Alors ce soir commence le moment très fort avec deux équipes majeures, le 15 de France face aux mythiques All Blacks.
00:13 - Ouais, c'est l'entame de rêve parce que jouer les Blacks, on va dire, c'est pas l'Everest.
00:18 L'Everest, ce serait de jouer les Blacks en finale parce que ce qu'il faut rappeler, c'est que c'est un match de poules
00:23 et quoi qu'il arrive, le vaincu devrait quand même accéder au quart de finale.
00:28 Mais en revanche, c'est vrai que ce match est important pour le moral des troupes, le moral des All Blacks.
00:33 Pourquoi ? Parce que les All Blacks, ils avaient gagné 11 matchs consécutivement.
00:36 Et puis il y a eu le crash de Twickenham il y a deux semaines face à l'Afrique du Sud avec une défaite 35-7,
00:42 la plus grosse défaite de l'histoire des All Blacks.
00:45 J'étais hier avec Victor Vito, double champion du monde, il me disait "c'est impossible qu'on perde".
00:49 Impossible qu'on perde, défense de perte pour les All Blacks.
00:53 Et de l'autre côté, il y a cette équipe de France qui a, avec Fabien Galtier, on a...
00:57 - Qui est prudent lui quand même. - Il est prudent, c'est normal parce qu'on joue les Blacks.
01:01 Les statistiques, le journaliste le rappelait, c'est 7 matchs en Coupe du Monde,
01:06 c'est 5 victoires pour les Blacks et 2 victoires pour les Français.
01:09 Alors c'est 2 victoires importantes sur des matchs éliminatoires, demi-finale 99, quart de finale en 2007.
01:15 Ça c'est important de savoir qu'on peut battre les Blacks, mais ça reste difficile.
01:19 63ème match entre la France et les All Blacks dans l'histoire, 48 victoires pour les Blacks,
01:24 13 pour les Français et un match nul, possible qu'il y ait un nul ce soir.
01:28 Quelles sont les particularités, les qualités de ces deux équipes ?
01:31 La qualité des Blacks, on la connaît, c'est une confiance inébranlable
01:35 et puis c'est surtout des joueurs qui sont techniquement très doués,
01:39 qui sont capables de, on va dire, dans un jeu ouvert au panneau rugby, ils sont très dangereux.
01:44 Les All Blacks, pourquoi ils ont perdu contre les Sud-Africains ?
01:49 Parce que les Sud-Africains, ils les ont dominés physiquement
01:52 et ils ont su ralentir le jeu.
01:55 Nous, est-ce que la France a un pack capable de ralentir le jeu pour imposer sa puissance aux All Blacks ?
02:01 Je ne sais pas, on verra ce soir, mais il est toujours très très dangereux de rendre des ballons aux All Blacks
02:07 parce qu'ils ont une qualité de replacement, une qualité de technique, une qualité de jeu collectif
02:13 qui met en danger n'importe quelle autre nation.
02:15 Alors le rugby, on le sait, c'est un sport d'équipe, de solidarité, mais il y a quand même des individualités.
02:19 Certains vont manquer pour la France en raison de leurs blessures.
02:22 Oui, c'est vrai, mais on va dire que les deux équipes partent un peu à égalité sur ce plan-là
02:26 puisque pour la France, il va manquer Cyril Baye, Paul Villemsé, Tamak et également Danty.
02:32 Mais du côté des Blacks, ce n'est pas mieux puisqu'ils ont perdu deux groupes, leur pilier gauche titulaire.
02:38 Rétalique est forfait, Friesel est forfait et ils ont perdu cette semaine Jordi Barrette.
02:44 Donc il y a quatre éléments dans chaque équipe qui ne vont pas participer à ce match
02:50 et ça va être tout un match parce que vous connaissez la France, vous connaissez les Français.
02:53 C'est le bleu, blanc, rouge de partout, il y aura 80 000 personnes, ça va chanter, ça va être huge, ça va être énorme.
03:00 Les deux devraient sortir en tête de leur poule, mais il y a quand même l'Italie avec laquelle il va falloir compter dans la poule A.
03:05 Oui, bien entendu, les Italiens d'abord, ils ont rajeuni leur équipe.
03:10 Ils ont des joueurs qui sont des joueurs vraiment intéressants, Garbisi, Capozzo, des joueurs qui jouent depuis un petit moment dans le top 14.
03:17 Alors l'Italie, évidemment, face à la France ou la Nouvelle-Zélande, c'est compliqué pour eux.
03:22 Mais effectivement, il ne faut pas sous-estimer l'Italie, ça restera une équipe à battre dans la compétition.
03:30 Et à la tête du staff, il y a deux hommes, il y en a un que vous avez évoqué, Fabien Galtier et Raphaël Ibanez.
03:34 C'est quoi leur style, leur méthode ?
03:36 Fabien Galtier, c'est un passionné, c'est un homme du détail, c'est un joueur exigeant avec lui-même, exigeant avec ses partenaires.
03:44 C'est un entraîneur qui est à la pointe et qui se soucie du détail.
03:49 Je dis souvent que dans tous les pays du monde, on a adapté les structures au professionnalisme.
03:56 Nous, on a adapté le professionnalisme à nos structures.
03:58 C'est-à-dire que nous, on a des joueurs qui ont attaqué début juillet la finale de top 14, c'est à la fin du mois de juin l'année prochaine.
04:05 Donc nous, on est comme le lapin de Duracell, on ne s'arrête jamais.
04:08 Alors que les autres nations, elles ont des franchises, elles jouent neuf mois, elles s'arrêtent.
04:13 Le rugby est un sport traumatisant et Fabien Galtier doit composer avec ça, c'est-à-dire qu'il doit optimiser son groupe.
04:20 Et à côté de lui, il y a effectivement Raphaël Ibanez.
04:23 Raphaël, il a un peu plus de recul, un peu plus d'auteur.
04:27 Il s'occupe justement de la problématique de la mise à disposition des joueurs, de la relation avec la fédération, avec les clubs.
04:35 Il met un petit peu d'huile. Parfois Fabien Galtier peut être un peu plus cassant que ne l'est Raphaël Ibanez.
04:40 Et puis il y a le capitaine, Antoine Dupont.
04:43 Ah ça, c'est une étoile. On a toujours eu des bons numéro 9 en France, mais Antoine Dupont, c'est un phénomène.
04:49 C'est-à-dire que c'est un joueur qui est vraiment capable de faire la différence individuellement.
04:56 Il a des appuis de fou, il va très vite. On a une charnière qui peut être intéressante.
05:01 Et si le match se donne un peu de confiance, Dupont + Jalibert, ça peut mettre beaucoup de vitesse dans le jeu.
05:07 C'est notre monsieur plus, Antoine Dupont. C'est le capitaine de l'équipe et c'est un joueur qui n'a jamais perdu au Stade de France en tant que capitaine.
05:16 Donc on espère que ce soir, la série va continuer.
05:19 Quelles vont être, d'après vous, les plus grands matchs de cette Coupe du Monde ?
05:22 Ça commence avec un week-end de folie, parce qu'il y a France-Nouvelle-Zélande ce soir.
05:26 Là, il faut y être, il faut regarder, ça c'est sûr.
05:29 Demain, Argentine-Angleterre à Marseille, ça va valoir aussi le coup d'œil.
05:34 Danger pour nos amis anglais.
05:35 Et puis dimanche, il y a un Écosse-Afrique du Sud à Nice.
05:39 Ça sera également un match hyper important.
05:42 Et le soir, il y a Galfidji qui sera pas mal.
05:44 La particularité de cette Coupe du Monde, Judith, c'est qu'on ne sait pas comment vont se dévoiler les matchs.
05:49 On ne sait pas qui va gagner, je ne peux pas vous le dire.
05:51 En revanche, ce que je peux vous dire, c'est que les cinq meilleures équipes du monde sont dans la même partie du tableau.
05:55 Ça veut dire qu'il y aura trois des meilleures équipes mondiales qui ne seront pas en demi-finale.
06:00 Ça, c'est un fait.
06:02 Enfin, pour finir, l'organisation d'une Coupe du Monde, c'est aussi une question de sécurité.
06:07 Mais bon, le rugby, c'est pas comme le football.
06:09 On espère. Pour l'instant, c'est la magie de ce sport qui peut...
06:14 Là, il y a une fanzone sur la place d'Aconcord qui fait la taille de la place d'Aconcord.
06:17 Il y a des supporters qui arrivent de partout.
06:19 Il y a 600 000, 700 000, je crois, visiteurs étrangers pendant cette Coupe du Monde.
06:25 Ils ne boivent pas que du thé. Ça, je peux vous le certifier.
06:27 Et en même temps, il reste... Voilà, il y a un esprit rugby pourvu que ça dure.
06:32 Pourvu que ça dure, parce qu'on n'est jamais à l'abri de gens, comme dans les mêmes sessions, qui vont venir pour mettre un peu le bordel.
06:38 Mais voilà, je vais croiser les doigts pour que ça se passe bien, parce que la Coupe du Monde 2007, on ne l'a pas gagnée.
06:43 On avait perdu le match d'ouverture contre l'Argentine.
06:46 En revanche, elle avait été réussie sur le plan des spectateurs.
06:50 Elle avait été festive. Et là, on attend 50 jours de fêtes et de bonheur.
06:56 Et on espère que ça va bien commencer.
06:58 — Il n'y aura pas de débordement. Merci beaucoup.