Réseaux sociaux : quand les jeunes font l'apologie de la drogue

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Transcript

00:00 Je veux waro mokadafi, un challenge lancé par des adolescents.

00:11 La tendance a fait sensation sur Facebook et TikTok.

00:15 Dans leurs vidéos, ces jeunes donnent l'impression de valoriser un rythme musical.

00:28 En réalité, il s'agit d'une forme d'apologie faite à la drogue.

00:33 Waro mokadafi signifie tout simplement consommer ma drogue.

00:37 Le Kadafi, nom de code à l'incomprimé, appelé aussi dans le milieu 225 ou la pomme

00:52 ou encore capitaine des rails rouges.

00:55 Les réseaux sociaux, tribunes de toutes les dérives, font désormais la promotion

01:00 de la drogue.

01:01 Il faut comprendre qu'il ne s'agit pas nécessairement de nouvelles drogues, mais

01:06 certainement d'un contexte nouveau d'usage.

01:09 Ils font de la concurrence, il y a la polyconsommation, c'est-à-dire qu'ils vont mélanger les

01:13 produits et puis il y a l'excès de la médiatisation.

01:17 Ces images qui choquent reflètent une incertaine réalité.

01:22 Avant on disait où sont les drogues.

01:24 La bonne question aujourd'hui c'est où ne sont pas les drogues parce qu'il existe

01:28 une quantité impressionnante de produits, de substances qui peuvent être détournés

01:33 à des fins de toxicomanie.

01:35 C'est des produits qui existent dans nos bureaux, dans nos maisons, dans nos voitures,

01:40 en nous-mêmes, etc.

01:41 Un peu partout.

01:42 Vincent Paul-Marie, ancien consommateur de drogue, raconte tous les jours son expérience

01:48 et sensibilise.

01:50 Ceux qui consomment, qui prennent les comprimés, qui prennent les autres formes de drogue,

01:53 à coup ou à long terme, soit sirop de foie, il y a la tuberculose, la mort subite, on

01:58 connaît des gens qui sont morts de manière brutale.

02:00 Il faut que les jeunes sachent qu'il y a beaucoup de dégâts quand on consomme.

02:04 En réalité il n'y a aucun avantage dans la drogue.

02:06 De plus en plus d'adolescents se droguent dès l'âge de 12 ans, selon les responsables

02:12 de la Croix Bleue, organisation internationale de lutte contre l'alcoolisme, l'usage des

02:17 drogues et les addictions.

02:19 Les patients qui sont reçus, certains sont agités, d'autres sont dans un état de confusion,

02:25 il y a des délires, il y a des hallucinations, etc.

02:28 Et puis il y a des manifestations au niveau de certains organes, certains ont la langue

02:33 gonflée, etc.

02:34 Face à cette triste réalité, la police a des stupéfiants, redouble de vigilance pour

02:42 freiner ce phénomène.

02:44 De grosses saisies ont été effectuées ces derniers jours.

02:48 Il y a des personnes qui sont sur le marché noir, généralement ce sont des dames, les

02:56 convoyeurs ce sont des hommes, qui font venir ces produits-là et qui les vendent aux enfants

03:03 à divers prix.

03:04 Et c'est le dosage de 250 mg qui est écrasé, mélangé au Vaudi, qui fait 18 degrés d'alcool

03:15 et qui est vite dilué dans le corps.

03:17 Donc quand les enfants font ce mélange, et c'est ce que vous voyez sur les réseaux

03:22 sociaux, ils appellent ça « Kadhafi ». Pourquoi ? Parce que le tramadol c'est un

03:27 antidouleur, c'est un anthalgique.

03:29 C'est lorsque les gens sont en phase terminale de grande douleur, soit le cancer et autres,

03:35 que les médecins prescrivent le tramadol.

03:38 Mauvaise fréquentation, négligence des parents, environnement scolaire et s'aimer de fumoir

03:45 et de dealer.

03:46 Voici quelques-uns des facteurs qui favorisent l'avancée de ce phénomène.

03:51 Le message que j'ai à lancer c'est que nous sommes à la rentrée des classes et

03:56 il faut avoir un cerveau sain pour pouvoir mener le métier d'apprenant.

04:01 Les drogues, quelles qu'elles soient, toutes les drogues attaquent le cerveau.

04:05 C'est le terminus des drogues, c'est l'enjeu des drogues.

04:07 Une fois qu'elles se retrouvent dans le corps, elles circulent et recherchent votre cerveau,

04:12 elles prennent le cerveau en otage et la personne et la personnalité sont prises en otage et

04:16 c'est elles qui vous dictent ce que vous devez voir, ce que vous devez sentir, comment

04:19 vous devez réfléchir.

04:20 On ne peut pas faire le métier d'apprenant, on ne peut pas aller à l'école et prendre

04:24 des drogues.

04:25 Je voudrais m'adresser aux parents parce que j'ai vu sur les réseaux sociaux, on

04:31 accuse les autorités, les autorités, les autorités, c'est vrai, mais chacun doit

04:36 jouer sa partition.

04:38 La responsabilité des parents, des éducateurs et des adultes responsables est engagée

04:44 dans cette lutte contre la drogue.

04:47 En dehors ou sur les réseaux sociaux, la drogue fait beaucoup de dégâts dans le milieu

04:53 scolaire et chez les adolescents en général, il faut se rendre dans les centres spécialisés

04:59 pour comprendre la gravité de la situation.

05:01 Merci.

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