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Eugénie Bastié : «On imagine bien le spectacle qui aurait plu à Libération. Un concert de rap, une Miss France non-binaire. [...] Pour eux, célébrer la France du passé, c'est implicitement dire que la France d'aujourd'hui n'est pas bien, juste et bonne.»

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Transcription
00:00 Oui, alors la presse étrangère a trouvé la cérémonie un peu bizarre.
00:03 C'était le mot qu'on a entendu, strange.
00:05 Mais sans plus, elle a relevé que le président de la République avait hué.
00:07 À cause du coq, peut-être.
00:09 Mais ce n'est pas ça qui a choqué en France.
00:10 Ce ne sont pas les huées, c'est les sarcasmes et les critiques qui sont venus du fait
00:14 que la cérémonie a été jugée pas assez inclusive, trop blanche,
00:18 manquant de diversité et de modernité.
00:20 Alors, je cite évidemment l'inénarrable Sandrine Rousseau,
00:23 qui a tout bonnement tweeté "J'ai honte, notre France n'est pas
00:27 une série de clichés empilés, j'ai honte pour cette cérémonie, bon enfant".
00:31 Et par contre, elle s'est réjouie, elle, que Macron a été sifflé.
00:34 Donc, on voit qu'elle est toujours dans la polémique permanente.
00:36 Et alors, rien sur le score.
00:38 Et rien sur le score, évidemment, c'est pas baissé du score.
00:40 Donc voilà, on est vraiment dans l'alimentation du feu de la polémique permanente.
00:45 Et alors, le mieux, c'est l'article de Libération que je vous invite à lire,
00:48 qui est absolument un chef d'œuvre de gauchisme culturel, on peut le dire.
00:53 Ringuardisme, titre de Libération, qui titre son papier
00:57 "Aller la rance", un jeune mot avec France, aller la rance.
00:59 Rance, je vous dis, la définition du mot rance se dit de quelqu'un
01:03 qui a mal vieilli, de quelque chose qui est proche de la décomposition.
01:05 Donc, ce spectacle, bon enfant festif, était proche de la décomposition
01:10 pour Libération.
01:11 Je continue de citer l'article parce qu'il vaut le détour.
01:14 Les organisateurs ont offert au monde la carte postale Sepia,
01:17 une France qui sent la naphtaline.
01:20 Et je continue.
01:21 A-t-elle jamais existé, cette carte postale,
01:23 brandie aujourd'hui en image dans notre société ?
01:24 On la voit dans des fictions, dans les discours superficiels
01:27 sur l'esprit français, dans les sous-bassements des pensées
01:29 d'extrême droite.
01:30 Elle était là, tartinée sur la pelouse, où Jean Miche passe
01:33 au gré des étals de marché, qui propose ce que la France produit de meilleur.
01:36 On se demande ce que voulait Libération.
01:38 Est-ce que c'était ce que la France produit de pire ?
01:40 On imagine bien, on essaie de deviner le spectacle
01:43 qui aurait plu à Libération, un concert de rap,
01:45 une Miss France non-binaire et peut-être des scènes
01:48 représentant les heures les plus sombres de notre histoire,
01:50 voilà, qui auraient été peut-être un beau tableau
01:53 qui aurait plu à Libération. - Oui, parce que dans ce papier,
01:54 ils font l'état du choix de l'époque, les années 50,
01:58 et ils expliquent qu'on n'a pas choisi les années 40,
02:02 puisque sinon, il aurait fallu mettre des Allemands sur le terrain.
02:04 Et puis, en fait, célébrer la France du passé, pour eux,
02:06 c'est implicitement dire que la France d'aujourd'hui
02:08 n'est pas bien, juste et bonne.
02:10 Et donc, c'était de faire une critique de la diversité.
02:12 C'est ça qu'ils ne supportent pas dans l'évocation de cette France
02:15 dans les années 50.
02:15 C'est une France d'avant la France où il passait le rouleau
02:19 compresseur du gauchisme culturel.
02:20 [Musique]
02:23 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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