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Transcription
00:00 Il faut parler.
00:02 Parler, parler, parler.
00:03 On n'est pas toute seule en fait, dans ces galères.
00:06 C'est tabou parce qu'on n'a pas eu l'habitude d'en parler avant en fait.
00:12 Il y a des femmes qui ne veulent pas parler, par exemple, de la dépression du postpartum
00:17 parce qu'elles ont honte et qu'elles se sentent toutes seules.
00:19 Qu'elles se disent "mais je ne suis pas normale en fait, qu'est-ce qui se passe ?
00:24 Mon enfant, je ne l'aime pas comme je devrais l'aimer, je n'agis pas comme je devrais agir".
00:29 Le fait de se dire "alala, je ne fais pas bien, je suis une mauvaise maman, je fais tout de travers".
00:38 J'ai l'impression d'être la seule à qui ça arrive et si j'en parle, on ne va pas me comprendre.
00:43 Alors qu'en fait, pas du tout.
00:45 Il y a plein, plein de femmes dans le même cas.
00:47 Moi pour ma part, je regardais une pub pour un yaourt à la télé, je me mettais à pleurer.
00:51 Moi je n'ai pas pu allaiter mon corps, je ne le reconnaissais plus.
00:54 Et quand on est dans le down, il ne faut pas s'inquiéter.
00:59 On nous informe sur pas mal de choses, mais c'est vrai que si les femmes ne vont pas elles-mêmes
01:06 faire des recherches, aujourd'hui grâce au réseau, grâce à des sites internet, grâce à des livres,
01:13 ce ne sont pas forcément les personnels de santé qui vont nous informer, nous dire "ça va se passer comme ci, comme ça".
01:19 Quand j'étais avec Laurie et qu'elle m'a raconté sa dépression du post-partum,
01:26 j'ai été très, très, très touchée et aussi très surprise,
01:34 parce que je ne connaissais pas la dépression du post-partum.
01:38 Pour moi, l'après-dépression du post-partum, je me disais que c'était comme une sorte de baby blues, mais en plus gros.
01:44 Et en fait, non, c'est carrément une maladie.
01:46 Et ça, je ne savais pas que c'était une maladie.
01:48 De se dire qu'une jeune maman qui a une petite fille de deux ans pense à se suicider,
01:56 on se dit "elle a dû vivre des moments vraiment très, très, très compliqués".
02:02 Elle a caché cette dépression du post-partum pendant deux ans.
02:04 Elle a caché ça à tout le monde, même son mari ne s'en était même pas rendu compte.
02:08 Donc tout ce mal-être, elle l'a enfoui en elle.
02:10 Il y a plein d'autres femmes qui sont dans son cas, en fait.
02:12 Je suis assez d'accord avec Anna Roy qui dit que le post-partum dure trois ans
02:16 pour se remettre du poids qu'on a pris.
02:22 Il y a les hormones, c'est aussi un chamboulement dans le quotidien,
02:25 c'est aussi un chamboulement dans le sommeil.
02:27 Il faut trouver sa place, chacun doit trouver sa place.
02:30 Et moi, ma fille vient d'avoir trois ans.
02:33 Et c'est vrai que je me dis "waouh, je me sens mieux".
02:37 Pour moi, la chose qui a été importante pour surmonter ces trois ans,
02:42 ça a été la communication et la relation avec le papa.
02:46 C'est vrai qu'au départ, ils ne sont pas forcément au courant.
02:48 On les met un peu sur le fait accompli.
02:51 Ils sont là quand même, ils sont présents,
02:53 même si parfois ils se sentent un peu désarmés
02:55 parce qu'ils ne savent pas quoi faire.
02:57 Quand une femme a mal,
03:00 il me disait "moi j'essaye de faire un maximum à la maison,
03:04 j'essaye de la soulager sur les tâches quotidiennes et tout ça,
03:07 mais après je ne peux pas lui prendre sa douleur".
03:09 Donc c'est vrai qu'il reste un peu désemparé.
03:12 Et je pense que ces documentaires vont être aussi très intéressants
03:16 pour les coparents,
03:19 parce qu'ils vont comprendre plein plein de choses.
03:22 Pourquoi on a ces douleurs-là, pourquoi on réagit comme ça,
03:26 pourquoi ça se passe comme ça,
03:28 et ça va être bien pour pouvoir être accompagné en fait.

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