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00:00 - Et c'est de la formation, il faut l'entendre.
00:02 - Oui, et puis il faut arrêter de couvrir les agresseurs.
00:04 Parce qu'il y a quand même une histoire entre hommes, peut-être.
00:06 - Je sens une colère chez vous, Muriel Romain.
00:08 - Une tristesse d'abord, parce que la colère, elle n'est pas une tristesse.
00:11 Mais moi, je voudrais savoir, parce que j'ai lu, je me suis renseignée un peu sur le problème,
00:15 ce n'est pas mon sujet, mais que tout ça, ça coûtait 9 milliards, 9 et quelques milliards chaque année.
00:20 Mais le gouvernement va faire quoi ?
00:24 Parce qu'on est quand même, moi je trouve, j'ai découvert, il me semblait qu'on était au stade zéro de ce fléau.
00:31 Ça n'existe pas, on est au stade zéro.
00:34 Donc les enfants, vous voyez, ça a encore sonné.
00:36 Et j'arrête, parce que c'est presque, c'est sordide, c'est affreux, mais on se rend bien compte de ce qui se passe quand même.
00:41 - Jean-Laude Cobel.
00:42 - Depuis 2018, il y a une prise vraiment en main de ce sujet des violences intrafamiliales.
00:47 Et dedans, les violences conjugales et les violences aux enfants très fortes.
00:51 C'est un souhait du président de la République.
00:53 Depuis le Grenelle, beaucoup de choses ont été faites.
00:55 Récemment, création d'un office de police dédié.
00:58 Formation, y compris de l'ensemble des médecins libéraux avec la diffusion d'une formation dédiée.
01:03 La mise en place du 119 pro, le renforcement du 119.
01:07 La question de l'éducation sexuelle à l'école qui est reprise complètement à zéro, compte tenu évidemment des difficultés qu'on a.
01:13 Bien sûr, le gouvernement doit faire, on a tout un plan qu'on va continuer d'ailleurs en novembre, parce que le combat est collectif.
01:19 - Est-ce que ça répond à votre question, M. Mourad ?
01:21 - Ce n'est pas suffisant, pardonnez-moi, je voudrais juste dire ça.
01:23 Ça doit toucher tout le monde.
01:25 Moi, je peux mettre, enfin je ne sais rien, peut-on mettre un policier et un magistrat derrière autant d'agresseurs ?
01:30 Un, toutes les trois minutes.
01:32 Il faut donc que ça change les cerveaux.
01:34 Et ça, ça prend du temps.
01:36 On l'a vu en Espagne sur les violences conjugales, il a fallu six ou sept ans pour que ça percute la société espagnole.
01:41 - Oui, mais il a fallu aussi un milliard que la France ne donne pas aux femmes.
01:43 Et les femmes, parce que c'est vrai que ça fait cinq ans, je le connais bien le sujet.
01:47 Et là, c'est vrai que moi, je ne me contenterais pas de quelques bracelets électroniques et de quelques policiers formés.
01:53 On voit encore qu'il y a des femmes qui meurent et qui n'auraient pas dû mourir.
01:57 - Vous avez raison, et c'est inacceptable, mais nous ne pouvons pas mener ce combat tout seuls.
02:01 Il faut des moyens, et l'État en met.
02:03 - Peu.
02:05 - Si j'écoute M. Levin, qui pourtant est à vos côtés dans ce combat.
02:08 - Pas assez, moi j'ai dit, l'embargue à vous, la vie d'une femme, et je n'aime pas la réponse.
02:11 - Mais bien sûr, elle veut, il n'y a pas de valeur pour elle.
02:13 - Et pour bien vous, la vie d'un enfant.
02:15 - Mais bien sûr que ça coûte énormément d'argent.
02:17 Par exemple, sur tout ce qui est soins, il y a la montre, la vale, la prévention, la répression.
02:23 Les deux ministres, que ce soit le ministre de l'Intérieur ou le ministre de la Justice, ont des lois de programmation pour renforcer considérablement les moyens.
02:30 C'est dans le milliard qu'on met collectivement dans ces sujets-là.
02:33 On n'a pas compilé tout ce qu'on met, mais on met beaucoup.
02:36 Les unités d'accueil pédiatrique sont des moyens mis par l'État.
02:39 On a beaucoup de moyens mis par l'État, mais ça ne suffit pas.
02:41 - Par exemple, Olivier Bailly, ancien juge pour enfants, a mis des photos de sa fille de 12 ans sur un site Libertas en proposant de la violer.
02:49 Il est à la maison avec un bracelet électronique et c'est lui qui a la garde de sa fille.
02:52 Vous êtes sûre que ce sont les bonnes choses ?
02:55 - Juste, évidemment, Muriel peut citer énormément de décisions judiciaires qui choquent.
03:02 Mais là, ce n'est pas une question de moyens.
03:04 - Mais ça, ça me choque quand même.
03:05 - Ce n'est pas une question de moyens. Pardonnez-moi, il a été jugé.
03:08 Ce n'est pas une question de moyens. Après, c'est l'appréciation.
03:11 - Vous avez vous-même été magistrate, Charlotte Coven.
03:15 - Le gouvernement ne peut pas commenter des décisions judiciaires.
03:18 - Mais c'est pas seulement les enfants violés.
03:20 - Là, pour le coup, c'est Muriel Robin qui vous pose cette question.
03:22 - Comment les enfants violés, comment les incesteurs peuvent se retrouver à avoir la garde de leur enfant ?
03:27 - Deux choses.
03:28 - Je voudrais parler des mères, moi.