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00:00 Alors il y a la préparation physique, mais il y a aussi bien entendu le propos, le fond, le sens.
00:06 Tout était extrêmement vibrant dans ce film, dans cette responsabilité aussi.
00:13 Moi j'ai adoré, cette expérience a été franchement transformative pour moi.
00:18 Passer ce temps avec la BSPP, découvrir vraiment le quotidien des sapeurs-pompiers à Paris,
00:23 les accidents auxquels ils sont confrontés, les suicides, les gens qui vont mal,
00:28 les gens qui ont mal.
00:30 Et encore une fois, la devise des sapeurs-pompiers,
00:33 je ne vais pas te demander d'où tu viens, je ne vais pas te demander ce que tu fais,
00:37 je ne vais pas te demander quelle est ta religion,
00:39 si je te demande pourquoi tu as mal, c'est simplement pour mieux te soigner.
00:43 C'est évidemment un humanisme qui est louable, magnifique.
00:49 L'idée était d'étudier un peu ce que peut être la souffrance derrière cet engagement.
00:54 La souffrance surtout quand on vient par cours comme ce jeune pompier, Franck.
01:00 Ce que je retiens quand même beaucoup aussi de "Sauver ou Périr",
01:02 c'est à quel point il n'y a aucun moyen dans les services publics.
01:04 Parce qu'ils n'ont pas les moyens de travailler les pompiers, et ça, ça m'a choqué vraiment.
01:08 Ils sont mal payés, ils font beaucoup d'heures, ils travaillent dans des conditions dangereuses.
01:14 Et aujourd'hui, j'aime bien de temps en temps aussi faire des films pour me dire
01:19 "Ok, si ce message peut passer d'une manière ou d'une autre, ça ne fera peut-être rien bouger,
01:25 mais c'est l'endroit où je suis, je joue des personnages, c'est vraiment pas grand-chose".
01:29 Mais bon, quitte à parfois faire des films aussi pour faire passer des choses auxquelles on croit,
01:34 ou des petites choses qui nous révoltent, les sapeurs-pompiers de Paris, l'hôpital public,
01:39 l'éducation nationale, c'est ces gens-là qui devraient être les mieux lotis,
01:44 puisqu'ils font des choses tellement vitales, importantes.
01:46 On a parlé récemment avec le Covid des choses essentielles et non-essentielles.
01:50 Bon, tant qu'ils ne seront pas payés comme des gens essentiels,
01:53 et tant qu'ils n'auront pas le temps de travail, c'est-à-dire des moyens, c'est toujours la même chose,
01:58 et tant qu'on entendra des "Ah, est-ce qu'il ne faut pas privatiser quand même ?"
02:01 ce sera toujours un problème.
02:02 Vous voyez, finalement, je le fais mon quart d'heure à France Accusé.
02:04 C'est ce que j'allais vous dire, vous me l'avez ôté de la bouche.
02:06 Mais donc voilà, j'ai juste un petit coup de gueule pour les services publics,
02:10 parce qu'ils sont exsangues et qu'ils n'arrêtent pas de le dire,
02:13 et qu'en fait ça n'a pas assez d'impact, pas assez de répercussions.
02:16 Donc je continuerai à faire des films sur les professeurs
02:18 et je continuerai à faire des films sur l'hôpital public.
02:20 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]